La grande plaine aux oiseaux étaient calme et silencieuse à cette heure de la nuit. Seul le murmure des hautes herbes et des fleurs se frottant les unes contres les autres rompaient la sérénité de ces lieux. Une ombre furtive rodait à la lisière de la forêt. A couver parmi les dernier arbres qui formaient la frontière entre la plaine et le bois, une jeune louve au pelage aussi sombre que la nuit observait avec attention les alentours.

La plaine aux oiseaux, se disait elle. Mais où étaient ces charmantes bêtes à plumes colorées dont le chants enchantaient même les plus sombres êtres de ce territoire ? Tous endormis ... envolés ... cachés ... La louve dénommée Enkara s'assit face à l’immense étendue d'herbe. Même la nuit et dépourvue de ses oiseaux, cette plaine était magnifique. La lune nappait la végétation d'un halo de lumière argenté. Le vent quand à lui faisait onduler l'herbe paisiblement au gré se ses envies et transportait jusqu'aux narines de la louve le parfum exquis des nuits d'été. Il y avait quelques jours, une connaissance d'Enkara lui avait conseillé cette endroit, lui précisant que c'était sans nul doute l'endroit le plus majestueux de tout Wolf Temporal

Enkara sourit et après avoir jeté un dernier coup d'oeil à la plaine pour s'assurer qu'elle ne courait aucun danger, s’avança au delà des arbres. L'herbe haute lui chatouillait les flancs et le dessous de ses pattes au fur et a mesure qu'elle s’avançait. De ça et la, Enkara entendait quelques rongeurs prendre la fuite à son approche. Un petit lièvre ou une grosse souris ne lui aurait sans aucun doute pas déplu, mais la louve avait d'autres projets pour la nuit. La jeune femelle était très étonnée de découvrir régulièrement des petits ru et ruisseaux dissimulés parmi les arbres. Voici donc le secret de cette végétation luxuriante et de toute cette vie.

Au loin, le ululement d'un hiboux la fit sursauter. Elle n'était donc pas aussi seule qu'elle l'avait cru au premier abord. Après quelques minutes de marche vers le centre de la plaine, Enkara découvrir une plateforme rocheuse, dépassant d'un petit mètre les plus haute herbes. D'un bon léger et agile, la louve se hissa au sommet du rocher et contempla la plaine. Elle avait grand hâte de voir le soleil se lever pour découvrir peu à peu les merveilles de cet endroit. La louve contempla la lune brillante et argenté et ne sachant pourquoi poussa un long hurlement à son attention.