Le soleil s’était déjà levé depuis quelques temps déjà, continuant son ascension et sa folle course dans le ciel. Et le soir, une fois sa mission accomplie, celle d'éclairer le monde entier par ses rayons lumineux, il allait redescendre pour venir se cacher dans les entrailles de la terre, là-bas, au bout de l'horizon. Ainsi étaient les observations d'Hermès, et ce qu'il avait pu noter après avoir observé tant de fois et aussi longtemps la course de l'astre solaire qu'il se plaisait tant à contempler. Sentir ses rayons venir se poser sur sa fourrure d'un brun éclatant et le caresser telle une main maternelle, l'apaisant et lui procurant un bien-être inouï, tout ça lui plaisait énormément. Le loup aurait pu passer des heures à rester allongé au soleil, si seulement le travail que lui demandait son grade de gardien ne le préoccupait pas tant. Les répits pour lui étaient de courte durée, et il savait d'ores et déjà qu'une fois redescendu au sein des terres des Diamants, sur le reste des terres du moins, il poursuivrait son travail et repartirait explorer et défendre le territoire tandis que sa dominante reprendrait sûrement, elle aussi, le cours de ses activités. Hermès ne doutait pas qu'ils se reverraient bien vite, tous deux, et que la nouvelle amie qu'il s'était faite ne l'oublierait pas de si tôt. Ou du moins l’espérait-il car cette louve était vraiment d'une sympathie sans pareille et des comme elle, il n'en connaissait que très peu. Aucune, même, pour ainsi dire. A cette unique pensée, un sourire vint effleurer ses lèvres puis se dessiner avec plus de netteté jusqu'à rayonner sur son visage juvénile mais capable de paraître si sérieux, par moments.
Lentement, il prit le pas au côté de son amie. Sa nouvelle amie qu'il avait rencontrée dans un lieu aussi improbable que celui-ci, mais aussi si pittoresque. Un lieu qui surplombait l'ensemble du territoire de la meute et qui donnait un panorama magnifique, éclatant de beauté. Une à une, ses pattes foulaient le sol, avec une lenteur infinie mais sa patte meurtrie le lancinait tellement qu'il ne pouvait pas accélérer la cadence. Bienveillante, Lakota l'attendait et tentait de marcher à la même allure que lui, et pour cela, le loup brun la remercia mentalement, sans aucun bruit mais son regard en disait long.

« Nous y sommes presque. »

La voix de la louve blanche retentit, brisant ce silence, ce chant muet seulement perturbé par le mugissement du vent dans les feuilles des arbres. Arbres qui se faisaient de plus en plus présents à mesure qu'ils redescendaient sur le reste des territoires Diamants. Tant de tâches lui incombaient, tâches auxquelles il allait devoir se plier, qu'il poussa un soupir à la fois exaspéré et mécontent. Que n'aurait-il donné pour passer quelques jours de repos ? Mais en ces temps difficiles, cela lui était bien difficile. Il jeta un regard furtif à sa dominante ; elle aussi devait avoir du travail, et peut-être le double de ce que lui devait supporter, sans doute. Gérer une meute, il imaginait fort bien ce que cela représentait et il sourit admirativement en pensant que Lakota était vraiment une louve forte. Aussi forte mentalement que physiquement, sans nul doute. Il espérait seulement qu'elle reste à la tête de leur meute pour longtemps, et que ce ne soit pas un de ces imbéciles ignorants ou tapageurs qui vienne la rejoindre ou prendre sa place. Tout le travail accompli ne devait pas être détruit, et en pensant à cela, une lueur étrange brilla dans le regard du loup brun mais passa inaperçue puisqu'il détourna vivement la tête et préféra regarder attentivement où il marchait. Tomber une nouvelle fois devant sa dominante, très peu pour lui. Il ferait désormais très attention aux racines, ronces ou autres obstacles naturels qui peuplaient le chemin que tous deux descendaient, côte à côte, marchant à la même allure.
Bientôt, le sol redevint plat et non plus sinueux. Ils étaient revenus sur les terres Diamants, au sein de leur meute et plus en sécurité que jamais. Hermès sourit à Lakota, heureux de s'en être sorti, bien que cela ne fut pas si facile, mais aussi heureux de retrouver ces terres qu'il se plaisait tant à fouler de ses pattes puissantes et vigoureuses.

« Oui. Nous y sommes, enfin. Alors... Que vas-tu faire maintenant ? »

Après la pluie torrentielle de la veille, le beau jour étincelait avec l'astre solaire au zénith qui dardait sur le monde ses puissants rayons. Malgré tout, de l'eau dégoulinait encore des feuillages, par menues gouttes qui venaient s'écraser sans bruit sur le sol. Tout ici était beau, ce lieu qui semblait posséder une magie inexplicable mais que renforçait cette allure onirique. Aux yeux d'Hermès, tout miroitait avec magnificence, tout avait une saveur exquise et jamais il n'avait été plus heureux que maintenant de revoir ces chères et tendres terres Diamants. Bien qu'il n'eut osé l'avouer, il avait vécu un sacré calvaire, là-haut, dans la montagne, avec sa patte meurtrie qui l'avait lanciné terriblement. Mais désormais, tout cela n'était plus qu'un souvenir, n'était plus que des pensées lointaines enfermées loin, très loin d'ici. Dans un monde qu'il s'était figuré de toutes pièces et dont seul lui avait les clefs pour y accéder. Un monde fantasmagorique, faits d'illusion.
Son regard balaya les environs du regard, animé par une lueur énigmatique et malicieuse que l'on ne savait interpréter correctement. Qu'allait-il faire à présent ? Lui-même se posait la question sans trouver une réponse à son interrogation. Vraiment, il ne savait pas. Seul, il repartirait sûrement comme seul il était parti explorer la Montagne des Ancêtres. Seul comme toujours, en tout temps et en tout lieux et ça, jamais rien ne pourrait le changer. Sauf peut-être le Destin, face auquel il ployait l'échine si souvent, ce Destin cruel et sans pitié, qui se servait des vivants comme des marionnettes. Des marionnettes, voilà ce qu'ils étaient tous au fond. Un jour ils vivaient, le lendemain ils trépassaient sans avoir pu goûter au plaisir volage de la liberté et de la vie. Un jour on vit, un jour on meurt. Triste sort, mais sort réel et fatidique et Hermès ne pourrait en échapper, bien qu'il le désirât au plus profond de son être. A ces malheureuses pensées qui ne faisaient que refroidir son allégresse éphémère, il poussa un long soupir. De mélancolie ? De peur quant à la venir ? Lui-même ne le savait pas vraiment, mais il était vrai qu'il redoutait son futur, son destin, son lendemain.
Une brise fraîche soufflait d'entre les branchages, répandant ses plaintes dans la vaste étendue d'arbres qui semblait s'étendre jusqu'à l'infini. Ce silence pensant qui régnait en maître dans ce lieu à l'allure onirique. De ses doigts de fées, légère comme une plume, la brise venait effleurer la nature sous toutes ces formes, en passant de l'herbe tendre et verte aux troncs d'arbres rugueux. L'on entendait seulement le son cadencé de leurs pas à tous deux, Lakota et Hermès, qui résonnaient en écho sans que rien ne vienne troubler ce bruit incessant. Tous les animaux semblaient avoir déserté ce lieu, laissant la place aux végétaux qui s'étendaient telle une mer d’herbe verte et venaient lécher les pattes des deux loups.

« Oh ... Et bien je voulais te raccompagner au sein de la meute ... Ca serait dangereux de te laisser partit seul ... Tout ... Euh ... Danger peut venir de nul part. Enfin ... Si tu veux, bien sûr. »

Ainsi furent les paroles de Lakota, qui esquissa un sourire vraisemblablement gêné. Peut-être s'inquiétait-elle pour son nouvel ami, si elle le considérait comme cela et pas comme une simple connaissance. Mais quelque que soit la raison, Hermès fut, en son for intérieur, ravi de la proposition de la louve et un large sourire s'ébaucha sur son visage juvénile et enjoué. Il était vrai que rester en compagnie de la louve ne lui ferait pas vraiment de mal, et qu'il préférait cela à la morne solitude dans laquelle il se noyait si souvent. Son travail de gardien l'épuisait et l'obligeait à rester souvent seul, à garder les terres de sa meute sans avoir quelqu'un à qui parler. Surtout en temps de paix, ce qui était le cas en ce moment. Lorsque la guerre éclatait, les gardiens, comme Hermès, étaient envoyés en mission dans les territoires ennemis, ne faisant que rendre la vie plus excitante, trépidante et des bouffées d’adrénaline l'envahissait alors lorsqu'il se mettait à courir à travers les bois pour échapper à ses traqueurs. Mais lorsque tout se passait bien et qu’il n'y avait rien à signaler, le loup brun s'ennuyait au plus haut point et la solitude avait tôt fait de l'envelopper dans ses bras onctueux. Redressant la tête, le beau brun dévisagea longuement sa dominante sans même regarder où il mettait les pattes. Mais en cet instant, il avait une confiance absolue en son corps tout entier qui le guidait vers là où il devait aller, aux côtés de sa supérieure à qui il était entièrement dévoué. Sa supérieure qui était devenue une amie, et peut-être même qu'elle deviendrait sa plus proche amie. Ou peut-être même qu'ils finiraient par ne plus se parler et que lui retomberait dans les abimes de la solitude tandis qu'elle continuerait de gouverner posément la meute.

« Je ne vais pas refuser cette proposition. Surtout que tu as raison en ce qui concerne le danger. C'est vrai que je préfère rester un peu en compagnie de quelqu'un plutôt que de repartir occuper mon poste et me replonger dans la solitude. En tout cas, cette rencontre m'a fait le plus grand bien, saches-le. »

« Je te remercie d'avoir accepté ma proposition, Hermès. Cette rencontre m'a autant fait plaisir à moi qu'à toi. Merci encore une fois. »

La voix de Lakota retentit à nouveau, calme et paisible comme à l'accoutumée tandis qu'on avançait lentement mais sûrement vers le camp des Diamants. Grave et interdit, le beau loup marchait avec toute la majesté qu'il détenait et avec sa grâce retrouvée, bien que sa patte le lancinât toujours autant. Mais il tâchait de faire abstraction de la douleur et d'effacer de son visage juvénile les grimaces de douleur. Seul un sourire d’aménité, un sourire bienveillant, restait suspendu sur ses lèvres satinées et s'étirait largement sans que rien ne vienne le fendre. Il était heureux. Heureux d'avoir fait cette rencontre mais aussi heureux de retourner au camp, là où un druide pourrait le soigner à l'aide de plantes médicinales dont lui-même ne connaissait pas le nom. Heureux aussi de revoir ses chers compagnons de chaque jour, et qui l’accompagnaient par moments dans ses missions, lorsqu'il n’était pas plongé dans la solitude la plus totale à ruminer des pensées qui le rendaient plus nostalgiques à chaque seconde qui s'écoulait.
Une envie soudaine le prit alors, une de ces envies folles qui nous viennent sur le coup et que l'on ne peut réprimer. Il allongea le pas et ses foulées amples et légères adoptèrent bientôt un rythme cadencé, alors qu'il trottait. Un trot fier, altier, un trot capable de démontrer qu'il pouvait surpasser la douleur et ne plus y prêter attention.
Il jeta un coup d’œil furtif à la louve, avant de la dépasser la tête haute et le regard brillant d'une malice non contenue. Il respirait la bonne odeur des sapins, les effluves de la forêt qui convergeaient vers ses narines largement dilatées sous sa respiration puissante, et les fragrances parfumées des fleurs qui enivraient l'air ambiant. L'air fleurait le beau printemps après un hiver rude, et les plantes s'étendaient comme un tapis vert et moussu, jusqu'à l'infini semblait-il. C'était un beau jour. Un de ces jours qu'Hermès se plaisait à vivre, un jour calme et doux, tendre mais riche en émotions. Il ressentait l'envie folle mais impossible de galoper à n'en plus finir, le cœur battant à tout rompre, comme il l'avait fait au sommet de la montagne, inconscient qu'il était. Mais il se retint, le souvenir de ce qui s'était passé là-haut l'assaillant sans relâche et la douleur de sa jambe lui rappelant que oui, il était toujours blessé malgré le fait qu'il tentait de l'oublier. Le loup brun lança à nouveau un regard vers le ciel, essayant coûte que coûte de réprimer ses terribles pulsions et l'annonce de l'été qui approchait, par ce ciel d'un bleu azur, le fit frémir d'excitation mais aussi d'impatience. L'été, la plus belle des quatre saisons qui s'offraient à nous, la saison où le soleil dardait en tout temps et en tout lieux ses puissants rayons sur les terres, où les oiseaux piaillaient à tue-tête en nous gavant de leurs chants entêtants et où tout n'était que bonheur et joie de vivre. La nature se réveillait, et tout semblait reprendre vie après un temps d'inactivité d'une longueur exubérante, que l'on appelait communément l'hiver. Oui, décidément, le loup brun avait hâte de se trouver en été et de dorer nonchalamment au soleil, caressé par les rayons lumineux de l'astre solaire. Il retenait à peine la hâte qui s'emparait petit à petit de lui et qui l'embrasait, le brulait de toutes parts en son for intérieur. Sous la chaleur accablante d'une journée ensoleillée, il pourrait bientôt se fondre dans les hautes herbes accompagné de son pas silencieux et feutré. Il pourrait vagabonder sans dessin précis, flânant par ci et là au gré de ses envies et sans penser aux missions qu'on lui attribuait. Prendre du bon temps, voilà ce qu'il désirait au plus profond de son être mais qu'il n'osait avouer, car ce loup était plus dévoué et serviable à sa meute que quiconque et il accomplissait son travail sans rechigner.

« C'est là. »

Il prononça ses quelques mots dans un souffle et s'arrêta immédiatement, mais sans heurt, en voyant les contours du camp se dessiner sous ses yeux. Et comme pour accompagner les deux mots qu'il avait prononcé, il tendit la tête dans sa direction avant de la tourner vers Lakota pour voir où en était sa dominante. La dominante de chacun des loups qui composaient la meute des Diamants, à vrai dire. Un nouveau sourire vint frôler ses lèvres, et sa bouche finement entrouverte s'ouvrit un peu plus grand encore tandis qu'il reprenait le pas et qu'il serpentait habilement entre les troncs d’arbres qui s'opposaient à lui. Des branches venaient le griffer, lui labourer son corps puissant et musculeux mais il passait outre, sans y prêter la moindre attention. Des feuilles, des épines, des ronces, des branches étant venues l'attaquer, la plaie béante qu'Hermès arborait sur sa patte se remit à saigner, laissant des vestiges de son passage derrière lui mais il serra les dents, la mâchoire crispée et tâcha de ne pas glapir de douleur. Il était un loup fort, et il voulait démontrer qu'il méritait sa place au sein de la meute qu'il avait rejointe.

« Je vais tenter de te trouver un Druide pour qu'il puisse te soigner. »

Déclara la dominante de la meute tandis que lui, le gardien qu'il était, avançait sans se préoccuper des branches basses qui venaient labourer son corps musculeux. Il avait mal, certes, et sa blessure en était la cause principale, mais il tachait de ne pas le montrer. Car il était fort, Hermès, et la faiblesse était un luxe qu'il ne pouvait pas se payer. Aux paroles de la blanche, il acquiesça et lui offrit un magnifique sourire, preuve de sa reconnaissance. Agile, il se faufilait ainsi entre les frondaisons des arbres, suivant les chemins déjà tracés mais difficiles d'accès à cause de la végétation luxuriante.
Quand il arriva enfin au camp, après tant de péripéties, il poussa un long soupir. Un soupir qui trahissait sa fatigue mais aussi son soulagement de revoir ses congénères qui, au fond, lui avaient bien manqué. Ses congénères qu'il aurait pu ne jamais revoir, s'il avait fini par succomber. Mais non, il était toujours là, en chair et en os, et la vie poursuivait son chemin le temps que le Destin décide de faire trépasser Hermès. Un jour on vit, un jour on meurt, il fallait qu'il l'accepte bien que cela lui soit difficile. Mais ce jour n'était apparemment pas encore venu, ce fut pourquoi il préféra diriger ses pensées vers une vision plus attrayante de la vie, autre que la mort qu'il trouvait omniprésente à présent qu'il l'avait frôlé. Ses prunelles dépareillées, l'une d'ambre et l'autre d'azur qui resplendissaient de beauté se baladèrent sur l'endroit au sein du lequel il venait de pénétrer, brillantes d'une lueur de joie et de malice, comme à l'accoutumée. Il regardait tour à tour chacun des loups qui passaient devant lui, s'affairant à diverses tâches. L'on pouvait voir quelques chasseurs qui partaient en quête de gibier, ou les nourrices qui s'occupaient des petits. Il y avait aussi les louveteaux qui gambadaient joyeusement et insouciamment en poussant des cris et en voyant ces énergumènes brailleurs, le Diamant fut pris d'un sentiment de nostalgie profonde. Il ne se souvenait que trop bien lorsqu'il n'était qu'un gamin comme eux, lors de ce temps qui était à présent révolu. Il aurait donné n'importe quoi pour retourner dans le passé et profiter de son enfance plus qu'il ne l'avait fait.

« Je te laisse y aller. Moi, je dois refaire mes activités habituelles. Tu m’excuseras, Hermès. À la prochaine, en espérant te revoir à nouveau. »

Le loup brun avait esquissé quelques pas au sein du camp, sans attendre sa dominante dont il avait fini par oublier la présence, même. Quand elle prononça ces quelques mots, un léger sursaut l'agita qu'il tenta tant bien que mal de masquer et il tourna son visage d'une jeunesse éternelle vers elle, le regard luisant. Il n'eut même pas le temps de lui répondre qu'elle s'en était déjà allée au galop, comme si elle était pressée de le quitter. Ou seulement parce que son rang de dominante lui donnait tellement de travail qu'elle ne pouvait se permettre de se la couler douce quelques instants. Hermès n'en avait pas la moindre idée, mais il savait qu'il serait amené à revoir sa dominante avec qui il avait commencé à se lier d'amitié, et à cette seule pensée, un sourire s'ébaucha sur son visage. Un jour, un beau jour, ils se reverraient sous le soleil couchant, comme la première fois, et ils s'entretiendraient de l'état et de l'avenir de la meute.
Alors en attendant ce jour, le loup brun était bien décidé à se faire soigner. Car il avait beau ne plus y penser, la douleur était toujours aussi présente et à force de languir, la blessure pouvait s'infecter à tout moment, chose qu'il ne souhaitait pas, pour le coup. D'un pas nonchalant, bercé par la brise légère qui venait s'infiltrer dans ses poils et le caresser telle une main maternelle, Hermès se dirigea vers le druide qu'on lui avait désigné et finit par disparaître avec lui parmi les autres loups. Il se laissait entièrement guider par cet expert des plantes médicinales en qui il avait une confiance absolue. End.