Le ciel bleu, il était midi. Pinky voulait chasser le gibier avec Ezio. Se trouvant sur un territoire connu de tous les Emeraudes, Pinky se trouvait maintenant près de la rivière d’eau trouble. Pourquoi aller chasser le gibier là-bas et pas ailleurs ? Parce que là-bas il y a et de l’eau, et des biches et autres cervidés ! Ezio et Pinky était maintenant à l’entrée du territoire Emeraude. Comme Pinky était de cette meute, elle voulait chasser ici et pas ailleurs, car elle sait qu’Ezio est en sécurité ici. La jeune louve guetta les alentours et vit une biche adulte, accompagnée de son faon. Plus loin, elle vit un daim tacheté. Une proie facile. Pinky l’observa et sourit. Puis, elle se tourna vers Ezio et lui demanda :

_ « Sais-tu chasser Ezio ? Regarde là-bas, un daim tacheté. Il n’a pas l’air bien féroce. Je vais tenter une approche. Va de l’autre coté si tu veux. »

Pinky s’approcha doucement du daim et attendit dans le calme et le silence total qu’Ezio aille à son poste. Pinky l’observa et se lécha les babines. Soudain, le daim leva la tête. Il observa aux alentours et ne vit rien, car Pinky était cachée. La louve ne bougea plus et fit un signe à Ezio pour qu’il aille à son poste. En regardant Ezio, Pinky eu un péché pour lui. Peut-être était-il fait pour elle ? En tous cas les deux verront par la suite, ce qu’il se passera …

Pinky était à l’affût. Attendant qu’Ezio se mette à son poste, le daim avait levé la tête. Il n’avait pas vu les deux loups, et heureusement d’ailleurs. Ezio attendit. Pinky comprit tout de suite qu’elle devait passer à l’attaque, et que, si elle ratait sa prise, Ezio viendrai l’aider. Pinky regarda le daim. Celui-ci baissa la tête pour brouter quelques touffes d’herbe. Puis, une pierre dérapa et tomba dans la rivière. Celui-ci fit un bruit sourd et bizarre. Le daim releva la tête. Pinky, pour elle, elle savait que c’était le moment ou jamais. Elle bondit de sa cachette et courut après le daim. Le daim, lui, sursauta et essaya de fuir. Une course poursuite s’engagea et le daim dérapa sur un rocher mouillé, humide, mutilé de cicatrices causées par des ours, très certainement. Pinky eu de l’avance. La louve bondit sur le daim qui était à terre et l’abattu. Le daim avait des crocs de loups plantés dans la gorge. Celui-ci poussa un gémissement aigus, avant de laisser tomber sa tête et de mourir. Pinky lui planta donc ses crocs dans son cou et tira la proie vers Ezio. Donc l’Améthyste n’eu pas besoin de se déplacer, Pinky lui apporta le déjeuner. Pinky tira le daim jusqu’Ezio et s’assit en face de lui en disant :

_ « Tiens, sert toi Ezio tu dois être affamé. Au fait, je connais ta meute. Et je peux t’assurer qu’ils n’ont pas le même caractère que toi, crois-moi. »

Pinky s’assit devant le daim et attendit la permission d’Ezio avant de manger. Même si la louve blanche avait l’estomac dans les pattes, elle préférait laisser ce mâle manger à sa faim que de manger avant Ezio. Pinky attendit la première bouchée d’Ezio. Elle le regarda, et se leva pour le rejoindre et lui faire une lèche sur la joue. Puis, elle se rassit en face et attendit.

Il était environ une heure. Ezio mangeait des morceaux de daim. Pinky le regardait en souriant. Mais elle remarqua qu’Ezio ne prit pas les… Meilleurs morceaux. Pinky hocha la tête et se demanda pourquoi. Ezio, une fois qu’il eu terminée son déjeuner, s’assit aux cotés de Pinky. La louve mangea donc les meilleurs morceaux en se demandant pourquoi Ezio lui avait laissé les meilleurs. Puis, une fois qu’elle eu terminé, il ne restait que les os de la proie. Pinky regarda Ezio et sourit. C’est vrai qu’il avait du charme. C’était la première fois que Pinky rencontrait quelqu’un d’aussi gentil et amical. Même si c’était un Améthyste, Pinky l’appréciait énormément. La louve sourit et s’allongea à ses cotés en disant :

_ « Tu es le loup le plus incroyable de Wolf Temporal Ezio. Tu es si gentil ! Jamais je n’avais rencontré un loup comme toi auparavant. »

Pinky leva la tête et lui souri en lui faisant une petite lèche sur la joue. Pinky se rapprocha de lui et posa se tête contre la sienne, en espérant qu’Ezio réagisse bien, la jeune louve l’aimait, mais n’osait pas se l’avouer.

Je pensais à lui. C’était vraiment un loup qui méritait tous mes compliments, tous mes petits mots doux. Je le regardais et sourit. Puis, je pose ma tête à cotés de ses pattes et attendit. Puis ? Ezio me dit qu’il était bien loin de l’être et que je méritais cela. Je levai la tête et le regarda. Non. Ce n’est pas moi qui devait recevoir ces magnifiques compliments, mais lui. Je le regardai et lui dit :


_ « Ne dit pas n’importe quoi Ezio. Tu es le plus beau, le plus gentil, je … Je t’aime. Je t’aime Ezio … »

Pinky baissa la tête. Quelle serai la réaction du loup ? Et lui ? L’aimait-il ? Pinky ne le savait pas et en avait peur. Peut-être qu’Ezio s’énerverai, mais au moins, la gardienne lui aura dit. Pinky releva la tête et le regarda d’un regard tendre, amoureux. Ses yeux rouges brillaient au soleil. Jamais Pinky n’avait été amoureuse jusqu’à maintenant. La louve s’approcha de lui, et l’embrassa. Elle ferma les yeux avant de penser à sa réaction.

Je l’embrassai. Je ne pouvais m’en empêcher. Même si c’était
la première fois, je l’avais fais avec grande plaisir. En fermant les yeux, je
réfléchissais à ce qu’il allait pouvoir répondre. Ezio ne me rejeta pas, et il
attendit un peu avant de me dire que lui aussi, il m’aimait. C’était bizarre,
car il ne dit que cela. Je me retirai en souriant, puis, je hochai la tête. Il
n’était pas très crédible. J’attendis un peu avant de dire :
_ « Tu dis cela pour me faire plaisir ou … Moi je
t’aime vraiment. Même si je suis une louve timide et peureuse, je ne me dévoile
pas vraiment. Mais là, c’est bien la première fois que j’embrasse quelqu’un et
c’est vraiment un moment magique. »


J’hochais la tête et souris. Puis, pour lui prouver que je l’aime,
je me blottis contre lui. En fermant les yeux, j’espérais vraiment qu’il disait
vrai et qu’il m’aimait. Car comme c’est la première fois, cela me fera un choc
assez brutal s’il ne m’aime pas, et je serais déçue. Très déçue jusqu’à en
pleurer car je l’aime plus que tout ...

Je lui avais posé cette question parce que... Comme c’étais la première fois, je ne voulais pas que cet « amour » si je pouvais appeler ça comme ça, soit un amour d’un soir. Je voulais vraiment que ce rencontre soit vrai, pour la vie. La réaction d’Ezio me parue plutôt non crédible, mais je le cru. J’en étais obligée aussi. Je le regardais donc, et me demandais vraiment si j’avais bien fais de lyui dire cette parole si symbolique. Je me blottis contre lui. Soudain, il me fit une lèche et dit qu’il eu peur de la réaction de nos deux meutes, si différentes ! Il me fit donc une lèche, et je souris. Je ferma les yeux et lui répondis :

_ « Tu n’as rien à craindre en ce qui concerne les meutes. Je me sens un peu directe aussi. Mais si on s’aime tous les deux, que pouvons-nous faire ? Rester ensemble ? Je le rêve mais si tu ne veux pas, je serai comme morte moi … »

J’eu très peur à ce moment là. Moi, je voulais rester à ses cotés. Peut-être que le mot vivre avec lui était assez grand. Je ne savais pas quoi dire. Je me disais aussi que j’étais assez directe. Mais quand on aime, on doit tout se dire.

J’avais peur de sa réaction. Pour une première fois à vrai dire, je ne savais pas du tout comment m’y prendre alors voila quoi. Soudain, il me dit :

_ « Moi aussi, je veux rester toute ma vie avec toi, je n'ai jamais ressenti quelque chose d'aussi fort pour une autre louve, je t'aime. »

Sa je le savais qu’il m’aimait. J’en étais folle tellement j’étais joyeuse. Mais l’entendre dire cela, je me sentais bien, très bien. Il me met en confiance, l’on est proche l’un de l’autre, je sais que jamais il me mentira, sa j’en suis certaine. Soudain, pour respirer, j’inspirai une bouffée d’air. Je sentis l’odeur d’un loup, une odeur étrange, bizarre. Je reniflai, en humant l’air, j’haussa les sourcils. Je ne savais pas quelle était cette odeur ni d’où elle venait. Je reniflai longuement l’air. Puis, je me levai pour regarder autour de moi. Je ne vis rien, ni personne. Vous me direz quand on est espion on sait se cacher. Je regardai Ezio et lui demanda :

_ « Quelle est cette odeur ? D’où provient-elle ? C’est un loup, je reconnait très bien cette odeur assez étrange. »

C’était bien la première fois que l’on m’espionnait. Je n’avais pas peur que l’on me fasse du mal, mais j’avais beaucoup plus peur que l’on fasse du mal, à Ezio, que je protégerai toujours.

La louve de nacre s'était fait repérer. Par louve de nacre, j’entends Keane. En effet, les loups présents aux abords de la Rivière étaient tous trois blancs comme neige, peu original, en fait. Mais, la présence de l’intrus - sur ces terres Emeraudes comme dans cet instant de quiétude et d’amour que partageaient la Verte et Enzo – ne consistait pas à se démarquer. Juste à se renseigner, pas même manifester sa présence, ni simplement se présenter au couple comme étant une Améthyste partie sur les traces d’un des siens sans but aucun. D’ailleurs, est-ce qu’Enzo ne se doutait réellement de rien ? Mais, malgré les volontés de Keane, le vent ne s’y plia pas. Alors que ce dernier lui soufflait sur la truffe, il tourna brusquement et vint porter le parfum sucré de la femelle au museau de l’Emeraude. Cette dernière se leva brusquement et sembla chercher la source de l’effluve. Mais, ne trouvant rien, se tourna vers son compagnon afin de lui chuchoter quelques mots, que la femelle ne perçut pas – l’Emeraude nommée Pinky devait certainement être plus maligne que ce que Keane avait pu supposer aux premiers abords.

Crispée, la femelle s’attendit à quelque chose, une réaction virulente de la part du mâle, encouragée par la crainte apparente de sa compagne. Le vent sifflait dans les branchages, agitant sur son passage les feuilles encore peu nombreuses ainsi que les poils encore longs de l’hiver que venait de passer la femelle. Les muscles tendus, elle ne pouvait se résoudre à bouger et prendre la fuite. Ainsi, elle attendit la suite des évènements, toujours dissimulée derrière un tronc par-dessus lequel se penchait un saule pleureur qui lui permettait de voir sans être vue. Mais, mieux que les yeux, l’odorat des loups était rarement trompeur. Et peu savaient filer entre le vent de telle façon à devenir un véritable fantôme. Malheureusement pour Keane, elle ne faisait pas partie de cette catégorie et avait encore passablement à apprendre concernant les dessous du métier d’Assassin. S’étant faite recruter comme simple Garde chez les Améthystes, elle jouait bien son jeu, qui était de camoufler ses capacités et son identité au reste de sa propre meute. Jusque-là, la louve ne s’était pas si mal débrouillée, mais, la question était : y arriverait-elle encore longtemps, ou devrait-elle passer à l’acte sous peu ?

Keane vit le paysage vert et vibrant de mille sons se flouter, disparaître. Alors qu’elle venait de se faire repérer, voilà que ses souvenirs revenaient. L’humidité et la chaleur disparurent, laissant place au froid d’un hiver glacial, sur des terres au Nord de Temporal. Des terres qui avaient vu Keane découvrir le monde. Mais, le jour dont elle se souvient n’est pas celui de sa naissance, mais bien celui de sa renaissance. Là où, dans une tanière appartenant à sa famille, elle avait attendu, avec ses frères et sœurs, le retour des géniteurs. Géniteurs qui ne revinrent jamais. Mis à morts par un jeune loup blanc, que l’on surnommait déjà l’Ombre. Ce dernier n’était autre que l’Héritier d’une meute rivale, dont le clan de Keane essayait de se débarrasser. Y avait presque réussit, en tranchant la tête même de la meute, leur Alpha. Pourtant, cette manœuvre échouée, la meute ennemie s’était révélée plus coriace et avait violemment répliqué. Mais, alors que tous pensaient que c’était bien le clan en lui-même qui lançait des offensives, ils avaient finalement réalisé que cette dernière avait un ange vengeur. Alors que ces rumeurs venaient de se rependre, l’Alpha de Keane avait décidé d’envoyer ses Bêtas aux trousses de ce loup exécutant en silence et petit à petit les rangs de sa meute. C’est pour dire à quel point la situation était grave et urgente. Pour que le chef de meute envoi ses deux Bêtas en même temps afin de supprimer cet élément perturbateur. Un froid glacial ainsi qu’une nappe de glace avaient recouverts les plaines des terres qu’occupait la meute de Keane depuis déjà quelques jours lorsque la nouvelle parvint aux descendants des Bêtas : ces derniers avaient succombés au combat qu’ils avaient menés contre l’Ombre. La douleur revint en tête de la jeune louve blanche, le poids du remords et la tristesse, qui lui avait tendu les muscles fins dont elle était dotée, à cet instant. Mais, alimentée par ces sentiments, un feu ravageur couvait et progressait chaque jour plus encore : la rage. Aveuglée par celle-ci, Keane ne vit plus rien en la vie qu’une chance de se venger, de venger sa famille et sa meute. D’une pierre, elle ferait, non pas deux coups, mais bien trois.
Les sensations du passé s’estompèrent et Keane revint dans le présent. Ezio était face à elle. L’Ombre, l’Assassin. Ce loup qui avait tué ses parents, fait presque sombrer sa famille et son clan. Son ancien clan, à présent. Soudain, le choc de le voir de si près, s’adresser à elle comme s’il n’avait rien fait, lui demander simplement la raison de sa présence faillit lui faire perdre ses moyens. Elle aurait dû se jeter à la gorge de ce mâle blanc, entailler sa gorge et le laisser se vider de son sang devant cette Emeraude. Le laisser crever lentement. Voilà ce qu’il méritait, cela n’aurait été que justice. Cet être abject avait ôté tant de vies… Ce n’est pas en se faisant passer pour un sauveur qu’il réussirait à laver son passé. Et, bien que sans qu’il ne le sache, il avait lié sa vie avec Keane, en tous les cas, Ezio ne connaîtrait certainement pas la même fin que cette dernière.
Toute concentrée à maîtriser ses pulsions, se raisonnant autant qu’elle le pouvait – ce n’était pas encore le moment – Keane se fit sortir de ses réflexions par la louve accompagnant Ezio. Cette dernière prononça des paroles que l’Améthyste ne perçut pas dans l’ensemble, mais un mot, qui allait lui sauver la mise, se détacha des paroles embrumées. Odeur. Autrement dit, du moins dans l’esprit de la Garde cela sonnait ainsi, traque. Traquer dans le sens suivre. Mais, dans ce cas, Keane prétexterait la chasse. Avec aplomb, elle se remit correctement sur ses pattes et retroussa ses babines. Réaction en parfaite collaboration avec son personnage : bornée, susceptible et acariâtre. Manipulatrice, aussi. En fait, elle avait endossé ce rôle simplement pour intégrer les Améthystes, paraître plus crédible à leurs côtés. Il ne semblait pas que ces derniers autorisent les « gentils » dans leurs rangs.

Appuyant ses paroles, Keane vint poser son regard sur la femelle avec qui Ezio était. La jaugeant comme toute autre femelle l’aurait fait, on sait tous comment la gent féminine réagit face à face… Et, malgré que l’Améthyste méprise ceci, elle se devait de le faire, marquant un personnage encore plus désagréable afin d’augmenter sa crédibilité. En fait, pas mal de rouages tournaient dans la tête de Keane. La femelle y allait un peu à tâtons, étant donné qu’elle n’avait pas du tout prévu de rencontrer Ezio aujourd’hui. Néanmoins, elle n’était nullement déstabilisée par les imprévus.
Dans la terre meuble et entre les feuillages laissant filtrer quelques rayons de soleil, Keane se dressait, fière et alerte, devant le couple de loups blancs. Qui sait si son mensonge fonctionnerait ? Si ce n’était pas le cas, elle passerait à l’action. Ici et maintenant. Elle briserait probablement deux vies pour arriver à ses fins, mais, s’il le fallait… Au final, alors, ne ressemblerait-elle pas un peu à l’Ombre ? Et, bien que cette question en soit une bonne, elle échappa à Keane. Qui, en cet instant, ne songeait qu’à se sortir de cette mauvaise manœuvre et en finir de cette journée.

HRP: