L'été persiste sur les territoires Temporaliens, pour le plus grand plaisir des loups habitant ces terres. Uniquement chez les Améthystes, la chaleur n'est pas au rendez-vous, et les températures ne dépasseront pas les 20°C. Pour tous les autres territoires, soit les Saphirs, Rubis, Émeraudes et Diamants, les températures dépasseront largement le seuil des 30°C, alors ne restez pas exposés au soleil trop longtemps! |
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| The world will eventually disappear. ~ HELIOS. | |
| Auteur | Message |
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Cléo♚ Lost Girl. ♚ Administratrice Générale.
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| Sujet: The world will eventually disappear. ~ HELIOS. Mar 18 Juin - 16:24 | |
| Le matin venait de se lever. Tout était calme et tranquille, et personne n'était encore debout, comme si c'était très difficile de se réveiller le matin, de prendre son courage à deux mains, et d'aller affronter la journée qui nous attend. Même le soleil peinait à se lever, il n'arrivait pas à se percher très haut dans le ciel, il y allait progressivement. Un paysage de campagne, idéal pour passer du bon temps. De nombreuses fleurs se présentaient au sol, toutes plus différentes les unes que les autres : coquelicots, marguerites, il y avait de tout. Ces fleurs reliées au sol par leur tige étaient encore closes, et s'ouvraient progressivement, pour montrer leur beauté. Des abeilles commençaient à se balader dans le ciel, attendant que les fleurs s'ouvrent afin de récupérer du pollen, et ainsi permettre la reproduction des végétaux. Un grand arbre dominait ce paysage dont on n'aurait rien voulu changer. Son immense tronc, plus large que les autres arbres plutôt banals que l'on retrouve dans cette région ; ses feuilles vertes plutôt massives, aux reflets lilas, comme son nom l'indique. Des petites fleurs de même couleur, prêtent à éclore, la fin du printemps approchant, alors que les saisons sont pour l'instant en retard. Camouflés par l'arbre imposant, des équidés étaient en train de se nourrir de cette verdure bien verte, et bien fraîche ; tous les chevaux en raffolaient. Bien que l'herbe donne l'eau à la bouche, seuls deux ou trois équidés pouvaient en profiter, c'était comme si tous les autres avaient disparu, de manière inexpliquée. Mais revenons au premier plan, devant cet arbre au tronc gigantesque. Un individu était allongé contre l'Arbre Lilas, sur le flanc précisément, le soleil arrivant à passer au travers des feuilles pour éclairer l'étranger. Mais cet individu, c'était toi. Ô oui toi charmante petite Izzy. C'était le début de la journée, et comme chaque matin, tu dormais, ne te réveillant qu'en début d'après-midi, profitant de ta jeunesse. Ta respiration était calme, posée, disant que tu n'étais ni stressée, ni paniquée, ou quoi que ce soit d'autre comme sentiment qui puisse accélérer l'allure de ton coeur.
La lumière du soleil vint sur ton visage, et tu ouvris succinctement tes yeux, tes pupilles étant éblouies par l'intensité de cette lumière. Tu détournas du regard, et tu penchas ta tête de manière à ce qu'elle ne soit pas au soleil. Tu t'étiras de tout ton long, ressentant certaines courbatures suite à la longue et pénible course que tu avais entreprise hier. Tu restas affalée sur le sol, n'ayant pas le courage de te lever, ni d'effectuer ne serait-ce qu'un effort physique. Tu repris ta respiration, avant de prendre ton courage à deux pattes. Tu fixas un point lointain, et posas tes deux pattes antérieures de manière à ce que tu puisses te lever sans difficulté. Tu t'appuyas dessus, et tu fus rapidement sur tes quatre membres, fonctionnels. Les branches de l'arbre étaient très longues, et donc très basses. De ce fait, lorsque tu fus debout, une feuille vint te chatouiller le bout de la truffe, et tu te mis à éternuer, deux fois pour être précise. Tu te secouas avant de sortir de dessous l'arbre, il faisait une chaleur atroce là-dessous, on ne dirait pas comme ça. Une fois à l'air libre, tu entendis quelques gargouillements au niveau de ton estomac. C'était le matin, tu avais faim. Tu n'avais pas pour habitude de te lever à ces heures, et ce gargouillement te paraîssait étrange. Mais tu ne t'en préoccupa guère.
Tu commenças à faire le tour de l'arbre, apercevant ces fameux équidés cités précédemment. Ils étaient bien gros, et bien gras, ce qui t'en donna l'eau à la bouche. Tu passas ta langue sur tes babines, ne quittant plus ces chevaux des yeux. Mais très vite, ces envies d'en faire ton repas disparurent, constatant que tu étais bien trop jeune pour t'attaquer à ce genre de proies. Rien qu'un lapin te posait problème, alors ne parlons même pas d'un équidé. Tu regardas à droite, puis à gauche. Personne à l'horizon, pas un adulte pour t'aider à chasser ne serait-ce qu'un cheval, le plus faible du groupe. Tu n'avais pourtant pas l'intention de demander de l'aide, ce n'est pas du tout ton genre, mais si la personne en question t'avait suppliée, peut-être aurais-tu accepté, même si le fait qu'on se mette à tes pieds te faisait bien rire, et surtout, tu aimais cela. Ces mâles prêts à tout pour toi, c'était parfois bien utile. Ô Izzy, tu es une des plus grandes manipulatrices que ces terres aient connu. Et ce n'est que le commencement pour toi dans cette carrière. Voyant ton repas s'envoler, tu te retournas, voulant aller ailleurs pour chercher une proie à ta hauteur. Mais en te retournant, tu vis une étrange silhouette, similaire à la tienne, fine, un pelage noir comme l'ébène. Seuls ses yeux étaient différents des tiens, ils étaient bleus. Tu t'avanças, et lanças un regard hautain à l'individu qui s'approchait, constatant que c'était un Améthyste, tout comme toi.
« Hey toi ! T'saurais pas où j'pourrai trouver du lapin ? J'ai un peu la dalle t'vois. »
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| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
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| Sujet: Re: The world will eventually disappear. ~ HELIOS. Mer 19 Juin - 13:59 | |
| Impériale, froide et austère, l'aube finit par pointer le bout de son nez, elle qui avait réussi à faire languir le louveteau noir qui se reposait dans son abri de fortune. D'un rose crémeux, l'aurore dévoilait ses pâles rayons matinaux comme une jeune fille pudique. Ce fut à ce moment-là qu'Hélios se décida enfin se lever après avoir passé une nuit entière à ruminer de noires pensées. L'Améthyste à la fourrure sombre se secoua vivement avant de se lever en étouffant un bâillement à s'en décrocher la mâchoire. Il semblait avoir pris des années et des années de plus alors qu'il n'était véritablement qu'un louveteau. Seul. Sa famille l'ayant presque délaissé, lui désireux de partir à l'aventure en tout temps et en tous lieux, il était devenu autonome à quelques mois seulement, à l'âge où l'on devrait encore batifoler après les papillons au lieu de se soucier de sa propre survie. Sa survie qui était devenue sa priorité, maintenant que ses parents n'étaient plus là pour le protéger d'éventuelles attaques et pour le nourrir. Sa survie qui était un défi de chaque jour à relever, et chaque soir, il s'endormait avec ce même sourire de triomphe en ne cessant de se répéter qu'il était encore là, qu'il subsistait malgré tout. Chaque jour, c'était le même refrain : il regardait l'astre solaire darder sur les terres ses derniers rayons lumineux, et cette ligne de feu qu'était l'horizon et qui s'embrasait à chaque fois que sonnait l'heure du crépuscule. Chaque jour, il pensait à sa famille en regardant ce sublime spectacle qui ravissait ses prunelles d'azur, et chaque jour, il se demandait quand ils les reverraient enfin. De ses frères et sœurs, il n'avait plus de nouvelles aussi. Kurt, son aîné de quelques secondes, mais qui était notamment son fraternel le plus proche et le plus cher à ses yeux, où était-il passé ? Qu'était-il advenu de lui ? Hélios n'arrivait pas à croire que chaque membre de sa famille ait disparu en si peu de temps, il ne pouvait surtout pas se résoudre à l'accepter. Mais l'heure n'était pas à la nostalgie de ses premiers jours, quand sa famille était encore entière et réunie. Son estomac grondait d'impatience mais Hélios ne pouvait le satisfaire. La chasse, on ne lui avait jamais enseignée et il se retrouvait lâché dans ce monde de brutes sans pouvoir s'alimenter de manière raisonnable. Bien sûr, il se contentait parfois de rongeurs tels que des musaraignes quand il réussissait à mettre la main dessus mais cela ne suffisait pas à combler son appétit glouton. Seulement à le maintenir en vie. Ainsi, plus le temps s'écoulait et plus le louveteau faiblissait et pour combien de temps encore tiendrait-il ? Lui-même ne le savait pas, mais il sentait les barrières céder une à une pour bientôt disparaître complètement. Cependant, aujourd'hui semblait être un jour nouveau et ce fut confiant que l'Améthyste sortit de son abri de fortune pour se mettre en marche. La tête haute et le regard brûlant d'une lueur nouvelle, il observait avec minutie le paysage qui se déroulait autour de lui. L'on put nettement distinguer son physique gracieux bien que masculin. Il arborait une splendide fourrure noire dont pas un de ses frères et sœurs, issus de la même portée que lui, n'avait hérité. D'une finesse remarquable, il semblait pouvoir se glisser n'importe où mais n'en était pas pour autant petit et faible, loin de là cette idée. Son corps était souple et léger, capable de faire preuve d'une agilité surprenante en toute circonstance mais aussi jeune et vif, aucun de ses sens ne le trompait et il se montrait alerte en tout point. Quant à ses prunelles qui ajoutaient un charme irrésistible à ce physique déjà si avantageux malgré son jeune âge, elles étaient d'un bleu intense. Bleues comme la mer, bleues comme le ciel des beaux jours d'été. Bleu éclatant, contrastant magnifiquement avec la noirceur d'ébène de son pelage. Hélios était beau, il n'y avait aucun doute là-dessus. L’air fleurait le bel été, le printemps terminé et le début des jours ensoleillés. Hélios humait avec avidité les effluves de la forêt qui convergeaient vers ses narines dilatées, frémissant sous la caresse du vent frais, telle une main maternelle. Il vagabondait librement dans les territoires de sa meute, pouvant ainsi espérer obtenir de l'aide si l'occasion se présentait. Ce fut ainsi qu'il déboucha sur une vaste prairie où trônait un arbre près duquel il était venu flâner de nombreuses fois, espérant un jour pouvoir abattre un de ces équidés qui errait tout autour. L’œil vif, le regard acéré tel celui d'un épervier, Hélios regarda le troupeau qui n'obéissait qu'à l'instinct grégaire. Il suffisait qu'un seul membre sente sa présence pour qu'il détale à vive allure et que tout le troupeau le suive, sans chercher à savoir ce qu'il se passait. Poussant un soupir, bien conscient de n'avoir pas la moindre chance d'en attraper un, ne serait-ce le plus faible d'entre eux, Hélios reporta son regard sur la ligne de feu qu'était l'horizon avant d'apercevoir une silhouette qui entrait dans son champ de vision. Une silhouette identique à la sienne, tellement semblable même qu'il crut se voir refléter dans le lointain. Ainsi troublé mais désireux de ne rien laisser transparaître, le jeune Améthyste décida de s'en approcher au lieu de rester comme un imbécile à la contempler.
« Hey toi ! T'saurais pas où j'pourrais trouver du lapin ? J'ai un peu la dalle t'vois. »
Sans se formaliser de son apparente impatience et de son langage, qui lui fit un drôle d'effet venant de la part d'une femelle qu'il pensait toutes bien éduquées, il acheva de la détailler du regard. Oui, décidément, elle était en tout point similaire à lui et portait aussi la même odeur, signifiant clairement qu'elle faisait partie des Améthystes. Hélios venait-il de trouver là une éventuelle et future amie ? Il en doutait, ayant un avis déjà quelque peu négatif sur cette personne dont il ne connaissait pas le nom. Répondant à sa question d'une voix emplie de férocité, mis de mauvaise humeur par la faim qui le tenaillait, il grogna ces quelques paroles.
« Tu fais comme tout le monde et tu te débrouilles. Moi aussi je recherche quelque chose à me mettre sous la dent. »
Au moins, c'était clair, net et précis. Hélios n'avait pas pour habitude de faire croire aux gens des choses fausses. Au contraire, il préférait leur dire la vérité bien en face pour que plus aucun doute ne soit permis entre eux. Car si vous n'aviez pas compris, l'Améthyste était comme je vais vous le dépeindre maintenant. Il avait toujours été d'un naturel arrogant et rebelle. Transgresser les lois, désobéir, tenir tête aux autres, c'était son passe-temps favori et rien ne le ferait changer, avec pour seule philosophie : « La vie est une aventure audacieuse ou elle n'est rien. » Ainsi, il osait tout sans se soucier des répercussions que cela pourrait avoir, sans se soucier des conséquences. Selon lui, la vie méritait d'être vécue et il ne fallait pas résister à ses pulsions. S'évader, se libérer, profiter, voilà ce qu'il fallait faire. Ainsi, quand le louveteau n'était pas d'accord avec quelqu'un, il lui faisait comprendre de manière on ne peut plus directe, parfois peu agréablement. Incontrôlable et impulsif, il pouvait démarrer au quart de tour et se mettre en colère pour une broutille, auquel cas l'on avait du mal à le freiner. D'un humour noir et cynique, il aimait aussi se moquer de ses congénères ouvertement. Franc, il vous faisait tout de suite savoir s'il vous aimait ou pas. Cependant, le jeune Améthyste ne possédait pas qu'une multitude de défauts. Hélios était quelqu'un qui se voulait sociable et qui n'avait pas peur d'aller à l'encontre des autres, sans se soucier de s'il était apprécié ou non. Il savait aussi se montrer intelligent, et c'était bien l'un des premiers traits de caractère qui ressortait chez lui. Il lui arrivait aussi de faire des erreurs mais il en gardait une très bonne leçon et ne s'y méprenait pas deux fois. C'était aussi un très bon stratège, alors qu'il n'était encore qu'un gamin, utile et futé, capable d'utiliser à bon escient son cerveau. Il avait aussi une très bonne mémoire, pratique pour se souvenir de tous les coups bons que l'on aurait pu lui faire, et ne pas les oublier de si tôt. Mais surtout, Hélios, c'était plutôt le genre de louveteau qui préférait le ruse à la force même s'il avait la grande chance de posséder les deux, choses qu'il avait hérité de ses parents.
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| | | Cléo♚ Lost Girl. ♚ Administratrice Générale.
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| Sujet: Re: The world will eventually disappear. ~ HELIOS. Ven 21 Juin - 15:33 | |
| L'inconnu vint de son plein gré à ta rencontre, tandis que tu faisais de même. Très vite, vous fûtes très proches l'un de l'autre. Vos haleines se mêlèrent, propageant un doux parfum aussi exquis et agréable que le paysage qui se trouvait autour de vous deux. Si tu avais eu la même couleur que lui au niveau des yeux, on aurait pu vous confondre, vous prendre pour des jumeaux. Seule la taille pouvait dire que vous ne l'étiez pas, absolument pas. En effet, il se trouvait que ce beau jeune mâle était plus petit que toi, bien plus petit ; il devait être très jeune, aux alentours de deux ou trois mois seulement, tandis que tu allais sur ton sixième mois. Le temps passe si vite quand on y pense... Tu fixais le mâle de tes yeux émeraudes, tandis qu'il faisait la même chose, de son regard bleu azur, en faisant certainement succomber plus d'une. Mais tu en avais vu d'autres. Tu étais pour ainsi dire une « louvette convoitée » et tu pouvais enjôler n'importe quel mâle, tous étaient à tes pattes lorsque ton « pouvoir » d'enjôler les mâles s'abattait sur eux. Mais ce louveteau semblait particulier. Sans pour autant vraiment t'intéresser, il t'intriguait juste un peu. À toi d'en savoir plus. Tu ne te faisais pas de soucis pour cela, tu arrivais toujours à tes fins, tu le sais très bien. Pas besoin de quelqu'un d'autre pour le savoir. Tu aimais être satisfaite, et tu l'étais toujours. Tu n'étais jamais déçue ni même décevante. Tu étais comme la louve parfaite. Oui parfaite, c'est bien cela. Car chaque personne n'ayant aucun défaut cache forcément un secret. Autant dire que tu n'en cache pas un. Mais plusieurs. Ces secrets sont tellement enfouis profondément en toi que cela pourrait devenir une faiblesse, s'ils venait à être découverts. Mais pour l'instant, ton âme est en paix, et ton esprit te dit que tes secrets seront encore cachés pendant bien longtemps.
« Tu fais comme tout le monde et tu te débrouilles. Moi aussi je recherche quelque chose à me mettre sous la dent. »
Une voix encore un peu féminine te tira de tes pensées. En effet, ce mâle était encore jeune, sa voix ne s'était pas encore transformée, il fallait encore attendre pour faire le mâle, le vrai de vrai ! Tu te concentras davantage sur les paroles qu'il prononçait. Ou plutôt, qu'il grognait. Il n'avait pas l'air très enthousiaste à l'idée de faire une nouvelle rencontre. Encore un ours mal léché pensas-tu. Ma foi, tu n'étais pas mieux. Ses paroles étaient claires et nettes, aucun doute là-dessus, l'inconnu aux odeurs Améthystes savait où il allait, dans quel but. Vraie emmerdeuse que tu es, tu te feras un malin plaisir à empirer son attitude. Déjà qu'il n'avait pas l'air très commode, alors en l'embêtant davantage, ce serait un pur moment de bonheur pour toi, Ô grande Izzy, beauté impériale. Tu savourais déjà ta victoire en te léchant les babines - ce qui t'assoiffa davantage mais qu'importe - même si cette manche était loin d'être remportée d'avance. Ton regard vert pâle ne cessa pas une seule seconde de fixer le louveteau, et tu t'avanças de quelques centimètres, en commençant à tourner autour de ce que tu osais appeler ta « proie ». Tu avais faim. Tu n'aimais pas perdre ton temps mais visiblement il ne voulait te divulguer aucune information. Peut-être pour la simple et bonne raison qu'il n'en savait rien. Il était intelligent, c'était le moins qu'on puisse dire. Mais toi, tu l'étais encore plus, bien plus qu'il ne pouvait bien se l'imaginer. Il pense peut-être te contrôler alors qu'au contraire, c'est toi qui le manipule. Autant dire que tu aimes semer la panique dans ces cerveaux en pleine croissance, voulant laisser une marque de toi. Ô oui toi. On en revenait toujours à ce même point. Tout ce que tu entreprenais, tu le faisais au final pour toi, et toi seul. Pour ton propre intérêt. Les autres... ce n'était que des jouets, de simples pantins qui, comme n'importe quel jouet, devenaient lassant. Eux qui croyaient qu'ils avaient une importance à tes yeux, s'enfoncent maintenant leurs griffes bien profondément dans l'oeil. Tu sais très bien gagner la confiance des autres. Mais toi, tu n'accordes la tienne qu'exceptionnellement, voire jamais. Tu tournais encore autour de ce marmot, te rapprochant de plus en plus, au fur et à mesure que tu effectuais des cercles autour de lui. Vos pelages se croisaient de temps à autres, faisant très certainement parcourir un frisson dans tout le corps du louveteau. Quand soudain, tu écarquillas les yeux. Une phrase, que tu avais entendue dans ton passé, avant que tu ne tombes de cette falaise te revint en mémoire. On a toujours besoin d'un plus petit que soi disait-elle. C'était une voix féminine, qui t'était familière. Était-il possible que ce soit... ta mère ? Celle qui t'avait mise au monde, qui t'avait élevée ? C'était très probable. Tu savais que les chances de la retrouver à présent étaient faibles. Mais toujours existantes. Tu regardas le louveteau d'une autre manière, plus amicale, sans savoir toi même si c'était de la pure manipulation ou un début d'amitié très sincère. Ne prenant même pas en compte les paroles précédemment dites par le jeune loup, tu t'assis devant lui, plongeant ton regard dans le sien, prenant le temps de prononcer quelques mots.
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| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
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| Sujet: Re: The world will eventually disappear. ~ HELIOS. Dim 23 Juin - 11:29 | |
| Il regardait celle qui était en tout point similaire à lui de ses yeux d'azur, son regard plongé dans le sien, incapable de s'en détacher. Il avait l'impression de se faire ensorceler par cette créature dont le nom lui était inconnu, mais il n'avait pas le courage de s'arracher à son emprise, ses forces l'abandonnant peu à peu. Une faiblesse inouïe venait s'emparer de son être et il se sentait glisser peu à peu, avec une infinie lenteur, sans qu'il ne réagisse. Sans qu'il ne puisse réagir. Il avait l'étrange impression de n'être plus que poussière en ce monde qui n'était que désolation, n'être plus qu'un vulgaire objet inutile et qui n'attirait pas l’œil au premier regard. Ombre parmi les ombres. Inutile, voilà ce qu'il croyait être en cet instant précis, face à la jeune Améthyste qu'il ne pouvait quitter du regard et qui exerçait sur lui un pouvoir inconnu. Un souffle s’échappa d'entre les lèvres satinées d'Hélios, alors qu'il tentait de reprendre pleinement conscience, de sortir de cette torpeur dans laquelle il était plongé. De redevenir le louveteau goguenard, railleur, insolent et turbulent que l'on avait toujours connu et qu'il avait toujours été, en tout temps et en toux lieux. Sauf en ce moment même. Que lui arrivait-il, au juste? Lui-même ne savait pas et restait plongé dans le doute, dans l'angoisse de ne plus jamais redevenir le même qu'avant. Quoi de plus terrible pour lui que de se sentir changé par elle... par cette créature innommable qui le regardait de ses yeux d'émeraude. Cette créature ensorceleuse, d'une beauté sans pareille et qui réussissait à faire battre son cœur à la chamade rien que par un seul regard. Cette même créature qui s'était mise à tourner autour du louveteau, comme un prédateur autour de sa proie, prêt à sauter sur le gibier et à planter ses crocs acérés dans sa chair tendre et dégoulinante de sang frais. Manipulatrice et dangereuse. Voilà les deux caractéristiques principales qui ressortaient du tableau que pouvait peindre Hélios de cette inconnue à la fourrure d'ébène. Il sentait ses poils et les siens se mêler, ne serait-ce qu'une fraction de seconde, pour ensuite se séparer. Il sentait son haleine, souffle chaud sur son visage, et son odeur qui avait pour don de le faire palpiter, de le faire tressaillir rien que par le fait de l'humer et de s'en imprégner. Il aimait ce contact avec elle, il ne pouvait le nier, mais ne pouvait cependant pas se résoudre à le montrer. C'était tout simplement impensable pour ce jeune Améthyste sans foi ni loi qui n'avait pas d'attache, aussi libre que l'air du haut de ses quelques mois. Il savait ce que cela faisait de s'attacher à un être pour finalement le voir disparaître dans les abimes de l'oubli, pour finalement réaliser que cet être n'était plus qu'un souvenir parmi tant d'autres. Pour finalement réaliser sa disparition. Il avait pour exemple la disparition de sa famille entière. Son père, sa mère, ses frères et sœurs, où étaient-ils tous passés ? Seul les noms de chacun lui revenait en mémoire tels que Kurt, son frère avec qui il partageait tout, Alaska et Jénova. Il y en avait eu d'autres aussi, mais ils n'avaient pas eu la chance de subsister dans ce monde de brutes et n'avaient pas tardé à mourir. Ceux-là, Hélios préférait les chasser de ses pensées, en faire abstraction totale quand il sentit une tristesse palpable s'insinuer dans son esprit. A quoi bon se ressasser ce genre de souvenirs qui n'étaient, à vrai dire, pas si lointains? Il était toujours seul, sans personne pour lui tenir compagnie, et ça rien ne pourrait le changer. Il n'avait plus de famille. Il avait eu beau se le répéter des milliers et des milliers de fois, ce fut sûrement la fois de trop et il sentit les larmes affluer, prêtes à rouler impétueusement sur ses joues. Alors, le louveteau, désireux de ne pas se montrer aussi faible devant une de ses congénères ferma les yeux et laissa son esprit s'évader dans un monde fantasmagorique bâti sur ses propres pensées, qu'il s'était inventé de toutes parts. Plus rien n'existait autour de lui, hormis le chant des oiseaux, les hennissements lointains des chevaux et le souffle du vent qui semblait n'être plus que son seul compagnon. Son seul ami, pour toujours et à jamais. Il finit par s'asseoir en face de l'inconnue sans vraiment en avoir conscience, perdu dans les méandres de son esprit.
Cette voix finit par le sortir de sa torpeur, de ce sentiment d'engourdissement profond dans lequel il était plongé. Redressant la tête, il la regarda de nouveau, l'azur défiant l'émeraude, ces couleurs d'une beauté si rare. Son visage juvénile ne trahissait aucune expression, à part une certaine forme de tristesse qu'il ne pouvait effacer. Mais dans son cœur, ce même sentiment avait fait des ravages et il se sentait changer, peu à peu, sans pouvoir interrompre le cours de sa lente transformation. Par moments, il n'avait plus la force d'être ce qu'il était et ce qu'il avait toujours été. Plus la force d'être ce louveteau impérieux, insolent et si aventurier. Il n'avait plus la force de se tenir aussi droit et fier, avec l'allure altière d'un prince qu'il ne serait jamais. Il se sentait tout simplement las et abattu, jaloux de tous ceux qui vivaient au sein d'une famille, jaloux de tous ceux qui recevaient une once d'amour et qui éprouvaient du bonheur. Il était fragile, au fond, ce louveteau, tellement fragile, mais ne désirait pas le montrer. Ses grands yeux bleus rivés sur la fine silhouette de la dénommée Izzy, cette créature sur laquelle il avait enfin pu mettre un nom, il ne ressentait plus qu'un chagrin profond et une douleur atroce émanant de la blessure de son âme écorchée. Même la beauté juvénile de la jeune louve ne parvenait pas à faire oublier ce qu'il ressentait en cet instant, et ce fut d'un vif mouvement qu'il se leva, ne voulant pas laisser ces émotions transparaître sur son visage de marbre. Il se détourna avec une élégance sans pareille qu'on ne lui aurait pas cru, lui, ce louveteau qui promettait d'être un mâle puissant mais tout sauf gracieux. Ainsi, il darda sur le troupeau d'équidés ses yeux brillant d'une leur de malice non contenue, une lueur de malice qui subsistait malgré les ravages que causait le chagrin sur lui. La faim le tenaillait plus que jamais et au grand dam de ces pauvres bêtes, c'était le seul gibier qu'il avait pu apercevoir dans le coin. Avec une idée précise en tête, il daigna enfin jeter un coup d’œil à l'autre Améthyste pour lui souffler d'une voix qui se voulait assurée.
« Moi c'est Hélios. Alors, Izzy, aurais-tu le courage de venir avec moi pour chasser une de ces bêtes? A moins que tu ne soies trop froussarde pour cela, ça ne m'étonnerait pas venant d'une... fille. »
Lâcha t-il d'une bout des lèvres en se voulant le plus railleur possible, autant dans l'expression de son visage que dans le ton de sa voix. Si elle tenait à sa fierté, elle accepterait cette proposition qui tenait purement et simplement de la folie. Comment pouvait-il espérer attraper une de ces bêtes alors qu'il n'avait que quelques mois seulement et qu'il ne savait chasser rien d'autre que des mulots épars? C'était démentiel, il n'y avait pas d'autres mots pour expliquer cela. Et pourtant, le louveteau semblait sûr de lui tant la faim était grande. Ce fut l'estomac grondant avec fracas, se révoltant du peu de nourriture qu'il avait pu consommer ces temps-ci, qu'Hélios se dirigea à pas feutrés vers le troupeau qui ne faisait, pour ainsi dire, qu'obéir à l'instinct grégaire, sans même attendre la dénommée Izzy. Tapis dans les fourrés alentours, se rapprochant avec une infinie lenteur des équidés, l'Améthyste put constater qu'ils se tenaient tous regroupés en un seul point, ne supportant sûrement pas d’être séparés les uns des autres. N’importe quel prédateur aurait pu savoir que l'on attaquait jamais un troupeau entier mais Hélios était tellement inexpérimenté et affamé qu'il le fit tout de même. Ainsi, sortant des fourrés dans lesquels il était restait caché quelques instants, il galopa dans une débauche d'énergie imprudente vers une bête choisie au hasard, prêt à se jeter sur elle pour la tuer. Il avait cru que cela se serait passé ainsi, mais les évènements se déroulèrent tout autrement. L'ensemble du troupeau détala en poussant des hennissements stridents, et l'animal sur lequel s'était porté le dévolu du louveteau rua en lui envoyant son sabot en pleine poitrine avant de partir rejoindre ses congénères, plus effrayé qu'il ne l'avait jamais été, sûrement. La fuite avait été leur seul moyen mais un moyen qui leur avait permis de remporter cette partie, tandis qu'Hélios venait d'échouer. Son corps inerte reposait sur l'herbe tendre et grasse. Sans vie, inanimé. Peut-être mort, qui sait?
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| | | Cléo♚ Lost Girl. ♚ Administratrice Générale.
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| Sujet: Re: The world will eventually disappear. ~ HELIOS. Mer 26 Juin - 16:26 | |
| Tu étais passée du coq à l'âne subitement, montrant que finalement, ses paroles ne t'atteignaient pas. Il en fallait quand même plus pour t'atteindre, beaucoup plus. Tu possèdes un mental solide, comme si ton cerveau était programmé afin que rien ne t'atteigne, même les choses les plus douloureuses et atroces à vivre. C'est comme si tu voyais tes parents se faire tuer sous tes yeux et que tu n'en voulais pas à la personne qui faisait cela. C'est comme si tu pouvais même en rire. Et oui, ça paraît tellement atroce qu'on a du mal à s'imaginer qu'un être innocent, petit comme toi puisse être comme ça. Et même si tu étais encore jeune, tu étais très entraînée, même toi tu ne savais pas d'où tu tirais cela, comme si tout ce que tu avais appris, tout ce que l'on t'avait donnée s'était volatilisé une fois que tu tombas de cette haute falaise. Bien que cette chute t'ait affectée mentalement, tu gardais toujours espoir. Tu savais que tes parents étaient encore en vie, tu le ressentais lorsque ton coeur battait. Tu te rappelais avoir un frère, tu te rappelais de son visage. C'était comme si c'était la dernière dont tu te souvenais. Mais jamais tu ne pourrais le retrouver... C'était dur à expliquer. Il y a quelques jours seulement, alors que tu étais plongée dans un long et profond sommeil, tu ressentis une étrange douleur au niveau de ta poitrine. Tu te réveillas en sursaut, et tu avais comme l'impression que ton coeur avait cessé de battre, tu avais l'étrange sensation de t'étouffer, et tu crachas quelque chose - tu n'aurais pas su dire quoi - avant de reprendre ton souffle. C'était au beau milieu de la nuit. Tu jetas un coup d'oeil au lac violet près de toi, et lorsque tu te penchas, tu n'aperçus pas ton reflet, mais celui de ton frère. Tu te frottas les yeux, persuadée que ton imagination te jouait des tours, mais lorsque tu regardas de nouveau, sa silhouette était encore là. Et elle s'estompa progressivement, alors que tu ressentis une douleur atroce. A ce moment là, tu savais que ton frère t'avais quittée, et, même si tu le voulais, jamais plus tu ne pourrais le retrouver. L'espoir un jour de revoir son visage accompagné d'un large sourire s'envolait, en un rien de temps, du jour au lendemain. Mais pour autant, tu ne laissas aucun émotion s'emparer de toi, tu étais forte, tu saurais surmonter cela, même si la perte d'un être cher n'est pas toujours facile. Mais il faut savoir faire son deuil, tourner la page ; on ne peut pas vivre dans le passé indéfiniment. Tes parents... Tu avais l'impression que tu ne les avais jamais connus. C'est comme si on te présentait à eux maintenant et que tu n'aurais même pas su dire comment ils s'appelaient. Au fond de toi, la peur de les retrouver était présente. Tu était effrayée. Comment cela se passerait-il ? Comment réagiront-ils ? Un frisson te parcourut. Ne voulant pas souffrir davantage, tu relevas la tête, tombant nez-à-nez avec l'Améthyste que tu avais rencontré quelques minutes plutôt, et qui te semblait assez banal. Enfin, banal pour toi. Car pour une autre personne, il aurait été spécial, et peut-être même qualifiable de « chiant ». Mais en regardant ton caractère, on aurait pu dire la même chose. Sa mine avait changé. Il semblait triste, comme si, comme toi, il se remémorait un instant douloureux de sa vie. La seule différence, c'est que toi tu ne le montrais pas, ce n'était pas ton genre, absolument pas. Son visage s'éclaircit - bien qu'avec la noirceau de son poil c'était difficile - et il jeta un coup d'oeil aux deux ou trois équidés qui séjournaient dans les environs. Et il reposa son regard sur toi. Lorsque son regard bleu azur plongea dans le tien, tu te sentis rougir sous ton poil d'ébène. Tu fronças les sourcils et secouas la tête pour reprendre tes esprits. Toi, tomber amoureuse ?! Jamais. C'est comme si on disait qu'un homme pourrait devenir une femme un jour, c'est complètement incohérent. Alors que tes oreilles se dressèrent, tu entendis le louveteau prononcé quelques mots.
« Moi c'est Hélios. Alors, Izzy, aurais-tu le courage de venir avec moi pour chasser une de ces bêtes? A moins que tu ne soies trop froussarde pour cela, ça ne m'étonnerait pas venant d'une... fille. »
Il était tout de même étrange. N'avait-il donc pas remarqué que tu étais une battante, que tu ne lâchais rien ? Avait-il la réelle impression que tu paraissais apeurée, effrayée ? C'était absurde. De plus, il devait savoir que tu étais une Améthyste, alors se permettre de penser cela... tu ne l'acceptais pas. C'était comme si on se fichait de toi. Ô Dieu sait que tu n'aimes pas ça. Mais avant que tu ne puisses protester, montrant ton mécontentement à ce certain « Hélios », telle une diva en colère dès qu'elle n'obtient pas ce qu'elle veut, Hélios se mit en course, son regard fixant les équidés près d'eux, et ne les lâchant plus d'une semelle. En faisant cela, c'est comme s'il te disait « T'as pas le choix, tu viens, tu discutes pas ». Tu détestais être obligée à faire quelque chose, mais tu devais quand même admettre que tu avais faim, et Hélios et toi deviez vous allier afin de pouvoir être rassasiés. Mais si tu faisais cela, ce serait entièrement pour toi. Hélios, tu t'en fichais pas mal. Tant que toi tu obtenais de la nourriture, ça t'allait. L'autre Améthyste pouvait mourir de faim, tu ne prendrais même pas la peine de lui jeter un seul regard. Tu es un peu trop narcissique si tu veux mon avis, mais peut-on réellement te changer ? L'avenir nous le dira, tu es encore jeune, tu as le temps de voir et corriger tes erreurs. Mais alors que tu semblais plongée dans tes pensées, ton regard vert pâle fixant Hélios, tu fis un bon en arrière, ne t'attendant pas à ce qui allait se produire. Alors qu'Hélios pourchassait un des équidés, il se prit violemment un coup de sabot en pleine face, retombant sur le sol tel un pantin inanimé. Même si tu n'avais pas l'habitude de te soucier des problèmes des autres, tu te levas d'un bond, accourant près d'Hélios. Tu t'allongeas près de lui et regarda son corps, sans aucun mouvement. Par réflexe, tu posas le bout de ta patte sur son cou afin de sentir son poul. Tu le sentis alors et eut comme un soupir de soulagement. Il respirait faiblement, mais Hélios était encore vivant. Surprise de ton propre comportement, tu tapotas sur les joues d'Hélios afin de le réveiller, et tu lui tournas le dos, assise, prononçant quelques mots, bien que malgré toi, ta voix vacillait.
« Je te pensais un peu plus solide que ça. Allez debout femmelette, j'ai faim, toi aussi, et Dieu sait que je déteste attendre. »
Ce qui s'était produit t'avait tout de même affectée. Mais tu essayais te garder tes émotions pour toi, bien que, pour la première fois depuis des mois, c'était difficile. Dire que ça aurait pu être toi... Et oui, on en revient toujours à ce même point, toi. Comme si le fait qu'un jour ton visage soit abimé te fasse peur. Comme si vieillir était un obstacle impossible à franchir. Mais on ne reste pas jeune toute sa vie. Un jour on vieillit, et un beau jour on meurt. Mais peut-être préfères-tu mourir au lieu de souffrir en voyant ton visage perdre de sa beauté ? C'est évident. Bien sûr que oui. Tu es étrange, il faut l'admettre. Mais au moins, tu es unique, sur ce point, on en est certain.
Dernière édition par Éthan le Sam 20 Juil - 15:15, édité 2 fois |
| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
Avertissements : Messages : 5911 Date d'inscription : 03/02/2013 Age : 27 Localisation : Dans tes pires cauchemars.
| Sujet: Re: The world will eventually disappear. ~ HELIOS. Jeu 4 Juil - 10:15 | |
| Dans son rêve, il était entouré des loups de sa meute et longeait avec peu d’assurance les colonnes que formaient chacun des membres. Leurs yeux de granit gris le suivaient à mesure qu’il passait, et leurs gueules s’ouvraient sur son passage, laissant apparaître leurs crocs d’une blancheur immaculée. Il les entendait souffler qu’il n’était pas un Améthyste digne de ce nom, qu’il n’avait rien à faire dans cette meute. Qu’il était faible, qu’il n’y avait pas de place pour lui au sein de ce clan. Mais il tachait de ne pas y prêter attention, et s’enfonçait plus profondément dans les ténèbres qui s‘ouvraient à lui. Il appelait vainement, son père, sa mère, sa famille toute entière mais aucun d’entre eux ne répondait. Un souffle glacial lui soufflait sur l’échine. Le souffle de la peur elle-même. Continuant sa route, il finit par trébucher et son corps gracile vint s’étendre sur le sol dur et froid. Les alentours se faisaient de plus en plus noirs, comme si les ombres se resserraient autour de lui et avaient décidé de l’envelopper de ce voile sombre. Il commença à hurler et à se débattre, comme si cela allait les faire reculer. Et dans le noir total qui s’installait, un épouvantable loup blanc maculé de sang aux prunelles rougeoyantes s’approchait à pas mesurés, les babines retroussées en un rictus effroyable. A son réveil, il sentit ce trou qui le creusait intérieurement. Ça n’était pas la faim, même si celle-ci se faisait aussi ressentir. Ça lui faisait comme un vide, comme un désert aride à l’endroit où il avait le cœur, à l’endroit où sa famille disparue était gravée. Sa tête aussi lui faisait mal, bien que la douleur commençait à s’estomper, peu à peu. Quand il rouvrit les yeux, lentement, les rayons du pâle soleil matinal vinrent l’aveugler et il poussa un grognement de mécontentement. Plissant les yeux, il remarqua Izzy qui se trouvait à ses côtés. Il avait vaguement senti les différents contacts qu’elle avait exercé sur lui, et c’était d’ailleurs ces gestes qui l’avait ramené à la réalité. La dure réalité qui s’offrait à lui. Son regard d’azur détailla ainsi sa congénère avant de le laisser glisser sur le paysage alentour. Les équidés qu’il avait tenté de prendre en chasse avaient disparus, emportés par la peur qui les avaient tous saisis à la vue du prédateur qu’il avait incarné. Un bien piètre prédateur, cependant. N’importe qui aurait pu savoir qu’on ne se jetait pas comme une bête affamée sur un troupeau entier qui n’obéissait qu’à l’instinct grégaire. N’importe qui aurait su qu’il fallait prendre un individu à l’écart, si possible le plus faible, pour le réduire en miettes avant que les autres n’aient pu comprendre ce qu’il se passait. N’importe qui sauf Hélios, qui n’avait pas encore été initié à l’art de la chasse du fait de son jeune âge et de l’absence de ses parents.
« Je te pensais un peu plus solide que ça. Allez debout femmelette, j'ai faim, toi aussi, et Dieu sait que je déteste attendre. »
La voix d’Izzy résonna à ses oreilles et l’enveloppa d’une douce quiétude. Il vrilla sur elle, à nouveau, son regard si farouche et perdu à la fois mais ne put contempler que son dos. Elle s’était détournée, de sorte à ce qu’il ne puisse pas voir son visage. Pourquoi? La raison lui échappait mais il ne se posa pas plus de question que nécessaire. Déterminé, le louveteau à la fourrure d’ébène rassembla ses forces qui l’avaient abandonné pendant quelques minutes et parvint à se remettre debout, les membres flageolants malgré tout. Il se sentait, las, faible, mais une lueur de témérité vacillait dans son regard, devenant de plus en plus intense à mesure que les secondes s’écoulaient. S’il avait pu, il aurait retenté une nouvelle fois de se jeter sur un des équidés, tout en ayant gardé une bonne leçon de sa première tentative, mais le troupeau entier s’était évadé au grand galop. Dans la détresse, ils avaient abandonné leur pâturage au profit de leur survie. Et maintenant, l’Améthyste qui pensait que cela s’avérerait une chasse fructueuse, se relevait bredouille sans même avoir pu sentir le goût du sang frais dans sa gueule. A cette seule pensée, il adopta une mince capricieuse, la même que celle d’un enfant qui n’a pas eu ce qu’il voulait et poussa un soupir exaspéré. Il rêvait de devenir un loup, grand et puissant, comme son père l’avait été. Un assassin hors pair, d’une discrétion sans pareille, capable de tuer ses ennemis d’un seul coup bien placé, les emportant dans une mort lente et silencieuse. Ainsi, la seule ambition de ce louveteau téméraire n’était autre que suivre les traces de son père qu’il croyait disparu. Et il s’était juré de tout faire pour y parvenir, quoi qu’il lui en coûte. Il voulait devenir ce loup endurci, cet expert en matière de tuer, ce guerrier sans foi ni loi qui ferait des ravages dans les meutes ennemies et que tout le monde craindrait. Et puis même, pourquoi ne pas devenir le chef de tous les autres assassins? Celui qui se chargerait de les guider, de leur confier des missions et de les réprimander quand l’occasion devait se présenter. Comme Faustin. Comme son père, son père à qui il vouait une admiration indéfectible. Faisant quelques pas, il se dirigea vers la dénommée Izzy qui arborait toujours ce masque de marbre où l’on ne pouvait lire aucune expression sur son visage si splendide qu’Hélios ne se lassait pas de contempler. Elle était belle, quand même, il ne pouvait le nier. Mais terriblement hautaine, aussi. Son regard d’azur parcourait le corps de la jeunette sans aucune gêne apparente, glissant le long de la courbe de son dos pour arriver jusqu’au bas de ses reins. Il finit par s’asseoir à côté d’elle, sans la quitter des yeux, un léger sourire sur le visage. Mais à ce moment-là, sa congénère n’occupait plus ses pensées. C’était son effroyable rêve vers qui toutes ses idées convergeaient. L’image de ce loup blanc maculé de sang ne faisait que le hanter et à sa pensée, un frisson d’effroi le parcourut. Ce rêve l’avait particulièrement marqué, laissant une trace indélébile dans son esprit encore jeune. Même s’il ne pouvait se résoudre à l’avouer, Hélios ressentait la peur en cet instant précis. La peur de ce que signifiait ce rêve, la peur de revoir un jour ce loup blanc, la peur qu’il ne soit un jour réalité.
« Va te prendre un coup de sabot et tu m’en diras des nouvelles. Il va falloir qu’on se reporte sur de plus petits animaux, t’as bien vu ce que ça a donné ? »
Lâcha t-il du bout de ses lèvres en poussant un grognement qu’il avait encore du mal à exécuter, au vu de son âge. Mais cela ne saurait tarder à s'améliorer. Son corps se développait peu à peu, sans qu’il n’en ait vraiment conscience et ses grondements ne tarderaient pas à se faire aussi rauques que ceux qu’un puissant mâle d’âge mûr. Il finit ainsi par lâcher sa congénère du regard pour le river sur l’horizon, quelques instants. Il avait beau se montrer aussi désagréable et acariâtre, farouche et rebelle, Hélios n’en aimait pas moins la compagnie d’Izzy. Une jeunette qu’il n’arrivait pas bien à cerner mais qui s’avérait d’une beauté juvénile, une beauté qui ne le laissait pas insensible. Et puis… Oh non, l’heure n’était pas à de telles pensées. Son estomac grondait sans relâche et Hélios se devait de le satisfaire. Se levant d’un bond alors qu’il n’était resté assis que quelques courtes minutes, le louveteau se positionna devant Izzy et planta ses yeux semblables à la couleur de l’océan dans les siens, un air plus que déterminé s’ébauchant sur son visage.
« Bon, on y va ou pas ? J’ai pas l’intention de crever de faim ici. »
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| | | Cléo♚ Lost Girl. ♚ Administratrice Générale.
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| Sujet: Re: The world will eventually disappear. ~ HELIOS. Mer 10 Juil - 19:41 | |
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À ces magnifiques paroles, ton regard fixa le ciel entièrement bleu, sans aucun nuage. Mais soudainement, tu sentis du bruit. Comme des petits couinement qui paraissaient être très proches. Tu regardas à droite, puis à gauche, et tu ne vis rien qui pouvait être quelque chose d'humain. Tu en avais totalement oublié la présence de ton camarade Hélios, comme si ce dernier était quelque chose d'inutile, ce à quoi on pensait en dernier la plupart du temps. Et puis, tout d'un coup, c'est comme si tu te rappelas alors que tu étais accompagnée, et que ton congénère avait pris violemment un coup de sabot. En même temps, il fallait dire qu'il avait été stupide de foncer dans le tas sans réfléchir, sans même attendre la charmante et envoûtante demoiselle que tu étais qui se trouvait à ses côtés. Tu te retournas d'un bond, et jetas un coup d'oeil à Hélios, faisant mine que tu t'intéressais à lui. Or ce n'était pas le cas. Tout ce à quoi tu t'intéressais dans la vie étaient : l'apparence, le charme et toi. Ô oui toi. En même temps, qui ne tomberait pas sous le charme en voyant ta bouille d'ange, ton corps de rêve et ta démarche. Tu sais très bien que tu as envoûté les trois-quarts des louveteaux de ta meute. Et celui-ci ne fera pas exception. Au fond, tu dois bien avouer que cela te plaît d'avoir tous les mâles à tes pieds. Mais au moins tu as le choix. Mais peut-être qu'au final, lorsque tu grandiras, que tu auras ta crise d'adolescence, tu découvriras que ce n'est peut-être pas ton truc, les mâles ?! Mais tu as tout le temps nécessaire pour découvrir cela, et puis, tu auras toujours des autres loups auxquels tu pourras te tourner, au cas où. C'est l'avantage d'être belle et d'avoir tout le monde à ses pattes. Si jeune et déjà si brillante. Tu regardas le ciel en pensant à ton avenir. Tu pourrais bien évidemment vivre en te tapant tous les beaux et puissants mâles du pays, mais ce n'était pas une vie. Il fallait que tu te trouves une fonction dans la meute, bien que cela te paraissait déplaisant. Et oui, tu n'étais pas du genre à ne pas te soucier si ton pelage était propre et cætera, bien au contraire, c'était une des choses les plus importantes à tes yeux, et ça n'était pas prêt de changer. Mais tu arrivais progressivement vers tes uns ans, et tu savais qu'à cet âge-là, on devient apprenti. Et tu ne feras pas exception ma chère Izzy, bien que tu aies été durant quelques temps l'une des héritières des Améthystes. A présent, la meute était sans dominant et la garde Royale veillait sur la meute le temps que cette dernière donne son avis quant au nouveau dominant. Et tu savais très bien que tu ne resterais pas héritière, car le ou la futur(e) dominant(e) n'était pas ton père ou ta mère, et tu n'avais rien à faire à ce poste. Lorsque ton père, Serguei, avait été retrouvé mort, tu avais ressenti une étrange sensation au niveau de ton coeur. Tu pensais que c'était normal, car tu t'étais attaché à lui au fil du temps, et que c'était comme un père pour toi. Mais pas seulement. Jusqu'à présent, tu avais ignoré, qu'en réalité, c'était ton père biologique. Et en voyant son corps inanimé sur le sort, une partie de tes souvenirs était revenue. Tu savais que c'était ton père, et tu n'avais pas pu en profiter comme tu l'aurais voulu. Quant à ta mère... tu ne savais même pas où elle se trouvait en ce moment, elle était peut-être même morte. En clair, tu considérais que tu n'avais plus de parents, que tu étais une orpheline recueillie gentiment par les Améthystes, qui avaient su reconnaître ton potentiel. Il était clair que tu devais commencer à penser à ton avenir, à présent, alors que tu n'avais plus aucune famille, si ce n'était les Améthystes. Tu réfléchissais en regardant le ciel bleuté couvert par un léger voile noir. Assassin, élite, garde, pleins de possibilités s'offraient à toi. Encore fallait-il qu'une personne veuille bien faire d'elle ton mentor. Tu entendis à nouveau quelques couinements de ton congénère qui se matérialisèrent en des paroles bien distinctes. « Va te prendre un coup de sabot et tu m’en diras des nouvelles. Il va falloir qu’on se reporte sur de plus petits animaux, t’as bien vu ce que ça a donné ? »
Tu n'avais même pas remarqué qu'Hélios était à présent à côté de toi, comme s'il s'était téléporté et que tu ne l'avais pas remarqué. Un faible grognement sorti de sa mâchoire, et tu lui rias au nez. Un grognement tel qu'il l'avait poussé était tout simplement nul. Il voulait montrer un peu d'autorité, de supériorité à ton égard parce que tu étais une femelle ? En faisant ça, il ne faisait que s'enfoncer, il creusait même déjà sa tombe, le pauvre. Tu avais envie de lui faire "coucou" de la patte pour montrer qu'il s'en allait bien loin. Mais tu ne le fis pas, tu le laissais s'enfoncer tout seul, manquant de finir littéralement morte de rire. Hélios finit par détourner du regard, comme dépassé par la situation, comme si devant toi, il reculait. Et tu devais avouer que cette pensée te plaisait bien, bien que ce soit une simple hypothèse, que tu pourrais peut-être confirmer avec les minutes qui s'écoulaient. Tu le regardais, te mordant les babines pour ne pas rire, lorsque le louveteau Améthyste se leva. Tu pensas alors qu'il comptait partir sans laisser aucune trace, alors qu'en réalité, il vint se positionner devant toi, te fixant, comme s'il voulait à nouveau relever le défi de te regarder droit dans les yeux. Tu vis sa mâchoire s'entrouvrir, ses crocs se dévoilant, et tu te léchas les babines, attendant impatiemment de savoir ce qu'il allait dire, avant que tu ne le rembarres pas la suite, comme tu sais si bien le faire. « Bon, on y va ou pas ? J’ai pas l’intention de crever de faim ici. »
Il était lourd, vraiment. S'il était bien informé, il saurait qu'une princesse digne de ce nom bouge où elle veut, quand elle veut. Mais en écoutant ces paroles, il était clair qu'il n'en avait pas conscience. Tu te contentas de soupirer, montrant à quel point il était ridicule, et oui, encore une fois. Mais bon, peut-être que tu pourrais le changer ce gaillard, car s'il veut un jour se trouver une compagne, c'est mal parti. Et qui saurait mieux le conseiller qu'une femelle elle-même ? Tu n'avais pas l'habitude de te préoccuper des autres, mais c'était, comme tu l'appelais, une situation d'extrême urgence. Tu avanças ta tête brusquement, comme si tu allais la cogner à la sienne, mais tu ne le fis point, c'était juste pour l'intimider. Il fallait dire que, bien que tu sois une réelle princesse, tu n'en restais pas moins une emmerdeuse et quelqu'un de rebelle. Tu lui lanças un clin d'oeil et te levas, lançant ton regard au loin, soupirant de nouveau. Tu vis alors quelque chose de petit passer devant toi. Tu baissas la tête et remarquas que c'était un mulot. Rapidement, tu mis ta patte droite sur sa queue et stoppas sa course. Par la suite, tu plantas tes crocs dans son petit cou, mettant fin aux petits couinements stridents qu'il faisait. Tu posas ta proie entre Hélios et toi, lançant un regard noir au mâle Améthyste. « T'as vraiment des choses à apprendre p'tit con. T'aurais besoin de conseils ne serait-ce que pour approcher une femelle. D'ailleurs j'sais même pas comment t'as fait pour m'approcher mais bon. T'as faim? Mange ça, et tais-toi, ça vaut mieux. »
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| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
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| Sujet: Re: The world will eventually disappear. ~ HELIOS. Mar 16 Juil - 18:32 | |
| Hélios continuait de la regarder de ses prunelles où luisait une lueur indéfinissable, planté face à elle. Il n’osait pas effectuer le moindre mouvement, ni prononcer la moindre parole. Il attendait seulement qu’elle fasse quelque chose, n’importe quoi. Le mieux aurait été qu’elle se lève comme il l’avait suggéré à sa façon, pour partir ensuite en chasse. Mais elle ne le fit pas. D’une seule patte, elle attrapa vivement un mulot qui trainait dans le coin et que lui n’avait pas remarqué. Peut-être qu’elle apaiserait sa faim avec mais elle n’en fit rien, et tendit le chétif animal au louveteau d’ébène. Écarquillant les yeux, celui-ci resta coi quelques instants en regardant la bestiole qui ruisselait de sang, et qui n’était désormais plus de ce monde. Morte. Comme son père, sa mère et sa fratrie, sûrement. Quoi qu’il n’en savait vraiment rien, c’était juste l’intuition et l’absence de ces êtres depuis bien longtemps déjà qui suggérait cela. Un petit sourire navré prit place sur son visage de marbre, où ne se lisait aucune expression particulière. La vie valait-elle le coup d’être vécue lorsque l’on avait perdu tout ce qui nous était cher ? Et finalement, avait-il la force de continuer cette route morne et lassante qu’était la vie, ou préférait-il prendre un raccourci et se diriger directement vers la mort qui l’accueillerait, il en était sûr, à bras ouverts ? La question restait dans l’attente interminable d’une quelconque réponse, n’importe laquelle, mais il avait beau se la ressasser d’innombrables fois, il ne savait pas.
« T'as vraiment des choses à apprendre p'tit con. T'aurais besoin de conseils ne serait-ce que pour approcher une femelle. D'ailleurs j'sais même pas comment t'as fait pour m'approcher mais bon. T'as faim? Mange ça, et tais-toi, ça vaut mieux. »
La dénommée Izzy lui avait dit cela sans ambages. Sans aucune gêne apparente qui aurait pu se dessiner sur son visage d’ébène. Rien. Elle semblait impassible, comme à chaque fois qu’elle prenait la parole, ne trahissant aucunement les émotions qu’elle ressentait. Et Hélios détestait ça plus que tout. Il ne savait que penser de sa congénère et plus le temps s’effritait, plus il se sentait mal à l’aise à ses côtés. Elle lui avait tout l’air d’être quelqu’un qu’il valait mieux ne pas côtoyer, ou du moins éviter, mais elle était tellement irrésistible que sa beauté rendait la tâche ardue. Il était loin d’être tombé follement amoureux, mais il était tout de même attiré par cette jeunette dont il ne savait que penser. Son regard d’azur ne pouvait se détacher du sien qui était teinté d’une couleur verte telle que l’émeraude, ni de son corps gracile et voluptueux dont il se plaisait à longer les courbes d’un simple coup d’œil. Et puis, oui, finalement, il ne pouvait la quitter du regard toute entière. Sans qu’il ne s’en rende vraiment compte, ses prunelles semblables au ciel lors des beaux jours d’été restaient inexorablement fixées sur le noir de sa fourrure ou de sa truffe, sur l’émeraude de ses yeux, ou sur la courbe de son dos. Comme si elle avait un pouvoir magnétique, qu’elle était l’aimant et lui, la vulgaire chose attirée. Parce que oui, dans cette situation, il avait purement et simplement l’impression de n’être qu’un objet de pacotille qu’on a besoin à l’instant présent mais qui ne nous sera plus d’aucune utilité pour la suite et que l’on finira par rejeter, sans aucun scrupule. Il ne doutait pas de ça, non, mais il ne pouvait s’empêcher d’éprouver une once de sympathie pour cette jeune louve malgré toutes les piques qu’il lui adressait, tous les regards moqueurs et les grognements encore peu évolués. C’était son caractère, son mode de vie, et pour rien au monde il n’en changerait. Il s’était toujours comporté de la sorte en compagnie de tout un chacun, même avec sa fratrie. Kurt avait été le seul à déceler en lui cette bienveillance qu’il cherchait à cacher par tous les moyens de peur de dévoiler les émotions qui surgissaient en lui. Et cela leur avait permis à tous deux de nouer un lien indestructible, plus fort que le lien du sang lui-même, et qui était celui d’une amitié infaillible. En son frère aîné, le louveteau à la fourrure de jais avait su trouver un ami, le seul qu’il ait jamais jusque lors, sûrement. Mais maintenant, ce dernier était soit mort, soit errant sur des territoires loin d’ici. Disparu. Tout comme le reste de sa famille, comme son père, sa mère et ses sœurs. Au final, Hélios croyait qu’il ne subsistait plus que lui sur les terres de Temporal mais il s’avérait qu’il avait tort, bien qu’il ne le sache pas. Quelque part rôdaient encore ses deux sœurs et son père qui se faisait de plus en plus vieux à mesure que les secondes s’écoulaient. Il continua de regarder cette jeunette qu’il ne considérait ni plus ni moins que comme une princesse. Une simple princesse capricieuse qui se croyait au-dessus de tout et de tout le monde. Peut-être avait-il tort, mais c’était sa vision qu’il avait d’elle. Et pourtant, cela ne l’empêchait pas de l’apprécier en son for intérieur, mais de l’apprécier pour sa beauté inégalable au lieu de sa gentillesse, m’est avis. Il prit le morceau que venait de lui proposer sa congénère, sans mot dire. Ses paroles l’avaient remué, et avaient même provoqué quelque chose en lui. Un sentiment qui se rapprochait de la colère et même de la déception. Il haïssait plus que tour qu’on lui parle de la sorte, mais pourtant, il ne pipait mot face à cette Améthyste, se contentant de mastiquer nonchalamment ce bout de viande et sans laisser ce flot d’émotions le submerger. Son visage gardait une expression impassible alors que dans son for intérieur, ça faisait rage. Si cette fameuse Izzy n’avait pas été celle qu’elle était, il se serait jeté sur elle avant qu’elle ait pu finir ce qu’elle était en train de dire mais inexplicablement, là, il s’en sentait incapable. Pour le moment. Complètement incapable. Et ça le mettait encore plus en colère qu’il ne l’était déjà. Furieux, Hélios finit par jeter son dernier bout de viande quelques mètres plus loin, les babines retroussées, alors qu’il crevait de faim. Ce simple mulot n’avait pas réussi à apaiser la faim qui le tenaillait, à calmer les protestations de son estomac qui criait famine.
« Mais tais-toi, tu me fais chier. T’as qu’à partir dès maintenant, très loin de moi, comme ça tu n’auras plus à me supporter et tu n’auras pas besoin de me rappeler que je ne sais pas approcher les femelles? D’ailleurs, t’en sais quoi? Tu m’as déjà vu à l’œuvre? »
Envolé son masque d’acier sur son visage qui ne laissait transparaître aucune émotion. Maintenant, l’on pouvait lire toute la colère qu’il ressentait après avoir longuement ruminé les paroles de la jeunette. Elle l’avait cherché, elle avait fini par le trouver. Envolé cette once de sympathie qu’il avait réussi à éprouver pour elle. Même son charme n’opérait plus sur lui. Ainsi, sans plus se contrôler, il bondit sur elle et tenta de la plaquer au sol, ses crocs encore peu développés dévoilés en un rictus agressif. Il lui en voulait. Et quand Hélios en voulait à quelqu’un, il fallait qu’il se déchaîne, qu’il morde, qu’il griffe, qu’il fasse couler le sang et tout ça, sans aucune pitié. S’il lui faisait le moindre mal, la jeunette risquait fort de répliquer ou alors d’aller se plaindre à sa mère, mais le louveteau d’ébène n’en avait strictement rien à faire. Les éventuelles représailles de ses actes, ça lui passait au-dessus de la tête. Son visage était à seulement quelques centimètres de celui de sa congénère, tellement proche qu’il pouvait sentir son haleine. Il aurait pu tout aussi bien l’embrasser, profitant de cette proximité étroite mais le cœur n’y était vraiment pas.
« Tu me crois faible, débile, minable ? Je peux te montrer que c’est pas le cas, petite garce. J’ai pas peur de toi. Pas peur du tout. »
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| | | Cléo♚ Lost Girl. ♚ Administratrice Générale.
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| Sujet: Re: The world will eventually disappear. ~ HELIOS. Mer 17 Juil - 17:05 | |
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I. Z. Z. Y.
Tu regardais presque avec admiration la proie que tu avais attrapée, comme fière de tes capacités. Ce n'était pourtant qu'un vulgaire mulot, et c'était loin d'être une proie impressionnante comme l'aurait été un équidé par exemple. Hélios et toi étiez très proches en terme de distance, seul le mulot gisant sur le sol, se vidant sur le sol vous séparait. Vos pattes auraient pu se frôler, mais tu n'en avais aucune envie. Comme si s'approcher d'un mâle te dégoutait, te répugnait. Mais pourtant, un jour ou l'autre, tu devrais t'en approcher, si tu voulais arriver à tes fins. Et ce moment arriverait bien plus vite que tu n'oserais l'imaginer. Au moins, grâce à ta mine impassible, ne laissant transparaître aucune émotion, les mâles présents autour de toi ne pourraient certainement pas détecter le dégoût que tu éprouvais à leur égard. Tu pouvais passer pour une péripapéticienne, mais tu étais certaine de ne pas aller jusque là. Ce serait comme au dessus de tes forces. Tu éprouvais seulement du plaisir à regarder les femelles. Elles qui avaient le charme, l'élégance, qui savaient se tenir. Quant aux mâles, il s'agissait seulement d'êtres répugnants qui ne pensaient à qu'à avoir le plus de conquêtes possibles, afin de pouvoir se vanter auprès des autres loups. Mais toi, tu n'y trouvais aucun intérêt. Tu ne voyais pas comment on pouvait exprimer de la fierté en se vantant de s'être enfilé le plus de louves possibles. Des louves qui auraient pu croire qu'elles étaient tombées sur le mâle de leur vie, alors quand fin de compte, lorsqu'elles se réveillaient le matin, le mâle était déjà parti depuis des heures, ayant juste profiter de la naïveté d'une louve pour se la faire. Tu trouvais ça répugnant, et à chaque fois que tu apercevais un mâle, que ce soit un louveteau ou un adulte, tu ne pouvais pas t'empêcher d'y penser. En revanche, tu ignorais que certains mâles n'étaient pas comme ça, et respectaient les louves bien plus qu'ils ne se respectaient eux-mêmes, prêts à tout pour rendre la louve qu'ils aiment heureuse. Mais en regardant Hélios, tu n'avais pas l'impression qu'il jouait dans la deuxième catégorie, et qu'il était un de ces mâles à n'avoir aucun intérêt à l'égard des femelles. Hélios finit le repas tranquillement, jetant ensuite la carcasse du petit mulot à quelques mètres seulement, ses babines retroussées, comme si je ne sais quelle mouche l'avait piqué. Tu le regardas, gardant cette mine impassible ne laissant transparaître aucune émotion, et écoutas attentivement ses paroles. Visiblement, tu disais des choses blessantes sans même t'en rendre compte, et plus tard, cela pourrait t'attirer des ennuis. Quoique, cela t'arriverait certainement plus vite que tu l'avais prévu, étant donné que le petit mâle au pelage d'ébène bondit sur toi, visiblement remonté. En écoutant bien les paroles qu'il avait précédemment dites, tu te doutais bien qu'il ne se jetais pas sur toi afin de te donner tout l'amour du monde, bien au contraire. Ses babines étaient retroussées, ses crocs blancs encore peu pointus dévoilés. En la regardant droit dans les yeux, il prononça quelques mots. Visiblement, il croyait que tu le sous-estimais, mais ce n'était pas le cas. C'était simplement pour voir jusqu'où il pourrait aller pour lui montrer le contraire. Et cela commençait à te plaire dans un sens. Cet Améthyste savait se défendre. Et tu t'étais encore mise dans de beaux draps. Mais comme toujours, tu savais te sortir de ces situations extrêmes. Alors qu'il te maintenait fermement au sol, tu t'agrippas à lui avec tes pattes fines et musclées. Lorsqu'il s'agissait de sauver ta peau, tu étais prête à tout, absolument tout. Même le pire, même ce qui te dégoutait le plus au monde. Tu plongeas ton regard vert pâle dans le sien, et l'embrassas langoureusement, essayant de te remémorer un bon souvenir pour ne pas lui cracher au visage. Tu devais sauver ta peau, il ne fallait pas l'oublier. On ne pouvait pas dire que tu aies vraiment peur de lui, mais tu restais méfiante. Tu reculas ta tête, et lui souris, telle une groupie prête à tout pour plaire à celui qu'elle aime. Ce regard, peu le connaissait. Mais il était infaillible : personne n'y résistait. « Allons, ne bouge pas mon joli... »
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| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
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| Sujet: Re: The world will eventually disappear. ~ HELIOS. Sam 20 Juil - 11:13 | |
| Il la dévorait littéralement, mais avec cette lueur d’animosité et de férocité qui lui était propre. Il ne l’aimait pas. A ses yeux, elle n’était ni plus ni moins qu’une garce prétentieuse et hautaine, qui se croyait au-dessus de tout et de tout le monde. Peut-être avait-il tort, peut-être n’était-elle pas réellement comme cela mais son avis sur sa personne ne changerait pas, ou du moins difficilement. Soudain, il intercepta l’étrange regard qu’elle affichait et ses yeux s’écarquillèrent d’eux-mêmes en la voyant sourire. Ainsi, avant qu’il n’ait pu deviner ce qui se tramait, les lèvres de celle qu’il tenait fermement acculée contre le sol vinrent se coller contre les siennes. Ce fut un baiser langoureux mais surprenant, tellement surprenant même qu’Hélios se sentit incapable de réagir et resta stupéfié le temps que dura l’étreinte. Immobile, semblable à une statue de pierre, avec cette expression d’effroi et de stupéfaction. La même pensée revint plusieurs fois assaillir son esprit déjà malmené. Elle l’avait embrassé sans ménagement. Cependant, si la jeunette, elle, eut le bon sens de ne pas lui cracher au visage, Hélios n’eut pas cette politesse et saliva autant qu’il le put sur celle qui lui avait procuré son premier baiser. Écœuré par cet acte, il se releva d’un bond et lui adressa une effroyable grimace. Il s’arracha violemment à l’étreinte de sa congénère et planta son regard dans le sien pour la foudroyer de ses prunelles d’azur, plus remonté qu’il ne l’avait jamais été. Comment avait-elle osé ? Peut-être avait-elle cru que ce baiser apaiserait sa colère et ferait chuter la tension, mais non, elle s’était fourrée la patte dans l’œil. La colère du jeune loup ne faisait que s’amplifier et il fit brutalement volte-face pour ne plus avoir à regarder ce joli minois qui lui plaisait et le dégoûtait tant à la fois. Ses pas le menèrent directement vers un rocher sur lequel il s’assit en respirant calmement pendant de longues minutes. Plus les jours, les semaines, les mois s’effritaient, plus il grandissait et plus sa faculté de s’emporter aussi rapidement s’accentuait. Plus tard, dans un futur proche, cela lui causerait bien des ennuis, il n’en doutait pas, mais il n’avait encore jamais eu la force de se contrôler un tant soit peu. La pensée qu’un jour il tuerait un de ses congénères à entrer dans de pareilles colères lui effleura alors l’esprit et le fit frémir de tout son long. Jamais encore il n’avait tué quelqu’un, du fait de son jeune âge et de son inexpérience. Mais il redoutait le moment où cela se produirait. Allait-il rire, pleurer ou rester le visage impassible face au corps inerte, face à ce loup auquel il aurait ôté la vie lui-même ? La question restait dans l’attente interminable d’une quelconque réponse, même la plus infime, et peu à peu cette dernière finissait par se dessiner dans son esprit sans qu’il ne veuille l’admettre. Sans qu’il ne veuille s’en rendre compte. Aussi abominable soit-il, il pensait être heureux à cet instant précis où il tuerait enfin quelqu’un de sa propre patte. A cet instant de sa vie décisif pour son avenir, qui indiquerait si oui ou non il était destiné à suivre les traces de son père comme assassin. Si oui ou non il aurait son talent remarquable et s’il deviendrait aussi réputé que lui l’avait été. Hélios ne doutait pas de ça. Il était d’une ambition sans pareille, déterminé à tout pour accéder au sommet et pour parvenir à ses fins. A absolument tout, même les pires ignominies possibles. Un chétif sourire vint ébranler son masque d’acier mais personne ne put le remarquer puisqu’il était seul. Il restait tout de même sa pâle copie féminine mais elle n’avait plus aucune valeur à ses yeux, trop furieux contre elle pour le moment. Elle aurait pu mourir sous ses yeux que ça ne lui aurait rien fait. Enfin, c’est ce qu’il affirmait mais en son for intérieur, il savait mieux que quiconque qu’il aurait fini par laisser ses sentiments le submerger et qu’il serait venu en aide à sa congénère. Même après ce qu’elle lui avait fait, même après tout ce qu’il éprouvait contre elle, ce mélange de fureur et de dégout, il n’en était pas rendu au point de souhaiter sa mort. En Izzy, il avait trouvé une rivale, une jeunette avec laquelle il se plaisait à jouter verbalement, une jeunette avec qui il se montrait dur comme le roc, mais une jeunette qu’il ne haïssait pas totalement non plus, bien qu’il ne la porta pas dans son cœur. Tout était confus dans son esprit autant que dans son cœur et tandis qu’il finissait par se calmer peu à peu, l’incertitude vint l’assaillir. Il ne savait que penser de cette jeune Améthyste qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau et qui aurait pu être son sosie si seulement ses yeux n’avaient pas eu cette couleur d’émeraude, semblables à la pierre que tout un chacun connaissait.
« Tu… Tu m’as embrassé! T’es complétement dégueulasse. Tu te rends compte que nos baves se sont mélangées? »
Hélios avait finit par tourner légèrement la tête vers elle et lui cracha à la figure, complètement éberlué par son comportement. Jamais encore on ne lui avait fait un coup pareil et il n’aurait pas imaginé que se puisse être avec cette dénommée Izzy qu’ait lieu son premier baiser. Il aurait préféré que cela se déroule dans d’autres circonstances, avec une personne pour qui il éprouverait de réels sentiments au lieu de cette pimbêche prétentieuse qu’il n’arrivait pas à cerner. Lui voulait-elle du bien ou du mal ? Il n’aurait su le dire tant décrypter cette jeunette lui semblait difficile. Ainsi, assis sur la masse de pierre que formait le rocher, ses griffes déjà bien aiguisées crissant dessus aux moindres de ses mouvements, il ne savait que faire. L’affronter du regard pour lui montrer qu’il ne se soumettait en aucun cas à elle ou le dévier pour ne plus se sentir dégoûté ? Le choix fut difficile mais finalement, il opta pour la première option et fixa la louvette sans broncher, ses prunelles bleues plongées dans les siennes. Bleues comme la mer, bleues comme le ciel des beaux jours d'été. Bleu éclatant, contrastant magnifiquement avec la noirceur d'ébène de son pelage. De cette façon, il semblait sonder son âme mais il n’arrivait même pas à percer le masque d’acier qu’arborait sa congénère. Elle restait impassible, comme si rien ne l’affectait, comme si rien ne la préoccupait et que le monde n’avait plus aucune valeur à ses yeux. Cela en particulier eut le don d’agacer le louveteau à la fourrure noire qui laissa à son tour s’ébaucher sur son visage un air totalement désinvolte, pour lui rendre la monnaie de sa pièce, sans pour autant quitter du regard celle qui pouvait devenir son amie comme sa pire ennemie. Rira bien qui rira le dernier. Il fallait savoir qu’Hélios était étonnamment tenace et qu’il ne laissait jamais choir les plans qu’il avait entrepris de réaliser dans son esprit. Obstiné. Il n’y avait pas d’autre mot pour qualifier ce trait de caractère qui pouvait être autant une qualité qu’un défaut et qui avait le don de lui donner un côté exigeant, capricieux. Dès lors qu’il n’avait pas ce qu’il quémandait, le louveteau était capable de se comporter comme un enfant roi, pourri gâté jusqu’à la moelle. Et pourtant, il n’en était rien puisque s’on enfance n’avait pas été des plus heureuses. Ses parents avaient disparu, tout comme le reste de sa famille, tout comme ses frangins qu’il chérissait plus que tout au monde malgré les apparences qui s’avéraient souvent trompeuses. Hélios avait beau affecter de les détester, de les injurier sans relâche et de les persécuter, il les aimait. Il aimait son frère, ses sœurs, en qui le même sang coulait. Ils étaient nés ensembles et leurs destins étaient scellés pour qu’ils restent soudés jusqu’à la fin de leurs vies. Malheureusement, tout ne s’était pas passé comme il l’aurait souhaité et comme il l’aurait imaginé, surtout, et il se retrouvait donc seul. Perdu. Mais pas pour autant désespéré. En son for intérieur flambait une flamme d’espoir, une étincelle de vie qui le poussait à croire que sur des terres plus ou moins proches se trouvaient les membres restants de sa famille. Que sur d’autres terres l’attendait sa famille. C’était ainsi l’absence de ses paternels qui le poussait à mener ses explorations extravagantes un peu plus loin, chaque jour qui passait, jusqu’à pénétrer sur des terres que sa meute ne contrôlait même pas. Des explorations qui lui prenaient parfois de nombreux jours, qu'il passait dans des abris de fortune, à la belle étoile. Chaque jour, c'était le même refrain : il regardait l'astre solaire darder sur les terres ses derniers rayons lumineux, et cette ligne de feu qu'était l'horizon et qui s'embrasait à chaque fois que sonnait l'heure du crépuscule. Chaque jour, il pensait à sa famille en regardant ce sublime spectacle qui ravissait ses prunelles d'azur, et chaque jour, il se demandait quand ils les reverraient enfin. De ses frères et sœurs, il n'avait plus de nouvelles aussi. Kurt, son aîné de quelques secondes, mais qui était notamment son fraternel le plus proche et le plus cher à ses yeux, où était-il passé ? Qu'était-il advenu de lui ? Hélios n'arrivait pas à croire que chaque membre de sa famille ait disparu en si peu de temps, il ne pouvait surtout pas se résoudre à l'accepter. Ce fut alors que la brise légère vint s’infiltrer telle une main maternelle dans ses poils souillés par la boue et le fit frémir de tout son long. Ce contact était particulièrement doux et bienfaisant. Mais il eut aussi pour effet de le sortir de ses pensées nostalgiques et de lui faire redécouvrir la beauté du monde qui l’entourait. Tout était vivant, ensoleillé, chaleureux, et rien que cela arracha un sourire au jeune Améthyste qui ne pensait même plus à sa congénère, à cet instant précis. Tellement plus qu’il se contenta seulement de lui répondre tout en omettant d’être fâché contre elle. Envolée la majeure partie de sa colère, envolé son air désinvolte qu’il avait taché d’arborer. La seule chose dont il avait envie en ce moment, c’était de retrouver sa famille qui comptait tant à ses yeux et de passer les plus beaux moments de son existence en sa compagnie. Ce fut ainsi d’un ton adouci quoique pas non plus mielleux étant donné son caractère habituel, qu’il prit la parole tout en dardant ses prunelles sur la jeunette, longeant les courbes de son svelte corps d’un simple regard.
« Ne t'avise plus jamais de refaire ça. Si tu crois que je vais oublier… »
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| | | Cléo♚ Lost Girl. ♚ Administratrice Générale.
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| Sujet: Re: The world will eventually disappear. ~ HELIOS. Sam 20 Juil - 17:58 | |
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Izzy
Izzy. C'était bel et bien son prénom. Court, net et précis ; un prénom très facile à retenir en soi. Mais cette petit boule de poils attrayante ignorait une chose, qui avait pourtant toute son importante. Concrètement, Izzy n'était pas son véritable prénom. Son prénom complet, en toutes lettres était Izobel. Nom authentique, avec une pointe de mystère. En effet, on ne le retrouvait pas souvent, ce qui faisait aussi son charme. Ce surnom lui avait été donné par son frère jumeau prénommé Fenrir, alors qu'ils n'étaient âgés de seulement deux mois à peine. D'après lui, c'était plus court et plus joli. Il fallait dire qu'Izobel était assez étrange en soi, mais il fallait s'y habituer pour en fin de compte le trouver totalement normal. Mais les souvenirs d'Izzy étaient encore loin et le chemin qu'elle empruntait était encore long, mais lorqu'elle arriverait au bout, la clef de ses souvenirs l'attendait, impatiente de lui révéler sa véritable identité. Ce jour-là, elle sera dans un état d'esprit que encore jamais personne n'a vu chez elle jusqu'à présent. Effectivement, on découvrira une personne émotive, émue, pleurant à chaudes larmes comme si elle venait de voir mourir quelqu'un sous ses yeux d'émeraude. Or jusqu'à présent, personne au monde ne pourra la qualifier d'être une femelle sensible et amicale. Oh non personne. Mais inconsciemment, Izobel cache ces choses au fond d'elle car elle ne peut pas supporter d'être considérée comme faible ou inférieure. Pourtant, un être sensible n'a pas à être jugé, bien au contraire, il doit être réconforté, câliné, jusqu'à ce que ses larmes s'estompent. Le fait d'être sensible est touchant, et peut s'avérer être une qualité lorsque l'on ne pleure pas tout le temps. Mais cela, Izzy l'ignore tout autant que son véritable prénom et même son passé. De temps à autres, elle se demande où est-ce qu'est sa famille. Est-elle encore en vie? Combien sont-ils? Elle ignore même qui est son frère, celui avec qui elle passait le plus clair de son temps lorsque sa génitrice l'autorisait à sortir dans le monde extérieur, bien qu'il soit dangereux et remplis de monstres comme Serguei, son père, qui avait à présent laissé deux femelles avec des enfants, si ce n'était pas plus. Parfois, lorsque la nuit tombait et qu'il était l'heure pour Izzy d'aller dans sa tanière afin de rejoindre les Bras de Morphée caressant son pelage comme s'il s'agissait de son propre enfant qu'elle voudrait garder à jamais, elle songeait, tentant de revoir un visage, une silhouette qui pourrait la mettre sur son chemin. Mais à chaque fois ses tentatives étaient vaines ; c'était en tentant d'y arriver qu'elle échouait. Un jour, cela arriverait comme ça, sans qu'elle s'en rendre compte, ses souvenirs viendraient naturellement dans sa tête comme un oiseau vient naturellement se poser une une branche pour se reposer le temps de quelques secondes. Izzy observait Hélios avec un de ces sourires que tous les territoires Améthystes connaissaient : un sourire charmeur, faisant succomber tous les mâles, les apaisant. Hélios se décala avant de prononcer quelques paroles, qui laissaient dire ce qu'il pensait d'elle en cet instant bien précis. Il trouvait ça "dégueulasse". Encore un vocabulaire... extraordinaire. Izobel pensait que c'était la première fois qu'il avait droit à un baiser étant donné qu'il réagissait de la sorte, de manière très puérile qu'Izzy n'aimait pas trop. Et puis, il lui cracha au visage. Ou plutôt, il tenta. La petite louve au pelage d'ébène vit la crachat d'Hélios sortir de sa mâchoire, et eut le temps d'esquiver de justesse ce tir qui aurait atterri directement sur la truffe de la jeune demoiselle. Elle se releva rapidement, et le défia du regard. « Et tu crois que je suis dégueulasse ?! C'est vrai que de cracher c'est diplomate peut-être ? Nan mais je rêve... »
La brise se leva, venant caresser le pelage de chacun des louveteaux avec une extrême douceur que même une mère ne pouvait pas fournir. Et quand retrouverait-elle sa mère? Sans doute jamais, elle devait être morte de chagrin après la perte de sa fille. Quant à Fenrir, il devait rester tous les jours à la tanière, n'ayant aucun compagnon de jeu comme l'était Izobel à l'époque. Et oui, à l'époque, tous deux étaient inséparables, ils étaient comme les deux doigts de la main. A la fois soeur et meilleure amie, Izzy restait avec son frère dès l'aube, jusqu'à très tard dans le soir. Ils ne se lassaient jamais des jeux qu'ils faisaient tous les deux, bien qu'ils les répétaient de nombreuses fois. Lorsqu'ils les répétaient sans cesse, c'était comme une nouvelle découverte, un jeu auquel ils n'avaient jamais joué auparavant. Ils ne comptaient même plus le nombre de fois où ils s'étaient amusés avec ces mêmes jeux. Et leur mère les surveillaient de loin, car Dieu savait à cette époque que Fenrir et Izobel détestaient être surveillés, ayant l'impression d'être traités comme des tous petits. Mais ils ne se rendaient malheureusement pas compte qu'ils l'étaient. Ils profitaient de leur enfance en se croyant adulte. C'était du moins très étrange. L'absence d'un père ne les avait jamais fait souffrir, ils ne s'en étaient jamais plaind. Mais maintenant qu'elle avait retrouvé son géniteur, il occupait souvent ses pensées. Elle ne l'aimait pas. Il les avait abandonnés, sa mère et eux, et jamais elle ne lui pardonnerait. Maintenant, il était sous-terre, et bien qu'Izzy ne soit pas cruelle en soi, elle était bien contente qu'il ne soit plus de ce monde. Il avait fait trop de mal autour de lui, comme mettre deux femelles enceinte sans se préoccuper des enfants qu'il engendrerait. Irresponsable. Voilà comment on aurait pu le qualifier. Tout ce qu'il voulait c'était trouver une femelle assez naïve et se soulager dessus. C'était quelque chose que la jeune louve au pelage d'ébène trouvait répugnant. Elle tourna le regard vers Hélios qui, quant à lui, adressa des paroles qui lui étaient destinées. Des menaces. Voilà ce qu'Izzy percevait dans cette phrase. Elle ne devait plus s'aviser de refaire ça, sinon cela allait barder. Du moins c'est ce qu'Izzy comprenait au ton de sa voix. Elle lui lança un regard noir, qui cachait au fond une certaine tristesse, pensant encore à sa famille disparue. « Ouais c'est ça. Allez retourne chez tes parents et vers tes frères et soeurs. Moi je vais rester là et tenter de me trouver à manger, vu que je n'ai plus de famille pour aller m'en chercher. »
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| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
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| Sujet: Re: The world will eventually disappear. ~ HELIOS. Jeu 1 Aoû - 18:34 | |
| Le soleil venait lustrer les poils d’ébène des jeunes loups qui se faisaient front tandis qu’une brise maternelle se réjouissait de perturber leur stature immobile. Ils se défiaient l’un et l’autre du regard, Hélios de son regard céruléen et sa congénère qui savait tantôt le divertir et tantôt l’exacerber de son regard émeraude. Semblables, ils l’étaient à n’en pas douter tels des jumeaux inséparables en qui coulait le même sang. Des jumeaux ayant vu le jour ensemble et se trouvant liés pour l’éternité, scellés et condamnés à mener une existence équivalente, alors qu’il n’en était absolument rien. Hélios aurait octroyé corps et âme pour posséder un frère semblable qui saurait partager ses états de béatitude, de peine accablante et d’éréthisme. Mais Kurt semblait avoir déserté ce bas monde, sûrement désappointé par cet univers glauque et avilissant. Tant et tant d’ignominies y étaient commises que c’en était dantesque. Atterrant. Tragique. Mais Hélios devait reconnaître qu’il était indispensable de perpétrer de tels crimes pour subsister sur ces terres. Ce n’était ni plus ni moins que la loi du fort, et les plus chétifs se retrouvaient bien vite en dessous de tous les autres. Sans la moindre chance de s’en sortir. Triste vérité, mais belle et bien réelle. Pour certains, le monde n’avait plus aucune saveur, juste un goût âcre et rance, à cause de ces infamies dégoulinantes d’abjection qui survenaient au fil d’une vie et venaient perturber la morne tranquillité qui avait su s’installer. Hélios en conservait des exemples concrets qui ne s’étaient pas estompés dans sa mémoire. La disparition de sa mère, et de ses bien-aimés fraternels, somme toute. Kurt, Paige. Il ne subsistait plus que lui-même et deux de ses sœurs, ses petites sœurs qu’il aimait tant mais avec lesquelles il se sentait si distant. Et peut-être son père, mais Dieu seul savait où se trouvait ce dernier. Hélios avait l’impression de vivre dans un monde parallèle, d’être incompris par tout un chacun. Exclu. Il avait fini par mener sa propre existence et laisser sa famille derrière lui, dans son sillage, sans même un regard pour ses proches. Il n’avait plus de temps à leur consacrer. Il voulait rester ce louveteau sans attaches qu’il avait toujours été, rester ce jeune loup incapable d’assumer ses sentiments et de les exprimer. Il avait aimé sa filiation, il l’aimait encore mais pour lui, un loup accompli ne devait pas se laisser submerger par sa fibre sentimentale. Il allait rester esseulé de son propre gré toute sa vie durant, plongé dans la solitude la plus complète durant le reste de son existence à ruminer de noires pensées. Il voyait son avenir tel quel. Un loup de pacotille au service de sa meute, dévoué, si loyal qu’il en était capable de se donner corps et âme pour son clan. Un loup dévoué, certes, mais incapable de se défaire de son caractère qui avait rendu la vie dure à plus d’un être. A cette unique pensée, un sourire éthéré vint briser le masque de glace qui avait fusionné avec le visage habituellement juvénile du louveteau d’ébène pour ne faire plus qu’un. Il souriait, d’un de ces sourires versatiles qu’il affichait quand cela lui chantait. Quand cette démente idée lui prenait. De part ce fait, Hélios restait un jeune loup incompréhensible mais qui ne manquait pas d’étonner par son humeur en constante altération. Parfois, il savait se réjouir tout comme la seconde qui suivait, il savait se montrer d’une aigreur détestable, d’une irascibilité turpide. Les plus jeunes le craignaient lorsqu’il se mettait dans une fureur soudaine, lorsqu’il se déchainait telle une furie indomptable. Il savait pourtant qu’il lui faudrait dominer ceci pour ne pas se retrouver dans des situations inopportunes et incommodantes quand il serait un loup accompli mais il se plaisait à voir ses jeunes congénères s’enfuir en toute hâte. Parfois, l’idée qu’il tuerait un jour un de ses semblables de cette façon lui effleurait l’esprit sans qu’il ne prenne le temps d’y réfléchir à tête reposée. La seule réponse qui parvenait à le satisfaire était que cet éventuel effronté aurait bien mérité pareil sort, lui qui aurait réussi à le mettre dans un état aussi épouvantable et qu’une mort parmi tant d’autres n’indisposerait personne. Ce n’était qu’une vie parmi des milliers d’autres, une vie oiseuse et superflue qui n’avait jamais captivé personne. Hélios secoua vivement la tête. Il se perdait dans le futur malgré lui, dans ses prémonitions et dans ses rêves bercés d’illusions qui peuplaient ses nuits. L’heure de son aboutissement final ne faisait que le tarauder, l’heure où il deviendrait enfin un loup mâture et non plus le louveteau qui s'illusionnait du préambule de son existence. Il se projetait son avenir qui s’étendait à perte de vue, terrain de sa vie future qui s’annonçait pour le moins mouvementée au vu de tout ce qu’il avait prévu d’accomplir. Il ne manquerait pas de couronner chacun de ses efforts, chacun de ses plans échafaudés pour un jour les mettre à l’œuvre et assouvir ses ambitions. Mais si jamais il échouait, alors il se retrouverait dans le piège qu’il s’était tendu lui-même. Voué à l’échec.
« Ouais c'est ça. Allez retourne chez tes parents et vers tes frères et sœurs. Moi je vais rester là et tenter de me trouver à manger, vu que je n'ai plus de famille pour aller m'en chercher. »
La voix d’Izzy le sortit de la torpeur flegmatique dans laquelle il était plongé. Quelques secondes plus tôt, elle avait prononcé des paroles auxquelles il n’avait pas prêté attention. Mais il se retrouvait maintenant troublé parce qu’il venait d’entendre, plus troublé qu’il ne l’aurait jamais cru. Elle venait de faire allusion à sa famille, sa famille qui n’était plus à ses yeux qu’une filiation brisée dont les morceaux s’étaient vus dispersés par la brise taquine. Hélios n’avait plus de père, ou du moins le pensait-il. Plus de mère. Plus de frère. Seulement deux sœurs qui, tout comme lui, devaient errer sur les territoires de la meute et qu’il entrevoyait lorsque l’occasion se présentait. Mais il était plus grand qu’elles et le temps était désormais révolu de continuer à s’attacher à ses intimes frangines dont les noms ne cessaient de voguer dans son esprit malmené. Alaska et Jénova. Comme tout bon grand frère, il aurait dû être à leurs côtés mais il était sûrement bien top lâche, bien trop égoïste pour cela. Qu’elles mènent leurs vies comme bon leur semblait mais sans se faire tuer, voilà ce qu’il demandait. Et ça s’arrêtait là. Il ne désirait pas se voir confier l’obligation de les venger si un quelconque malheur venait à leur tomber dessus. Il ne se sentait pas prêt à porter le fardeau d’une mort commise de sa propre patte sur ses épaules encore chétives. Malgré tout, il ne cessait de se questionner sur leurs propres sorts. Il avait appris d’une bouche indiscrète et tapageuse que sa plus jeune sœur s’était entichée d’un quelconque Améthyste. Très bien. Quant à Alaska, il n’avait jamais rien entendu à son propos. Encore mieux. Somme toute, il pouvait les laisser mener leurs existences futiles et insignifiantes et ne pas se comporter comme le père qu’ils n’avaient pas eu le loisir de connaître. De connaître comme ils l’auraient voulu. Ni comme la mère disparue dont ils n’avaient jamais plus eu de nouvelles. Morte ou disparue, la question restait dans l’interminable attente d’une quelconque réponse, même la plus infime. Promptement, le louveteau finit par redresser son échine qui s’était ployée à mesure qu’il s’était immergé dans ses rêveries sans fin. Izzy était toujours là, face à lui, le foudroyant de son regard de jade sans laisser transparaître la moindre de ses émotions. Mais si elle conservait son masque d’acier, ce n’était plus le cas d’Hélios qui l’avait laissé glisser le long de son visage jusqu’à dévoiler la peine qui l’accablait. Il avait joué trop longtemps un rôle qui n’était pas le sien et voilà que les paroles de la jeune louve venaient de faire fondre comme par un souffle embrasé la glace qui ruisselait sur son visage. Le louveteau d’ébène exhala un soupir d’amertume qui s’envola flâner aux côtés des fragrances estivales et bondit du rocher sur lequel il s’était perché, dominant de toute sa hauteur sa semblable toute vêtue de noir. Sans qu’il ne veuille l’admettre, elle l’avait encore blessé avec ses paroles vives et caustiques. Et voilà qu’il ne se sentait même plus d’humeur à rester avec elle.
« Je n’ai plus de parents. Ma mère est disparue, et je ne sais pas ce qu’est devenu mon père. Il ne me reste plus que deux sœurs alors que nous étions une portée bien plus nombreuse. Ne te crois pas seule dans ce cas-là. Tu as tort. »
Sa voix était légère, et toute trace de cynisme s’était envolée. Il dévoilait à présent la face d’un louveteau peiné par la disparition de ses parents et la mort de ses fraternels. Il détourna ainsi le regard après ces accablantes révélations qu’il n’avait jamais faites à personne et s’en alla d’un pas traînant. Sans même un regard en arrière alors que l’envie le brûlait de dire à celle qui ressemblait à s’y méprendre à sa jumelle qu’ils se reverraient bien plus vite qu’il ne le pensait. Il venait enfin de trouver quelqu’un qui lui ressemblait et avec qui il pensait entretenir une relation pour le moins tumultueuse. Ses pattes éraflaient le sol avec une lenteur infinie tandis que tout son être se crispait contre la terrible tentation qui le submergeait. Je n’ai pas plus à cœur de refaire ce qui n’est plus à faire. Retourner en arrière.
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| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
Avertissements : Messages : 5911 Date d'inscription : 03/02/2013 Age : 27 Localisation : Dans tes pires cauchemars.
| Sujet: Re: The world will eventually disappear. ~ HELIOS. Ven 2 Aoû - 13:14 | |
| Sujet terminé. Je déplace aux archives. |
| | | Cléo♚ Lost Girl. ♚ Administratrice Générale.
Avertissements : Messages : 5796 Date d'inscription : 15/08/2012 Age : 25
| Sujet: Re: The world will eventually disappear. ~ HELIOS. Sam 3 Aoû - 9:02 | |
| Magnifique, hâte de faire notre prochain RP que j'aimerai bien commencer si tu le veux bien. *-* |
| | | | Sujet: Re: The world will eventually disappear. ~ HELIOS. | |
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| | | | The world will eventually disappear. ~ HELIOS. | |
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