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Je vous présente kFc, ma fiction. =)

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MessageSujet: Je vous présente kFc, ma fiction. =) Je vous présente kFc, ma fiction. =) I_icon_minitimeDim 23 Juin - 21:47

Voici donc une fiction que j'ai en tête depuis un moment qui s'appelle kFc (le titre s'expliquera plus tard dans l'histoire). Donc, libre à vous de lire ou non. Si vous avez du temps à perdre, sachez que vous pouvez venir donner votre avis sur cette fiction. Si vous faites des critiques, merci de justifier. J'accepte qu'on critique mais merci d'argumenter, pour que je m'améliore. Je ne suis pas auteur professionnelle donc mon niveau n'est pas top ! x)
Petite précision pour la suite de l'histoire : le personnage d'Oscar Parkson (vous allez vite le croiser) est inspiré du personnage 2D, membre du groupe virtuel Gorillaz. Ce groupe est l'entière propriété de ses créateurs, Damon Albarn et Jamie Hewlett. 2D est un personnage que j'aime beaucoup donc il m'a inspirée un des personnages principaux de kFc, mais il NE M'APPARTIENT PAS. Voilà bonne lecture (je l'espère xP) avec le chapitre 1.

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Je vous présente kFc, ma fiction. =) Kfc14
Je vous présente kFc, ma fiction. =) Chap_110


 Le foyer des Parkson fut brutalement sorti de son sommeil ce matin. En effet, le chien de la maison, Mitch était encore jeune et ne respectait que très rarement les consignes de ses maitres. Âgé de dix mois, ce jeune dalmatien avait l’habitude d’aboyer très tôt le matin, lorsque Mme. Colins,  la voisine, faisait sortir son chat. Le chat noir de la vieille femme atteignant facilement soixante-quinze ans, provoquait le jeune chien Mitch qui se mettait à gronder lorsque le félin se posait sur le bord de la fenêtre qui donnait vue sur la cuisine des Parkson. Oscar était l’enfant unique de la famille. Il eut fêté ses quinze ans en début d’année, le 2 février. Le jeune garçon aux cheveux châtains et au regard châtain, semblable à celui du chien Mitch, reçut un vélo tout neuf pour cette occasion. Désormais, il pouvait se rendre seul, comme un grand – car il l’était -, à ses cours qui débutaient le plus souvent à 9h00 AM. Ses parents se rendaient au travail à 8h00 AM et ne pouvaient donc déposer leur fils. Ce dernier devait prendre le bus qui traversait alors son patelin et s’arrêtait juste devant son lycée. Oscar détestait prendre le bus. Il n’y avait que des gens louches à l’intérieur, ou alors d’autres lycéens, plus âgés, qui prenaient plaisir à malmener le jeune Parkson à cause de sa petite taille. Effectivement, l’adolescent châtain ne mesurait qu’un tout petit mètre soixante, alors que les autres élèves du lycée, ayant le même âge que lui le dépasser d’une tête, au moins. Il était donc facile de le rabaisser encore plus. Mais Oscar faisait de son mieux pour ne plus trop porter attention à ces provocations. De toute façon, même s’il choisissait de se défendre, il ne ferait pas le poids face à ces armoires à glace. C’était ce qu’il se disait en montant dans le bus et en traversant la cour du lycée.
 Donc, Mitch réveilla toute sa petite famille bien tôt et se fit d’ailleurs bien grondé pour cela. Judie et Robert, les parents d’Oscar sortirent du lit sans plus tarder car, en regardant l’heure qu’il était, ils constatèrent que le réveil aurait sonné seulement dix minutes plus tard. Mais malgré cela, le chien reçut une fessée et dut supporter la voix grave et lourde de Robert, apparemment levé du mauvais pied. Egalement réveillé, Oscar ne réussit pas à se rendormir et préféra se rendre à la cuisine pour déjeuner. Il descendit les escaliers qui grinçaient et sortit de quoi manger du placard se trouvant au-dessus de l’évier. L’adolescent posa le tout sur la table, au centre de cette petite pièce terne, et posa son derrière sur une chaise. Il s’étala de la confiture sur des tartines pendant ses parents sirotèrent leurs cafés. Tout en avalant quelques gorgées, le père se famille lisait son journal. Pour le moment, se attention était portée sur la page des actualités mais Oscar savait très bien que son père allait rapidement passer à la revue sport. Ayant manquait le match de football hier soir, il n’avait plus qu’à lire le résultat dans le journal. Son équipe favorite était sur le terrain mais Judie l’avait trainé jusqu’au restaurant pour leur anniversaire de mariage qui eut lieu justement hier. Même si leur soirée fut bonne, Robert aurait bien aimé assister à ce match, grignotant des chips et buvant quelques bières fraiches. Un silence pesait dans la pièce et Oscar tourna ses yeux foncés vers la fenêtre. Il espérait que ce qui se passait dehors serait plus intéressant que l’ambiance de l‘intérieur. Mais, il faisait encore un peu sombre de l’autre côté de la vitre. Nous étions en novembre et le soleil se levait de plus en plus tard. Le garçon put tout de même distinguer deux ronds jaunes qui luisaient juste de l’autre côté de la fenêtre. Oscar plissa les yeux et comprit qu’il s’agissait de ce maudit chat qui appartenait à cette voisine louche, Mme. Colins. Le lycéen se méfiait de sa voisine. Son visage ridé n’était pas rassurant et sa façon de rester sur son palier, observant les passants en se balançant sur son rocking chair inquiétait beaucoup Oscar. Dès qu’il passait devant chez elle, il baissait la tête et accélérait son pas. Il en eut même des frissons dans le dos en repenser au regard lugubre sur la vieille dame.
 - Putain ! s’exclama Robert en tapant du poing sur la table. Ils ont perdu deux à un. J’y crois pas !
 Cette intervention soudaine fit sursauter Oscar, perdu dans ses pensées qui se mit à fixer son père. Ce dernier le ramena par la même occasion à la raison. Lorsque le jeune garçon regarda de nouveau vers la fenêtre, les deux yeux luisants avaient disparus, sûrement effrayés par le coup porté sur la table en bois. Les parents d’Oscar montèrent à l’étage afin de se préparer pour se rendre à leur cabinet. En effet, le couple tenait un cabinet de médecin dans leur bled, Filton. Ce petit village se trouvait au sud-ouest de l’Angleterre. Il ne comptait même pas dix mille habitants et très peu de magasins. Une seule école primaire, un seul collège et un seul lycée. Tout le monde se connaissait et une bonne ambiance régnait dans le coin. La famille Parkson vivait depuis toujours à Filton et s’en contentait très bien car les rentrées d’argent étaient régulières. Pendant que le couple se préparait, Oscar s’installa dans le canapé en cuir noir et alluma la télé. Le dalmatien, Mitch, vint chercher un peu d’affection au près de son jeune maitre. Ce dernier, attendrit par la mine tachetée de son compagnon lui fit quelques caresses. Voyant la queue de l’animal remuer, l’adolescent jugea que son chien appréciait ce traitement. Oscar fit un sourire amusé, éclairant son visage de ses dents blanches. Le jeune lycéen aimait beaucoup son chien que ses parents lui avaient offert pour ses quinze ans. Ils savaient qu’Oscar rêvait d’un chien depuis des années et décidèrent donc d’intégrer le dalmatien dans la famille. Mais le fait que Mitch se fasse à ce point gronder attristait l’adolescent qui se jura d’éduquer son chien du mieux qu’il pouvait.
 Un long moment s’écoula et les parents Parkson finirent par redescendre les escaliers, parfaitement apprêtés. Oscar se tourna alors vers sa mère qui vint l’embrasser avant de partir. Mangeant au restaurant scolaire, il ne reverra ses parents qu’en fin de journée. Les deux adultes franchirent la porte en laissant une clé sur la table de la cuisine pour que leur fils puisse fermer la maison en partant, plus tard. Tous s’échangèrent un dernier regard complice et le couple finit par partir. Oscar entendit le grondement du moteur suivit par le bruit des pneus roulant sur les graviers de l’allée. Mitch alla couiner devant la porte, comme à chaque fois que quelqu’un sortait de la maison. Il devait avoir peur d’être abandonné se disait Oscar à lui-même. Judie et Robert allèrent le chercher au refuge de la ville voisine et apparemment, il fut abandonné alors qu’il n’était pas encore complètement sevré. Le jeune châtain regarda son chien avec des yeux plein de peine, imaginant à quel point ses anciens maitres ont pu être méchants avec lui. C’est alors que le portable d’Oscar se mit à sonner. Il le sortit de la poche de son short et l’arrêta. Il s’agissait de son réveil qu’il avait oublié de désactiver. C’était à son tour de se préparer pour aller au lycée. Il se brossa les dents, posa ses vêtements du jour sur les toilettes et se doucha. Ensuite, il enfila son jean, son T-shirt mauve avec le logo des Rolling Stones dessus et peaufina sa coiffure. Il prit soin de vérifier que ses cheveux châtains restent bien en l’air et redescendit les escaliers en empoignant son sac de cours au passage. Il chaussa ses converses noires et mit sa veste noire puis fit une dernière caresse à son chien. Oscar plaça son sac sur son épaule, prit la clé se trouvant dans la cuisine et sortit de la maison, en refermant la porte derrière lui. Il attrapa son portable pour vérifier qu’il était bien dans les temps. Une fois assuré de ne pas être en retard, il retira son vélo du garage et pédala jusqu’au lycée, prêt à affronter ce vingt novembre deux mille cinq, le jour du plus dur des devoirs de maths qu’il ait pu affronter jusqu’à présent.
 Le trajet n’était pas très long mais il fallait slalomer entre les véhicules déjà de sortie. Oscar croisa les meilleurs amis de ses parents qui se garèrent pour aller acheter leur pain. Il s’agissait de Carry et Edward Galligan qui vivaient juste en face avec leurs deux filles, Emilie et Anna qui étudiaient dans le même lycée que le jeune Parkson. Oscar n’aimait pas trop Emilie, elle se montrait souvent hautaine et prétentieuse avec pas mal de personne. Quant à sa jumelle, Anna, elle aimait son voisin en secret et cela depuis des années mais elle n’avait jamais eu le courage de le lui dire. Elle ne l’avait jamais dit à personne mais Emilie, qui la connaissait par cœur s’en rendit vite compte mais curieusement, elle tint sa langue. Ce matin, les deux châtaines devaient commencer les cours plus tôt car sinon, leurs parents ne seraient pas à la boulangerie mais plutôt partis les déposer. Il ne les croisera pas en arrivant au lycée mais tant pis, il ira les saluer à la récré de dix heures. Après un peu moins de cinq minutes de trajet, Oscar arriva devant le lycée.
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MessageSujet: Re: Je vous présente kFc, ma fiction. =) Je vous présente kFc, ma fiction. =) I_icon_minitimeJeu 27 Juin - 18:25

Hey ! Le chapitre 2 est arrivé avec un nouveau personnage. Désolé s'il a l'air un peu bâclé mais je promets de me rattraper avec la suite. Bonne lecture, en espérant que vous apprécierez !

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Je vous présente kFc, ma fiction. =) Kfc14
Je vous présente kFc, ma fiction. =) Chap_210

Oscar stoppa son vélo lorsqu’il se trouva devant son lycée. Il descendit de sa selle et conduit son véhicule dans un petit local en pierre prévu à cet effet. Il n’y avait que deux autres vélos qui étaient rangés ici et le garçon coinça le sien à côté de celui qui était rouge. L’autre bicyclette était blanche mais les nombreuses taches de boues et couches de poussière lui donnaient une couleur curieuse, une couleur un peu marron qui étonna Oscar. Il fit d’ailleurs une grimace lorsqu’il ouvrit la porte et que la lumière du lampadaire qui se trouvait juste en face du local à vélos, vint éclairer ce bicycle recouvert de crasse. Au moins, il n’y aurait aucun risque de ne pas reconnaître son véhicule qui lui était bleu et tout neuf. Certes son anniversaire commençait à se faire loin mais il prenait soin de son cadeau en le nettoyant très souvent. Il n’avait eu que cela comme cadeau, avec son chien donc il en prenait soin. Tout en lançant un regard en coin à cette chose crasseuse, Oscar accrocha avec attention son vélo puis, tourna les talons pour rejoindre le hall du lycée. Il referma avec soin le local et fit quelques pas pour atteindre le portail. Il s’agissait d’une porte à barreaux blancs, en fer, refermant une grande grille blanche qui faisait tout le tour de l’établissement. Oscar remonta son sac sur son épaule, le sentant tomber le long de son bras. Puis, il marcha jusqu’à la porte blanche et entra dans la cour du lycée. Il fallait traverser cette arène goudronnée pour arriver à la porte qui ouvrait sur le grand hall. Juste à côté du portail blanc se trouvait des bureaux administratifs mais Oscar ignorait à quoi ces bureaux pouvaient servir car il ne s’y était jamais rendu. On pouvait également voir des bancs en bois disposés un peu partout dans la cour. Ils étaient tous les jours occupés et quasiment toujours par les mêmes personnes. Par le plus curieux des hasards, il s’agissait souvent des élèves qui le critiquaient sur sa taille.

Oscar n’aimait pas entrer par le portail principal. Il y avait toujours plein de fumeurs qui le bousculaient alors qu’il peinait à se frayer un passage. Il n’était qu’un asticot, comme le surnommaient « gentiment » les caïds du lycée, qui se battait pour survivre dans cet immense aquarium. Lorsqu’il finit par sortir de ce troupeau, une fille d’apparence plus âgée que lui, lui souffla sa fumée en plein dans la figure. Oscar plissa ses yeux bruns et se retint de tousser pour ne pas paraître impoli. Il était comme cela le jeune Parkson. On avait beau être désagréable ou agressif envers lui, il ne voulait en aucun cas se montrer déplacé ou tout simplement faire du mal aux gens. Mais cette façon de voir les choses permettaient aux autres de s’en prendre à lui. Très naïf et pacifique, Oscar se levait jamais la voix et baissait la tête, préférant attendre que l’orage passe. Mais il était à chaque fois plus rabaissé par ses bourreaux qui revenaient à la charge presque tous les jours, comme pour faire leur tournée quotidienne.

Le jeune châtain réussit à passer le portail et marcha d’un pas discret jusqu’à la porte du hall. N’entendant aucune messe basse ni aucun rire derrière son dos, Oscar osa se retourner, intrigué par ce curieux silence. Il détailla chaque recoin de la cour mais personne ne se trouvait sur les bancs de bois. Le lycéen émit un léger soupire de soulagement mais plus il avançait dans le hall, plus il trouvait cela étrange. Tant pis, il n’allait pas se plaindre. Il jeta un bref coup d’œil au tableau d’affichage pour voir si des professeurs étaient absents mais personnes ne manquaient à l’appel en ce vingt novembre. Oscar bailla à s’en décrocher la mâchoire puis se frotta les yeux. Il était encore fatigué à cause de ce réveil matin bien spécial. Il sentait bien qu’il n’allait pas être très violent aujourd’hui. En montant les marches pour rejoindre sa salle de cours, il ne pensait qu’à une chose : dormir. Il avait juste envie de se plonger dans ses draps et de dormir pendant deux semaines. A l’heure actuelle, il était persuadé de pouvoir rester au lit pendant ces quinze jours. Mais malheureusement, il était condamné à suivre deux heures de français. Oscar n’avait rien de particulier contre le français. Au contraire, il aimait cette matière, surtout les rédactions, l’expression écrite. Son dernier enseignant de français fit remarquer que le jeune garçon possédait un esprit très créatif et que l’on pouvait sentir l’émotion à travers sa plume. Oscar lui ne trouvait pas forcément de l’émotion dans ses écrits. Il répondait juste aux sujets qu’on lui donnait. Jusqu’à lors, cette méthode semblait porter ses fruits et cela l’aidait fortement pour son démarrage dans le lycée. Sur ce, la sonnerie retentit pour le premier cours de la classe qui s’installa rapidement dans la salle pour les deux heures à venir.

Pendant ce temps, Blue Glass, le bistro le plus populaire de Filton s’apprêtait à ouvrir ses portes. Il se trouvait au carrefour des deux routes principales du village et était chaque jour très sollicité par les habitants du patelin. Il n’y avait pas de grands restaurants à Filton donc Blue Glass était le lieu trois étoiles du village. Finn Wesley faisait partie du personnel restreint du bistro. Le propriétaire des lieux était un homme d’une cinquantaine d’année aussi aimable qu’un dragon et terriblement avare. Il n’embauchait donc que très peu d’employés qu’il sous payait la plupart du temps. Cependant, même si le quartier connaissait très bien le côté avare du dirigeant, tout le monde ignorait comment il traitait son personnel. Finn avait déjà eu quelques altercations avec son boss qui pourtant le gardait dans ses rangs. Il faut quand même admettre que le grand brun d’un mètre quatre-vingt-dix et âgé de dix-sept ans se démenait toujours à la tâche. Déterminé et sûr de lui, il ne fléchissait jamais devant de longues heures de travail. Le jeune homme n’avait pas une très bonne situation. Il vivait seul depuis le décès de ses parents l’été dernier et décida rapidement d’arrêter le lycée. Il réussit donc à se payer un petit appartement avec les économies qui restaient sur les comptes de la famille et rechercha à tout prix du boulot. Il fut embauché par l’avare à la fin du mois d’octobre même s’il aurait espéré un meilleur emploi.

Le bistro n’allait pas tarder à ouvrir et le personnel s’empressait de donner le dernier coup de balais. Mike, un des serveurs de Blue Glass s’approcha amicalement de Finn pour le saluer, le sourire aux lèvres.

- Salut Wesley ! s’exclama-t-il en lui serrant la main. Ça beigne aujourd’hui ?
- Comme un matin en semaine… répondit-il d’un ton las.
- Alors ce projet de groupe, ça avance ?

En effet, depuis toujours, Finn rêvait de former un groupe de musique légendaire. Toute son enfance fut bercée par les mélodies que jouait son père, un ancien bassiste. Le brun l’avait toujours idolâtré et à sa mort, Finn voulut à tout prix réaliser le rêve de son père, créer un groupe qui deviendrait une référence à travers le monde. Pour le moment, il n’y avait qu’un bassiste, lui et il recherchait d’autres membres mais en vain pour le moment.

- Non, rien pour le moment. Dis-moi, tu saurais pas où je pourrai trouver des musiciens ou des gars motivés pour rejoindre mon groupe ?
- Et bien, pas vraiment… Tu as pensé à aller voir au lycée ? Qui sait ? Tu trouveras peut être des talents, finit-il par conclure avec son petit sourire habituel.
- Franchement j’en sais rien… Mais bon, ça coûte rien d’aller vérifier. Merci pour ce tuyau mec.

Finn adressa un petit sourire en coin pour remercier son collègue. Même s’il n’y croyait pas trop, il irait quand même jeter un coup d’œil pour s’assurer d’avoir raison. Le jeune homme aimait avoir raison et étant toujours très sûr de lui, il ne lâchait jamais le morceau. Mais lorsqu’il quitta le lycée, il se rappelait bien du genre de personnes qui s’y trouvait. Des abrutis vantards et des pimbêches qui n’ont rien dans le crâne. Pour tout avouer, cette masse d’adolescents écervelés ne lui manquait pas du tout. Il était même ravi de ne plus avoir à se les coltiner à longueur de journée. Pourtant, il avait l’intention de lancer un recrutement discret au sein du lycée de Filton. Pour le moment, Blue Glass ouvrit ses portes et les clients récurrents s’installèrent à leurs places habituelles. Rapidement, tout le personnel prit le rythme quotidien du bistro et des clients. Les heures s’écoulèrent et bientôt, Finn prit sa pause du midi, déterminé à se rendre au lycée pour confirmer ses doutes. Il retira donc son uniforme et mit son T-shirt blanc, dévoilant ses bras musclés recouverts de tatouages.

- Je reviens dans une heure, lança-t-il en passant la porte arrière de Blue Glass.

Il se dirigea vers sa voiture garée dans la rue passant derrière le bistro. Il enfila son blouson noir et se dépêcha un peu pour ne pas perdre de temps. Lorsqu’il arriva près du véhicule noir, il sortit ses clés de sa veste de cuir et déverrouilla sa voiture. Il ouvrit la portière et s’installa à place de conducteur. Le brun démarra le moteur et se mit en route pour le lycée du village.


Dernière édition par Zachary le Mar 9 Juil - 19:01, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Je vous présente kFc, ma fiction. =) Je vous présente kFc, ma fiction. =) I_icon_minitimeLun 1 Juil - 18:36

Salut, salut ! Le chapitre 3 est arrivé avec un peu d'action enfin. J'espère qu'il vous plaira. Bonne lecture les loulous !

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Je vous présente kFc, ma fiction. =) Chap_310

Lorsqu’il s’arrêta au feu rouge, Finn baissa son carreau afin de jeter sa blonde sur la route goudronnée. Il profita aussi de cette fenêtre ouverte pour y appuyer son bras. Le jeune homme n’aimait pas conduire des deux mains et se laissait souvent aller à une légère petite brise. Bien qu’il fasse assez frais ce mois-ci, Finn n’allait jamais à l’encontre de ses habitudes. Qu’il pleuve, vente ou qu’il neige, il sortait toujours son bras par la fenêtre de sa voiture noire. Le moteur de cette dernière se remit à gronder lorsque le feu passa au vert. Le brun poursuivit sa traversée de Filton, ses grands yeux noirs toujours pointés sur la direction à suivre.

Alors que Finn approchait de plus en plus du lycée, la cloche qui s’y trouvait se mit à sonner, annonçant alors la pause du matin. Les deux heures de français d’Oscar touchèrent à leur fin et le jeune élève rangea ses affaires dans son sac et sortit de la salle. Sorti avant lui de la pièce, son ami et voisin de table Justin, l’attendait dans le couloir à côté de la porte. Justin Blake était l’un des seuls amis d’Oscar. Ce dernier étant assez timide n’avait pas beaucoup d’amis proches autour de lui. Il ne s’en portait pas plus mal mais au lycée, il était toujours bon d’avoir tout une bande de potes derrière soi, une histoire de pouvoir et de réputation. Mais Oscar s’en fichait un peu et préférait passer ses récréations avec Justin, un élève beaucoup plus extraverti que lui. Les deux garçons descendirent les deux premiers étages du lycée pour se rendre dans le hall. C’est alors que Justin retint son ami par le bras lorsqu’il lut quelque chose d’intéressant sur une affiche collée sur un mur.

- Y a un concert organisé dans le lycée ce soir ! lut Justin avec plein d’excitation dans la voix.
- Cool ! On ira voir si tu veux, répondit Oscar avec le sourire.
- Ouais… il s’interrompit et réfléchit en regardant vers le haut.
- Quoi ?
- Tu sais ta rédac que t’as écrite ce matin ? Sur le thème des filles et des garçons là.
- Oui et alors ?
- Tu serais cap de la chanter pendant le concert de ce soir ?
- Qu… Quoi ?! T’es fou, jamais je ferai ça !
- Oh aller Oscar, il est trop cool ton texte. En plus, ça leur fera fermer leurs gueules à tous ces connards qui se foutent de toi.
- Je sais pas… Mais d’un côté, t’as pas tort. S’ils voient que je suis capable de faire ça, ils me laisseront peut être tranquille.
- Qu’est-ce que ça te coûte franchement ?
- Rien c’est vrai mais… Je sais pas…
- Réfléchis-y et on verra tout à l'heure.

Pendant le cours de français qu’ils venaient juste de quitter, les élèves eurent pour sujet de rédiger une sorte de chanson qui devait obligatoirement parler des filles et/ou des garçons. Justin lui n’était pas très doué dans ce genre d’exercice alors qu’Oscar lui excellé lorsqu’il tenait un crayon en main. L’ami du châtain avait jeté un œil à son texte et le trouvait vraiment très bien rédigé et l’aimait beaucoup. Pousser Oscar à chanter sa chanson lui permettrait sûrement de se décoincer et de ne plus passer pour le nain muet de service. De son côté, le jeune Parkson hésitait à se lancer, prisonnier de sa timidité. Mais il voulait bien montrer à tout le monde qu’il était capable d’une chose pareille. Il avait encore toute la journée pour y réfléchir, jusqu’à 4h00 PM.

Alors qu’il avait passé une heure entière à ratisser le lycée entier au peigne fin, Finn n’avait encore trouvé personne pour intégrer son projet de groupe. Il fuma une petite cigarette devant le lycée avant de retourner au Blue Glass pour reprendre son service. Il monta ensuite dans sa voiture et retourna au bistro en quatrième vitesse. Une fois arrivé, il revêtit son uniforme et se remit au travail. La journée s’écoula comme d’habitude et Finn put quitter Blue Glass vers 4h00 PM car la clientèle n’était pas nombreuse et ses collègues lui assurèrent qu’ils pouvaient tenir le bistro sans lui. Le brun tatoué sortit de nouveau du bâtiment et se rendit une nouvelle fois à son véhicule. Il s’installa devant le volant et resta quelques instants sans allumer le moteur. Il ne savait pas réellement pourquoi mais une intuition le poussait à retourner voir au lycée. Même si au départ il était persuadé de ne rien trouver là-bas, quelque chose au fond de lui le força à prendre la route de cette école.

Pendant ce temps, au lycée justement, la scène du concert finissait d’être installée et une foule commença à se former autour de l’estrade en bois. Un nombre important d’instruments était installé sur cette petite scène et des musiciens jouaient déjà quelques chansons connues du moment. Oscar et son ami Justin se joignirent au public afin de les écouter jouer. Puis, lorsque le morceau toucha à sa fin, le jeune Blake poussa son ami sur la scène, ne lui laissant pas le temps de réfléchir. Ca y est, Oscar Parkson ne pouvait plus faire demi-tour. Il était devant tout son lycée, seul. Son corps se raidit sous l’effet du stress et ses mains étaient moites. Tous les regards se braquèrent sur lui. Oscar aurait aimé être une souris et pouvoir partir d’ici immédiatement mais passer pour un froussard, jamais ! Il resserra les poings et, avec l’aide de l’ordinateur qui était branché sur scène, il mit le fond musical dont il avait besoin. Il s’agissait d’une musique instrumentale peu connue mais qu’Oscar adorait et dont il avait besoin pour se guider. Aller, la musique était lancée, à lui de faire le reste. C’est alors qu’intrigué par cette musique, Finn s’approcha de la foule et regarde Oscar, micro en main, attendant de voir ce qu’il s’apprêtait à faire. Puis, le lycéen ouvrit la bouche et là, un silence commença soudainement à régner dans l’assemblée. La voix si mélodieuse et particulière du garçon scotchait tout le monde et plus particulièrement le bassiste, Finn qui n’en croyait pas ses oreilles. Ce garçon avait tout ce qu’il cherchait chez un chanteur. Sa voix était parfaite et son rythme entraînant ne pouvait que faire des envieux. D’ailleurs tout le monde se mit à danser devant la scène. A sa grande surprise, Oscar sentit soudain une montée de chaleur le posséder. Il se sentait tellement bien et à l’aise avec ce micro devant les lèvres. L’ambiance était là et tout le monde se trémoussait et se déhanchait, reprenant tous en cœur derrière Oscar. Ce dernier espérait que ce moment ne s’arrête jamais mais, à son grand désespoir, la musique s’arrêta et il était arrivé au bout de son texte. Il eut droit alors à un tonnerre d’applaudissement et d’acclamation. Un grand et large sourire brillait sur le visage ému du jeune châtain. Il aurait cru vivre un rêve, de voir cette foule l’acclamer ainsi. Il ne voulait pas quitter la scène mais il n’avait malheureusement pas le choix et descendit de l’estrade, sous les applaudissements du public.
Il marchait vers les toilettes pour se rafraichir car cela lui avait donné chaud. Il sentait en marchant que ses mains tremblaient encore. Aujourd’hui, il avait réussi à faire quelque chose qu’il n’aurait jamais cru être capable de faire. Il n’en revenait toujours pas. Il entra dans les toilettes pour garçons et fit couler le robinet pour se faire couler de l’eau sur son visage bouillant. Il s’appuya sur le bord du lavabo, comme s’il ne tenait plus debout, encore assommé par ce qu’il venait de se passer. Il poussa un long soupire et se redressa, regardant alors dans le miroir qui surplombait le lavabo. Pour lui, il avait franchi un cap de son adolescence. Soudain, quelqu’un entra dans les toilettes et posa ses yeux noirs sur le jeune Oscar. Il s’agissait de Finn qui fixait le garçon, toujours bluffé par sa prestation. Le grand brun prit alors la parole, de sa voix grave et confiante après avoir observé le lycéen durant de longues secondes.

- Comment tu t’appelles ? questionna-t-il.
- Euh… Et bien… Je m’appelle Oscar, Oscar Parkson, dit le châtain d’un ton hésitant.

Finn fit une grimace très discrète, trouvant ce prénom particulièrement laid.

- T’as quel âge ? reprit-il.
- J’ai quinze ans. Pourquoi ? osa-t-il demander au grand brun.
- Et bien petit Oscar, je t’annonce que je voudrai t’intégrer dans mon groupe. T'es partant ?
- Un groupe ? Comment ça ? Et qui es-tu toi aussi ?
- Je m’appelle Finn Wesley et je recherche des talents pour rejoindre mon groupe. Un groupe que tout le monde écoutera et vénèrera à travers le monde. Si t’acceptes d’être de la partie bien sûr.
- Moi ? Mais…
- Écoute. T'as une voix unique gamin, j’espère que t'en as conscience au moins.
- En fait… Non…
- Crois-moi, elle l’est et je serais un gars comblé si tu voulais bien te lancer dans cette aventure avec moi.
- Nous ne sommes que deux ? Il y a d’autres membres dans le groupe ?
- Pour le moment il y a que nous mais pas pour longtemps, affirma Finn d’un air conquérant. Il faudra par contre que tu dises adieu à ton lycée car t’auras plus le temps de gérer ta scolarité avec le groupe.

Oscar, toujours sous le choc de cette proposition, se plongea dans une profonde réflexion. Abandonner le lycée et se lancer dans ce projet fou ? Mais si ce groupe ne décollait jamais et qu’il avait tout laissé tomber pour rien ? D’un côté, Oscar n’avait rien à perdre. Et puis il avait goûté au chant et à la scène. Même si ce n’était pas quelque de grandiose, l’adolescent savait qu’il ne pourrait pas s’en passer très longtemps. Le voyant douter et un peu impatient, Finn reprit la parole.

- T'as un vrai potentiel mon gars, t'avais l’air d’apprécier ce moment. Si tu me suis, tu le revivras encore, des tonnes de fois. Je ferai tout pour qu’on y arrive. Alors, ça te bote ? dit-il en souriant et en lui tendant la main.
- Ça me bote, j’accepte, annonça Oscar en serrant la main de Finn, tout sourire.

Oscar était excité et ravi de faire partie d’un groupe et Finn l’était d’avantage, il avait trouvé son chanteur.

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MessageSujet: Re: Je vous présente kFc, ma fiction. =) Je vous présente kFc, ma fiction. =) I_icon_minitimeMar 9 Juil - 19:11

Hop, hop, hop ! Et pour votre plus grand plaisir, voilà le chapitre 4 qui est un peu plus long. En espérant que vous aimiez ce passage, bonne lecture. =)

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Je vous présente kFc, ma fiction. =) Kfc14
Je vous présente kFc, ma fiction. =) Chap_410

La journée toucha à sa fin et il était bientôt temps pour Oscar de prendre le chemin de la maison. Mais avant de partir, Finn lui laissa son numéro de téléphone ainsi que son adresse afin qu’il puisse le contacter. Lorsque le bassiste, dépassant d’au moins une tête le lycéen, sortit son téléphone portable de son jean, il jugea qu’il était temps pour lui de prendre congé. Il salua l’adolescent en rangeant son mobile à sa place et poussa la porte des toilettes pour sortir. Le grand brun rejoignit ensuite sa voiture, garée dans la rue qui entourait le bâtiment. Oscar le regarda quitter la pièce, sentant toujours son cœur frapper contre sa poitrine. Le jeune garçon n’en revenait toujours pas et resta immobile, comme pétrifié en fixant la porte des WC. Sa tête était remplie d’émotions et semblait saturer. Oscar n’avait plus que les évènements de la journée à l’esprit. Il ressassait tout ce qu’il avait vécu aujourd’hui. Il était alors complètement perdu dans ses pensées et son regard marron, penché vers le vide, brillait de tous ses éclats. Il ne faisait plus attention à rien, ne se préoccupait plus de rien. Seuls tous ces bons moments existaient pour Oscar.

C’est alors que son téléphone le ramena vite à la réalité. Il le sortit de la poche de son jean en entendant le petit signal sonore indiquant qu’un message venait d’arriver. Il consulta alors ce SMS envoyé par sa mère lui demandant de prendre du pain en rentrant. Heureusement, Oscar se souvenait qu’il lui restait de la monnaie dans le fond d’une poche. N’ayant plus de cours pour aujourd’hui, le garçon rangea son portable, alla prendre son sac qu’il avait posé dans le hall pour se rendre au concert dans la cour, et marcha jusqu’au local à vélos. Comme il s’en doutait, il n’eut pas de mal à reconnaître le sien. Il empoigna son véhicule par le guidon et le fit rouler jusqu’à la route. Soudain, une force inconnue et brusque vint le frapper dans le dos. Oscar, telle une poupée de chiffon, s’écroula contre son vélo. Le choc le comprima le ventre et le fit déglutir. La force de l’impact fit sortir sa chanson de son sac pas très bien fermé. La feuille vint atterrir tout doucement sur le trottoir. Lorsqu’Oscar se retourna, son texte se trouvait chiffonné entre deux grosses mains baguées. Des rires emplissaient les lieux. Oscar les reconnut tout de suite, il s’agissait des garçons qui le malmenaient depuis son arrivée au lycée. L’un d’entre eux, sûrement le chef de la bande prit la parole en riant mesquinement.

- Alors comme ça le nain aime pousser la chansonnette ? Il ricana et jeta le papier dans les égouts avant de reprendre. Et bah maintenant tu la fermeras. Aller venez les mecs, On s’en va. A demain l’asticot.

Le groupe de garçons, riant aux éclats, se dirigèrent vers l’arrêt de bus en fumant leurs cigarettes. Oscar entendait leurs rires s’éloigner mais ne les regardait pas. Le pauvre châtain fixait la bouche d’égout par laquelle était passée sa chanson qu’il avait adorée écrire et chanter. A cet instant, Oscar eut l’impression que tout s’effondrait autour de lui, que le lycée lui tombait sur le dos. Ses lèvres tremblotèrent et les larmes commencèrent à luire dans ses yeux. Comment avaient-ils pu faire une chose pareille ? Comment pouvait-on éprouver du plaisir à faire cela ? Oscar ne comprenait pas pourquoi ils s’en prenaient à ce point à lui. Il ne leur avait rien fait pour mériter cela. Il essuya ses larmes en reniflant puis s’assit sur son vélo. Il pédala jusqu’à la maison, abattu par ce qui était arrivé à sa chanson. Malgré la peine accablante qu’il éprouvait, Oscar faisait de son mieux pour ne pas pleurer, ne voulant pas passer pour une fillette devant ses parents, surtout pas devant son père. En effet, Robert avait une idée très précise de comment devrait être son fils. Sportif, intelligent, studieux pour reprendre le cabinet médical. Tout ceci ne correspondait pas bien au jeune garçon qui n’était pas très doué lors des cours D’E.P.S et dont la moyenne dépassait tout juste onze sur vingt. D’ailleurs, son père lui faisait souvent des remarques humiliantes et blessantes à ce sujet. Sa mère Judie n’était pas aussi dure que son mari mais Oscar se doutait qu’elle n’en pensait pas moins.

Le châtain rangea donc son vélo bleu dans le garage et rentra dans la maison. Il accrocha sa veste sur le porte manteau. Il monta rapidement dans sa chambre pour y déposer son sac. Il consulta son agenda et lut qu’il n’avait quasiment rien à faire pour demain. Sachant qu’il avait des heures de permanences avant ses cours du lendemain, il se consacrera à ses devoirs lors de ces heures vides. Oscar remit son agenda dans son sac et redescendit pour se détendre devant la télévision. Il avait à peine mis le pied dans le salon que la voix grave de son père s’adresser à lui.

- Tu as rapporté le pain ? demanda-t-il, légèrement énervé.

Et mince, avec cette embrouille, Oscar avait complètement oublié de s’arrêter à la boulangerie. La peur au ventre, le garçon se mordit les lèvres, n’osant pas répondre. Comme il mettait du temps à donner sa réponse, Robert, installé dans le canapé, tourna la tête vers son fils et redemanda d’une voix encore plus sévère qu’avant.

- Alors ? cria-t-il en fronçant ses sourcils noirs.
- En fait papa… J’ai oublié d’aller à la boulangerie. Je…
- Tu as oublié ? le coupa-t-il.
- Je suis désolé papa, j’ai pas fait exprès…
- Tais-toi ! Putain… On ne peut vraiment rien te demander. Quand est-ce que tu feras enfin attention à ce qu’on te dit ?!
- Pardon papa, excuse-moi… gémit-il, sentant sa gorge se nouer.
- Tu n’es même pas capable de ramener du pain. Des fois, je me demande si tu ne fais pas exprès d’être aussi idiot.

Idiot… Ce mot résonna dans la tête d’Oscar comme un écho strident. Il baissa les yeux vers le sol, mort de honte et de tristesse. Son père l’avait traité d’idiot… Judie elle, ne prit pas part à la dispute, occupée à préparer la salade de ce soir. C’est toujours honteux qu’Oscar s’installa à table avec ses parents. Le dîner commença alors, au sein d’une ambiance pesante. Un lourd silence mettait l’adolescent mal à l’aise mais pour remédier à cela, il tenta d’engager la conversation en parlant de la proposition qu’on lui a faite après le concert.

- Il m’est arrivé un truc étrange mais trop cool tout à l’heure, dit-il en souriant.
- Tu as eu l’idée géniale d’oublier le pain… grogna son père.
- Euh non… il perdit son sourire quelques secondes mais reprit avec entrain. Un garçon m’a proposé d’intégrer un groupe, un groupe de musique. Il a entendu ma voix et dit que j’aurais ma place sur une scène. C’est cool !
- C’est très gentil de sa part, déclara Judie sans grand enthousiasme.
- Et comment feras-tu pour t’organiser avec tes cours ? questionna Robert avant de porter une bouchée à sa bouche barbue.
- Et bien… Je… Enfin, il a dit que je devrais arrêter le lycée.
- Et qu’as-tu répondu ? demanda de nouveau l’homme.
- J’ai dit que j’acceptais.
- Putain ! hurla Robert en donnant un violent coup de poing sur la table en bois. Tu le fais vraiment exprès ou quoi ?! Quitter le lycée comme ça pour suivre un parfait inconnu dans un projet aussi débile ?! Non mais tu te fous de la gueule du monde là Oscar !
- Mais papa je…
- Ta gueule ! Arrêteras-tu un jour d’agir comme le dernier des abrutis ou est-ce que ça te plait de nous faire honte à ta mère et à moi ?!
- Honte…
- Oui honte ! Qui serait fier d’avoir un fils aussi débile et incompétent que toi ?! Tu n’es qu’un bon à rien Oscar ! Incapable de ramener du pain, d’avoir la moyenne à un devoir ou même de rendre fier tes parents ! Jamais tu ne seras capable de ça ! Tu me fais honte !

Tous ces mots se ruèrent sur le pauvre Oscar qui ne put répondre que des larmes. Ces paroles le faisaient souffrir plus que n’importe quoi, plus que n’importe quelle brutalité… Il s’effondra en sanglot devant son assiette, ses larmes tombant dans sa salade. Voyant son fils pleurer comme une fillette, Robert lui donna une gifle si puissante qu’Oscar crut sentir sa tête faire un tour complet. Le claquement provoqua un parfait silence ainsi qu’une marque bien rouge sur la joue du jeune garçon. Mitch s’était recroquevillé dans un coin, craignant lui aussi la furie de Robert. Oscar lui, courut dans sa chambre en se frottant la joue. Il ouvrit brutalement la porte et s’effondra sur son lit. S’enfonçant le visage dans son oreiller, il pleurait à chaudes larmes. Il souffrait. Sa joue était en feu, une migraine lui monta rapidement à la tête et surtout, il sentait que son cœur était déchiré, poignardé par les paroles de son père. Il n’était qu’un bon à rien dont ses parents avaient honte et en qui ils ne voyaient rien d’autre qu’un incapable, faible d’esprit, débile, idiot… Tout ceci repassait en boucle dans la tête d’Oscar qui pleura toute la soirée…

Les heures s’écoulèrent et bientôt, vers 1h00 AM, les escaliers se mirent à grincer. Robert et Judie montèrent se coucher. Rapidement, ils trouvèrent le sommeil et le silence de la nuit régna dans le domicile. Et pourtant, dans le noir profond, des valises se remplissaient. Oscar, éclairé par la lumière de son téléphone mettait ses vêtements dans des sacs. Ne disant rien à personne, il referma tout et empoigna ses valises. Il descendit silencieusement les escaliers et se dirigea vers la porte d’entrée. Il prit une clé et l’ouvrit sans faire aucun bruit. Il lança un dernier regard à Mitch, couché dans un coin qui le regardait sans comprendre. Une larme coula le long du visage du garçon qui referma pour toujours cette porte. Il jeta en sortant la clé dans les égouts, ne voulant plus jamais remettre les pieds dans cette maison dans laquelle il a toujours vécu. Il marcha dans les rues noires et désertes, un bout de papier dans la main sur lequel était notée une adresse. Oscar s’aventura d’un pas décidé dans Filton, voulant se rendre à tout prix à l’endroit indiqué sur le papier. Après une dizaine de minutes de marche, l’adolescent arriva devant une porte qui semblait mal peinte. Il s’avança vers elle et l’ouvrit. A la fois surpris et soulagé qu’elle soit ouverte, Oscar entra dans l’immeuble et monta au troisième étage, le dernier du bâtiment. Il s’arrêta devant la porte sur laquelle était marqué le numéro 9, celui qui était indiqué sur l’adresse. Oscar frappa alors, attendant une réponse. Il patienta quelques instants et alors qu’il allait toquer une seconde fois, la clenche se mit à bouger et la porte s’ouvrit. Ce fut le visage de Finn qui se trouvait de l’autre côté et qui observait avec intrigue l’adolescent trimbalant ses valises. Le caleçon que portait le brun ainsi que sa bière à la main indiquait très clairement qu’il ne s’attendait pas à recevoir une visite. Les deux garçons échangèrent un regard et le locataire fit rentrer le gamin chez lui, marquant le début d’un long périple.



Dernière édition par Zachary le Dim 21 Juil - 23:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Je vous présente kFc, ma fiction. =) Je vous présente kFc, ma fiction. =) I_icon_minitimeMer 10 Juil - 0:11

Comme je suis très motivée, voici le chapitre 5 qui est... long. x)
Je tiens à vous dire qu'à partir de maintenant, chaque chapitre débutera par une musique que je vous conseille d'écouter pour la suite de l'histoire. Après vous faites comme vous voulez. ^^
Voilà, bonne lecture avec ce chapitre ! 8D

______________________________________________

Le jour se leva et les rayons du soleil traversèrent la fenêtre qui donnait sur le petit salon de l’appartement qu’avait loué Finn quelques mois plus tôt. Cette lumière vint chatouiller le visage du jeune Oscar qui dormait sur le canapé depuis bientôt deux semaines. Et oui, cela faisait treize jours très exactement qu’il avait fermé la porte de chez ses parents et que Finn l’avait accepté chez lui. Bien qu’il n’ait pas prévu que cet asticot quitte son chez lui aussi rapidement et qu’il était triste pour lui, il était pourtant ravi de pouvoir compter à cent pour cent sur Oscar. Ce dernier ouvrit avec difficulté ses billes marron, aveuglé par le soleil qui s’abattait en plein sur sa figure. Il plissa les yeux en s’asseyant sur le sofa un peu miteux. Il s’étira et bailla un peu en regardant l’appartement dans lequel il vivait maintenant. Un salon ne contenant qu’un canapé, une table basse en verre fêlée, une petite télévision posée sur un carton et encadrée par deux fenêtres. La cuisine et la salle de bain n’étaient pas beaucoup plus luxueuses ni très grandes mais cela suffisait à Oscar. D’un côté, il n’avait pas vraiment le choix. Le garçon passa sa main sous son T-shirt jaune pâle et gratta son ventre qui criait famine. Il regarda son portable qui affichait 8h30 AM. Aujourd’hui, c’était le trois décembre, un samedi et lorsque l’adolescent jeta un œil à la fenêtre depuis le canapé, il put voir que les toits étaient recouverts de neige. Il avait neigé toute la journée d’hier et sûrement dans la nuit pour que cette couche soit si épaisse. Oscar aimait beaucoup la neige. On pouvait faire des batailles, construire des bonhommes de neige, dévaler des descentes en luge…

La porte s’ouvrit soudainement et Finn entra dans l’appartement, ses bottes marron, ressemblant à celles que portaient les cow-boys, couvertes de neige. Le grand brun n’était pas de service ce matin et s’était levé plus tôt qu’à son habitude pour aller chercher de quoi faire le petit déjeuner. En effet, les placards étaient vides et maintenant, il y avait deux bouches à nourrir. Finn enleva son manteau noir qu’il posa sur une pile de cartons à côté de la porte et alla porter les quelques courses dans la cuisine. Oscar le regardait faire depuis sa place sans dire un mot. L’ado de dix-sept ans rangea confiture, lait et beurre dans le petit frigo puis ensuite, les céréales et les gâteaux dans les placards placés en hauteur. Après avoir tout rangé, il revint vers le salon et regarda Oscar qui était assis en tailleur sur le sofa.

- Bien dormi gamin ? l’interrogea-t-il avec sa cigarette dans la bouche.
- Oui, j’ai pas à me plaindre, répondit Oscar en souriant gentiment tel un petit enfant innocent.
- Pas trop froid ?
- Non, la couverture m’a tenu chaud.
- Tant mieux. Quelle merde cette neige, soupira Finn en regardant par la fenêtre. Y a pas beaucoup de circulation en ville mais certains osent quand même prendre leur bagnole.
- Ah bon ? s’étonna Oscar.

Finn acquiesça d’un hochement de tête, tenant toujours sa clope coincée entre ses lèvres. Oscar aimait se renseigner sur ce qu’il se passait en ville car, ne voulant pas tomber sur ses parents, il n’avait pas mis le nez dehors depuis qu’il avait fugué. Les garçons s’installèrent à la cuisine pour manger ce que le grand brun avait acheté. Oscar prit des céréales dans un bol de lait et Finn, tout en fumant une autre cigarette, mangea  du pain avec du beurre.

Peu après midi, alors que Finn se rendit à Blue Glass pour son service de l’après-midi, Oscar s’était rendormi dans le canapé. Sa couverture ne le recouvrait qu’à peine et par cette température, il risquait de tomber malade. Préoccupé par cela, Finn s’approcha à pas de loup du sofa pour recouvrir correctement le jeunot afin qu’il n’attrape pas de microbe. Il le regarda dormir un moment, sans rien dire. Tout en dormant, il serrait cette couverture en polaire marron comme s’il tenait une peluche. Finn, amusé par l’attitude du jeune endormi fit un petit sourire en coin, éclaircissant son visage. Après l’avoir observé quelques minutes, le brun revêtit son manteau et se rendit à pied à Blue Glass qui, heureusement, se trouvait près de son domicile.

Une bonne heure plus tard, Oscar se réveilla doucement et décida d’aller s’habiller. Il se lava les dents et prit sa douche. Il enfila ensuite son jean gris, son T-shirt bleu ciel ainsi que ses Converses gris foncé. C’est habillé et coiffé qu’Oscar alla se poser dans le canapé pour regarder la télé. Il se lassa vite et eut soudain un puissant mal de crâne. Il fouilla dans tout l’appartement à la recherche de médicament mais il n’en restait plus. Il trouva quelques pièces dans sa poche. Il décida donc de descendre à la pharmacie qui se trouvait à deux pas d’ici pour acheter des cachets contre la migraine. Il prit une veste et dévala les escaliers au pas de course. Il sortit de l’immeuble et se rendit le plus vite possible à la pharmacie. Oscar entra et s’approcha de la caisse afin de demander de l’aspirine. Il s’adressa à une femme blonde d’une trentaine d’année dont les cheveux étaient coiffés en chignon. Elle se rendit au bon rayon et Oscar, étonné par une telle quantité de médicaments, regardait avec attention l’intérieur de la pharmacie. Soudain, un bruit étrange attira l’attention du jeune garçon qui machinalement se retourna, fixant la vitre, là d’où venait ce bruit curieux. Mais malheureusement, Oscar n’eut pas le temps de voir de quoi il s’agissait. A peine s’était-il retourné qu’une voiture d’un rouge foncé rentra dans la vitre de la pharmacie et heurta le pauvre Oscar qui, comme démembré, fut projeté contre l’étagère remplie de médicaments en tous genres. Ces derniers perdirent tous l’équilibre et s’abattirent sur le crâne ensanglanté de l’adolescent. Il avait perdu connaissance, baignant dans un bain de sang mélangé avec les substances thérapeutiques. Sa tête saignait, de sa bouche sortait du sang ainsi que des dents, arrachées par la force de l’impact, et ses yeux pleuraient des larmes d’un rouge foncé. Ce corps sombrait dans son propre sang, dans lequel flottaient des bouts de verre. De longues minutes passèrent sans qu’Oscar ne bouge de cette mare rouge. Toujours inconscient, on aurait pu facilement le croire mort.

Finn, ayant fini son service, sortit du bistro et marcha sur le chemin du retour. Cependant, quelque chose lui fit froid dans le dos comme un mauvais pressentiment. C’est alors que le bruit des sirènes d’une ambulance se mit à résonner. Les véhicules se frayèrent minutieusement un chemin dans la neige afin d’atteindre leur but. Finn regarda les ambulances passer juste à côté de lui. Curieusement, le jeune homme fut pris de panique et suivit aussi rapidement que possible le cri perçant des sirènes. Il faillit tomber à de nombreuses reprises mais arriva enfin près de la pharmacie où une foule s’était rassemblée ainsi qu’un personnel de l’hôpital le plus proche. Finn s’approcha et bouscula les passants car il voulait plus que tout voir la scène. Enfin, il se trouva debout devant cette triste vérité. C’est avec stupeur et horreur que le grand brun reconnut le pauvre Oscar, pleurant son propre sang et crachant ses dents au milieu des produits chimiques. Finn n’arrivait plus à parler, comme si on lui avait coupé la langue. Sans qu’il ne puisse s’en rendre compte, des larmes coulèrent sur son long visage. Il pleurait des larmes alors que le jeune adolescent lui, pleurait son sang. Les ambulanciers soulevèrent délicatement Oscar qui miraculeusement, était encore en vie. Finn s’avança vers eux et réussit à les persuader de monter avec eux dans l’ambulance qui allait les conduire à l’hôpital.

La route ne fut pas longue et lorsqu’ils arrivèrent enfin à destination, les médecins prirent la situation en main et emmenèrent le pauvre Oscar au bloc opératoire. Sous les conseils du personnel, alla attendre dans la cafétéria, au rez-de-chaussée. Des heures interminables s’écoulèrent depuis qu’Oscar était monté au bloc. Finn, bien que très affolé par cette tragédie, avait déjà pris en charge le financement des soins d’Oscar grâce à la mutuelle que ses parents lui ont laissaient en mourant. Ils n’auraient pas de soucis à ce niveau-là au moins… C’est alors qu’au bout de presque trois heures, un des chirurgiens sortit du bloc. Finn se dirigea aussi rapidement que possible vers lui, affolé et toujours secoué.

- Alors docteur, comment va-t-il ?
- On a réussi à le stabiliser. Nous avons retiré tous les morceaux de verre rentrés dans ses yeux et dans sa bouche et nous avons également stoppé les saignements importants, il marqua une pause et reprit avec une voix grave. Mais malgré tout, nous avons décelé un traumatisme crânien.
- Quoi ? Qu’est-ce que ça veut dire ça ?
- Ses chances de survis sont moindre mais avec un bon traitement il pourra guérir. Il conservera cependant des séquelles, physiques et psychologiques.
- Quoi comme séquelles ?
- Et bien, une chute des cheveux, une sorte de « ralenti » psychologique, une diminution de la vue…
- Mais il a quand même des chances de s’en sortir hein docteur ?
- La médecine n’a cessé de progresser depuis plusieurs années. Nous lui prescrirons un traitement qui l’aidera à surmonter ce traumatisme lors de ses premiers mois hors de l’hôpital.
- Merci docteur… Finn regarda le sol et marqua un long silence avant de reprendre la parole. Je peux le voir ?
- Il est encore endormi. Mais oui si vous voulez. Nous l’avons emmené à la chambre 136, au premier étage.
- D’accord, merci.

Finn monta alors jusqu’à la chambre de son ami, sentant son cœur palpiter à toute allure. Il gravit ces escaliers aussi vite que possible et manqua à plusieurs reprises de renverser des personnes circulant dans les couloirs. Enfin, il se trouva en face de la chambre 136. Il inspira à fond et ouvrit cette grande porte jaune. Une drôle d’odeur frappa le visage de Finn. Cette senteur nauséabonde était propre aux hôpitaux se disait le brun. Sans perdre d’avantage de temps, il s’approcha du lit dans lequel était allongé Oscar. Ce dernier était relié à des machines et des tuyaux lui sortaient de la bouche d’où des dents étaient tombées. Ce qui frappa le plus Finn étaient les sortes de grosses compresses blanches, ressemblant à du coton qui se trouvaient comprimées sur les yeux d’Oscar. Comme si on voulait cacher son regard. Un bandage blanc taché de sang au niveau de sa tempe gauche, était enroulé autour son crâne. Finn s’assit sur une chaise qui se trouvait juste à côté du lit et observa Oscar, son regard foncé rempli de larmes et sa main serrant celle de l’endormi. Il ne savait pas pourquoi il prenait cela tellement à cœur. C’est vrai, il ne le connaissait quasiment pas et pourtant, lorsqu’il le regardait, même en dehors de ce lit, Finn éprouvait quelque chose d’étrange. Quand il entendait sa voix puérile, qu’il voyait ce visage enfantin, il sentait ce truc lui serrer la poitrine jusqu’à lui réchauffer le cœur. Ce cœur qu’il n’arrivait pas à calmer. Cette main qu’il serrait, il ne comprenait pas pourquoi il n’arrivait pas à la lâcher. Pour dire la vérité, Finn savait ce qu’il ressentait, ce qu’il éprouvait depuis qu’il avait entendu cette voix si belle et si particulière. Il ne voulait simplement pas se l’avouer. Mais pourtant, il était là, tenant les doigts d’Oscar au creux de sa main.

Des mois passèrent et le jeune adolescent se réveilla au bout de quelques semaines. Mais, à la surprise générale, lorsqu’il s’éveilla, son regard était devenu d’un noir profond. Comme s’il avait des trous à la place des yeux. Pourtant, il affirmait à tous qu’il voyait même si certaines forment demeuraient floues. Finn ne l’ayant jamais quitté l’épaula à chaque instant. Comme le médecin l’avait dit, Oscar perdit très rapidement tous ses cheveux. Lorsque son anniversaire approcha, le docteur accepta de le laisser partir, lui donnant un grand nombre de cachets à prendre pour les quatre mois à venir afin de l’aider à se rétablir. Vers le cinq février deux mille six, Oscar sortit de l’hôpital et retourna à l’appartement de Finn qui le laissa dormir dans son lit alors que lui prit le canapé. Le garçon prit tous ses comprimés comme on le lui avait dit mais les effets secondaires furent difficiles à supporter. En effet, les médicaments provoquèrent de nombreux vomissements qui amincirent beaucoup Oscar. Au bout du quatrième mois de traitement, il avait perdu presque vingt kilos alors qu’il avait pris presque vingt centimètres. Ses cheveux aussi se sont remis à pousser mais curieusement, ses mèches étaient toutes bleues. Au départ, les deux garçons ne comprirent pas mais en y repensant, avec tous les produits chimiques qui lui étaient tombés dessus lors de l’accident, il se peut que cette couleur vienne d’ici. Ne voulant plus retourner à l’hôpital, les garçons restèrent sur cette supposition.

- Ouais c’est sûrement toutes ces merdes que tu t’es ramassé qui ont données ce bleu, conclut Finn en avalant une gorgée de bière. Ca te va bien le bleu. Par contre, ce qui ne te va pas c’est Oscar.
- Comment ça ? demanda l’intéressé sans comprendre.
- C’est moche comme nom Oscar, il s’arrête et réfléchit deux minutes. C’est quoi ton deuxième prénom ?
- Euh… Chester.
- Chester… Ouais Chester c’est bien. Tu t’appelleras Chester maintenant, c’est bien mieux qu’Oscar, dit-il en reprenant une gorgée.
- Si tu dis que c’est mieux…

Les deux garçons restèrent encore un mois dans cet appartement puis un jour, alors que Finn vola un van qui trainait sur un parking, il entraîna Chester avec lui et tous les deux partirent à la recherche du reste de leur groupe.

Je vous présente kFc, ma fiction. =) Bonus10

Je vous offre, pour ce chapitre 5 une petite image bonus. Cette image représente Oscar avant (à gauche) et après (à droite) son accident, pour que vous puissiez vous rendre compte du changement.
Spoiler:
(c) Image originale sur Deviantart retouchée par mes soins.
(c) 2D appartient à Damon Albarn et Jamie Hewlett.


Dernière édition par Zachary le Mar 23 Juil - 17:38, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Je vous présente kFc, ma fiction. =) Je vous présente kFc, ma fiction. =) I_icon_minitimeMer 10 Juil - 16:26

Et voilà le chapitre 6 qui est le plus long de tous pour le moment ! Désolée, c'est un vrai pavé. Il y a du changement dans ce 6ème volet mais je ne vous dis rien de plus. x)
Bonne lecture avec le n°6 ! What a Face

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Cela faisait plusieurs heures que le vieux van roulait à travers l’Angleterre. Finn était au volant pendant que Chester, assis côté passager, observait le paysage qui défilait. Les champs étaient tous ensevelis sous cette épaisse couverture blanche. On ne pouvait pratiquement plus distinguer le ciel de la terre car leurs deux couleurs se confondaient l’une dans l’autre. Seule la route goudronnée qui traversait ces étendues blanches était perceptible. Elle fut sans nul doute dégagée quelques heures auparavant car aucune pellicule neigeuse n’était visible. Pendant que Finn continuait de suivre ce chemin intact, Chester ne cessait d’admirer de ses grands yeux noirs, la neige qui se remit rapidement à tomber. De gros flocons vinrent s’abattre sur le pare-brise du van dont Finn avait soigneusement recouvert les plaques de neige. Ne voulant pas se faire prendre, il valait mieux cacher l’immatriculation du véhicule. Le bassiste était capable de tout pour arriver à ses fins, même de voler un van. Il était nécessaire de posséder quelque chose d’assez grand pour dormir et pour stocker tout le matériel. Les garçons avaient eu de la chance, le véhicule disposait d’un coin salle de bain ainsi que d’un coin cuisine et plusieurs lits se trouvaient au fond. L’espace était restreint mais cette solution n’était que temporaire. Le temps de trouver le reste du groupe et de s’installer dans un logement plus convenable. Pour le moment Finn se contentait de conduire jusqu’au prochain village afin de prendre de l’essence car le réservoir était pratiquement vide. De son côté, Chester enfonça son visage dans son écharpe à carreaux et s’endormit paisiblement sur son siège.

Ils arrivèrent à une station service dans les minutes qui suivirent. Finn arrêta le van et descendit le ravitailler. Il faisait un froid de canard et le jeune homme finit par ne plus sentir ses doigts. Il réussit tout de même à garder la pompe entre ses grandes mains mais ce ne fut pas sans mal. Préférant se focaliser sur autre chose que sur le froid glacial qui lui picotait les mains, Finn leva les yeux vers le prix qui ne cessait de croître. Ils ne plaisantaient pas avec le coût de l’essence se répétait le brun à lui-même. Lorsque le plein fut fait, il remit la pompe en place et remonta dans le van. C’est alors que Chester ouvrit les yeux et murmura quelque chose derrière son écharpe.

- Je… J’ai envie d’aller faire pipi, dit tout doucement le jeune garçon aux cheveux bleus.
- C’est pas vrai… soupira Finn en se frottant le front. Il doit y avoir des toilettes à l’intérieur de la boutique, mais magne-toi.
- Merci, je me dépêche ! promit Chester en sortant à toute vitesse du van.

Le garçon de seize ans maintenant marcha rapidement vers la boutique dépendante de la station. Il ouvrit la porte, le visage toujours fourré dans son écharpe et chercha les WC du regard. En plissant ses billes noires, il reconnut le logo des toilettes masculines et s’y rendit sans perdre un instant. Il entra dans un des cabinets et se lava les mains une fois ressorti. Il poussa la porte des toilettes pour regagner la voiture mais lorsqu’il sortit des WC, il bouscula quelqu’un.

- Non mais tu peux pas faire attention ! cria une jeune fille brune au regard tout aussi noir.
- Désolé… s’excusa timidement Chester en regardant ses pieds.

La jeune fille, plutôt petite et typée asiatique, ne devait pas avoir plus de douze ans mais se montrait rude avec des inconnus. Ceci intrigua Chester qui n’osa pas le souligner. Elle lui lança un dernier regard haineux avant d’entrer dans les toilettes féminines. Le bleu ne s’attarda pas plus longtemps et sortit de la boutique pour rejoindre Finn dans le van. Mais, en passant la porte de sortie, Chester reconnut la jeune fille en train de fouiller dans une poubelle qui se trouvait à l’exact opposé de l’endroit où il l’avait bousculée. Mais cette fois-ci, elle portait une sorte de masque sur la tête qui ne recouvrait pas son visage. Il s’arrêta et l’observa, se demandant comment avait-elle fait pour se rendre ici aussi rapidement. Chester ne comprit pas et préféra retourner au van. Finn le regarda s’assoir sur son siège et ne put s’empêcher de faire une remarque.

- Tu t’étais endormi ou quoi ? le questionna-t-il d’un ton moqueur.
- Non… Pourquoi ? répliqua Chester en haussant un sourcil.
- Rien cherche pas, lui répondit Finn en redémarrant le moteur. J’ai demandé à un gars qui faisait le plein s’il y avait un hôtel pas cher dans le coin et il m’a dit qu’il y en avait un à deux rues d’ici. On pourra dormir là-bas.
- Pourquoi tu veux qu’on dorme dans un hôtel ? demanda le garçon bleu.
- T’as vu le temps de merde qu’il fait, on va pas se geler les miches dans le van, dit-il comme s’il s’agissait d’une évidence.

Chester ne répondit pas mais approuvait le raisonnement de Finn. Il est vrai que par ce temps et par cette température, il valait mieux passer la nuit dans une chambre, au chaud. Le conducteur mit donc le cap sur cet hôtel qui, selon lui, fera parfaitement l’affaire pour cette nuit, le temps de récupérer pour la route du lendemain. Ils arrivèrent rapidement devant l’hôtel qui n’avait pas du tout l’air d’un trois étoiles. Finn gara leur véhicule dans un parking tout proche du bâtiment et entra pour réserver une chambre.

- Une chambre avec deux lits s’il vous plait, demanda-t-il à la réceptionniste.
- Très bien monsieur. Je vous ai donnés la chambre 14, dit-elle en souriant et en lui tendant la clé de la chambre.
- Merci, sourit Finn.

Ce dernier se dirigea ensuite vers les escaliers, rapidement suivi de Chester, portant les sacs nécessaires pour la nuit. Le pauvre maigrichon avait du mal à tenir toutes ces affaires mais fit de son mieux pour gravir les marches qui menaient au premier étage. Ils finirent tous les deux par arriver dans leur chambre qui était en plus mauvais état que l’appartement qu’ils avaient quitté. Le papier peint se décollait, les fenêtres fissurées, les lits défaits… Les deux garçons restèrent bouche bée en tombant sur cette chambre aussi délabrée.

- On peut pas avoir un palace non plus hein, dit Finn en tournant son regard foncé vers Chester.

Le garçon bleu avait posé tous les sacs et reluquait les lieux avec une expression de dégoût. Il s’imaginait mal dormir dans cette chambre mais pour une nuit, il allait faire un effort. Cette nuit, ils la passèrent sans encombre, malgré les draps qui grattaient.

Le lendemain, Chester se dépêcha d’aller sous la douche car sinon, ils n’auraient pas le temps d’aller déjeuner dans le restaurant d’en face. Finn lui ne s’était pas pris la tête, il n’était pas passé sous la douche. Chester réussit à gérer le temps et les deux garçons allèrent déjeuner en face de l’hôtel. Ils s’installèrent à une table et passèrent leur commande. Finn choisit un hamburger et des frites alors que Chester prit des pancakes. Le choix du brun étonna beaucoup le bleu qui trouvait cela bizarre de manger un plat pareil à 9h00 AM. Le début de leur petit déjeuner fut tranquille, le restaurant n’était pas bondé. En même temps, il n’y avait pas beaucoup d’habitations aux alentours. Soudain, un homme se mit à crier quelque chose d’incompréhensible. Cela ressemblait plus à un grondement qu’à une voix à proprement parlé. Un bruit de plat cassé attira l’attention de toute la clientèle et une jeune fille sortit en courant des cuisines. Chester reconnut tout de suite la jeune fille des toilettes mais là, elle avait enlevé son masque. Elle lança un regard au garçon bleu en traversant la salle du restaurant pour regagner la rue.

- Et bah putain, ça promet ce quartier, déclara Finn la bouche pleine.

Chester était intrigué par cette fille aux yeux bridés. Il se demandait toujours comment elle avait bien pu passer des toilettes aux poubelles aussi rapidement. Étrangement, ceci préoccupait beaucoup Chester qui termina son petit déjeuner sans rien dire. Une fois l’estomac plein, les deux garçons sortirent du restaurant pour retourner faire leurs valises à l’hôtel. Finn s’alluma rapidement une cigarette, comme à son habitude après les repas. Chester le regardait recracher sa fumée et se demandait ce que l’on pouvait bien ressentir avec une cigarette dans la bouche.

- Dis Finn… hésita Chester. Je peux essayer ? demanda-t-il timidement en regardant la clope.
- Tu veux essayer de fumer ?
- Si tu veux bien…
- Euh… D’accord, accepta Finn en lui tendant le briquet et une cigarette.
- Merci, dit Chester en souriant et en allumant le tube.

Il inspira une première fois mais toussa aussitôt. Finn le regardait faire en fumant la sienne silencieusement. Chester essaya d’imiter le brun et réussit à mieux inspirer les prochaines bouffées. Contre toute attente, le garçon aimait beaucoup sentir ce goût dans sa bouche. Il appréciait ce moment même s’il n’aurait jamais pensé fumer un jour. Les deux garçons finirent leurs clopes et se rendirent à l’hôtel. A peine avaient-ils monté quelques marches, qu’une musique leur traversa l’oreille. Cette mélodie était si légère et belle qu’elle attira les garçons. Finn reconnut le son d’une guitare sèche et accéléra son allure pour découvrir l’origine de cette musique. Chester se mit à courir pour rattraper Finn qui prit rapidement de l’avance sur lui. Ils suivirent un couloir sombre qui menait à une porte d’où émanait la mélodie. Finn baissa la clenche et entra dans la pièce, pressé de découvrir ce qui s’y trouvait. Ils tombèrent sur la jeune fille asiatique du restaurant, son masque posé à côté d’elle. Son regard bridé fixait l’instrument, une belle guitare dont les cordes jouaient avec les doigts fins de la fillette, ne dépassant pas les douze ans. Ses cheveux courts et brun encadraient son visage et retombaient entre ses yeux. Assise en tailleur dans ce qui semblait être une remise,  elle ne vit pas les deux garçons, absorbée par sa musique. C’est alors que Chester, s’étant appuyé sur la porte, fit bouger cette dernière, provocant ainsi un grincement qui sortit la jeune fille de sa bulle. Elle redressa rapidement la tête, braquant ses yeux noirs sur Finn et Chester.

- Qui êtes-vous et qu’est-ce que vous faites là ? demanda-t-elle en haussant la voix et en se levant aussi vite qu’elle pouvait.
- Bravo Chester… dit Finn en le regardant baisser ses yeux noirs.
- Alors, qui êtes-vous ? répéta la brunette.
- Je m’appelle Finn et lui c’est Chester. On t’écoutait jouer et franchement t’as un vrai don.
- Et alors ? rétorqua-t-elle en ramassant son masque qu’elle avait laissé par terre.
- Tu sais, Chester et moi on forme un groupe et on est à la recherche d’autres membres et une guitariste comme toi serait vraiment pas de refus.
- Un groupe ? Je me lancerai dans un groupe comme ça et qui n’a sûrement pas d’avenir. Mais oui bien sûr… ricana-t-elle en regardant son masque.
- Tu y tiens à ton masque, remarqua Chester.
- Oui, c’est ma sœur qui me l’a fait.
- Ta sœur ? demanda le bleu.
- Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?! jura une voix derrière les deux garçons.

Finn et Chester se retournèrent, surpris par cette intervention et furent d’avantage surpris en découvrant qui se trouvait derrière eux. C’était elle, la guitariste, du moins on aurait pu le croire. Chester regarda la vraie guitariste puis la nouvelle venue et crut voir un reflet dans un miroir. Elles étaient parfaitement identiques. Les cheveux, les yeux, le visage, la taille, tout ! Le bleu ne trouvait pas ses mots, troublé par la situation.

- Ah d’accord… dit Finn. La fameuse sœur j’imagine.
- Kitty, c’est qui ces types ? demanda la sœur à la guitariste.
- Deux gars qui veulent m’intégrer dans leur groupe.
- Attendez ! s’exclama Chester. Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer ce qui se passe ? demanda-t-il tout affolé.
- Calme-toi ma bleutée, sourit la sœur en regardant Chester. Moi, je m’appelle Khloe, et elle c’est Kitty, ma sœur jumelle. Et vous, vous êtes qui ?
- Finn et lui Chester, répondit alors le grand brun. On était en train de proposer à ta sœur, Kitty d’intégrer notre groupe car son jeu de guitare est tout simplement divin.
- On va pas être d’accord là. Elle n’ira nulle part, du moins pas sans moi. Et puis c’est quoi cette connerie de groupe ? finit par demander Khloe.
- Chester et moi on forme un groupe et on recherche des membres.
- Qu’est-ce qui vous fait croire que j’ai envie de vous suivre ? interrogea Kitty.
- Oh rien… Je me disais juste que ce serait toujours mieux que de gratter sa guitare dans un placard à balais, dit Finn avec un léger sourire en coin.

Kitty baissa la tête regardant son masque blanc, un peu rougeâtre, semblant représenter en vert le visage d’un chat. Apparemment, Finn avait touché un point sensible de la jeune brune. Sa sœur Khloe la serra alors dans ses bras pour la réconforter. Chester fut très ému par la scène et se demandait pourquoi Kitty avait-elle réagi de la sorte.

- Ça va pas ? demanda-t-il.
- On a pas une vie très facile, annonça Khloe. On vient de Tokyo et lorsque nous nous sommes installées en Angleterre avec nos parents l’année dernière, notre avion s’est craché et nos parents ne s’en sont pas sortis… elle se coupa un instant, sentant l’émotion monter. On nous a envoyées dans un orphelinat mais personne ne nous a jamais adoptées. On est donc partie, toutes les deux.
- Et cette guitare ? demanda Finn en regardant l’instrument.
- Je l’ai volée à l’orphelinat, révéla Kitty en versant une larme, repensant à leurs parents.
- Oh… fit Chester sans réfléchir.
- Vous avez donc rien à perdre si vous venez avec nous, raisonna Finn. Tu sais jouer d’un instrument Khloe ?
- Euh… J’ai fait pas mal de batterie au Japon.
- Parfait ! s’exclama le grand brun en souriant. Vous êtes donc les bienvenues parmi nous !

Les jumelles firent toutes les deux un grand sourire et acceptèrent de suivre les garçons dans leur projet. Elles allaient enfin pouvoir donner un sens à leur vie et honoraient leurs parents à travers cette ambition. Finn et Chester montèrent reprendre leurs affaires dans leur chambre et embarquèrent dans leur van avec les jumelles. Le groupe était formé et ils étaient tous les quatre prêts à en découdre.

Je vous présente kFc, ma fiction. =) Bonus10

Pour ce bonus, je vous montre le masque de chat auquel Kitty tient tant. =)
Spoiler:
(c) Ce masque appartient au groupe Gorillaz.


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MessageSujet: Re: Je vous présente kFc, ma fiction. =) Je vous présente kFc, ma fiction. =) I_icon_minitimeVen 12 Juil - 0:35

Hey ! Le chapitre 7 est servi. Il est devenu le plus long de tous. Je tiens à préciser que certains passages sont assez... osés, hot. Je noterai ces passages en rouge donc après, libre à vous de les lire ou non, vous êtes prévenus. C'est la première fois que j'écris une scène comme celle-ci donc il n'est pas impossible qu'il y ait beaucoup à redire. Cependant, bonne lecture !

______________________________________________

Dès que les jumelles eurent intégré le groupe, chacune prit sa place au sein du quatuor. Le sale caractère et le franc parlé de Khloe provoquaient souvent quelques disputes, surtout avec Finn qui n’était pas du genre à se laisser marcher dessus par une gamine de douze ans. Gamine qui grandissait rapidement, tout comme sa sœur Kitty qui elle, se chargeait plutôt d’apaiser les tensions qui pouvaient régner parmi la bande. Malgré le ton brusque qu’elle adopta lors de leur première rencontre, Kitty se révéla être une jeune fille posée et calme à la féminité plus marquée que sa jumelle. Etant née quelques minutes avant sa sœur, elle se montrait plus sage et plus responsable, prenant le temps de réfléchir à ses actes au lieu de foncer tête baissée. Même s’il lui arrivait de bien rigoler avec les autres membres du groupe, elle restait la plus « normale » de tous. Khloe et Finn possédaient tous les deux un caractère explosif et Chester était souvent sujet aux séquelles psychologiques de son accident, se montrant donc moins futé que le reste du groupe. De tous, Kitty était celle dont le caractère se rapprochait plus de la norme. Cela ne l’empêchait pas d’avoir de bons délires avec ses compagnons de route auxquels elle s’attacha rapidement. Khloe aussi appréciait de plus en plus les deux garçons, même si elle passait plus de temps à embêter Chester et à pousser Finn à bout. Malgré les disputes qui résonnaient souvent dans le van, les jumelles ainsi que les garçons devinrent vite très proches.  

Leur périple à travers l’Angleterre continuait. Leur objectif premier était de trouver un logement assez grand pour eux quatre ainsi que pour ranger tout leur matériel musical. Ils cohabitèrent pendant un bon mois dans le van avant de tomber sur une offre d’appartement très intéressante. Une location à 615 £ par mois comprenant trois chambres, une cuisine équipée, un coin salle de bain, un petit salon ainsi qu’une pièce où ranger leurs instruments. Cet appartement meublé se trouvait à Bedford, à quelques kilomètres au nord de Londres. Cette ville comptait environ quatre-vingt mille habitants mais cela ne posa aucun problème au groupe. Finn avait encore pas mal d’économie dans les caisses familiales et chacun trouverait du travail pour aider à payer le loyer. Ils décidèrent donc à l’unanimité de prendre cet appartement. Ils firent pas mal de route pour y arriver et s’installèrent dans leur nouveau logement. Ne disposant que de trois chambres, les jumelles se partagèrent donc la plus grande.

Un an passa depuis que le groupe avait loué leur appartement. Finn et les filles avaient trouvé de quoi payer leur loyer ainsi que comment subvenir à leur besoins. Le grand brun, maintenant âgé de dix-neuf ans, travaillait dans un garage tout près de leur logement. Son voisin d’enfance était mécanicien et lui avait appris pas mal de choses donc, il mit tout cela à profit pour son boulot. Les jumelles, n’ayant que treize ans, ne pouvaient pas encore exercer un véritable travail. Elles consultaient tous les jours les journaux, pour voir si on recherchait des jeunes pour tondre la pelouse, faire le ménage en échange de quelques pièces. Pendant ce temps, Finn laissa Chester, qui avait fêté ses dix-sept ans, rédiger les paroles de leurs chansons. Le bleu avait beaucoup changé depuis sa sortie de l’hôpital. Ses cheveux de couleur azur avaient bien repoussé, ils étaient maintenant plus longs qu’avant l’accident. De plus, Chester avait énormément grandi depuis qu’il n’était plus un patient de cet hôpital. En effet, il était passé d’un mètre soixante à deux mètres ! Il avait eu une poussée de croissance phénoménale et était devenu un géant. Loin de lui était Oscar Parkson, le nain muet, l’asticot de Filton. De temps en temps, il lui arrivait de repenser à la vie qu’il menait dans son village natal, même s’il évitait de se remémorer ses mauvais souvenirs, surtout celui de ce fameux soir, lorsqu’il avait décidé d’abandonner son ancienne vie. Ses parents lui manquaient, surtout au début mais lorsqu’il se fit percuter par cette voiture, tous ses problèmes devinrent seconds et ne prenaient quasiment plus de place dans son esprit maintenant ralenti. Désormais, il préférait se concentrer sur son futur, sur celui du groupe. C’est pour cela que Finn lui confia la responsabilité de rester à l’appartement pour rédiger leurs paroles.

Tout allait bien pour le groupe. Ils arrivaient à gérer leurs finances, les chansons prenaient forme et un jour, alors que Finn toucha deux mots de leur projet à son patron en lui disant qu’il n’avait pas de batterie ni de guitare électrique, le vieux mécanicien lui dit que son fils avait laissé une batterie ainsi qu’une guitare et son amplificateur en parfait état chez eux. Il assura au bassiste que les instruments étaient comme neufs et qu’il était prêt à les lui donner gratuitement, pour le remercier de son travail. Heureux de cette bonne fortune, Finn accepta sans hésiter et le groupe possédait maintenant tout le matériel nécessaire. Tout tournait rond et rien ne semblait pouvoir gâcher cela.

Pourtant, quelque chose préoccupait Finn depuis un bon moment maintenant et ne savait pas comment gérer cela. Il avait réussi à tout contrôler jusqu’à présent mais ce qui lui arrivait dépassait tout ce qu’il avait pu affronter jusqu’à présent. Aujourd’hui, un après-midi de mai deux mille sept, le bassiste brun sirotait une bière, assis à la table de la cuisine pendant que Kitty, assise dans le canapé, faisait vibrer les cordes de sa guitare. Khloe était sortie avec des amis qu’elle avait rencontrés en repeignant la façade de leur maison. La jeune japonaise sortait de plus en plus souvent avec des personnes que le groupe ne connaissait même pas. Kitty et les garçons étaient contents pour elle même si la guitariste n’aimait pas trop la voir rentrer tard le soir. Pour se détendre, elle essayait d’accompagner les paroles de Chester avec son instrument. Le grand bleu lui, devenu un vrai fumeur, décida de prendre une pause et alluma une cigarette qu’il alla savourer au bord de l’unique fenêtre qui se trouvait dans le salon. Il l’ouvrit et se pencha sur le rebord, sa clope entre ses longs doigts. Finn continuait de boire sa bière dans la cuisine ouverte sur le salon. Il ne pouvait empêcher ses yeux sombres de descendre le long de la silhouette fine et fragile du géant bleu. Il n’arrivait pas à les retenir et son regard s’arrêta net sur ses fesses. Finn n’arrivait pas à décrocher ses yeux du derrière du chanteur qui, ne se doutant de rien, se pencha encore plus, ce qui fit ressortir d’avantage ses fesses. Finn, sentant ses mains devenir moites et son front en sueur, préféra reprendre une gorgée de bière, n’arrivant toujours pas à regarder ailleurs. Rongé par la gêne, il passa ses mains sur son visage qui pendant un moment, état semblable à une grosse éponge. Malgré cette honte qui le transcendait, le brun appréciait cette chaleur qui le submergeait, cette sensation qui rendait fou son cœur. Il avait envie d’en finir avec ce moment mais, il voulait plus, bien plus que Chester ne se redresse jamais, que cet instant ne touche jamais à sa fin.

Puis, Kitty posa sa guitare sur le sofa et se leva. La jeune asiatique n’avait pas une carrure impressionnante, bien au contraire. Certes encore très jeune, elle et Khloe commençaient déjà à posséder des formes féminines. Leurs hanches se développaient ainsi que leurs poitrines. Mais elles restèrent fines et assez petites. En effet, les jumelles dépassaient tout juste un mètre cinquante. A côté des garçons, elles avaient toutes les deux l’air de n’être que de petites filles de cinq ans. Kitty se leva donc, remontant son short noir qui était un peu descendu et se dirigea vers la salle de bain, accessible par la cuisine. Elle passa donc à deux pas de Finn qui ne fit pas une seconde attention à elle. Il semblait regarder quelque chose, quelque chose qui l’inspirait profondément. Au départ, Kitty n’y accorda pas trop d’importance et se rendit à la salle de bain. Elle n’y resta pas plus d’une minute et quand elle en ressortit, elle remarqua que Finn regardait toujours dans la même direction. Intriguée, la jeune fille suivit le regard du brun et constata ce qu’il reluquait depuis tout à l’heure : Chester. Et plus particulièrement une partie de Chester qui fit sourire la japonaise. Cette dernière, armée de son petit sourire, s’assit à la table de la cuisine, juste à côté de Finn.

- Alors la vue est belle ? chuchota-t-elle en remontant un peu les manches de son haut rayé.
- De quelle vue tu parles ? répondit Finn en revenant à la raison.
- C’est vrai qu’il a un joli cul. Un peu petit mais bon...
- Ta gueule Chaton, grogna-t-il toujours aussi bas. Tu me prends pour qui ? l’interrogea-t-il en finissant sa bière.
- A toi de me le dire. Ce n’est pas moi qui mate le derrière de Chest’ il me semble… déclara-t-elle en souriant fièrement et en regardant en l’air.
- Je sais pas quoi te dire… J’arrive pas à regarder ailleurs.
- Tu ne t’es jamais demandé s’il était possible que…
- … Je sais ce que tu vas dire et…
- Et ?
- J’en sais rien… Depuis cet accident, j’ai toujours peur qu’il lui arrive un truc et je ressens toujours ce truc bizarre quand je le vois. A chaque fois, j’arrive plus à respirer normalement,  j’ai toujours l’impression qu’on me donne un coup dans le bide. Et le pire, c’est quand je meurs de chaud d’un coup, comme si j’avais mille vestes sur le dos… Je sais pas ce que j’ai… acheva-t-il en mettant sa main sur son front encore chaud.
- Tu es amoureux mon cher, lui annonça Kitty en croisant ses jambes sous la table.
- Vous les filles vous voyez l’amour partout. Mais tu crois ?
- Tu as les symptômes, sourit-elle.
- Génial… soupira le brun en regardant vers le bas.
- Où est le problème ?
- Je veux pas être une pédale, dit-il en regardant de nouveau Chester qui fumait.
- Ce serait dommage de te priver, si ça se trouve, de l’amour de ta vie juste pour une question de vouloir être gay ou pas. Si tu l’aimes, il n’y a pas trente-six mille questions à se poser. Fonce ! Ne rate pas cette occasion, conclut-elle en lui posant la main sur l’épaule.

Finn tourna la tête vers elle, l’air dubitatif. Il doutait vraiment. Lui, homo ? Non, c’était impossible. Pourtant, il ne l’avait pas inventé tout cela. Il n’avait rien contrôlé. Cela lui était tombé dessus, comme la foudre. Il s’était pris la foudre sans le vouloir. Une foudre dont il ignorait les effets. Désormais, il ne voulait pas le reconnaître mais au fond de lui, Finn savait qu’il ne pourrait pas fuir cette foudre éternellement. Il avait essayé de l’oublier pendant plus d’un an mais elle l’avait rattrapé ou plutôt, ses sentiments l’avaient rattrapé. Saloperies de sentiments se criait Finn à l’intérieur de sa tête. Mais comment faire pour vivre aux côtés d’une personne que vous aimez sans pouvoir le lui montrer. Oui, il l’aimait. Il avait réussi à se l’avouer. Il l’aimait et voulait partager sa vie avec lui, dormir avec lui, vivre avec lui, le consoler quand il serait triste, partager ses inquiétudes, ses envies, ses désirs… Oui, Finn voulait vivre tout cela avec Chester. Serait-il capable, oserait-il renoncer à cette vie pour cette question débile : suis-je pédé ? Non, il ne voulait pas perdre Chester. Il regarda Kitty et la serra dans ses larges bras.

- Merci Chaton… lui murmura-t-il dans le creux de l’oreille.
- Sois heureux, sourit-elle en se reculant pour le regarder.

Les deux amis s’échangèrent un dernier regard complice et Kitty se leva de sa chaise, en remettant le bas de son T-shirt en place. Elle regarda l’heure sur sa montre noire et sourit.

- Bon, avec Khloe on doit se retrouver au ciné dans un quart d’heure donc j’y vais, dit-elle à Finn en mettant ses Converses blanches. A tout à l’heure Chester ! lança-t-elle gaiment en finissant de lacer ses chaussures.
- Salut Kitty ! répondit-il en levant la main.

La jeune asiatique mit de l’argent dans une poche de son short et marcha jusqu’au cinéma où elle dut attendre Khloe quelques minutes. Pendant ce temps, Finn et Chester restèrent seuls, tous les deux dans l’appartement. Le visage du brun luisait, le stress montait en lui. Il était seul avec lui, c’était le moment idéal pour lui en parler. Les encouragements de Kitty lui avaient donné du courage et il n’avait plus qu’à se jeter à l’eau. Chester se redressa et sans fermer la fenêtre, alla jeter son mégot dans la cuisine. Lorsqu’il passa juste devant Finn, ce dernier sentit ses poils s’hérisser sur ses bras. Heureusement, le grand bleu ne le remarqua pas et laissa tomber son mégot dans la poubelle. Sans le quitter des yeux, le bassiste inspira à fond et se lança.

- Euh… Chester, je peux te parler d’un truc important ? demanda-t-il timidement en avalant sa salive.
- C’est les chansons c’est ça ? Elles sont nulles ? Je peux recommencer si tu veux, s’inquiéta Chester en se tripotant les mains.
- Non c’est pas ça t’inquiète, sourit Finn. Je pense que tu devrais t’assoir, dit le garçon en retirant son sourire et en regardant la chaise qui lui faisait face.
- Euh d’accord… accepta l’asperge en s’asseyant avec hésitation, craignant de se faire reprocher quelque chose.
- Bon… Je sais pas trop comment te dire ça… déclara lentement Finn en se mordant la lèvre inférieur. En fait, ce que j’essaye de te dire c’est que depuis l’accident à Filton, il m’arrive un truc bizarre.
- Bizarre ? répéta Chester.
- Oui. Enfin bizarre c’est pas vraiment le mot. Je sais pas trop comment qualifier ça en fait… soupira-t-il. Bref. Je disais que depuis que tu t’es fait shooter, je ressens un truc au fond de moi. Un truc pour toi.
- Pour moi ? interrogea le bleu en hochant la tête.
- Oui tu sais… dit Finn en baissant d'un ton.

Chester haussa un sourcil, ne semblant pas comprendre ce qu’on essayait de lui avouer. Depuis son séjour à l’hôpital, le jeune homme avait perdu une certaine vivacité d’esprit et n’arrivait plus très bien à saisir ce qu’on lui disait. Ceci restait la principale séquelle psychologique qu’il garda de son traumatisme, contrairement à son physique qui avait connu un changement considérable : ses cheveux avaient viré au bleu, ses yeux étaient devenus deux grosses billes noires et plusieurs de ses dents étaient tombées ou bien déplacées. Il lui manquait par exemple les deux grosses incisives supérieures, une de ses canines inférieures et sa rangée du bas était déplacée. En comptant sa perte de poids et sa poussée de croissance, le garçon était devenu méconnaissable. Mais Finn trouvait Chester plus attachant comme cela et était prêt à lui faire comprendre ce qu’il ressentait. Voyant l’incompréhension dans les yeux noirs du garçon, Finn tenta le tout pour le tout. Il s’avança lentement vers Chester qui le regardait, de plus en plus troublé par la situation. L’écart entre les deux visages s’amenuisait petit à petit, jusqu’à ce que leurs nez en vinrent à se frôler. Les respirations des garçons s’accéléraient chacune de leur côté, atteignant alors un rythme insoutenable. Finn fit monter sa main le long du torse de Chester et l’arrêta pour s'agripper à son cou. Le garçon aux cheveux bleus se laissait faire, plongeant son regard vide dans celui de Finn. Il pouvait sentir le cœur de Chester cogner violemment contre sa poitrine, prêt à s’échapper au moindre geste du bassiste. Ce dernier posa ses lèvres contre celles du chanteur qui n’opposa aucune résistance, se contentant de faire glisser sa main sur la joue chaude de Finn dont la langue caressait la sienne. Elles tournaient, dansaient dans les deux bouches qui s’entremêlaient. Le brun passait ses doigts dans les cheveux bleus de son amour qui déposa quelques baisers tendres dans sa nuque. Sentant cette envie brûlante monter en lui, Finn hotta son T-shirt noir en gardant ses yeux fermés afin de ne sentir que le contact des lèvres de Chester contre sa peau. Ses baisers étaient si délicats et si doux. Finn passa sa main sous le Marcel blanc de l'adolescent, lui caressant son torse qui contrairement au sien, ne possédait aucun poil. Il lui retira lentement son haut et colla son nez contre le sien, leurs deux respirations ne faisant plus qu’une. Pris par le désir, Finn ouvrit son jean avant de le retirer, suivi de son caleçon. Puis, en commençant à retirer la ceinture de Chester, ce dernier sentit l’incertitude le gagner.

- Je sais pas trop… souffla le garçon bleu.
- Qu’est-ce qui se passe ? demanda Finn en prenant son visage dans ses mains.
- En fait… Je l’ai jamais fait, même pas avec une fille… avoua le jeune garçon, tout honteux.
- T’inquiète pas, lui chuchota Finn en l’embrassant sur le front. On peut arrêter si tu veux.
- Non, non ! dit Chester en secouant la tête et en finissant d’enlever son pantalon bleu. Je veux le faire, affirma-t-il avec détermination.

Finn émit un sourire fier en le regardant se dénuder, révélant ainsi son corps plutôt chétif. Mais cela, le bassiste s’en fichait et, tout en entourant le corps de Chester de ses bras, lui posa un doux baiser sur les lèvres. Puis, sous le poids du bassiste, leurs deux corps tombèrent sur le carrelage de la cuisine, faisant vaciller la table. La canette de bière qui y était posée, tomba à son tour par terre et roula jusqu’au salon. Les deux garçons, allongés l’un contre l’autre, se câlinaient, s’embrassaient et Chester faisait de son mieux pour franchir cette barrière de l’inexpérience. Finn, se tenant au-dessus de lui, n’avait jamais essayé avec des garçons mais se disait que cela ne devait pas être plus dur qu’avec des filles. Et puis, cela ne le faisait pas reculer et voulait soutenir son amour à travers cette expérience. Il trouvait d’ailleurs qu’il s’en sortait bien pour quelqu’un n’ayant jamais eu aucun rapprochement avec qui que ce soit. Ses baisers étaient très agréables et il savait où les placer pour faire frémir le brun. Ce dernier, possédé par cette chaleur envahissante, décida de passer aux choses sérieuses. D’un geste à la fois rapide et doux, il retourna Chester sur le ventre, se retrouvant ainsi au-dessus de son dos. Le chanteur, se doutant bien de ce que Finn avait dans la tête, commençait à éprouver de la nervosité.

- Je vais y aller doucement, lui murmura Finn pour le rassurer.

Cela, le bassiste l’avait déjà fait avec des filles mais fera de son mieux pour être le plus doux possible avec Chester. Il se rapprocha donc d’avantage de lui, embrassant son dos et encerclant son corps de ses bras tatoués. Puis, le plus délicatement possible, il pénétra Chester qui ne put retenir un petit cri, ressemblant plus à un gémissement. Ceci n’était pas une manifestation de douleur mais plutôt de plaisir. Finn recommença et gémit à son tour, se serrant d’avantage contre Chester. Il répéta cela avec plus d’intensité et les deux garçons ne cessèrent de se délecter de ce moment intense et agréable.


Une heure plus tard, Finn ouvrit les yeux et se trouvait dans son lit, l’esprit encore animé par ce moment. Il tourna ses yeux à demi clos vers le côté gauche de l’oreiller et regarda le visage endormi de Chester, les cheveux encore un peu ébouriffés. Allongé sur le côté, sa mine faisait craquer le bassiste brun qui lui caressa tendrement la joue, ne voulant pas le réveiller. Il se rapprocha de lui et le prit au chaud, entre ses bras. Il enfonça sa bouche dans sa chevelure bleue avec l’esprit apaisé, libéré. C’était officiel, lui et Chester formait un couple. Ceci leur traversa tous les deux l’esprit et continuèrent leur somme, l’un contre l’autre.

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En exclusivité pour vous, le premier bisou entre Finn et Chester  =D
Spoiler:
(c) Cette image est l'entière propriété d'une membre de Deviantart. Je l'ai un peu retouchée.
(c) 2D et Murdoc appartiennent à Damon Albarn et Jamie Hewlett.


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MessageSujet: Re: Je vous présente kFc, ma fiction. =) Je vous présente kFc, ma fiction. =) I_icon_minitimeVen 19 Juil - 14:59

Voici le chapitre 8 avec un peu de retard désolée... Je vous préviens, je ne suis pas très fière de ce passage mais à vous de voir. Bonne lecture ! ^^

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Nous étions le dix-huit juillet deux mille huit et le soleil brillait de tous ses éclats sur la ville de Bedford. Le quartier était calme et les rues moins remplies qu’habituellement. En effet, tout le monde avait dû partir en vacances en voyant ce temps radieux. Il était vrai que ce début d’été s’annonçait fort agréable. Les oiseaux chantaient, les papillons batifolaient au-dessus des parterres fleuris et les abeilles butinaient tranquillement le pollen des plantes. Tout était calme, silencieux et rien ne semblait pouvoir troubler ce moment de paix. Soudain, un bruit vint percer cette bulle de tranquillité. Ce bruit était sec et puissant. Il s’agissait en réalité de Chester, la main plongée dans un paquet de mouchoirs. Le jeune adulte était pris par un mauvais rhume et ne cessait d’éternuer. Finn l’avait forcé à se reposer et l’interdisait de sortir, très préoccupé par son état. Le grand bleu était donc assis dans le canapé et regardait un film d’horreur. Etant un grand fan des thrillers, Chester regardait avec attention l’écran pendant que Khloe, assise à côté de lui dans le sofa, avec les yeux rivés sur son ordinateur. Elle ne faisait pas grandement attention à ce qu’il l’entourait, trop absorbée par ce qu’elle lisait sur Internet. Finn revint de la cuisine et déposa une sorte de spray sur l’accoudoir du canapé.

- Prends ça, indiqua-t-il à Chester. Tu verras, ça va te déboucher tout ça en un rien de temps, affirma Finn en lui déposant un baiser sur le dessus du crâne.
- Merci beaucoup…. A…A…ATCHOUM ! fit Chester en reniflant.
- Tu peux pas juste baisser un peu le volume l’asperge, ronchonna Khloe en adressant un regard froid au malade.
- A quoi t’attendais-tu ? rétorqua Kitty depuis la cuisine pendant que Chester s’appliquait du spray dans le nez. S’il n’avait pas été obligé de venir te chercher au milieu de la nuit et en plus sous la pluie…
- … Tu voulais que je rentre comment ? coupa Khloe. Finn répondait pas et t’as pas de permis donc, il restait Chest’.
- Tu n’as qu’à pas rester en boîte jusqu’à pas d’heure aussi, lança Kitty en fixant sa sœur.
- J’ai quatorze ans, je peux quand même sortir putain ! cria Khloe en lui retournant le regard.
- Mais ça fait des mois que tu traines avec des types louches toute la nuit et tu veux que je reste là à ne rien dire ! s’énerva à son tour Kitty en se levant de sa chaise.
- Occupe-toi un peu de ton cul ! Tu me fais chier à toujours te mêler de mes affaires ! hurla Khloe en claquant la porte de l’appartement.
- Et bah dis donc, Chaton sort les griffes… ricana Finn.
- Très drôle… soupira Kitty calmement.

Un long silence prit possession des lieux, comme si aucun des trois amis n’osait prendre la parole. Seuls les acteurs du film continuaient de converser, à l’intérieur de la télévision. Les zombies commençaient à s’en prendre aux héros, c’était d’ailleurs le moment favori de Chester. Ce dernier fut le premier à rompre ce moment de silence. Il sortit un mouchoir du paquet afin de « se vider » le nez, comme le disait si bien son petit ami Finn. Ce dernier, sentant sa gorge asséchée, sortit une bouteille de bière du réfrigérateur. Khloe étant partie, le bassiste put prendre sa place dans le canapé. Il s’approcha du divan et regarda l’ordinateur posé à côté de Chester.

- Kitty, tu veux l’ordi ? demanda Finn à l’adolescente qui s’était rassise à sa place, dans la cuisine.
- Euh oui je veux bien, merci, sourit la jeune fille en venant prendre l’ordinateur.

Elle se reposa sur sa chaise, plaçant la machine devant elle. Pendant ce temps, Finn s’assit à côté de Chester et l’entoura de son bras. Le chanteur renifla et posa sa joue sur l’épaule de son petit ami qu’il trouvait très confortable. Finn laissa lui aussi tomber sa tête contre celle du bleu en lui caressant l’épaule. Alors que les deux garçons regardaient le film, Kitty fit une pause sur l’ordinateur avant de retourner à sa guitare. Elle constata, en ouvrant le PC que Khloe avait oublié de fermer sa fenêtre Internet. Sa curiosité était trop forte, elle ne pouvait s’empêcher de consulter la page ouverte devant elle. Kitty tomba sur le compte Facebook de Khloe et remarqua que sa sœur n’avait pas pris le temps de se déconnecter du chat. La guitariste posa les yeux sur la conversation et se rendit compte qu’elle ne connaissait pas du tout le garçon avec qui sa jumelle discutait. Il répondait au nom de « Mister Jay » mais Kitty se doutait qu’il s’agissait d’un pseudonyme. Malgré cela, la jeune japonaise était certaine de ne l’avoir jamais rencontré. Il fallait dire aussi qu’aucun membre du groupe n’avait jamais connu les personnes que fréquentait Khloe depuis plus d’un an maintenant. Elle ne leur disait rien au sujet de ses amis et de ses sorties. Elle ne leur faisait signe que lorsqu’elle avait besoin de quelqu’un pour venir la chercher. Souvent, elle demandait à rentrer vers 4h00 AM voir même 5h00 AM. La plupart du temps, c’était Finn qui prenait sa voiture. La nuit dernière était un cas exceptionnel car le bassiste avait un peu abusé avec l’alcool et dormait à poings fermés, ne répondant donc pas aux messages de Khloe. Cette dernière contacta alors Chester qui accepta de venir la chercher malgré le mauvais temps qu’il faisait. Il était, avec Finn, le seul à posséder son permis de conduire donc personne d’autre ne pouvait ramener Khloe. C’est d’ailleurs en sortant à cette heure sous la pluie qu’il tomba malade. Malgré tout, Chester n’en tint pas rigueur à l’adolescente, ce n’était pas dans sa nature d’être rancunier.

Kitty savait que ce n’était pas correct de faire cela, mais elle lut la conversation entre sa sœur et ce Mister Jay. Le sujet de cette discussion semblait être une soirée organisée ce soir chez cet homme inconnu. La brune ne voyait pas ce programme d’un très bon œil. Cela ne s’arrangea pas lorsqu’elle lut que Khloe avait laissé son numéro de portable à ce type. Kitty ne comprenait pas sa sœur. Comment pouvait-elle aussi inconsciente et se lancer comme cela dans des coups pareils. C’est alors qu’un petit bruit retentit à côté de la jeune fille. Elle tourna son regard bridé et vit que le téléphone de Khloe était resté ici. Inquiétée par la conversation qu’elle venait de lire sur Facebook, Kitty prit le portable de sa sœur et lut attentivement le message. Il avait été envoyé depuis un numéro masqué mais en lisant son contenu, elle comprit qu’il s’agissait de Mister Jay. Ce dernier lui donnait l’adresse de la soirée ainsi que l’heure à laquelle elle débutera. Jusque là, rien n’interpella Kitty mais la dernière phrase du message choqua la lectrice. Il était dit : « Et n’oublie pas de mettre ton petit short ma jolie… ». Kitty se retrouva sans voix en lisant cela. Elle se le répéta plusieurs fois dans la tête, trouvant cette phrase inquiétante et malsaine. La jeune fille sentait de l’anxiété et de la peur monter en elle. Cet homme n’était pas clair pour l’adolescente et savoir que sa sœur se jetait à corps perdu dans le piège de ce pervers lui donnait froid dans le dos. Elle reposa le téléphone, sa main tremblait légèrement. Elle se devait d’intervenir au plus vite, sentant Khloe en grand danger. Mais Kitty savait qu’en parlant directement à sa sœur, celle-ci l’enverrait balader sans prendre le temps d’écouter sa mise en garde. Elle ne voulait pas non plus en parler à Finn et Chester, craignant de les inquiéter peut être pour rien. Non, il fallait qu’elle règle cela seule. Khloe était sa sœur, il était donc de son devoir de la protéger. Kitty réfléchit quelques instants et commença à exécuter son plan. La jeune fille sortit son portable de son jean et se mit en inconnu pour envoyer ses messages. Elle écrit donc un SMS disant que finalement la fête était annulée et qu’il était inutile de venir ce soir. Elle envoya cela au numéro de Khloe en se faisant passer pour le soi-disant Mister Jay. Ayant masqué son numéro, sa sœur ne pourrait donc pas la reconnaître. De plus, il était impossible de rappeler un numéro inconnu. Il n’y avait aucun risque à ce que Khloe ne soit au courant de la supercherie. Mister Jay étant déconnecté de Facebook, elle ne pourrait pas non plus lui demander d’explication sur le net.

Une bonne demi-heure s’écoula et Kitty s’était rendu dans sa chambre pour composer le reste de sa partie instrumentale. Oui sa chambre. Depuis que Chester et Finn étaient ensembles, le grand bleu avait déménagé ses affaires dans la chambre du bassiste brun, laissant la sienne vide. Khloe en avait assez de toujours avoir sa sœur sur le dos et alla s’installer dans l’ancienne chambre de Chester. Les filles avaient donc chacune leur chambre. Cela n’était jamais arrivé qu’elles aient toutes les deux la leur. Depuis leur naissance, les jumelles avaient toujours partagé leur espace privé et se séparer comme cela du jour au lendemain causait une sorte de rupture entre les deux sœurs. Kitty avait accepté ce changement pour ne pas se disputer avec Khloe mais cela la changeait beaucoup. Khloe quant à elle, ne s’en portait pas plus mal et appréciait cette « bouffée d’air ». La jeune batteuse n’était plus la même depuis quelques temps maintenant. Autrefois, elle était très proche de Kitty et aimait passer du temps avec les garçons alors que maintenant, elle passait presque toutes ses journées dehors, à faire des sorties. Elle ne participait quasiment plus à l’élaboration de l’album du groupe. Chester continuait la rédaction des paroles puis Finn et Kitty étaient en train de composer les parties instrumentales. Khloe elle, s’était en quelque sorte mise en retrait et tout le groupe payait les frais de cette absence Pour le moment, personne n’avait encore haussé le ton mais cette situation commençait sérieusement à énerver Finn. Ce dernier essayait de garder son calme, sous les conseils de Chester. Les tensions entre les jumelles faisaient déjà beaucoup de peine au chanteur alors voir le groupe voler en éclat serait un cauchemar pour lui.

Pendant que Kitty jouait de sa guitare sur son lit, Finn finissait sa bière alors que Chester ronflait sur son épaule. Son nez était bien pris donc il ne pouvait pas s’empêcher de ronfler pendant son sommeil. Habituellement, Chester ne dormait jamais devant un film d’horreur mais la nuit précédente ainsi que sa maladie l’avaient épuisé. Khloe finit par rentrer, le visage fermé. En entendant le bruit de la porte, l’endormi se réveilla en se redressant tandis que Finn se tourna un peu pour regarder la jeune fille.

- Ca va morveuse ? demanda Finn en voyant la tête que faisait Khloe.
- Y a quoi à bouffer ? dit la batteuse en ouvrant les placards de la cuisine.
- Euh… Des gâteaux et des céréales dans le placard de droite je crois, lui répondit le brun.

Khloe sortit un paquet de gâteau et s’installa à la table. Elle en mangea un, puis deux et consulta son téléphone resté à côté de l’ordinateur. En l’allumant, la japonaise vit les messages qu’elle avait reçus. Elle lut d’abord celui de Mister Jay en esquissant un petit sourire. Mais il disparut bien vite lorsqu’elle consulta le suivant, celui qui disait que la soirée était annulée. Khloe poussa un long soupire en appuyant sa tête sur sa main.

- Tu as un problème ? l’interrogea Chester qui était venu chercher un verre d’eau.
- Non c’est bon, t’inquiète pas ma bleutée, sourit l’adolescente. Finn, on fait quoi ce soir ? reprit-elle en fixant le brun, toujours assis dans le canapé.
- J’en sais rien… il réfléchit deux secondes. On commande des pizzas ? proposa-t-il.
- Oh ouais des pizzas… saliva la brune.
- Bonne idée, dit Chester en se mouchant.
- Chaton, pizzas ce soir ! cria Finn pour que la guitariste l’entende depuis sa chambre.
- Je la veux au chorizo ! répondit Kitty. Mais je ne me couche pas tard ce soir, dit-elle en rejoignant les autres.
- T’es malade toi aussi ? lui demanda le bleu en s’essuyant le nez.
- Non je suis juste fatiguée, le rassura-t-elle en souriant.
- Comme tu le sens, répondit l’enrhumé avec le sourire. Je pense aussi aller au lit tôt de toute façon.
- Ah ? dit Khloe en mangeant ses gâteaux.
- J’ai mal à la tête et je suis fatigué aussi.
- Tu veux que j’aille te chercher des médocs ? lui proposa Finn en lui passant ses bras autour de la taille.
- Il en reste plus dans les placards, annonça Khloe.
- Bon bah, j’irai en acheter en allant prendre les pizzas, conclut le brun en l’embrassant dans le cou.

L’après-midi finit de s’écouler tranquillement et Khloe ne toucha plus à l’ordinateur du reste de la journée. La jeune fille avait cru au subterfuge de sa sœur qui était rassurée de savoir sa jumelle en lieu sûr pour la soirée. Finn alla chercher les pizzas vers 8h00 PM ainsi que les médicaments pour Chester. Les quatre colocataires dinèrent devant la télévision car une soirée catch était programmée, au plus grand plaisir de Khloe. Finn continuait de boire ses bières fétiches pendant que les autres, bien repus, avait fini par aller se coucher. Le bassiste brun finit par s’endormir dans le canapé vers 12h00 AM. Seul le son de la télé résonnait dans l’appartement.

Kitty profita du sommeil de tout le monde pour appliquer la seconde partie de son plan. Elle sortit de sa chambre et entra dans celle de sa sœur en silence. Elle parcourut la pièce du regard et trouva le short de Khloe posé sur le parquet. Kitty le prit et retourna silencieusement dans sa chambre en faisant attention de ne réveiller personne au passage. Elle sortit de son armoire un T-shirt vert ressemblant à celui que possédait sa sœur. Elle l’enfila rapidement et remit ses cheveux en place. Puis, elle retira son jean et mit le short noir de Khloe à la place. Elle chaussa pour finir, ses Converses blanches et sortit de nouveau de sa chambre. Elle marcha sur la pointe des pieds jusqu’à la porte de l’appartement pour ne pas réveiller Finn qui dormait profondément sur le divan. Kitty dévala rapidement les escaliers de l’immeuble et regarda son portable qu’elle avait gardé en main tout au long de la descente. Elle y avait noté l’adresse de la soirée pendant que Khloe était partie. La jeune guitariste avait pour plan de se rendre à cette fête pour voir de quoi il en retournait. Elle n’avait pas prévu d’y rester très longtemps mais juste assez pour voir si sa sœur risquait quelque chose ou non. Tout en marchant pour y aller, Kitty se répétait : « bon je n’y reste pas plus d’un quart d’heure et après je rentre. J’évite de parler ça ira ». La jeune fille dut faire à peu près vingt minutes de trajet à pied et arriva devant une grande maison. De la musique émanait de la bâtisse qui semblait être toute neuve en voyant le parfait état de la façade. Elle prit son courage à deux mains et frappa à la porte d’entrée. Rapidement, un homme blond d’au moins vingt-cinq ans ouvrit la porte en bois. Il fit un grand sourire en regardant la jeune fille.

- Oh Khloe, ma jolie ! s’exclama-t-il.
- Mister Jay ? demanda la japonaise.
- Tu peux m’appeler Jeremy, reprit le gars. Aller viens entre, dit-il d’un ton très amical.

Kitty lui adressa un petit sourire et entra. La brunette arriva dans un grand salon mais à sa grande surprise, cette grande pièce était déserte. Il n’y avait personne, juste un peu de musique jouée par le tourne disque posé sur la table basse en verre. Une grande table basse placée entre l’immense télévision à écran plat et le canapé en cuir noir. Kitty regardait curieusement les lieux, se demandant où étaient les autres invités.

- Il ne manquait plus que toi… dit Jeremy d’une voix qui mit Kitty mal à l’aise.
- Où sont les autres ? l’interrogea-t-elle en le fusillant de son regard marron.
- Quels « autres » ? répondit-il en refermant lentement la porte.
- Les autres invités.
- Finalement, ils ne seront pas de la partie… révéla le blond en s’avançant vers Kitty. Est-ce que tu veux boire quelque chose ?
- Non merci, rétorqua-t-elle sèchement en s’asseyant sur le canapé noir.

Jeremy s’assit à son tour sur le sofa, juste à côté de la jeune fille. Il posa ses yeux bleus sur elle en souriant d’une façon inquiétante. Kitty se sentait de moins en moins à l’aise, sachant ce regard pointé sur elle. Pourtant, malgré son caractère calme, la guitariste était une adolescente sûre d’elle qui n’était pas facile à intimider. En même temps, elle vivait avec un garçon nommé Finn Wesley et avait une sœur au tempérament aussi explosif que le Vésuve donc il était tout à fait normal qu’elle ait pris de l’assurance. Pourtant, Kitty n’était pas rassurée par cet homme, elle en avait même très peur. Pour ne pas améliorer les choses, Jeremy se rapprocha de Kitty jusqu’à ce qu’elle puisse sentir son souffle faire voleter ses cheveux qui entouraient son visage. Le blond commença à passer ses mains sur les bras fins de la jeune fille.

- Qu’est-ce que vous faites ? fit Kitty en s’écartant de l’homme.
- Tu vas aimer… murmura-t-il en lui embrassant langoureusement le cou.
- Arrêtez ça, laissez-moi ! cria l’adolescente en se levant brusquement. Je dois y aller, déclara-t-elle en se dirigeant vers la porte.
- Où est-ce que tu crois aller comme ça ? questionna-t-il en saisissant Kitty contre lui.
- Non mais lâchez-moi ! Laissez-moi partir ! hurla la jeune fille en se débattant.

Malgré toutes les tentatives de Kitty pour se défaire de l’emprise de Jeremy, ce dernier était trop grand et trop fort pour la pauvre petite japonaise qui n’avait aucune chance contre lui. La petite brune fut plaquée sur le cuir du canapé, impuissante, par l’homme qui continuait de lui toucher les seins. Kitty essayait de crier mais Jeremy mit soudain une de ses mains sur sa bouche pour l’en empêcher. Cette pression sur ses lèvres lui donnait de fortes difficultés à respirer. Prise de panique et ayant l’impression de suffoquer, elle réussit à donner un coup de poing dans le nez de son agresseur. Ce dernier poussa un cri sec et donna un puissant coup de coude dans l’œil droit de Kitty qui perdit alors connaissance, assommée par la force de son bourreau.

- Voilà qui est mieux, dit Jeremy en souriant sournoisement.

Le garçon blond profita que la pauvre Kitty soit inconsciente pour ouvrir et baisser lentement son short en lui léchant le cou. Une puissante chaleur le submergeait et voulait à tout prix assouvir ce désir. Jeremy souleva donc le T-shirt de la japonaise inconsciente et caressa sa poitrine tout juste apparue. Il finit par retirer complètement le haut de Kitty et commença à dégrafer le soutien-gorge de la jeune fille. Puis, il laissa glisser ses mains le long du corps fragile de la brune pour finalement atteindre sa culotte. Jeremy passa ses doigts sous ce bout de tissu, s’apprêtant à la hotter elle aussi. Soudain, la porte d’entrée s’ouvrit brutalement et Finn entra en trombe dans la maison, suivit de Khloe et Chester.

- Lâche-la sale connard ! hurla le bassiste en frappant la mâchoire de Jeremy de son poing. Chester, emmène Kitty et Khloe, appelle les flics ! leur ordonna-t-il en continuant de cogner le blond.

Ils étaient arrivés ici grâce à Khloe. Lorsque la jeune fille s'était levée pour aller aux toilettes, elle vit que la chambre de Kitty était entre ouverte. Se posant des questions, elle y jeta un coup d’œil et constata que sa sœur n'était pas à l'intérieur de la pièce. Elle regarda quelques instants le jean que portait Kitty posé sur le parquet de la chambre. Ne comprenant pas, Khloe retourna dans sa propre chambre où elle remarqua la disparition de son short. Elle se rappela alors du message que Mister Jay lui avait envoyé. La jeune fille empoigna son portable et sentit la peur monter en elle en se rappelant que son téléphone était resté à l'appartement pendant son absence de cet après-midi. En lisant l'adresse de la fête, la batteuse était presque sûre de l'endroit où se trouvait Kitty. Elle réveilla tout l'appartement, affolée et en entendant son raisonnement, Finn et Chester sautèrent dans leur voiture avec la japonaise. C'est en arrivant ici qu'ils constatèrent avec horreur que Khloe avait raison. En voyant la scène, la jeune brune aurait tellement aimé s'être trompée...

Pendant que Finn tabassait Jeremy contre le mur du salon, Chester prit Kitty dans ses bras, ainsi que ses vêtements et l’installa sur la banquette arrière de leur voiture qui se trouvait garée devant la maison. Khloe composa le numéro de la police sur son portable et déclara qu’un viol avait eu lieu ici. Le policier se trouvant de l’autre côté du fil lui assura qu’une équipe allait arriver et qu’une ambulance était en chemin. Khloe raccrocha en le remerciant et fut rapidement rejointe par Finn devant la porte.

- Je l’ai bien assommé, il va nous foutre la paix jusqu’à l’arrivée de la police, déclara Finn à la petite japonaise.

Le grand bassiste resta près de la porte afin de surveiller Jeremy tandis que Khloe retourna à la voiture avec Kitty et Chester. Ce dernier plaça sa veste grise sur les épaules de la jeune fille qui reprit tout doucement connaissance. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, le grand bleu ainsi que la batteuse découvrirent que l’œil droit de Kitty, là où avait été porté le coup de coude, était devenu un peu rougeâtre. Il avait sans doute dû être endommagé par la force qu’avait mise son violeur dans son coup. Puis, la police arriva et emmena Jeremy qui fut jugé et conduit en prison pour plusieurs années. Kitty quant à elle, reçut quelques soins mais rentra très vite à l’appartement, voulant à tout prix oublier ce moment horrible.


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Zachary


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MessageSujet: Re: Je vous présente kFc, ma fiction. =) Je vous présente kFc, ma fiction. =) I_icon_minitimeSam 10 Aoû - 20:43

Bon bah vous avez le droit de me taper pour cet HORRIBLE retard. J'avoue, je n'ai pas géré sur ce coup-là mais le chapitre 9 est enfin prêt, je viens de le finir tout juste. Bon sur Word, il fait 11 pages complètes donc... Il est GÉANT ! Donc bon courage et bonne lecture. x)

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Le soleil essayait tant bien que mal de se faire une petite place entre les nuages blancs qui survolaient Bedford. L’air était doux et le vent ne soufflait que très peu. L’été de cette année deux mille neuf avait eu quelques difficultés à s’imposer dans ce coin du pays mais ce mois d’août semblait bien débuter. Mais le groupe n’avait pas l’intention de sortir de leur appartement pour le moment. Les colocataires avaient du travail et devaient finaliser leurs morceaux. Chester venait de terminer la rédaction des paroles et avait soumis tout cela au reste du groupe. Les textes furent approuvés à l’unanimité, ce qui fit chaud au cœur du grand bleu. Il était heureux et au fond de lui un peu ému que ses écrits soient appréciés et adoptés. Mais les quatre amis avaient encore du pain sur la planche. Certes les paroles étaient achevées mais il fallait encore composer la musique de chaque morceau et ce n’était pas une mince affaire. C’est pour cela que Finn, Chester et Khloe étaient tous les trois installés à la table de la cuisine afin d’organiser toutes leurs idées. Toutes les notes de Chester étaient étalées devant eux, mélangées à celles concernant les parties instrumentales qui étaient en train d’être élaborées.

- Moi je pense plutôt que là, il faudrait que la basse soit plus forte, pour accompagner la voix de l’asperge, suggéra Khloe, penchée sur une des feuilles.
- Oui c’est vrai que ce serait pas mal, confirma Finn. Et toi, je pense que tu devrais tenir une note un peu plus haute pendant toute la durée de la chanson, dit-il en regardant Chester.
- Comme ça ? il retira sa cigarette de sa bouche avant de reprendre. La la la laaaaaaaa, chanta le bleu d’un ton plus aigüe qu’habituellement.
- Tu seras capable de garder cette note ? questionna Finn en reprenant une bouffée de sa propre cigarette.
- Oh oui, pas de soucis ! affirma Chester en souriant.
- De toute façon, on a dit qu’on ferait des essais non ? dit Khloe en les regardant.
- Oui, si on avait une guitare… râla le bassiste en écrasant sa cigarette dans le cendrier posé entre lui et Chester.
- Fous-lui la paix, elle est pas au top en ce moment, rétorqua Khloe pour défendre sa sœur.
- « En ce moment » ? Ca fait un an que ça dure, corrigea Finn.
- J’ai essayé de lui parler, je me suis excusée mais ça a rien changé, lui répondit l’adolescente. Je sais plus quoi faire… finit-elle par soupirer.

Cette conversation se termina sur cette note morose. Il eut un silence pendant quelques instants puis rapidement, les trois esprits se remirent à fuser autour des partitions. Chester garda tout de même une once de tristesse à l’égard de la pauvre Kitty, il aimerait tellement l’aider. Depuis son viol l’été dernier, la jeune fille se renferma dans son traumatisme. Au fur et à mesure des mois, elle sortait de moins en moins de sa chambre, passant les journées au fond de son lit, ne le quittant que pour prendre de quoi se nourrir avant d’y retourner. Elle avait plongé dans une profonde dépression qui ne cessait d’empirer de jour en jour. Son état inquiétait de plus en plus Khloe qui, se sentant coupable de ce qui était arrivé à sa sœur, fit tout son possible pour que Kitty aille mieux. Ayant renoncé à toutes ces sorties, elle avait passé des journées entières au chevet de sa jumelle, espérant l’aider à se rétablir. Elle essaya par tous les moyens de renouer le dialogue mais Kitty ne lui adressa jamais la parole. Malgré le silence de sa sœur, Khloe ne perdait pas espoir et continuait ses tentatives. Cette inquiétude avait pris possession du groupe entier. Même s’il abordait le sujet sur le ton de l’agacement, Finn était tout aussi touché que les autres par l’état de la guitariste. Ce n’était pas dans son caractère de laisser paraître de telles émotions mais il avait peur pour Kitty.

En deux ans, des liens forts s’étaient tissés entre eux quatre. Il eut bien sûr le rapprochement entre Finn et Chester mais aussi l’amitié naissante entre les jumelles et les deux garçons. Khloe était certes difficile à supporter au quotidien mais elle restait indispensable au groupe. Même Finn qui avait du mal à ne pas exploser certaines fois, aurait du mal à se passer de la jeune asiatique. Chester aussi appréciait beaucoup Khloe, il la trouvait amusante et attachante malgré son caractère. Elle mettait en quelque sorte du piment dans la vie du groupe. Elle ne le disait jamais mais elle aussi s’était énormément attachée à ses colocataires. Tout comme Kitty, elle considérait les deux garçons comme ses grands frères, comme sa deuxième famille.

C’est pour ce lien que Chester voulait agir. Il l’aimait bien ce petit chaton, tous les deux étaient très complices. Elle y était pour beaucoup dans le couple du chanteur et du bassiste. Si elle n’avait pas été présente, Finn n’aurait certainement jamais osé se dévoiler à Chester. Ce dernier lui était très reconnaissant et lui portait une grande affection. La voir comme cela lui faisait ressentir cette angoisse permanente, l’angoisse d’être témoin de sa déchéance qui ne semblait avoir aucun remède. C’était insoutenable pour chacun d’entre eux de n’être capable que d’assister à la dégradation de la pauvre adolescente. Ce soir, aux alentours de 11h20 PM, Chester se préparait à rejoindre son lit, cette boule d’angoisse grandissante dans son ventre. Sentant la chaleur qui pesait dans la pièce, le garçon retira son T-shirt, il savait bien qu’il n’aurait pas réussi à tenir avec quelque chose sur le dos. Puis, il s’assit sur le bord du lit comme si tout son poids l’avait entrainé vers le bas. Ses grands yeux noirs à demi clos et plongés dans le vide lui donnaient un air accablé, complètement abattu. Le géant bleu entrouvrit sa bouche, laissant s’échapper un léger soupire qui renforçait d’avantage cette impression de décrépitude.

- Qu’est-ce que t’as ? demanda Finn déjà sous la couette.
- Rien, t’inquiète, le rassura Chester en lui adressant son sourire édenté.
- Rien ? Je sais quelle tronche tu tires quand tout va bien et là, je dirais plutôt que tu fais celle des moments de merde noire, affirma le brun en fixant Chester depuis son oreiller.
- Bah… C’est Kitty, son état m’inquiète vraiment beaucoup et… il se coupa et lâcha un long soupire. Je m’en veux de pouvoir rien faire… termina le grand garçon en baissant son regard triste.
- On aimerait tous l’aider mais comme tu dis, on peut rien faire pour le moment, répliqua Finn en se redressant. Khloe a déjà essayé pas mal de fois et ça a rien donné.
- Je sais mais… Ca me rend très triste de la voir comme ça, j’arrive plus à supporter… il s’arrêta soudainement, sentant sa gorge se nouer. Kitty, je l’aime beaucoup, elle est comme la sœur que j’ai jamais eue… avoua Chester en s’essuyant une larme qui lui coulait le long de sa joue.
- Pleure pas l’asperge, fit le brun en s’asseyant sur le lit. Viens là… dit-il en le voyant continuer de sécher ses yeux noirs. Il le prit contre son torse nu en passant ses doigts dans ses cheveux bleus. On va trouver une solution, y a toujours une solution. T’inquiète pas, si ça peut te rassurer, je vais appeler un médecin demain matin pour trouver un moyen d’aider Chaton. Il doit sûrement avoir des réponses lui, il colla ensuite lentement ses lèvres contre l’oreille de Chester. Mais je veux pas que tu chiales. Promets-moi que tu pleureras plus, murmura Finn au bleu.
- Promis, dit Chester en faisant un sourire au bassiste qui le lui rendit.

Les deux garçons s’échangèrent un baiser et s’installèrent bien confortablement dans leur lit. Puis, ils s’endormirent rapidement mais Chester était malgré tout toujours aussi préoccupé par la santé de la jeune guitariste. Dès son réveil, le lendemain matin, le sujet était remis sur la table. En effet, lorsque Chester ouvrit ses billes noires, il vit tout de suite Finn, debout devant la porte ouverte de leur chambre, son téléphone portable collé contre son oreille. Il se tenait  dos au chanteur qui le détaillait depuis son lit sans dire un mot, imitant le bassiste brun qui semblait attendre que quelqu’un décroche. Il patienta de longues secondes avant de raccrocher son portable en soupirant. Son attention se reporta sur Chester quand ce dernier se redressa, retirant la couverture de son corps chétif.

- Bonjour, dit le bleu en baillant.
- Je t’ai réveillé ? lui demanda Finn, le bruit de ses bottes marron sur le parquet se rapprochant du lit.
- Non, non t’inquiète, répondit Chester en se grattant l’épaule.
- T’as bien dormi ? demanda le brun en l’embrassant sur la joue.
- Comme d’habitude, révéla le garçon en se levant. Et toi ? se renseigna-t-il à son tour.
- Oh bah moi, oui ! sourit le bassiste en rangeant son portable dans son jean. J’ai essayé d’appeler le médecin, comme je t’ai dit hier mais y a personne qui répond.
- Il est pas trop tôt ?
- Possible mais vu l’heure à laquelle je finis le boulot ce soir, ce sera fermé et avec tout le taf que j’ai à faire, j’aurai pas le temps d’appeler dans la journée.
- Merde… grimaça Chester. Et ce midi ?
- Y a personne le midi, ça bouffe à cette heure-là.
- Tu veux que je l’appelle le médecin ? proposa le bleu en enfilant un T-shirt mauve.
- Non, j’ai dit que j’allais le faire, je le ferai quand j’aurai le temps et quand ils voudront bien répondre aussi… ronchonna Finn.
- D’accord, comme tu veux, répondit le chanteur en le regardant avec des yeux encore engourdis par la fatigue.
- Bon, je dois aller bosser, déclara le brun en sortant ses clés de sa poche. A ce midi, dit-il en embrassant une dernière fois Chester avant de sortir de l’appartement et de rejoindre la voiture noire, que lui avait donné son patron, garée juste en bas.

Chester le regarda sortir de la chambre sans rien dire de plus, se contentant de lui adresser un petit sourire chaleureux. Puis, quand la porte claqua, le grand jeune homme se leva du lit et se dirigea vers une commode en bois sombre placée dans un coin de la pièce. Il ouvrit un des massifs tiroirs et en observa brièvement le contenu. Après un timide bâillement, Chester empoigna le premier pantalon qu’il vit : un slim vert qui mettait en valeur la minceur de ses longues jambes, sans pour autant le rendre extrêmement maigre. Non, ce pantalon, qu’il avait acheté quelques mois plus tôt, lui allait bien et puis, il était à l’aise dedans. Le géant bleu referma le tiroir et retira le pantalon gris qu’il avait choisi pour passer la nuit. Il mit ensuite un caleçon blanc propre puis, ce slim vert tout juste déplié. Une fois habillé, Chester marcha d’un pas lent jusqu’à la cuisine pour prendre son petit déjeuner. Il sortit une brique de lait du frigo, un bol et une boîte de céréales du placard ainsi qu’une cuillère d’un tiroir se trouvant sous l’évier. Il remplit soigneusement le bol de lait puis, y versa ses céréales en faisant attention de ne pas en mettre partout. Le garçon posa son derrière sur une chaise, en face de son bol et commença à se délecte de son contenu. Ce déjeuner était très simple mais Chester adorait manger des céréales le matin. Un matin bien calme d’ailleurs. Khloe n’était pas encore levée mais elle ne serait tarder. Elle avait beau veiller très tard le soir, la jeune asiatique ne faisait que très rarement la grâce matinée. Lorsque cela arrivait, en général, elle était clouée au lit avec un vilain microbe ou quelque chose comme cela. Mais sinon, elle sortait tôt de son sommeil, ne profitant pas longtemps du calme de sa chambre.

Quelques minutes passèrent et Chester avait fini par terminer complètement son déjeuner. Il se leva donc de sa chaise et lava son bol pour le ranger à sa place, dans le placard placé au-dessus de l’évier. Contrairement aux filles, Chester et Finn n’avait pas le moindre problème à atteindre ce placard qui se trouvait quand même assez haut. Les jumelles dépassaient tout juste un mètre cinquante et avaient donc besoin de se surélever grâce à une chaise. Mesurant facilement deux mètres, Chester rangea sans encombre son bol et sortit ensuite une cigarette du paquet qui trainait sur la table de la cuisine. A peine l’avait-il allumée qu’une porte s’ouvrit derrière lui. Même avant de se retourner, le chanteur savait bien qu’il s’agissait de Khloe tout juste réveillée. Chester reposa le briquet près du paquet blanc et se tourna vers la jeune fille encore en pyjama.

- Bonjour, bien dormi ? demanda gentiment Chester avec sa cigarette entre les lèvres.
- Ouais, bof, lui répondit doucement Khloe en se grattant le ventre à travers son débardeur blanc sur lequel figurait un ballon de football.
- Ah ? Comment ça se fait ? reprit le grand garçon en allant souffler sa fumer par la fenêtre du salon.
- Mal à la tête, déclara la japonaise en passant sa main dans ses cheveux bruns.
- T’as qu’à prendre un cachet, suggéra Chester en restant près de la fenêtre.
- Non ça va aller, lui répondit-elle. Bon, je vais aller à la salle de bain moi, histoire de pas trainer toute la journée en slip.
- Tu manges pas ?
- Pas faim pour l’instant, rétorqua Khloe d’un ton sec en retournant prendre ses affaires dans sa chambre.

Tout en fumant sa cigarette matinale au bord de la fenêtre, Chester regardait la rue qui s’éveillait devant lui. Des voitures s’accumulaient devant le feu du carrefour, en bas de l’immeuble. Le garçon les regardait sans pour autant y faire attention. Tous les matins, les mêmes véhicules passaient dans leur rue donc c’était devenu une sorte de routine maintenant. Dans quelques instants, des klaxons allaient résonner dans tout le quartier, ce n’était plus qu’une question de secondes. Les automobilistes étaient impatients à 8h30 AM et lorsqu’un d’entre eux tardait à redémarrer devant le feu, les klaxons fusaient et réveillaient toute la rue. Puis, l’inévitable arriva, une des voitures lança le cortège habituel et rapidement, les autres l’imitèrent. Chester s’appuya sur le rebord de la fenêtre, sa cigarette entre ses doigts. Lorsqu’un énième klaxon retentit, le voisin de l’étage du dessous cria une injure de sa voix grave, comme tous les matins. Cet homme de plus de soixante ans râlait tous les matins depuis les deux années que le groupe habitait le palier du dessus. Plusieurs fois, on l’entendait grogner après d’autres locataires. Les quatre colocataires n’étaient pas bien vus par ce grincheux. En effet, leur musique ne cessait d’agacer leur unique voisin. Leur immeuble était peu fréquenté, ne comprenant que deux appartements vides au rez-de-chaussée, celui du sexagénaire et de sa femme (beaucoup plus tolérante) au deuxième étage puis enfin celui du groupe au troisième niveau. Avant que les colocataires n’emménagent, le couple de retraités vivait des journées calmes, seul dans leur immeuble et ce depuis presque un an. L’homme voyait d’un très mauvais œil le fait qu’on ait emménagé au-dessus de chez lui et rêvait de voir ses voisins si bruyants quitter les lieux.

Le petit manège des véhicules continua une bonne demi-heure jusqu’à ce que le calme reprenne le dessus. Khloe se rendit à la salle de bain pour y faire sa toilette et s’habiller. Elle ressortit de la salle d’eau vêtue d’un jean et d’un débardeur noir tout à fait à son image. En effet, on pouvait voir sur ce haut une imposante bombe à la mèche incandescente, prête à exploser à n’importe quel moment. Après être allé se laver les dents, Chester vint rejoindre Khloe, plantée dans le canapé à regarder la télévision. En réalité, la jeune fille était plutôt penchée en avant, la télécommande dans une main pendant que l’autre pendait dans le vide. Les chaines défilaient devant le regard las de Khloe qui ne cessait d’appuyer sur le bouton « suivant » de la télécommande noire. Chester s’assit à côté de la japonaise qui finit par s’arrêter sur un programme. Elle s’enfonça dans le canapé en poussant un soupire de soulagement et posa la télécommande entre eux deux, son visage toujours fermé et froid. Ils passèrent leur matinée devant la télé, Chester s’allumant de temps à autre une cigarette. Khloe alla jeter quelques coups d’œil dans la chambre de Kitty qui ne bougeait pas d’un poil dans son lit.

Puis, midi arriva et Finn ne tarda pas à revenir à l’appartement. Le bassiste ouvrit la porte, une cigarette à moitié entamée dans la bouche. Chester se tenait en face de la cuisinière, les yeux rivés sur l’eau qu’il avait mise à chauffer alors que Khloe était assise en tailleur dans le sofa, en train de regarder l’écran.

- Salut Khloe, dit Finn à la batteuse qui lui répondit en levant le bras. Ca va toi ? demanda-t-il à Chester en venant lui déposer un baiser sur les lèvres.
- Ouais, ça va, répondit le bleu en attrapant un paquet de pâtes dans un placard. Je fais des pâtes, ça vous va ?
- Nickel, fit le brun en prenant une bouffée de sa cigarette alors que Khloe ne lâcha qu’un gémissement affirmatif. Elle est pas sortie ? les questionna-t-il.
- Elle est restée dans sa chambre, lança sèchement Khloe.
- Fait chier… souffla Finn en recrachant sa fumée.
- Tu vas boire une bière avec les pâtes ? demanda Chester au bassiste qui s’assit à la table.
- Tout juste mon vieux, confirma-t-il en lui adressant un clin d’œil.

Puis, pendant que les pâtes baignaient dans l’eau bouillante, Chester sortit des assiettes ainsi que des couverts des divers placards de la cuisine aux couleurs ternes. Il les avec précision à chacun des points de la table ronde, faisant bien attention à l’emplacement des couverts. Sa mère avait toujours été très à cheval sur ce genre de petit détail et Chester garda ses manies, sans vraiment sans rendre compte d’ailleurs. Suite à cela, il éteignit le gaz et égoutta avec précaution la casserole de pattes avant de poser celle-ci au centre de la table. En entendant le bruit du métal du récipient contre la table, Khloe coupa la télévision et vint s’installer aux côtés de Finn qui commença à se servir. Chester sortit une canette de bière du réfrigérateur et la posa devant l’assiette de son petit ami avant de prendre place à la table et de se servir.

Le déjeuner ne fut pas très agité mais au contraire plutôt long et ennuyeux. Personne ne parlait et chacun se contentait de manger son assiette en silence, fixant de temps en temps la place vide de Kitty avec un regard grave. Son absence provoquait un vide autour de la table et au sein de l’appartement. Malgré tous les remords qu’ils éprouvaient, tous se turent et le repas se termina comme il avait commencé : triste et terne. Tout en terminant sa bière, Finn s’offrit une petite cigarette, rapidement imité par Chester qui sortit lui aussi un tube de son paquet à moitié entamé et commença à débarrasser la table. Khloe quant à elle, retourna s’installer devant la télévision. Mais la jeune fille n’en profita pas très longtemps. Il fut rapidement 2h00 PM, l’heure pour Finn de retourner à son travail. De plus, il devait déposer Khloe chez une certaine Mme. Bell, une retraitée de quatre-vingt ans qui avait besoin de quelqu’un pour tondre sa pelouse en échanges de quelques livres. La batteuse s’était portée volontaire et avait demandé à Finn de la déposer chez cette femme en allant au boulot. Ce dernier avait accepté et décolla donc Khloe de son écran, ne voulant pas être en retard au garage. Le bassiste embrassa Chester et quitta l’appartement, accompagné de la petite brune. Puis, alors que Khloe avait déjà descendu les trois étages, le grand bleu rattrapa Finn au deuxième niveau pour lui dire deux mots.

- Alors, le médecin ? chuchota-t-il au bassiste.
- J’ai pas pu l’appeler ce matin et cet après-midi, je pourrai pas non plus, soupira le brun.
- Et ce soir ?
- Je finis trop tard, le cabinet sera fermé, révéla-t-il.
- Fait chier… lâcha Chester en baissant les yeux.
- Je te promets que demain j’appelle, t’inquiète pas, le rassura Finn en l’embrassant sous le nez du voisin râleur qui passait par là. Puis, le brun rejoignit Khloe à la voiture pendant que Chester regagna l’appartement.

Le chanteur était désormais seul dans la cuisine sombre, la lumière extérieure ayant quelques difficultés à venir éclairer cette pièce. Le jeune adulte écrasa son mégot dans le cendrier qu’il avait conservé à côté de lui, le visage tout aussi mélancolique que le reste de l’appartement. Le silence qui dominait la pièce pesait lourd sur les épaules de Chester qui se sentait de plus en plus mal à l’aise. Cela lui rappelait de mauvais souvenirs, notamment cette soirée où tout bascula. Cette fameuse soirée où il prit la décision de quitter à jamais son domicile, ses parents, sa vie. Une vie qui ne l’inspirait plus à rien. Une vie réglée par les moqueries de ses camarades et par la perpétuelle honte qu’il inspirait à ses parents. Cette honte qui le poussa à partir et qui l’amena ici, dans cette cuisine, le cœur grandissant d’inquiétude et de crainte pour cette petite japonaise perdue au fond de son lit. Son regard sombre ne pouvait quitter la porte qui renfermait le pauvre chaton, prisonnier de son chagrin et de son passé. Au fond de lui, Chester se disait que s’il ne tentait pas quelque chose maintenant, Kitty serait perdue à jamais. On ne pouvait pas attendre après un médecin qui ne pourra certainement rien faire depuis sa position. Non, il fallait agir ici et maintenant. Chester prit son courage à deux mains et se leva de sa chaise, déterminé à sortir Kitty de sa fosse. Il fit quelques mètres et ses doigts en vinrent à se poser sur la poignée tournante de la porte. Le garçon inspira un grand coup et tourna lentement cette poignée, sachant que maintenant, il ne pouvait plus faire demi-tour.

Chester entrouvrit la porte et regarda d’un œil à l’intérieur de la pièce, une odeur de renfermé venant titiller ses narines. Une obscurité profonde emplissait la chambre et les quelques rayons lumineux peinaient à passer entre les bandes des stores noirs. Ces derniers étaient baissés et les volets fermés, laissant la pièce plongée dans une nuit permanente. Chester remarqua la silhouette de Kitty qui lui tournait le dos. Il décida alors d’ouvrir d’avantage la porte et laissa entrer la lumière avec lui. Il fit quelques pas à l’intérieur de la pièce, le sol encombré par des vêtements féminins, certains dont Chester ignorait l’existence. Le garçon fixa pendant de longues secondes la couverture, sous laquelle Kitty était enfouie, qui se souleva au rythme des inspirations de la jeune fille. Chester restait planté là à l’observer, sans savoir comment se lancer. Il poussa une longue expiration, marquant son désir vif de sortir Kitty de ce trou noir qui ne cessait de l’aspirer d’avantage un peu plus chaque jour.

- Kitty… Il reste des pâtes, on t’en a laissée une assiette. Il faut que tu manges, tu as rien mangé depuis plusieurs jours déjà, Kitty ne manifestant aucune réponse, Chester reprit d’un ton plus enjoué. Et puis, ce serait dommage que tu goûtes pas à mes pâtes, pour une fois que je les réussis.

Chester poussa un petit rire discret mais Kitty resta de marbre, ne bougeant pas d’un pouce. Le grand bleu perdit alors son sourire et passa péniblement sa main dans ses cheveux, embarrassé par ce silence. Le jeune détestait ces moments, ils lui rappelaient son passé, les longs diners avec ses parents… Il s’avança donc un peu et s’agenouilla juste devant le lit, à quelques centimètres de Kitty, toujours immobile.

- Tu sais, je suis vraiment désolé pour toi, c’est vraiment moche ce que ce garçon t’a fait et tu dois en avoir gros sur la banane, ou sur la patate, je sais pas comment on dit. Et tu dois aussi te dire que personne te comprendra car personne souffrira comme toi tu as souffert. C’est vrai qu’on a du mal à se rendre compte du malheur des autres quand on l’a pas vécu soi-même… Et quand tu vois tous ces gens autour de toi, riants, la joie de vivre sur le visage tu te dis, pourquoi moi ? Qu’est-ce que j’ai pas fait correctement pour me retrouver là ? Pourquoi est-ce moi qu’on va regarder de travers et pas eux ? D’un côté tu dis, peut être que je l’ai mérité dans le fond… le reniflement ému du garçon vint le couper dans son discours, bientôt rejoint par celui de la jeune fille qu’il entendait sangloter sur son oreiller. Enfin… Dis-toi que peu importe ce qu’on a pu te faire, tu pourras toujours compter sur nous. Quand tu as un problème, il faut pas que tu ais peur, faut pas avoir peur de tes amis. On est là pour tous se serrer les coudes, il lui posa délicatement la main sur l’épaule. Tu es une sœur pour nous tous, oublie jamais ça.

Puis, il se releva, son regard noir rempli d’émotion, prêt à lâcher des larmes. Chester pencha la tête en arrière afin de les empêcher de tomber et rejoignit la porte en évitant les objets éparpillés dans la chambre. Sur le point de sortir, il adressa un dernier regard à Kitty avant de quitter la pièce.

- Les pâtes sont dans le micro onde si ça te dit, dit-il d’une voix douce et amicale.

Il passa alors l’ouverture, regagnant le salon. C’est alors que Kitty se retourna, posant son regard bridé sur la porte restée entrouverte. Chester, n’ayant pas remarqué le mouvement de la japonaise, se rassit dans la cuisine, le visage complètement déconfit. Certes il était convaincu d’avoir fait de son mieux, il restait cependant persuadé que ses efforts ne compteront pas. Après tout, Khloe était sa jumelle et n’avait jamais réussi à faire sortir Kitty de sa chambre alors pourquoi lui serait parvenu à la faire réagir ? Il avait beau ignorer ce que Khloe avait pu dire à sa sœur, il ne pensait pas une seconde que ses paroles suffiront à changer la donne. Soudain, alors que Chester ne s’y attendait pas le moins du monde, la porte laissa entrevoir la silhouette frêle et fragile qui était cachée sous sa couette. Puis, dans un grincement lent et aigüe, ce visage oublié mais si familier fut éclairée par la lumière du jour. Un regard fatigué mais doux fixait Chester qui ne détachait pas ses propres yeux de la jeune fille qui n’avait pris que les premiers vêtements qui lui tombèrent sous la main pour s’habiller un minimum. Elle ne portait qu’un T-shirt ample blanc, recouvrant un shorty noir ainsi qu’une paire de jambières hautes à rayures noires et blanches. Sur son large haut figuraient deux grands yeux verts, des yeux de chat qui imitaient les vrais yeux de Kitty en fixant Chester, resté assis à la table. Le regard noir du garçon fut attiré par celui de la guitariste japonaise, légèrement recouvert par ses mèches noires. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vu les deux iris sombres de Kitty et quand leurs deux regards se croisèrent, Chester fut interpellé par l’œil droit de la brune, celui qui avait été la victime du coup porté par Mister Jay un an plus tôt. Ce qui interloqua le bleu était l’espère de cocard toujours présent autour de cet œil. Habituellement, ces ecchymoses disparaissent au bout de quelques jours mais cela faisait un an qu’elle avait reçu ce coup de coude et l’hématome était toujours aussi foncé. Le cocard était d’une couleur rouge foncé, presque noir et une légère pellicule rougeâtre était visible dans le coin de son œil. Kitty écarta ses cheveux devant ses yeux et remonta sa jambière droite, un peu descendue sous son genou et s’avança vers le micro ondes. Sans dire un mot, Chester l’observa sortir son assiette de la machine et s’installer à table avec des couverts et sa plâtrée. Les billes du garçon d’habitude vidées d’expression, étaient au contraire remplies d’étonnement et de surprise. En effet, Chester n’attendait pas du tout l’arrivée de Kitty dans cette cuisine et la regardait comme si un fantôme était assis en face de lui. La jeune fille au visage fatigué avala plusieurs fourchettes de pâtes, les yeux rivés sur son assiette. Chester ne disait rien, n’osait rien dire et ne faisait qu’observer les couverts s’agiter dans le plat.

- Qu’as-tu prévu que l’on fasse aujourd’hui ? finit par demander Kitty de sa voix toujours aussi douce.
- Oh euh… Ce que tu veux, répondit Chester sans réfléchir, perturbé par la scène. Tu as envie de faire quelque chose en particulier ?
- Hum… fit-elle en levant les yeux, le regard pensif. J’aimerai beaucoup aller faire du shopping, déclara-t-elle avec un petit sourire malicieux avant de reporter une bouchée à ses lèvres.
- Et bien, on peut aller en ville si tu veux, sourit Chester en la regardant manger.
- Ouais ! Je finis de manger et je vais me laver, annonça Kitty pleine d’entrain.

Elle coupa alors la conversation, sa voie joyeuse et son sourire radieux. Dans toutes les circonstances, la jeune fille était toujours éclairée par une certaine beauté. Une beauté difficilement perceptible et appréciable. Ses yeux doux, même possédant un défaut, avait cette capacité de vous toucher dès qu’ils se posaient sur vous. Son sourire blanc illuminait son visage, ses traits fins vous envoutant et vous provocant cette sorte de frisson dans le dos. Un frisson qui était rapidement suivi par votre propre sourire, faisant écho à celui du chaton. Jamais Chester n’avait ressenti cela face à une fille. Kitty n’en demeurait pas moins son amie, sa petite sœur qui occupait une place toute particulière dans son cœur.

Voilà vingt minutes qu’elle avait déposé son assiette dans l’évier et qu’elle avait rejoint la salle de bain. Pendant ce temps, Chester attendait, assis dans le canapé. Cigarette à la main, il regardait sans vraiment regarder le programme qui passait à la télévision. En réalité, il trouvait cette situation étrange. Il allait sortir en ville avec Kitty, comme si cette année morose n’était jamais arrivée, comme si tout cela ne s’était jamais passé. Pourtant, elle les avait passées ces journées enfermée dans sa chambre, plongée dans le noir. Mais malgré tout, la brune semblait vouloir oublier cela et reprendre sa vie en main. D’un côté, Chester la comprenait. Lui aussi n’avait pas voulu vivre toute sa vie dans l’ombre de son traumatisme. Il avait beau être un peu troublé par les évènements, le géant bleu n’allait pas se plaindre et accepta donc avec plaisir de sortir en ville avec Kitty. Le soleil était au rendez-vous donc, il ne fallait pas lui tourner le dos. Puis, la porte de la salle de bain s’ouvrit, laissant s’échapper un grincement. La japonaise brune en sortit, vêtue d’une jupe noire d’une longueur raisonnable pour la saison, d’un T-shirt blanc à l’encolure et au bout des manches rouges ainsi que de ses jambières rayées qu’elle avait conservées. Chester remarqua que le cocard qu’elle portait à l’œil droit était beaucoup moins visible. Il avait en effet beaucoup de mal à le voir. Kitty avait pris soin de le recouvrir avec du font de teint, même si l’intérieur de son œil était toujours un peu rouge.

- Je suis prête ! s’exclama-t-elle avec un grand sourire. On y va ? demanda-t-elle en laçant ses Converses blanches.
- Oui, j’arrive, répliqua Chester en éteignant sa cigarette et en mettant ses propres Converses gris foncé.

Chester plaça des lunettes noires sur son nez afin de se protéger du soleil qui frappait fort. Ses yeux étant sensibles à la lumière, il se devait de faire attention lors des journées particulièrement ensoleillées. Les deux amis descendirent de leur perchoir et regagnèrent la rue particulièrement vide. A 3h00 PM, les voisins travaillaient et peu de personne circulait sur les trottoirs. Seuls deux ou trois passants marchaient de temps en temps à leurs côtés. Kitty qui savait très bien où se rendre pour trouver de beaux vêtements. Elle passa tout de suite devant Chester qui la suivait jusqu’à un petit magasin dont de grands mannequins en plastique blanc en prônaient la vitrine. Le garçon les observa quelques instants et entra dans le commerce après Kitty qui était déjà en train de fouiller dans les rayons.

- C’est joli ça regarde, dit la japonaise en lui montrant un petit débardeur gris chiné.
- Oui, j’aime bien la couleur.
- Ah merde, il n’y a pas ma taille… remarqua Kitty en regardant les étiquettes. Tant pis, c’était trop banal de toute façon, déclara la petite brune en reposant le haut.
- Trop banal ? répéta Chester sans vraiment attendre de réponse de la part de Kitty. A ce moment-là, il était convaincu de ne jamais pouvoir comprendre les filles.

La jeune fille arpentait le magasin, cherchant le vêtement qui déclencherait le coup de cœur chez elle. Malgré les conseils de la vendeuse, Kitty n’arrivait pas à trouver la perle rare. Tandis que la japonaise discutait avec l’employée, Chester lui, regardait les articles entassés dans les rayons. Puis, il vit alors une robe qui attira son attention. Cette robe était l’unique blanche parmi les autres vêtements sombres. Le garçon attrapa le cintre afin de bien la regarder. Il s’agissait d’une robe donc blanche, un peu courte et près du corps, le col ainsi que le bout des manches rouges. Mais ce qui la rendait vraiment spéciale, étaient les quatre poches qu’elle portait. Deux étaient cousues de chaque côté de la poitrine tandis que les deux autres se trouvait un peu plus bas sur la robe. Alors que Chester observait l’article, Kitty fut tout de suite attirée par ce qu’il tenait dans sa main.

- Elle est géniale cette robe ! s’exclama la guitariste en prenant le vêtement.
- Tu l’aimes ?
- J’adore les poches ! elle regarda l’étiquette accrochée dans l’encolure. Elle est à ma taille en plus. Il faut que je l’essaie ! déclara-t-elle en fonçant dans une cabine d’essayage, au fond du magasin.

La jeune fille entra dans une des cabines et commença à se déshabiller. Chester s’assit sur un siège, très peu confortable remarqua-t-il, et attendit que Kitty sorte. La vendeuse, qui semblait aussi attendre le retour de la japonaise, ne cessait de dévisager Chester. Ce dernier ne le souleva pas mais se doutait bien qu’elle était un peu troublée par l’étrange couleur de ses cheveux. En effet, une chevelure bleue, on ne voyait pas cela tous les jours. Une chance que la grande blonde ne voyait pas les yeux du chanteur. Le jeune homme avait conservé ses lunettes noires, cachant ainsi son regard étrange. La simple réaction de cette fille vis-à-vis des cheveux bleus de Chester le confortait dans l’idée de ne pas retirer ses verres noirs. Le garçon, se sentait de moins en moins à l’aise et espérait que Kitty ne tarderait pas à se montrer. Son vœu fut exaucé : la japonaise ouvrit d’un grand geste le rideau rouge qui la cachait et sortit pour se regarder dans un des miroirs qui se trouvaient à proximité.

- Alors, elle te plait ? interrogea Chester qui ne put retenir un sourire, la trouvant très jolie.
- Elle est géniale, exactement ce que je recherchais, répondit Kitty d’une voix toute enjouée. Mais tu ne la trouves pas un peu courte ? s’inquiéta-t-elle en se montrant de dos.
- Et bien… hésita Chester en se grattant le front.
- Je n’aurais qu’à mettre des collants. Je la prends !
- Tu es sûre ?
- Plus que sûre, elle est superbe, dit-elle en se regardant une dernière fois dans le miroir.

Chester acquiesça d’un sourire puis, Kitty retourna dans sa cabine pour se rhabiller. La vendeuse ayant entendu le verdict de la jeune japonaise se prépara à encaisser l’achat du duo. Cette grande tige blonde d’environ trente ans au regard glacial se posta derrière le comptoir et attendit l’arrivée des deux amis. Le rideau de la cabine s’ouvrit de nouveau et Kitty, maintenant revêtue de ses habits initiaux, marcha d’un pas accéléré vers la caisse, sa robe qui pendait sur son bras. La vendeuse encaissa le vêtement en quatrième vitesse et le déposa dans un sac plastique blanc portant le logo rose de la boutique. Kitty, qui avait prévu une somme d’argent assez conséquente au cas où elle aurait craqué sur de nombreux articles, donna un billet de 30 £ à la vendeuse, un billet qu’elle avait soigneusement retiré de sa chaussure pendant qu’elle se changeait. N’ayant pas de poches, il fallait bien qu’elle trouve un endroit où ranger ses billets et les Converses semblaient être une alternative bien pratique. De plus, il était possible d’en coincer plusieurs de ces morceaux de papier donc pourquoi pas en profiter ? Tous les trois s’échangèrent les formules de politesse habituelles et les deux amis passèrent la porte vitrée de la boutique, faisant retentit une petite sonnette, signalant que quelqu’un entrait ou sortait du magasin.

- Non mais quel dragon cette fille ! ne put s’empêcher de relever Kitty sur le chemin du retour.
- Tu trouves ?
- Mais oui, je t’assure ! J’avais l’impression de la faire chier à chercher des fringues. Pardonnez-moi de vous pomper l’air ma chère mais vous êtes payée pour quoi sinon ? se moqua la jeune fille.

Chester poussa un rire timide, amusé par les remarques de Kitty qui continuait d’avancer à ses côtés. Tous deux marchaient sur le chemin du retour quand soudain, le grand bleu s’arrêta net devant une vitrine, son sourire édenté égayant son visage clair. Il observait avec insistance la devanture de ce commerce, si bien que Kitty qui avait continué d’avancer, revint sur ses pas et s’arrêta à côté du jeune homme.

- J’ai toujours rêvé de faire ça… dit-il en ne cessant pas de sourire.
- Et ça ne te fait pas peur ? lui demanda alors Kitty qui elle n’oserait jamais faire cela.
- Non pas trop et puis j’ai toujours eu envie de le faire, répondit-il en regardant la japonaise, un peu inquiète pour lui. J’ai 60 £ sur moi et je sais exactement ce que je veux donc ça devrait pas être très long, enfin je pense.
- Fais comme tu le sens, je reste avec toi de toute façon, lui sourit-elle.

Le géant bleu lui rendit son sourire et entra dans le local, rapidement suivi par Kitty. Ils se présentèrent tous les deux à l’employé et restèrent une petite heure à l’intérieur de cet endroit. Les 60 £ que possédait Chester suffirent amplement et ils rentrèrent ensuite l’appartement, en prenant leur temps. L’air était doux en fin d’après-midi donc les deux amis décidèrent d’en profiter un peu.

Puis, l’après-midi continua de s’achever tout doucement, le ciel prenant les teintes orangées du couchant. Il était environ 6h30 PM lorsque Finn et Khloe rentrèrent à l’appartement. Tous deux riaient en passant la porte mais leurs visages changèrent du tout au tout lorsqu’ils virent Kitty en train de mettre un couscous au micro onde.

- Coucou vous deux ! s’exclama la jeune fille en les voyant rentrer.
- Euh ok… fit Khloe, totalement bouche bée de voir sa sœur aussi souriante.
- Dis donc, t’as l’air de bonne humeur Chaton, constata Finn qui faillit faire tomber sa cigarette de sa bouche tellement sa surprise était grande.
- J’ai une pêche d’enfer ! affirma Kitty, le sourire jusqu’aux oreilles. Par contre, ce soir c’est couscous mais un couscous en boîte, précisa-t-elle.
- Oh c’est pas grave ça, la rassura Finn qui, en voyant Chester dans le canapé, s’approcha de lui pour l’embrasser. Salut toi… Mais c’est quoi ça ?! s’écria le bassiste en voyant un énorme pansement au-dessus du coude droit de Chester.
- Ça ? reprit le grand bleu. Je me suis fait faire un tatouage cet après-midi, annonça-t-il avec un grand sourire.
- Et moi je suis achetée une jolie robe, dit Kitty, en train de mettre la table, à sa sœur assise à cette dernière.
- Tu t’es fait tatouer quoi ? l’interrogea Finn en le laissant finir sa cigarette.
- Ça regarde, répondit Chester en baissant un peu son pansement. Tu vois le « k » c’est pour Kitty et Khloe, le « F » c’est pour toi et le « c » pour moi, expliqua le chanteur en fumant la fin de cigarette que Finn lui avait donné.
- Ah d’accord, répliqua le bassiste. Et pourquoi t’as choisi ça ?
- Bah euh… Parce que je vous aime tous les trois et… J’avais envie de vous avoir sur moi, dit-il timidement. C’est débile ?
- Non, enfin, pas si ça te plait, c’est ça le principal.
- Oh bah c’est bon alors ! s’exclama le bleu en embrassant Finn.

Puis, Kitty les appela à table car le couscous en boîte était prêt à être dégusté. Chester remit alors le pansement sur l’inscription noire qu’il portait maintenant sur le bras. Désormais, les lettres « kFc » étaient incrustées dans sa chair, en lui, tout comme ses amis qu’il aimait. Deux semaines plus tard, Chester retourna chez le tatoueur afin de retirer définitivement le pansement. La cicatrisation s’étant bien passée, le chanteur n’eut pas de problème suite au dernier rendez-vous chez le tatoueur. Ce dernier lui donna quelques conseils pour éviter l’infection notamment d’éviter d’exposer trop brutalement son tatouage au soleil pendant au moins un mois. L’été allait certes être très chaud mais Chester appliqua les conseils du tatoueur à la lettre. Alors qu’avec l’aide de Finn, le bleu s’occupait de son tatouage, l’état de Kitty s’améliorait de jour en jour. Elle et Khloe redevinrent très proches et l’élaboration de leur album s’annonçait sous les meilleurs auspices.

Je vous présente kFc, ma fiction. =) Bonus10

Je vous montre donc dans ce bonus, le tatouage de Chester (regardez le bras droit).
Spoiler:
(c) Cette image est en réalité celle figurant sur la couverture de The Fall, quatrième album studio de Gorillaz.
(c) 2D appartient à Damon Albarn et Jamie Hewlett.
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