Le soleil avait enfin disparu derrière les montagnes pour laisser place à la lune, afin qu’elle s’accroche bien haut dans le ciel. Ce soir – là, le ciel était dégager alors nous pouvions facilement constater toutes les petites étoiles qui habillaient se fond noir. Comme la plupart des loups le savent, je suis quelqu’un qui s’accroche assez vers la nature. J’aime observer et assister au spectacle qu’elle donne pour le bonheur de nos yeux. Malheureusement, certains d’entre nous, comme espèce, ne connaissent pas la beauté que peut donner la nuit. Petite, j’adorais regarder les étoiles. Comme si je les étudiais au fur et à mesure. Dès que le ciel était dégagé, je m’installais confortablement devant ma tanière et je les regardais. Parfois pendant une petite heure ou cela pouvait durer deux heures et demie. Tout dépendait de ce que j’observais. Et cette nuit – là, l’enfance faisait son retour au fond de moi. Il faisait nuit et le silence régnait autour du camp des diamants. Comme d’habitude, je fus la dernière à encore être réveillée parmi les ronfleurs de première classe. Et c’est en levant mes yeux vers le ciel que je vis tout ça. Elles étaient toutes là, brillant de mille feux dans ce fond noir aussi banal qu’un tissu de cette couleur. Après avoir réfléchis, je me mis à regarder autour de moi. Tout le monde semblait être plongé dans son petit rêve personnel. Et si j’allais revivre le mien sous les étoiles ? Bonne idée. Sans hésiter plus longtemps, je me levais gentiment et le plus discrètement possible et me voilà partie pour une belle nuit à la belle étoile. Au début, je me voyais bien prolonger le chemin qui menait à la Montage des Ancêtres. Depuis ce territoire, on se sent plus proche du ciel et nous avons presque la bonne impression de pouvoir toucher le ciel avec le bout du museau. Le spectacle était aussi renversant que n’importe quoi d’autre. Mais bizarrement, j’eu l’impression qu’un autre chemin interpellait. Comme si c’était pour me guider à quelque part, sans savoir où exactement. Et je sentais la présence que quelque chose m’attendait là – bas. Mais je ne saurais dire quoi.

Instinctivement, j’ai opté pour ce chemin, direction l’Hiver Éternel. Je savais que dans cet endroit, le froid était au rendez – vous. Et aussi la neige par la même occasion. Je gèlerais sûrement des pattes mais peu importe. Personne ne m’empêchera de voir ce que j’aime regarder pendant des heures. Je continuais à marcher, gardant une petite méfiance au fond de moi. On ne savait jamais ce qu’il pourrait nous arriver la nuit. Surtout qu’il fait très sombre et nous ne voyons pas grand – chose. J’entendais des petits bruits étranges mais je mettais ça sur mon imagination ou encore sur une petite souris qui devait sûrement passer par – là. Plus je marchais, plus je sentais le froid me glacé le bout de mon museau. J’approchais lentement mais sûrement. Et plus j’avançais, plus le sentiment de se faire attendre par quelqu’un grandissait. Mais par qui ou quoi ? Telle est la question. Et c’est alors que je vis, sous mes yeux, la grande plaine couverte par une épaisse couche de neige. Et … Que vois – je ? Un … Louveteau ?! Mais que fait – t’il ici à cette heure – ci ? Et de quelle meute était – t’il ? Les questions tournaient dans ma tête. Et moi avec ma mine de curiosité, j’ai fond décidé de m’en approcher un peu plus. Je pense qu’à à un moment donné, il m’ait remarqué s’approcher de lui car il s’était redressé, comme s’il était prêt à fuir. Autour, le sombre dominait et seulement le peu de lumière émit par la lune ne facilitais en aucun cas ma vue. Tout ce que je voyais, c’était un jeune loup au pelage noir qui semblait lui aussi regarder les étoiles.

Une fois assez proche de lui, j’ai pu sentir que ce jeune loup venait de ma meute, les diamants. Mais que faisait – t’il ici, à une heure aussi tardive sachant que le reste du troupeau dormait à point fermer. Je peinais à comprendre. Sans hésitation, je continuais d’avancer en levant bien haut mes pattes car je m’enfonçais petit à petit dans la poudreuse. Limite, mon ventre plongeait dans cette poudre blanche à son tour. C’est alors qu’à ma grande surprise, il me salua, reconnaissant son alpha.

- « Bonjour, alpha. »

Cette salutation me plaisait vraiment mais je fus aussi un petit peu gênée. Comme je l’ai dit plusieurs fois : ce n’est pas parce que j’occupe un grade très haut dans la meute qu’il faut me prendre comme la petite princesse. Prononcer mon nom me suffisait amplement, tant qu’il y avait du bon respect. Le regardant, mon instinct maternel prit le dessus mais je m’efforçai de le considérait comme un grand. Je pense qu’il en avait un peu marre qu’on le considère tous comme un bébé qui a besoin de sa maman. Il est temps de lui apprendre des petites choses et le laisser respirer à sa guise. Bien sûr, les nourrices seront toujours près de lui, mais le lâcher un peu ne ferait certainement du mal à personne. Souriante, je répondis à Creed, le petit nouveau de la meute.

- « Bonsoir Creed, tout se passe bien ? Que fais-tu ici à une heure pareille ? »

Deux questions à la suite, ça risquerait d’être dur à répondre mais je souhaitais bien avoir une petite explication de sa part, concernant le fait de le voir ici.