« IS IT A JOKE ? »

MES PAUPIERES me paraissaient atrocement lourdes, j'avais bien l'impression que d'une seconde à l'autre, j'allai croûler de fatigue, et le petit aliéné qui se trouvait devant moi allait certainement se poser des questions. J'essayai de garder tant bien que mal mon calme, mais s'il s'avérait que c'était une redoutable épreuve, et je n'étais pas sûre d'être à la hauteur. Ce petit énargumène qui jaillissait de nul part, qui commençait à me proposer de l'aide... ça m'énervait. Autant dire qu'il aurait dû rester là où il était, au lieu d'essayer d'aider quelqu'un qui n'a pas besoin du soutien d'un étranger En voyant que j'étais énervée, pourquoi avait-il chercher à m'aider ? Pour devenir mon amie ? Comme si un étranger comme lui et une Rubis pouvaient se lier d'amitié. Bien que je sois principalement dans ma meute pour être aux côtés d'Anarion chaque jour qui passe, je voulais tout de même garder une certaine fidélité envers eux. Or, s'il s'avérait que je me lie d'amitié pour cet étranger, et que ma meute l'apprenait, jamais je ne serai pardonnée, et peut-être même pire, je serai exclue, bannie de la meute où je me trouve, aux côtés du louveteau que j'aime. Bien sûr, Anarion serait très content de ne plus m'avoir dans son champs de vision, mais en m'éloignant de lui, cela ne ferait que renforcer les sentiments amoureux que je ressens pour lui, et ainsi, je le collerai plus chaque jour durant. Rien que de penser à cela, j'en avais la nausée. Il fallait à tout prix, que j'éloigne ce petit du territoire... Mais si quelqu'un me voyait, allait-il croire que j'avais un ami que je tentais de cacher ? Les conséquences seraient deux fois plus désastreuses. Mais comment allai-je faire pour me débarrasser de lui ? Il y avait forcément une solution. C'est vrai, chaque problème propose une unique ou plusieurs solutions. Malgré la fatigue, et tout ce qui l'entourait, j'essayai de réfléchir, même si cela ne s'avérait pas être une partie de plaisir. Je prenais quelques secondes pour réfléchir. Alors que je toussais, une idée me vint soudainement à l'esprit. Mais oui ! C'était bien sûr ! Il fallait que je fasse le tour des environs, pour vérifier s'il n'y avait pas un individu de la meute par ici. Ainsi, si mes recherches n'aboutissaient pas, je pouvais expulser l'individu étranger de ce territoire, sans prendre le risque d'être vue, surprise sur le fait d'être avec un membre d'une autre meute. Je humais l'air, et un parfum doux et savoureux parvint jusqu'à mes narines. Diamant ! Ce petit était Diamant ?! Il était vraiment inconscient de s'aventurer sur des territoires tels que les Rubis. Mais... Il ne me l'a pas déjà dit lorsqu'il m'a adressée pour la première fois la parole ? J'ai l'impression d'être un loup de quinze ans, je perds la boule tellement la fatigue s'empare de moi en cet instant. Alors que je tente de dire quelques mots pour mettre en garde, et éloigner ce Diamant, celui-ci semble plus rapide que moi, et répond aux propos que j'ai dis toute à l'heure. Je dresse mes longues oreilles pointues vers l'avant, mais si je suis certaine avant même d'écouter ce qu'il a à dire, que ce n'est pas du tout, intéressant.

« Mais heu !! Je n’ai rien fait de mal alors arrête de parler comme ça mademoiselle !! PFF ! »

PATHETIQUE. C'est le premier mot qui me vient à l'esprit lorsque j'entends ce que le Diamant dit. Vu son comportement puéril et enfantin, ce louveteau doit être bien plus jeune que moi, même si je ne suis pas très vieille, et que j'ai seulement six mois. Enfin, bientôt six mois, dans quelques jours. Et oui, je compte ! Cet individu n'avait pas d'ordre à me donner, et je n'en avais pas à recevoir. Du moins, pas de lui, pas d'un enfant qui ne connaît strictement rien à la vien. Absolument rien. Qu'il retourne dans les jupons de sa mère ! Ce sera mieux comme ça. Et moi, je retournerai près de mon élu, ce louveteau Rubis aux espoirs Améthystes, Anarion. Je détaillai d'un peu plus près ce dénommé Primevère. Un nom ringard soit dit en passant. Il possédait un pelage tout blanc, tirant peut-être même sur la couleur crème. Il avait, au niveau du museau, des petites touches de gris, mais rien de bien violent. Tout comme moi, il possédait des oreilles pointues, dressées vers l'avant, bien qu'elles soient plus courtes que celles dont je dispose. Mais bon, avoir de grandes oreilles, on ne peut pas dire que c'est un avantage, au contraire. Les autres peuvent très bien se moquer de vous. Sauf que moi, le regard des autres m'importe peu. Je sais ce que je vaus, et je n'ai pas besoin d'autrui, pour pouvoir me définir. Je suis comme je suis, on me prend tel quel, ou on ne me prend pas du tout. Il y a juste Anarion, qui n'a pas vraiment le choix. Je suis sûre et certaine, que le destin nous réserve un avenir ensemble. Pas séparés. Mais pour le moment, il semble que je sois la seule de nous deux à l'avoir compris. Mais il le verra tôt ou tard. Mais revenons à ce Diamant. J'ai les paupières qui tentent de se refermer. J'emboîte le pas pour ne pas m'endormir, tellement la fatigue me ronge. Je jette de temps à autre un petit coup d'oeil à Primevère, le temps que je regarde, si un individu n'est pas caché dans les broussailles de la forêt menant au lac de sang et à l'arbre ensanglanté. Mes yeux gris métalliques cherchent un étranger. Enfin, un membre de ma meute. Car personne ne voudrait écouter un membre d'une meute externe. Aucun bruit, aucun craquement de brindille, aucune odeur à l'horizon. Je me penche à nouveau vers Primevère, ce louveteau au pelage blanc tirant vers la couleur crème. Je le fixe de mes yeux gris métalliques, qui peuvent très bien faire peur. C'est un gris pâle, qui ne laisse personne indifférent. Je retrousse mes petites babines, dévoilant mes crocs blancs et très pointus pour mon âge, et je tente de faire baisser les yeux, à ce visiteur dont je ne veux strictement pas la compagnie.

« Tu crois qu'un Diamant va me faire peur, minable ?! Sais-tu au moins où tu te trouves à l'heure où je te parle ? Tu ferais mieux de vérifier par toi même avant de m'adresser la parole comme tu viens de le faire. »

HRP:

« IS IT A JOKE ? »

AUTANT DIRE que je vide mes tripes sur la table. Façon de parler bien sûr. Je dis ça dans le sens où je dis à cet individu de la meute Diamant entend ce qu'il doit entendre au plus jeune âge. A quoi cela va t-il lui servir que l'on lui cache ce qu'est véritablement la vie ? S'il n'aime pas ce qu'on lui dit alors qu'il est encore plus petit que moi, il n'a qu'à se tuer. Honnêtement, ça ne changerait rien à ma vie, et jamais je ne serai rongée par la culpabilité, Ô ça jamais, croyez moi. Bien au contraire, me savoir responsable de la mort de quelqu'un m'est plutôt agréable. On pourra enfin me prendre au sérieux, même si je ne suis qu'une enfant, j'aurai droit au respect. Même Anarion saura me respecter. Anarion... voilà maintenant quelques jours qu'il a quitté les Rubis, pour rejoindre ces foutus Améthystes, les pires ennemis de ma meute. Je sais qu'un jour nous serons confrontés à eux lors d'une guerre sanglante, qui durera des semaines et des semaines. Mais jamais, Ô diable jamais je ne pourrai ôter la vie à cet individu auquel je porte de l'affection. Beaucoup d'affection. Chez les Rubis, les sentiments ne doivent pas passer avant sa meute, mais c'est comme ça. Je l'aime, et pour rien au monde je n'aimerai que ce sentiment change. Jamais. J'avais appris récemment que la mère d'Anarion avait réapparu subitement, comme si elle ne s'était jamais volatilisée. Tout le monde trouvait ça étrange, et, pourtant, elle a intégré la meute sans que l'on ne lui pose aucune question, alors que celle-ci, prénommée Bridgess, avait été antérieurement une Rubis. Elle pouvait divulguer certaines informations, qui auraient dû rester personnelles. Quoi que, la meute avait bien bougé entre temps, je n'avais pas autant de soucis à me faire. Mais dans cette meute adverse à la nôtre, se trouve cette Jénova. Oui, celle qu'Anarion affectionne particulièrement. Pleurnicharde comme elle est, je ne devrai avoir aucun mal à m'en débarrasser dans quelques mois, au risque qu'Anarion le découvre. Si cela arrivait, jamais Anarion ne me pardonnerait. Mais en la laissant en vie, gambader où bon lui semble, je prends le risque qu'Anarion l'aime elle, et pas moi. Dans ce cas-ci, jamais je ne m'en remettrai. Jamais. Mais cela n'éveillera aucune culpabilité chez Anarion étant donné qu'à ce jour, il ne m'aime strictement pas. Mais m'aimera t-il un jour ? Ô mon Dieu je l'espère de tout coeur, je l'espère... Pendant que je me ronge le sang, me préoccupant de lui, ce dernier est en train de commencer son apprentissage avec sa mère dans la carrière d'assassin. Être assassin... en prenant cette route, on apprend à faire passer sa cible avant ses sentiments. Il n'aurait donc aucun mal à me tuer, lorsque je serai plus âgée. Mais je serai moi aussi formée. Peut-être pas de la même manière, mais je le serai, quoi qu'il advienne. Je soupirai. J'en oubliai presque ce petit pleurnichard qui était devant moi. Mais...
A peine avais-je levé les yeux que l'individu de petite taille avait disparu. J'entendais des pleurs qui s'éloignaient au loin. Quel minable. Je ne m'étais pas trompée à son sujet. En même temps, c'était un Diamant, ça m'aurait étonné si son comportement avait été différent de celui-ci. Et bien qu'il retourne dans les pattes de sa mère ! Ce n'est pas comme ça qu'il avancera. Mais au moins, il avait une famille. La chose que je n'ai jamais eu. Bien que durant mes deux premiers mois je connaissais ma famille, composée de mon père, ma mère, et mon frère aîné, j'estime aujourd'hui ne pas en avoir assez profité. Mon frère... Je ne sais même pas ce qu'il est devenu. Pour mes parents, je sais qu'ils sont morts, ils sont morts sous mes yeux, avec pleins d'autres innocents, tandis que mon frère... Je sais juste qu'il m'a déposée ici, avant de repartir aussi vite qu'il n'était arrivé, me voyant tellement épanouie près d'Anarion. Peut-être voulait-il simplement mon bonheur. J'aimerai vraiment le retrouver un jour, rien que pour le serrer dans mes pattes rien qu'une dernière fois, de profiter de ce moment comme j'aurai dû le faire à l'époque, ne me doutant pas de ce qui allait arrivé. Comment aurai-je pu m'en douter ? Du fait que j'ai vu périr mes parents sous mes yeux, le sang a toujours fait parti de ma vie, et je ne suis donc pas dans la meute des Rubis pour rien, même si le hasard m'a guidée vers Anarion, qui faisait également parti de cette meute.
C'est alors que, perdue dans mes pensées, ne pensant à rien, alors que j'aurai dû courir après cet avorton de Diamant, quelque chose sembla tomber des hauts murs situés à ma gauche. J'écarquillai les yeux, stupéfaite de voir un loup tomber d'un mur si haut. Mais ce qui me surprit le plus, ce fut l'âge du loup en question. Il était tout petit. Il devait avoir un mois et demi, je ne lui en aurai donné pas plus. C'est alors qu'en le voyant, son pelage fauve, ses yeux possédant cette étrange couleur de vert foncé, léchant les endroits saignant sur son corps, que je le reconnus. Je n'avais aucun doute sur son identité. En même me direz-vous, difficile de ne pas savoir qui sont les enfants des dominants. Oui, en effet, ce petit, je l'ai vu plusieurs fois trainer auprès de Megan, la dominante actuelle des Rubis. Et j'ai appris récemment que c'était un de ses fils. En effet, la grande dominante possède également deux autres fils Chester et Zan, et une fille, Little Swan. Quand à celui-ci, il s'appelle Deamon. Étrangement, aucun de ces petits ne se ressemblent, allez savoir pourquoi. Je me levai, retrouvant étonnamment une certaine forme physique, celle que j'avais perdu en tentant vainement de grimper ces murs, qu'on qualifiait souvent d'infranchissables. Mais avant que je ne m'approche de Deamon, celui-ci s'avança, ne se préoccupant même plus de ses blessures, souriant, me disant ces quelques mots.

« Bonjour, est-ce que tu peux m'aider ? Je me suis fait mal et ça pique beaucoup. »

C'est pas vrai. Non mais sérieusement ? Vous comptez me mettre tous les imbéciles du coin dans les pattes ? Ça devient franchement lassant, mais surtout énervant. Je pensais que le fils d'une dominante devait avoir un minimum d'intelligence. Et... bah non. Je me suis trompée sur toute la ligne, je dois bien l'admettre ! Mais avouez que c'est quand même étrange. Et en plus c'est un louveteau qui ne sait pas se débrouiller tout seul. Il sort, il se blesse, et voilà qu'il vient m'importuner alors que je ne demande qu'une seule chose : Du calme ! C'est si compliqué que ça à obtenir ? Il faut bien croire... Je soupire. J'en ai marre, je vais finir par tuer quelqu'un, lui le premier. Je plonge mon regard empli de haine dans le sien pour lui faire comprendre que sa visite n'est pas la bienvenue. Autant dire que je le foudroie du regard. Ça m'étonne même qu'il ne soit pas déjà parti en courant. Ma foi. S'il cherche la mort, il est au bon endroit, aucun doute ! En tout cas, je ne compte pas l'aider, même si c'est le fils de cette nouvelle dominante, qui, je dois l'admettre, est d'une grande utilité. On ne peut pas en dire autant de ses descendants. Mes oreilles pourtant bien droites au départ, montrant l'attention que je portais à ce louveteau commencèrent à pencher vers l'avant, montrant que ma déception était grande. Mes yeux gris métalliques ne le quittaient pas une seule seconde du regard, cherchant à l'intimider, à le faire quitter les lieux. Avec une voix rauque, un ton montrant la déception, je répondais à ses paroles, n'y allant pas par quatre chemin.

« T'aider ?! Non mais tu t'es vu ? Tu es à peine plus grand qu'un chiot, tu oses sortir tout seul, et tu te fais mal. Tu n'as qu'à t'en prendre qu'à toi même. Ne compte pas sur moi pour t'aider. »

Blessure, sang, picotements, et bah, on dirait bien que j’me suis fais mal moi. J’ai une patte qui est crevée de marcher depuis quelques minutes, et l’autre qui saigne. Nan mais on est où là ?! Je m’assis alors, pour me reposer un peu car je ne tiendrais pas plus longtemps comme ça, debout. J’étais devant elle. Au début, à première vue elle ne me semblait pas si méchante que cela. Même si elle est noire, cela ne voulait pas dire qu’elle était méchante. J’avais un sourire à la fis amical, mais aussi sarcastique. J’avais mal, ma blessure piquait. Je la regardais en espérant qu’elle puisse et qu’elle veuille m’aider, et soudain, elle me répondit.

"T'aider ?! Non mais tu t'es vu ? Tu es à peine plus grand qu'un chiot, tu oses sortir tout seul, et tu te fais mal. Tu n'as qu'à t'en prendre qu'à toi même. Ne compte pas sur moi pour t'aider.

Pff les filles alors elles ! Toujours les mêmes. J’pensais qu’elle allait être sympa mais nan. A mon avis elle était dans la même meute que moi, dominée par ma mère, héhé. Mais bon ce n’est pas une raison. Je pensais qu’en tant que fils de la dominante j’allais être bien accueillis, mais apparemment non hein ! Je poussais alors un soupire. Un long soupire même. Je relevai la tête et la regarda dans les yeux, et ajouta ceci. Et c’était bien la première fois de toute ma vie que j’disais cela.

-« Ah c’est super sympa, merci. Bah j’vais aller voir ma mère, puisque c’est comme ça. La prochaine fois que tu m’verra ce sera aux cotés de ma mère, TA dominante. J’te dis juste fais gaffe, parce que t’es loin de t’imaginer ce qu’il peut t’arriver. »

Je me releva la tête haute et repartis vers le rocher, là où ma mère m’attendait. Je boitais mais réussis tout de même à marcher.

HRP:

« IS IT A JOKE ? »

J'en avais marre. J'avais sommeil. J'avais l'envie de rentrer chez moi, mais cet énargumène sortit de nul part m'en empêchait. S'il disait encreo un mot, j'allai lui mettre une raclée dont il se souviendrait pendant longtemps. Mes pupilles étaient encore dilatées, et lorsque je faisais bouger mes yeux, cela m'infligeait une douleur atroce, mais je n'étais pas une traînée, ou quoi que ce soit dans le genre, alors je n'allai pas me plaindre. Je repensai à Anarion pour rester plus forte, pour me concentrer sur autre chose que sur ma douleur. Il te manquait. Même si cela faisait seulement une ou deux heures que tu ne l'avait pas vu, il te manquait. Tu ne pouvais pas te passer de lui une seule seconde. Dire qu'il devait être avec cette... Jékova ? Non, Jénova. Je ne me souviens même plus son prénom tellement il m'est détestable de le prononcer. J'ai envie de l'éliminer. Je veux garder Anarion pour moi toute seule, comme au première jour, lorsque cette "Jénova" n'était pas encore née. Au fond, j'en voulais à ses parents. Oh que oui, ils devaient payer pour avoir voulu avoir des enfants. Sans eux, Jénova n'aurait jamais été un soucis pour moi. Cela n'aurait jamais été une barrière entre l'amour qui devait naître entre moi et Anarion. Ce dernier était parti aux aurores pour rejoindre les Améthystes. Il m'avait quittée. Il avait rejoint Jénova, et sa mère, qui avait refait surface, comme si elle n'avait jamais disparu. Je bougeai les yeux, et l'atroce douleur revint au pas de course. Je voulais continuer de repenser à Anarion, rien que de penser à son sourire si peu présent sur son visage, mais la douleur était trop forte pour que je puisse me concentrer sur l'élu de mon coeur. Je grimaçai, alors que le petit insolent présent devant moi prononçait quelques mots.

▬ -« Ah c’est super sympa, merci. Bah j’vais aller voir ma mère, puisque c’est comme ça. La prochaine fois que tu m’verra ce sera aux cotés de ma mère, TA dominante. J’te dis juste fais gaffe, parce que t’es loin de t’imaginer ce qu’il peut t’arriver. »

Il est vraiment stupide. Il me déçoit ce petit. Peut-être aurait-il eu un avenir prometteur s'il s'était conduit plus sagement. Mais là, il était clair que je n'allai pas lui faire de cadeaux. S'il croyait que j'allai m'abaisser car sa mère est Megan, la dominante, il s'enfonçait la griffe bien profondément dans l'oeil, il se le crevait, même. Il est plus petit que moi et il ose me prendre de haut ? Être l'enfant de la dominante ne fait pas tout, il devrait le savoir. Et têtue comme je suis, je ne compte pas lâcher l'affaire de sitôt. Je lui lance un regard provocateur, montrant le mépris que j'éprouvai à son égard.

▬ « C'est ça. Cours dans les jupons de ta mère pour aller te plaindre de moi. Tu crois qu'être le fils de la dominante fait tout ?! En plus tu n'es même pas héritier, car tu es un bâtard, tu n'étais pas voulu ! Alors si t'imagine que tu me fais peur, va voir ta mère, sale gosse. Tu es loin de t'imaginer que là, à tout moment, je peux te sauter dessus et mettre fin à tes jours car tu n'es qu'un minable qui ne sait pas se défendre tout seul. Réfléchis-y avant d'agir comme un vulgaire avorton. »