En cet fin d'après-midi, je sentais la chaleur baisser. Mais ce n'est pas pour autant qu'il ne faisait pas chaud. Il faut l'avouer, quand il fait chaud, j'ai rien à faire. J'm'ennuie. Et si j'allais au Rocher ? Je n'y suis jamais allée. On m'a dit que c'était chouette. En plus, c'est pas si loin d'ici. En route !

Après quelques dizaines de minutes plus tard, j'arriva enfin au Rocher. J'ai décidé de me cacher à l'ombre. A l'ombre, je trouvais que j'étais vachement bien. Il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid. Je ferme les yeux quelques secondes, je me sentais si fatiguée après cette petite promenade.

Tout à coup, un mal de tête m'es venu. Aïe... ça me donnais des coup. Je me suis endormie. J'ai peut-être dormi quelques heures... Quand j'ai ouvert les yeux, je me suis sentie toute raplapla... Mais mon mal de tête est partit.

La journée se terminait lentement, la nuit poindrait bientôt. Etalant son manteau noir sur le monde, elle me permettrait de chasser tranquillement, me cachant dans les ombres, devenant l'équivalent d'un spectre à la lueur de la lune. Je soupirais. Toutes cette agitation parmi le monde, tous ces loups dont je n'avais plus de souvenirs, le monde était devenue une question gigantesque. D'où venais-je? Qu'avais-je vécu? Qu'avais-je été avant de me retrouver ici? Je me souvenais de ceux que j'avais connus, et je me souvenais des sentiments que j'avais éprouvés. Des sentiments forts, inaltérables. Pourtant tout le reste n'était plus que mirage. Je ne savais plus à quelle meute j'avais appartenu. En revanche, je me souvenais d'une chose. Je me souvenais d'une ambition, qui avait éternellement habité mon être. Je devais devenir le plus grand assassin de tous les temps. Et aujourd'hui encore, malgré l'énorme trou noir qui avait frappé toutes les meutes, je savais que les Améthystes étaient et seraient à jamais mon seul et unique avenir.

Je marchais au hasard des terres de Wolf Temporal, terres qui ces derniers jours n'appartenaient plus à personne. Le chaos régnait dans notre monde, il nous faudrait rapidement recouvrer des chefs, des suiveurs, et des territoires bien nets. Pourtant pour le moment, tous les loups ne s'étaient pas éveillés de la grande transe qui avait subitement abattu notre monde, et les plus précoces comme moi, attendaient le réveil du reste de leur monde. Finalement, j'arrivais devant un rocher qui me rappelait vaguement quelque chose. Probablement l'avais-je déjà connu, mais dans quelles circonstances, je l'ignorais. Je m'avançais, humant l'air pour tenter de me souvenir. Mais rien ne vint. Rien d'autre que les effluves d'une femelle, toute proche. Je souriais. Ou elle serait ma victime, ou elle serait un ombre fuyant dans la nuit. Elle aurait le choix lorsqu'elle me verrait, mais quel que soit son choix il aurait des conséquences sur son avenir.

Je montrais les dents, affichais un air mesquin et la toisais, elle dormait paisiblement. Brusquement, je claquais des mâchoires alors qu'elle venait d'ouvrir les yeux. Elle ne semblait pas dans son assiette. La partie de jeu s'annonçait délicieuse. Je m'approchais lentement, la dévorant du regard comme j'aurais traqué une proie.

- Alors ma douce, on s'aventure sur des territoires inconnus?

Une voix inconnue me passa dans la tête. Je sentis la peur m'envahir. J'avais peur. Très peur. J'ouvris les yeux. La force s'empara de moi. Je me lève tout à coup. Je regarde ce loup. Avec l'énergie qui me restais, je dis d'un ton menaçant :

" - Qui êtes-vous ? De quel droit m'appelez-vous "ma douce" ? Je vais où je vais, je m'aventure où je veux. De quoi j'me mêle d'abord ?

Je sentis vite que ce loup n'était pas net. Ses yeux n'éprouvaient rien. Comment étais-ce possible que je n'arrivais pas à découvrir son histoire dans ses yeux ? Pourtant, c'est mon don... Ce loup me faisait peur. Etait-il un démon ? Un personne malhonnête ? J'en sais rien. J'avais tout à coup du mal à respirer. Je me sentais mal...

Je souriais. Elle voulait montrer du cran, mais de puissantes salves de frayeur irradiaient de tout son être. Ma présence la tétanisait sur place, et cela m'amusait. Je m'avançais encore, elle avait décidé de me vouvoyer. Le respect des loups de paix m'avaient toujours écoeuré, et l'odeur qu'elle portait n'était pas celle de la mort. Elle portait les effluves du calme et de la sérénité. Nul doute que cette louve prônait le bien partout où elle passait. Brusquement, alors que je me tenais à quelques centimètres d'elle, ma patte s'élevage au-dessus de sa nuque et je la plaquais au sol un instant. Je baissais la tête jusqu'à ce que ma gueule frôle son oreille, et sous les frémissements de cette dernière je chuchotais:

- Ne fais pas la maligne face à moi. Tu pue l'angoisse à pleine truffe. Assumes au moins tes propres sentiments.

Je m'écartais ensuite, l'air de rien, et lui tournais autour lentement. Elle était d'un blanc éclatant, d'une couleur plus pure que les premières neiges d'hiver. Elle était physiquement attirante, cela était indéniable, et ses orbes bleues étaient aussi belles qu'un ciel d'été sans nuages. Redressant fièrement le poitrail, je bandais mes muscles pour faire le malin ou pour lui montrer, que face à moi elle n'avait pas la moindre chance de s'en sortir si je ne le décidais pas moi-même.

- Tu es sur des terres où beaucoup ont péri. Tu traverses les territoires d'une meute perdue, que beaucoup ont craint avant toi. Si tu n'es pas en Enfer, tu es dans le monde qui précèdes leurs portes.

J'ignorais si elle comprendrait l'allusion que je faisais aux meutes qui jadis avaient existées et qui aujourd'hui ne portaient plus de nom parce qu'elles avaient été oubliées de tous, mais au moins elle ne pouvait faire semblant d'ignorer la mise en garde que je lui offrais. Elle était entrée sur des terres hostiles, elle n'était qu'au début de ce qui pourrait lui arriver si elle allait plus avant de sa promenade pourtant innocente.

J'avais mal... je n'avais pas la force de me battre. Mais je devais le faire. J'ai rassemblé toutes mes forces, je me suis levée, et j'ai griffé l'inconnu.

" - Vous ne connaîtrez jamais rien sur moi. Ni même la moindre émotion. "

Mes mots sont sortis de ma bouche sans que je réfléchisse. Pourquoi j'avais dis ça ? Je n'avais même plus la force de réfléchir. Une douleur horrible submergeais mon corps. J'étais paralysée de peur. Qu'allait-il m'arriver ? Vais-je passer la dernière seconde de ma vie ici ? Non... je ne désire pas que ça ce passe comme ça. Je veux au moins mourir au chaud, ou avec ceux que j'aime. Mais je ne veux pas vivre la dernière seconde avec cet inconnu.

Contre toute attente, la louve se releva et me lança un coup de griffe que je ne prit pas la peine d'éviter. Après tout, il fallait bien que je m'amuse un peu, et sans avoir quelques retours de mes coups, je ne pourrais pas réellement passer le temps. Etrangement, alors qu'elle venait visiblement de faire un somme, elle semblait épuisée. Elle n'était pas en possession de ses meilleurs atouts, pourtant elle avait du cran et tentait de se maintenant en équilibre sur ses quatre frêles pattes blanches. Je souriais de plus belle, continuais de tourner autour d'elle.

- Je n'ai pas besoin de te connaître pour voir que tu as peur. L'odorat est notre sens le plus développé, devrais-je peut-être t'apprendre.

Je marchais autour d'elle de longues secondes, la forçant à tourner sur elle-même pour toujours me faire face, dans le cas où je déciderais de l'attaquer par derrière. Je la toisais, la détaillais sous tous les points de vue imaginables. Et je ne cessais de dévoiler malicieusement mes dents, armes blanches et tranchantes comme des lames. Sans crier gare, je bondissais et la percutais de tout mon poids, l'envoyant au sol. Avant de lui laisser le temps de se relever, je m'appuyais sur elle et l'immobilisais, ne lui laissant aucune possibilité de fuite.

- Tu peux prétendre avoir du courage, et essayer de survivre jusqu'au bout. Ta force n'égale pas la mienne et notre sang n'est pas le même. Tu n'as pas dans ta génétique, ne serait-ce que le quart de ce que je possède depuis bien avant ma naissance.

Et je la relâchais, m'écartant de quelques pas pour la laisser se relever. Son pelage ne tarderait plus, à cette allure, à n'être plus qu'une ombre sombre parmi les arbres de la forêt. Doucement, la nuit s'installait. Bientôt, elle ne verrait plus que la lueur de mes yeux dans la pénombre, tandis qu'elle resterait aussi voyante qu'une étoile au milieu du ciel.

Je ne sentis plus mon corps... Je me sentais si mal... c'était horrible. J'avais si mal. Je.. je n'avais plus la force de réfléchir. On aurai cru que j'étais de la pâte à modeler. Mais je réussis à dire une phrase :

" - J'ai peut-être peur, mais je me battrais avec vous, si il le faut... "

Je ne sais pas comment j'ai fais, mais je me suis relevée. Je tenais sur mes pattes, c'est déjà ça. Qu'est-ce qu'il m'arrive, ces temps ? Je suis si fatiguée. C'est fou. J'ai regardé ses yeux. J'avais envie de crier :

Ne me faites pas de mal

Mais je ne l'ai pas fais. Je ne sais pourquoi. Je n'arrête pas de me dire :

Il ne me fera pas de mal, je le sais... Il ne me fera pas de mal, je le sais...

Ma patte me faisait mal. Je n'arrivais pas à la poser part terre. Comment je vais rentrer chez moi ? Comment vais-je survivre ici ?

Elle ne cessait de se débattre avec sa propre faiblesse. Contre son gré, elle se battait simultanément sur deux fronts opposés, et bientôt ses dernières forces seraient avalées par sa propre combativité. Elle était faible, mais semblait posséder une fierté trop lourde à assumer, au point qu'elle se refusait à abandonner là où elle n'avait pas d'autre choix. Je souriais toujours, elle risquait à chaque pas de s'affaler dans la terre meuble. Elle avouais enfin la peur qu'elle ressentait, et je cessais de lui tourner autour. Enfin, sa fierté laissait place au désespoir. Enfin, elle comprenait qu'elle ne tiendrait plus longtemps. Pourtant, elle semblait garder ce fin espoir d'être capable d'un combat, face à un adversaire tel que moi. Visiblement, elle ne connaissait rien de moi et les odeurs de mort que je portais, ne devaient pas l'atteindre. Elle semblait ne pas comprendre que j'étais pire qu'un simple loup tyrannique. Elle ne voyait pas qu'elle se tenait face à son pire cauchemars.

- Cesses de gaspiller tes forces en paroles inutiles.

A bien y réfléchir, elle commençait à m'agacer, avec ses espoirs et ses craintes, la force du désespoir l'habitant encore malgré l'abattement physique qu'elle subissait. Je commençais à ressentir l'envie de la blesser réellement, j'avais envie de lui faire du mal pour qu'elle comprenne, et que sa peur se change définitivement en terreur. J'éprouvais le besoin de savoir que partout où elle irait après notre rencontre, elle crierait au monde entier le monstre qu'elle avait croisé.

Qu'est-ce qu'il allait me faire, maintenant ? J'en ai aucune idée. Je n'ai plus la tête à réfléchir.

" - Qu'est-ce que ça peux bien vous faire ? "

Je n'avais plus grands chose à dire. Je n'arrivais plus à penser. Je n'arrivais plus à bouger. Mais le truc le plus louche c'est que je n'arrive pas à lire dans ses yeux. Au moins, j'aurais pu savoir ses faiblesses, ses défauts. J'aurais été beaucoup plus stratégique. Je lui aurais enfoncer des bâtons dans les roues. Pourquoi je n'arrive pas à lire dans ses yeux ? Ca m'intrigue beaucoup.

Je montrais doucement les dents, l'agacement se changeant lentement en violence tandis que la nuit prenait ses pleins pouvoirs sur le monde. Mes yeux se mirent bientôt à luire telles de sinistres lueurs dans la pénombre, et je fixais la louve de mes orbes brunes comme un prédateur aurait traqué sa proie. Je grondais finalement, tout doucement, insinuant en son être une peur profonde et indélébile.

- Ne crois pas que je m'inquiète pour toi. Je n'aime simplement pas tuer aussi facilement. Bouges-toi, ou tu mourra.

Et je m'éclipsais dans la nuit, tournant autour d'elle aussi furtivement qu'un souffle d'air, la contournant sans cesse sans jamais garder la même position. Je lui faisais perdre ses repères sans qu'elle puisse me voir, et je lui donnais le tournis en la forçant à tourner toujours plus vite sur elle-même pour tenter de me faire face. Elle n'avait plus le moindre avantage, la nuit était mon terrain de chasse.

" - Que voulez-vous ? "

Je me senti plus forte, la fatigue a disparu. J'étais prête à attaquer. Je n'hésiterais pas à le tuer, si il le faut. J'ai déjà tué des loups, ça me dérange pas d'en tuer d'autres. Je suis sans pitié quand j'm'y mets. J'ai préparé mes griffes. J'étais plus que prête. Une soudaine envie de tuer s'empara de moi. Que m'arrivait-il ? Mes yeux avaient changés de couleurs. Ils étaient devenus rouges. Ca ne disait rien de bon. Quand j'ai les yeux rouges, je ne me contrôle plus. Mais je ne voudrais pas tuer ce soir, je ne veux pas avoir un meurtre sur la conscience. Mais de toute façon, personne ne saura ce que je vais faire. Personne.

Alors que j'aurais pu lui sauter sur l'échine et lui briser la nuque, son changement brutal d'attitude attisa ma curiosité. La lueur de la lune reflétant dans son regard, semblait avoir modifié la couleur de ses orbes. Je souriais, voilà qui semblait intéressant. Elle semblait avoir totalement recouvré ses forces, tout à coup, alors que la seconde d'après la moindre parcelle de vie donnait l'impression de l'avoir désertée. Pourtant elle se tenait droite, comme en position de combat, même si j'étais sur son flanc et qu'elle ne me percevait pas dans la pénombre de la nuit. Je faisais craquer une branche sous ma patte droite et partais immédiatement à l'opposé, attirant son regard là où je le voulais pour lui montrer qu'elle n'avait pas l'avantage dans cette situation.

- Ce que je veux? Ce que je veux, ma belle, c'est m'amuser un peu.

Ma voix n'avait été qu'un murmure, une promesse sordide d'un avenir incertain, ma parole d'honneur qu'elle se souviendrait de notre rencontre. Je souriais et me déplaçais aisément entre les arbres, entre les buissons, faisant fuir à quelques occasions une ou deux créatures nocturnes se trouvant sur mon chemin par erreur. A ces moments-là, la femelle se tournait vers les bruits de fuite mais je disparaissais aussi vite que les bêtes et elle perdait de nouveau ma trace. Et je continuais, envoûté par l'excitation, obnubilé par l'odeur de la peur.

" - Vous amusez ? Qu'est-ce pour vous, l'amusement ? "

Je ne voyais plus rien, la nuit s'empara de mes yeux. J'avais remarqué, que depuis quelques jours, je devenais presque aveugle. Mes yeux me faisaient terriblement mal. Mes yeux changeaient de couleurs. En rouge, la colère. En bleu foncé, la tristesse. En gris, la peur. Bleu clair, l'humeur neutre. Je me sentais bizarre, tout à coup. J'avais mal à la tête. J'avais mal partout. C'était une sensation horrible. Ma tête tournait. Mes pattes étaient paralysées. Je n'ai plus bougé. J'étais complètement paralysée. Etais-ce la fin pour moi ? Non, je ne crois pas. J'ai bougé ma patte. C'est déjà un bon début. Enfin, c'est ce que je croyais.

Je me hissais sur mes pattes, m'asseyais et l'observais, me couchais même par moments. Je me relevais, bougeais, annonçais ma position et disparaissais aussitôt. Elle me cherchait, humait probablement les odeurs de la forêt, cherchait sûrement la mienne. Elle traquait ma présence et je me faufilais entre les ombres, je ne faisais plus qu'un avec mon monde.

- Crois-moi ma belle, tu ne veux pas savoir.

Elle jouait la vaillante, mais n'était pas plus téméraire qu'un louveteau apeuré. Ses yeux brillaient d'une lueur inquiétante, mais je n'en n'avais cure. Elle était ma cible et non l'inverse. La situation n'était pas prête de changer, parce que j'étais le prédateur et elle la proie. Brusquement, je déboulais d'entre les arbres, lui mordais l'épaule avant qu'elle ne comprenne et m'enfuyais dans un bond vertigineux. Les troncs m’accueillirent aisément et je fixais sa plaie, saignant lentement. L'odeur de son précieux élixir excita mes sens mais je restais de marbre, j'avais appris depuis longtemps à mener une chasse jusqu'à la mise à mort.

- Montres-moi ce que tu sais faire, au lieu de te cacher sous tes faiblesses.

- Montres-moi ce que tu sais faire, au lieu de te cacher sous tes faiblesses.

J'avais envie de lui cracher dessus. J'avais envie de l'exploser à terre. J'étais prête à bondir, à tuer. Il n'avait qu'à s'approcher. J'avais de la force. Je préparais mes griffes. Je voulais d'abord le griffer, et après on verra.

" - Approcher, si vous osez. "

Je sais qu'il va approcher ... je le sais. Je m'imaginais un scène de combat et tous. Mais je suis vite descendue sur terre. Ca ne sert à rien d'imaginer des choses qui ne se passerons jamais. Enfin ... bref, vous me comprenez.

Spoiler:

Spoiler:

Un rire sinistre s'échappa d'entre mes mâchoires puissantes. Un filet de sang s'écoula de mes dents : le sien. Je souriais et riais une nouvelle fois. Elle avait beaucoup de confiance en elle. Probablement trop, d'ailleurs. Elle semblait ne pas vouloir comprendre que j'étais celui qui déciderait l'issue du combat. Elle semblait croire que tant qu'elle aurait la foi, le temps jouerait en sa faveur. Elle se trompait pourtant, et lourdement.

- Je suis galant. J'ai fais le premier pas, tente donc de jouer ton tour. Je ne vais tout de même pas te laisser le passer alors qu'il t'es si précieux.

Et je continuais de lui tourner autour, elle n'avait pas la moindre chance de dégoter ma présence dans la pénombre. La nuit jouait en ma faveur, la Lune était seule présente et sa clarté laissait à désirer. La jeune louve avait beau avoir un regard furieux, sa vision n'en n'était que plus trouble. Et elle m'amusait en pensant pouvoir me vaincre sur un terrain qui m'appartenait corps et âme. J'étais né ici, je me souvenais de tout et je connaissais chaque centimètre de ces terres. Elle n'avait pas la moindre chance de s'en sortir tant que je ne le décidais pas.