L'été persiste sur les territoires Temporaliens, pour le plus grand plaisir des loups habitant ces terres. Uniquement chez les Améthystes, la chaleur n'est pas au rendez-vous, et les températures ne dépasseront pas les 20°C. Pour tous les autres territoires, soit les Saphirs, Rubis, Émeraudes et Diamants, les températures dépasseront largement le seuil des 30°C, alors ne restez pas exposés au soleil trop longtemps! |
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| Odeur éxécrable - with Indiana. | |
| Auteur | Message |
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HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
Avertissements : Messages : 5911 Date d'inscription : 03/02/2013 Age : 27 Localisation : Dans tes pires cauchemars.
| Sujet: Odeur éxécrable - with Indiana. Sam 2 Mar - 10:38 | |
| Le crépuscule était là. Juste avant la tombée de la nuit qui recouvrait le monde de son voile noir. Le soleil projetait ses ombres chatoyantes sur le tapis moussu des marais, où marchait loup blanc d'une prestance sans égale. Grave, interdit, il avançait avec majesté, ses pattes foulant le sol avec légèreté. Fin, ce qui ne l'empêchait pas non plus de posséder des muscles saillants sous son pelage d'ivoire, et avec des prunelles sombres, qui avait le don de vous faire hérisser les poils sur l'échine par un simple regard. Il était puissance, beauté et et violence mêlés, martelant le sol avec entrain, dans une explosion de force, dans une débauche d'énergie et de vigueur. Son cœur palpitait avec intensité dans sa poitrine tandis qu'il accélérait, encore et encore. Jusqu'à ce qu'on entende seulement le martèlement de ses puissantes pattes sur le sol. Courir et sentir ses membres s'épuiser. Courir et sentir son souffle se faire de plus en plus rauque, profond. Courir, se jetant à corps perdu dans la course, les veines palpitantes et le cœur sur le point de se fendre en deux. Les narines dilatées sous son souffle rauque et profond, il percevait l'odeur. Cette odeur d'une puanteur extrême. Exécrable. Abominable. Cette odeur que, pourtant, l'assassin se plaisait à humer et qui faisait naître en lui un tourbillon de sensations inouïes. Les relents corsés qui émanaient des marais faisaient frémir le loup qui se délectait de ses effluves, à ses yeux, aphrodisiaques tandis que le soir tombait, répandant sa fraîcheur nocturne mêlée au froid de l'hiver. Quelques flocons épars tombaient sur le sol mais ils avaient tôt fait de se mélanger avec la terre et la poussière imbibées d'eau, ce dépôt visqueux qui produisait un bruit de succion écœurant à chaque pas que faisait l'arctique. Tout ici n'était que désolation. L'eau trouble, les crapauds, les fantômes, qui disaient-on, erraient telles des âmes en peine, la brume effrayante, si malveillante, qui avait tôt fait de vous entourer de ses bras cotonneux et de vous perdre à jamais parmi ce paysage qui n'était que calamité. La nuit recouvrait le monde de son voile noir, triste et lugubre, tandis qu'un silence accablant régnait autour de lui que pas même un bruit, hormis celui qu'il faisait en courant, ne venait percer. Le vent venait s'infiltrer dans les poils blancs d'Enëldrin, tel qu'on le nommait, souffle mélancolique qui n'était pas sans lui rappeler son triste passé et venait raviver en lui de douloureux souvenirs qu'il s'efforçait tant bien que mal d'oublier. De faire disparaître de son esprit malmené. Mais qui songe à oublier se souvient, et les souvenirs affluaient, de nouveau, par milliers, cette fois, plus cruels et saisissants que les précédents, venant même à le hanter jusque dans ses rêves. Cauchemars, manifestions oniriques principaux facteurs du désespoir et de la tristesse qui l'accablaient depuis qu'il avait revu son frère après son exil. Le vent mugissait à ses oreilles, le faisant vibrer de son être tout entier, le faisant frémir, par ses longues plaintes qui venaient s'insinuer jusque dans ses oreilles. Ses poils volaient en tous sens, ébouriffés, lui donnant un air farouche que l'expression de son visage ne venait pas même démentir. Des yeux aux prunelles sombres et sanglantes, des lèvres où fleurissaient un sourire carnassier et sanguinaire, tout comme il l'était lui-même. Et puis, lentement, sans heurt, il repassa au pas, ralentissant la cadence. L'assassin à la fourrure d'ivoire aspira une goulée d'air frais qui le revigora. L'air frais nocturne l’apaisait mais il se sentait encore et toujours en proie à l'incertitude d'un jour revoir sa famille, et à la tristesse. La tristesse qui était partout. Omniprésente. La tristesse qui ne le lâchait jamais, où qu'il aille, quoi qu'il fasse. Accablement, affliction, amertume, angoisse, chagrin, désespoir, deuil, douleur, mélancolie, nostalgie. Comment définir ce qu'il ressentait sinon que par ces simples mots ? Depuis qu'il avait revu son frère, la vie n'avait plus aucune saveur pour lui. Il aurait pu mourir sur le champ, il ne l'aurait pas regretté. Son seul moyen de se consoler, si l'on peut dire, était de brutaliser les autres, de les faire souffrir, saigner, hurler, pleurer pour se donner la conviction qu'il n'était plus seul à ressentir de la peine. Mais cela ne rimait à rien, il le savait parfaitement et pourtant, il continuer à semer la terreur et le chaos sur son passage, où qu'il aille. Enëldrin ferma quelques instants les yeux. Il fallait qu'il se ressaisisse et non plus qu'il se comporte comme un faible, la faiblesse étant un luxe qu'il ne pouvait se permettre s'il ne voulait pas ternir son image. Il se prit à écouter le silence. Le doux silence qui avait pour effet de vous apaiser, de vous faire voyager, loin, très loin. Dans un monde fantasmagorique et éphémère, bâti sur vos propres pensées. C'était le cas du Rubis, incapable de penser à autre chose qu'à sa mère, qu'à son père ne serait-ce qu'une seconde bien qu'il eut tenté d'oublier, incapable de penser à quelque chose d'autre qu'à son famille. Mais l'on ne pouvait enterrer de tels souvenirs, et il était condamné à traîner tout cela derrière lui, jusqu'à la fin de son existence. Jusqu'à la fin de ses jours. « J'ai quelque part dans le cœur de la mélancolie. L'envie de remettre à l'heure les horloges de ma vie. »
Reprenant le pas, il disparut parmi les relents abominables qui embaumaient l'air et parmi la nuit qui achevait de recouvrir le monde de son voile noir. L'air était glacé, le froid mordant, oppressant, suffocant mais le loup à la fourrure blanche n'en avait cure. Il se sentait dans son élément, ici et cela suffisait à apaiser tous ses maux et à le réconforter dans la peine qui le tenaillait depuis quelques temps, déjà. Il lança un coup d'œil vers le ciel nocturne, parsemé d'étoiles plus brillantes les unes que les autres et reprit sa marche dans les marais, frissonnant à chaque coup de vent plus capricieux qu'un autre. Sans savoir pourquoi, il lui sembla qu'on l'observait. Mais il s'en fichait éperdument. Il redressa seulement la tête, son port de tête altier, ce qui le rendait beau mais qui aurait pu faire sourire plus d'une personne, aussi. Qui aurait cru que ce loup était aussi vicieux et hargneux, lorsqu'on le regardait au premier coup d’œil sans rien connaître de son lourd passé ? Personne, je pense. Du moins, rien n'en donnait l'impression. Poussant un long soupir, exhalant son haleine teintée d’amertume, il finit par s'asseoir sur un rocher, par delà la boue qu'on trouvait sur toute la surface des marais. Le froid venait le mordre férocement, le faisant tressaillir à chaque fois mais il n'avait pas envie de retourner à la grotte qui lui servait d'abri. Pas tout de suite. Il voulait rester un peu seul, comme toujours. Rien que la solitude qui l'accompagnait partout, où qu'il aille, veillant à ce qu'il reste toujours délaissé pour l'éternité. Seul, comme bien souvent. Personne sur qui il pouvait compter. Personne pour venir le réconforter. Personne pour venir lui parler. Personne à l'horizon. Personne dans ces marais qui n'étaient que désolation. La présence qu'il avait perçu tout à l'heure semblait même s'être évanouie, comme une ombre peuplant la nuit, noire et effrayante. Personne. Rien que lui et la solitude à qui il était enchaîné, la traînant derrière lui comme une condamnation.
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| | | | Sujet: Re: Odeur éxécrable - with Indiana. Sam 2 Mar - 10:57 | |
| Toujours ici. A peu près chaque fois que je sortais du camp Rubis, mes pas me redirigeaient ici. Je ne savais pas pourquoi, peut-être que cet endroit était fait pour moi ? J'en doutais, car même si j'y passais beaucoup de temps, je n'aimais guère me trouver ici, entourée de toute cette boue collante et affreuse. Mais je me sentais en sécurité ici, même si je n'en avais pas besoin, j'étais à l'abri de toute attaque sur le rocher sur lequel j'allais très souvent m'assoir. Ce rocher, c'était comme s'il m’appartenait, je venais souvent m'allonger dessus, observer les environs tout en restant calmement assise sur la pierre lisse, et quelques fois, m'y endormir. Ici, il n'y avait que peut de signes de vies, que peut d'espèces animales, c'est pourquoi c'était toujours calme, on pouvait toujours venir se reposer, réfléchir. Enfaite, de vue, cet endroit était plus que repoussant, mais en réfléchissant à toutes les qualités qu'avaient les marécages, c'était un super endroit. Les Rubis étaient surement les seuls à aimer cet endroit, vu que ce sont les seuls à avoir le droit d'y aller. Enfin, nous ne pouvons nier que d'autres loups venant des autres meutes s'y rendent quelques fois, mais si ont les trouves sur notre territoire, nous les chassons sans pitié.
Alors que j'étais perdue dans mes pensées, le passage d'une petite grenouille juste devant mon museau me fit brusquement relever la tête. Je secoua mon beau pelage et me ressaisit rapidement. En observant l'horizon, j'aperçus MON rocher, mais MON endroit favoris était accompagné d'un loup Rubis...Un beau mâle.
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| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
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| Sujet: Re: Odeur éxécrable - with Indiana. Sam 2 Mar - 12:54 | |
| And the sun will set for you The sun will set for you And the shadow of the day Will embrace the world in grey.
La respiration du loup blanc redevenait peu à peu calme tandis qu'il fixait l'horizon, son regard porté sur ce dernier. Après sa folle course à travers les frondaisons des arbres, ses pattes s'enfonçant dans un bruit de succion écœurant dans la terre bourbeuse, il se sentait à nouveau en pleine forme, quoi que las de sa morne vie mentalement. Il avait besoin de changement. Mais rien ne pourrait lui procurer ce dont il avait besoin. Il était condamné à vivre seul avec son caractère froid et distant, rejeté et craint par tous. Et sans famille. Sans père ni sans mère, à présent. Sans rien. Enëldrin ne voulait penser à rien, ne rien ressentir, juste faire le vide. Un vide instable. Il voulait laisser son esprit vagabonder dans une réalité qui n’était pas sienne, laisser son esprit vagabonder dans un monde qu’il s’était construit lui-même. Mais bientôt, le vent se forcit et le rappela directement à la réalité. Notre réalité. A regrets, releva lentement la tête en poussant un léger soupir. Le souffle du vent entre les feuilles des arbres venait sonner à ses oreilles comme une douce mélodie qui ne faisait que lui rappeler sa vie antérieure, où il n'était jusque-là qu'un jeune loup insouciant et enjoué. Et non pas hargneux, violent et sans pitié comme il l'était à présent. Il secoua la tête, autant pour enlever les quelques flocons qui s'étaient posés sur lui que pour chasser ces pensées néfastes à son bonheur immédiat. Mais quel bonheur après tout ? Etait-il heureux, menait-il la vie qu'il avait toujours rêvé d'avoir ? Loin de là. Il aurait donné tout donné pour en changer. Absolument tout ce qu'il était en mesure de donner, du moins. Plantant ses griffes dans le tapis moussu qui recouvrait le rocher sur lequel il était assis, il regarda quelques flocons de neige tomber en cette nuit d'hiver. La neige. Cette douce neige qui tombait par flocons épars et qui le faisait frémir de tout son long. La neige, qui ne faisait que le faire rêver, le faire penser à ses hivers précédents. Le guerrier ferma les yeux et se laissa aller quelques instants, divaguant, vagabondant dans son propre esprit. Devant un cours d'eau, assis sur un tapis moussu, se laissant bercer par le souffle du vent qui se faisait de plus en plus glacial, de plus en plus mordant. S'évader, rêver, penser à autre chose, à une liberté dont il s'était trouvé déchu. Et puis, finalement, ouvrir les yeux et réaliser que tout cela n'était qu'un rêve, que l'on se trouvait toujours au même endroit, et que rien n'avait changé, que l'on menait toujours la même vie. Triste réalité, mais belle et bien réelle. Et rien ni personne ne pouvait changer cela, pour l'infortune du loup au pelage d'ivoire. Et soudain, il vit une silhouette blanche se dessiner dans l'obscurité des marais environnants. Enëldrin se releva lentement, étirant ses puissantes pattes et son corps musculeux avant de bondir sur le sol bourbeux et de se redresser de toute sa hauteur, face à la louve qui arrivait. Son corps s'était figé face à la l'inconnu et marquait une immobilité des plus impressionnantes alors que seuls ses poils blancs virevoltaient, remués par la douce brise noctrune qui s'engouffrait dans sa fourrure d'ivoire, lui procurant un bien-être considérable. Une étincelle de malice dansait dans son regard sombre d'assassin impitoyable, trahissant la démence et la haine qui l'avaient corrompus depuis bien longtemps déjà, rongeant son être de toutes parts à l'intérieur mais laissant son physique charismatique intact. Semblable à un ange qu'il n'était pas à l'extérieur, habité à l'intérieur par la la folie, la soif de sang et le désir de faire souffrir les autres. Contraste saisissant au sein d'un même être. Ses prunelles sanglantes étaient posées sur la louve. Elle ne fuirait pas. Et il ne la lâcherait pas. C'était une promesse, et une promesse qu'il tiendrait. Foi de loup. Il osa à nouveau quelques pas vers l'inconnu, des pas feutrés, bruit silencieux au sein de la vallée où seul le souffle du vent mugissait, en cette nuit d'hiver. Et il se rapprochait, dardant sur elle ses yeux terrifiants, ne la lâchant pas du regard. Il avait tout pour effrayer. Absolument tout. Il grogna. Un grognement sourd et bestial qui émana du fin fond de sa gorge pour n'en ressortir que plus guttural. Un grognement à vous en faire hérisser les poils sur l'échine et à vous faire courber la tête. Terrifiant. Son regard assassin dardé sur la louve qu'il ne connaissait vraisemblablement pas, il tenta de nouveau quelques pas, rapides et feutrés, se déplaçant sur les côtés de la jeune insouciante. Vil, pervers, froid. Il l'était. Un sourire ravageur et carnassier, fier de lui-même, l'allure haute, Enëldrin fit quelques pas de long en large à la manière d'un prédateur, fixant du regard la louve. Le même sourire resta sur son visage, s'étirant encore plus sur ses lèvres noires, tandis qu'il relevait la tête avec une grâce non volontaire et ouvrait sa bouche tandis que ces mots fleurissaient avec lenteur sur ses lèvres comme des roses rouges. Signe de mort, imprégnée de sang.
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| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
Avertissements : Messages : 5911 Date d'inscription : 03/02/2013 Age : 27 Localisation : Dans tes pires cauchemars.
| Sujet: Re: Odeur éxécrable - with Indiana. Sam 16 Mar - 11:56 | |
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| | | Cléo♚ Lost Girl. ♚ Administratrice Générale.
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| Sujet: Re: Odeur éxécrable - with Indiana. Mar 30 Avr - 16:36 | |
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| | | Cléo♚ Lost Girl. ♚ Administratrice Générale.
Avertissements : Messages : 5796 Date d'inscription : 15/08/2012 Age : 25
| Sujet: Re: Odeur éxécrable - with Indiana. Sam 25 Mai - 19:33 | |
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| | | | Sujet: Re: Odeur éxécrable - with Indiana. | |
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