Cela ne me ressemble pas ...

Qui est-tu ?

Le soleil se levait enfin sur les terres de Wolf Temporal, les rayons du soleil ne chauffaient pas encore et une épaisse brume commençait a s'emparer des lieux. Une légère brume venait de s'installer et laissait passer les quelques rayons de ce soleil d'été qui offrait un spectacle ordinaire pour un matin d'été. J'était couché sur le flanc, sous les épaisse branches d'un arbre qui me protégeais encore de la lumière du petit matin. Ce fut le chant des oiseaux qui me tira de mon sommeil et c'est en ouvrant les yeux que je pus enfin apercevoir l'endroit où je me trouvais. La brume qui s'était installée tout autour de moi ainsi que le sol plus boueux que jamais à cause de ces derniers jours de pluie ne m'inspirait pas vraiment confiance. L'endroit paraissait lugubre et hostile mais le chant des oiseaux du petit matin donné tout de même une touche de couleur dans ce paysage grisâtre.

Après être resté un moment allongé à écouter les bruits autour de moi je décidais enfin de me levais et de partir à la recherche de nourriture. Depuis que j'étais partis de chez moi, je n'avait rien trouvé à me mettre sous la dent et j'était affamé. J’avançais lentement et prudemment. La boue sur le sol me procurait un certain malaise mais j'était habitué à ce territoire et cela ne me dérangeais pas. Autour de moi, tout était calme. Les oiseaux continuais d'entreprendre leurs chants mélodieux. J’avançais à travers la brume. A chaque pas que je faisais j'avais l'impression passer au travers d'un rideaux très fin. Depuis que j'avais quitté mes anciennes terres, les paysages que je croisait était complètement différents et je doit avouer que je n'y était pas vraiment habitué. J'avais même plutôt peur et j'était un peu perdu. Depuis mon arrivé je n'avais pas encore croisé un loup. Peut-être qu'ils n'étaient pas si nombreux que cela. Ou peut-être encore qu'ils sont timides. Enfin bref... J’avançais toujours dans cet endroit qui, petit à petit, laissait paraître les rayons du soleil qui fessait doucement fuir la brume.

Après une bonne heure de marche dans ce paysage qui s'était beaucoup réchauffait depuis mon réveil, je n'avais toujours pas trouvé de quoi grignoter mais cela m'était égale car devant moi je vis une rivière. J'avais toujours adoré l'eau et je ne me fis pas prier pour prendre un bon bain dans cette rivière. j'en profitait également pour me désaltérer.
Trempé et désaltéré, je m'allongeais un moment au bord du ruisseau afin de laisser mon poil sécher sous ce soleil de plomb qui n'était même pas encore au zénith. Pendant ce moment où j'était là, allongé seul, où seul le chant des oiseaux, l'eau du ruisseau qui coulait tout autour de moi et les centaines de fleurs plus colorées les unes que les autres me tenait compagnie, je plongeais dans une certaine réflexion. Et si j'était arrivé ici par erreur ? Et si je n'avait absolument rien à faire ici, que j'avais emporté mon malheur avec moi ? Rencontrerais-je enfin quelqu'un qui me comprendra ou me ferais-je une nouvelle fois rejeter ... ? Je ne savais pas que d'un coter je n'avais pas envie de savoir.
Un grognement qui venais de mon estomac me tira de mes pensée et je laissais échapper en soupirant profondément :

-Mais qu'est que j'ai faim...

Je levais la tête, j'était triste, malheureux, j'avais peur aussi mais en même temps, au fond de moi une voie me disait " Ne t'en fais pas, un jour tu trouvera le bonheur." Bien sur devais-je croire en cette voie ou c'était mon esprit qui me jouait des tours et dans ce cas je devait complètement fou. Oui ça devait être cela. La tête levais vers le ciel je fermais les yeux et ayant besoin de me défouler je lancer dans un hurlement profond :

-Je suis fou !

Pendant ce moment de solitude je n'avais pas songé une seule fois à la quelconque présence d'un autre loup.

Museau Cendré avait l'âme en peine,
elle ne cessait de repenser à ses parents ainsi qu'à son frère Wild.
Il lui manquait terriblement et elle en faisait des insomnies,
elle ne pouvait dormir sans revoir ses parents combattre la
meute de loups noirs pour les défendre
des crocs et des griffes qui venaient toujours en surnombre.
Ses pas l'avaient guidée jusqu'ici,
au Saule Pleureur,

magnifique arbre à la ramure digne de la forêt des Saphirs.
La louve vint se coucher près des racines de celui-ci,
fatiguée des récents évènements passés,
son magnifique pelage normalement éclatant de santé,
c'était ternit à cause de la fatigue ayant entrainé des problèmes
de santés et ses yeux bleus et verts comme l'océan l'étaient de même.
Les doux rayons du soleil ne suffirent pas à réchauffer son
coeur encore resté de glace.

Son museau couleur de cendre était posé sur ses pattes et
elle regardait la rivière défiler devant-elle comme le fil de sa propre vie.
Elle s'endormit lentement tout en versant une larme,
au doux bruissement des feuilles dans les arbres
et de l'écoulement de la rivière, sans réfléchir
si elle allait de nouveau revoir les images atroces
de la mort de ses parents et de la perte de son frère.
Elle ne vit pas le mâle un peu plus loin,
la louve ne se souciait guère de si il était ami ou ennemi,
elle était à bout de force.
Si les évènement la menait jusqu'à la mort alors soit,
il en sera ainsi et elle l'accueillerait telle une vieille amie...

Je rebaissais la tête en lâchant un long soupir. Je ne savais plus ce qu'il fallait que je fasse pour être à nouveaux heureux. Enfin, pour être heureux tout simplement. Je n'avais jamais réellement trouvé le bonheur. Même dans mon ancienne meute. Je regardais autour de moi. La brume avait totalement disparu et je laissais simplement mon regard se promener et admirais l'étrange paysage. C'est alors que mon regard se posa sur un petit amas de poils. Un autre loup était là, allongé. De là où j'était on aurait dit un petit être fragile, une petite boule de poil. Je me demandais qui étais ce loup et surtout qu'est ce qu'il venait faire ici. Il avait l'air exténué. Ou alors était-il blessé ? Je n'en savait rien. Les rayons du soleil illuminés son pelage qui était d'un blanc ... plutôt triste. Les énormes branches du saule semblait formé un abri pour le loup. Il se détachait du paysage qui malgré la présence du soleil n'était pas très éclairé. Enfin... Cet être attisait ma curiosité. La voie, qui résonnais tout à l'heure dans ma tête semblait complètement avoir disparu. je me rappelais alors la petite crise de folie que j'avais eu il avait quelque minutes et sur le coup je me sentais étrangement idiot. Bref, le loup n'avait pas l'air de l'avoir entendu alors je ne devait pas m'en occuper.

Je me décidais enfin à aller le voir. J'avais peur de la réaction de ce loup mais s'il était blessé je ne pouvais pas le laisser ici, tout seul. En me rapprochant prudemment, les oreilles légèrement poussées vers l'arrière, je remarquais que ce loup allongé, était en faites une louve. La pauvre... Que fessait-elle ici ? Je m’arrêtais juste devant elle. Les battements de mon coeur se mirent soudainement à accélérais. Je regardais la louve, allongée et rapprochais ma truffe d'elle. Elle avait une épaisse fourrure qui n'était plus tout à fait blanche, et sa truffe se détachait du reste du pelage à cause de sa couleur beaucoup plus foncée. Je pris une petite inspiration et lâchais doucement en la regardant :

-Bonjours, heu... Est ce que je peux vous aider ?

J'avais un peu peur de sa réponse, qu'elle me repousse mais je me disait que même si elle ne voulais pas d'aide je serais quand même là. Après tout, je n'avais plus vu de loup pendant un moment et je commençais à très mal supporter la solitude.
En attendant la réponse de la louve, je me contentais de fixais timidement son minois, sans pour autant paraître impoli.

La louve blanche au pelage ternit par la tristesse entendit une voix, tout à l'heure lointaine, maintenant près d'elle. Elle releva légèrement la tête et vit un le museau d'un loup. Le mâle était imposant surtout face à elle qui était plutôt petite mais forte pour son âge. Mais aujourd'hui, la force l'avait quittée.

-Bonjours, heu... Est ce que je peux vous aider ?

Elle regarda l'étranger près d'elle, ses yeux lançaient des appels de détresse et son visage normalement illuminé par l'intelligence et la naïveté, était emprunt de tristesse et de peur... Elle vint rapprocher sa truffe de celle du loup, mais elle s'effondra sous le simple effort de ce redressement. Elle se crispa avant de murmurer si bas que personne ne pouvait comprendre:

-Mes parents... Wild... vous manquez tellement... Je n'ai pas su vous protéger, pardonnez-moi...

Elle versât une autre larme, incapable de se retenir face au nouveau venu qui pour son cas, ce tenait à ses côtés...

Je ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait. Cette petite créature devant moi avait l'air si triste, si seule, si malheureuse... Je ne savait pas quoi faire pour l'aider mais il fallait que je trouve rapidement une solution. Cette petite louve me rappeler en quelque sorte ma petite soeur la dernière fois que je l'avais vu. Je penchais la tête sur le coté et la regardais avec un regard compatissent. Qu'est ce que je pouvais faire pour l'aider ? Et surtout qu'est ce qui avait mis cette pauvre petite louve dans un tel état ? Je vis soudainement une première petite larme couler le long de sa joue. Je sentit en moi comme un certain malaise. Comme ci mon coeur d'un coup se serrait très très fort dans ma poitrine. Le premier loup que je voyais depuis plusieurs mois était en pleure devant moi. Je ne me sentait vraiment pas bien et je devait faire en sorte qu'elle aille mieux.

Quand elle me répondit, sa petite voix paraissait toute frêle et perturbé. Je lui répondit gentillement et calmement :

-Je n'ai pas besoin d'aide mademoiselle, mais... Vous je pense que oui. Est ce que je peux vous aider jeune louve ?

Je pensais soudainement que ce que j’avais dit était bête mais je n'avais pas trouvé autre chose et de plus, je n'allais pas lui dire que je voulais absolument l'aider. Si cela se trouvais, elle voulais simplement être seul. Mais d'un autre coté, dans des moments comme celui là, une épaule pour pleurer, une personne pour être écouté et même une simple présence pour pouvoir se changer les idées ne fessait pas de mal, et je savais ce que je disais.
J'avais souvent eu besoin de quelqu'un dans ma vie. Sauf que pour moi, il n'y avait personne.
Je vis à nouveau une autre larme couler et je ne pu me retenir de lancer cette phrase, qui était sortit toute seule :

-Arrêtez de pleurer mademoiselle... Vous m'avez l'air d'être une louve si jolie...

J'avais murmurais doucement cette phrase mais bon, c'était vrai. Je ne supportais pas voir quelqu'un pleurer, et encore moins une louve...