Frosty Dawn se fit réveillée par le clapotis de la pluie tombant dans le Lac de Sang. Elle se mit les pattes sur ses oreilles et grogna quand la pluie doubla de volumes. Finalement, voyant quelle n’arrivait pas à se rendormir, elle se leva et s'étira. Elle regarda le ciel, une aube, et encore une aube. Alors, vu qu'il pleuvait, elle ne fit pas sa toilette - ça n'aurait servie à rien, de toutes façons, elle serait trempée - et sauta dehors. Surprise par la pluie glaciale, elle frissonna avant de s'habituer. Finalement, ce n'était pas si mal, quand on y réfléchis... Puis elle s'attendit à entendre une voix, moqueuse. Mais, à son grand étonnement, aucun, mais alors aucun son, aucun petit bruit de pas, juste le crépitement de la pluie. Elle se rappela alors pourquoi elle se réveillait tout le temps aux aurores. Parce quelle était traqueuse ! Elle s'éloigna sans aucun bruit, et alla à l'arbre ensanglantée, puis, le dépassant, elle arriva au lac de sang. La surface était lisse, juste agitée par de petits ronds formés par la pluie. Il était rouge, rouge sang justement. Elle y posa une patte, le sang était chaud. Finalement, elle commença à s'y engouffrer et commença alors à nager dans le lac. De l'autre côté du lac, il y avait un passage rocailleux, mais, d'ici là on voyait déjà les murs infranchissables. Elle y courut, s'écorcha à cause d'un cailloux, ne prêta aucune intention à la douleur quelle avait tant de fois endurée et qui l'avait rendue plus forte, elle continua son droit chemin sur les pierres pointues. Elle ne s'y coupa plus, faisant attention de marcher au milieu et non dessus. Elle courut et arriva là ou plusieurs loups montaient la garde, voulu passer en expliquant quelle était traqueuse, mais elle n’eut pas le temps : ils la laissèrent passer. Déjà, elle accourait en terrain ennemi. Chez les améthystes. Elle se glissa sous un buisson - car elle avait réussie à se faufiler - et se cacha, en attente d'autre observation. J'entendis un hurlement, je regarda instinctivement derrière moi. Je ne l'avait pas senti. Le loup me dit :
"- Mais qu'est-ce que tu fiche ici ?"
C'était un mâle. Un mâle de taille moyenne, sa silhouette était souple et puissante, son poitrail était large et ses pattes robustes. Je trembla de peur puis repris mes esprits. Il avait aussi un museau légèrement pointu, quelle remarque quand il se pencha sur lui. Son pelage était cour et épais, gris très sombre aux reflets bleus - elle avait failli se faire berner et dire quelle était noire - et pour finir ses yeux était d'un bleu si foncée qu'on aurait dit du saphir, ou bien alors d'un ciel de minuit. Son cœur se mit à battre très fort et elle commença à rougir. Mais qu'est-ce qui m'arrive ?