Une première rencontre.

| Une première rencontre |
[PV Ratchet]

Le soleil se lève sur la plaine aux oiseau. Les rayons dorés surgissent et glissent sur le sol couvert de neige. Il est tôt, le territoire est dans un silence et un calme parfait. Pas loin de là, quelques arbres étaient présent. Des arbres aux magnifiques feuilles vertes et au grand volume. Parmi ses arbres, une petite boule de poil était couché au pied du tronc. Une petite boule de poil qui dormait paisiblement en boule, par ce froid du matin. Le louveteau n'avait pas trouvé de vieux terriers abandonnés, la veille. C'est pour cela qu'il a campé au pied d'un arbre. Quelques minutes après, un vent léger vint courir sur ses poils. Encore endormit, il frissonna et bougea à peine. Puis, un flocon se laissa tomber sur sa petite truffe noire. Darwin, le petit louveteau, se réveilla en sursaut après avoir sentit le froid. Il redressa sa tête d'un geste brusque, poussa un petit éternuement et regarda autour de lui. Quelques petites étoiles blanches tombaient du ciel. C'était à nouveau la neige. Darwin voyait seulement la neige pour la première fois de sa vie et cela lui faisait toujours plaisir de pouvoir courir et s'amuser avec cette poudre blanche. Ayant très froid, le louveteau se leva avec peine. Ses petites pattes tremblaient et il semblait avoir froid, très froid. À vrai dire, son corps entier tremblait. Passer des nuits comme ça, dans un temps pareille à seulement huit mois, seul, c'était comme si on avait peur de ne plus se réveiller le lendemain. Il fit ses premiers pas du jour. La neige n'était pas si haute et Darwin n'avait que la moité de ses pattes sous cette couche blanche. Il bailla et prit la marche. Ne connaissant pas tout à fait les territoires, il marcha sans même savoir où aller. La plaine était vide. Seul une petite bête pas très haute marchait. Puis, pas loin devant lui, une petite troupe de huit oiseaux était là. Ils étaient tous en quête de nourriture. Il fallait savoir qu'avec cette saison, il était dur d'en trouver. Darwin continua de marcher, tout en se baissant de petit à petit. Son regard fixait les animaux à ailes. Puis, pour s'amuser, il fit un petit bond et partit au galop vers eux. Mais bon, à cause de son bond, les oiseaux prirent leur envole dans le ciel nuageux. À quoi bon s'épuiser ? Il voulait simplement s'amuser. Pour se réchauffer un peu, le louveteau commença à jouer, seul, dans la neige. Il fit quelques bonds, il plongea son museau dans le sol et piqua même quelques sprint. Sachant qu'il avait bien l'air ridicule comme ça, il continua tout de même. Soudain, il se sentit observé. Il s'arrêta net, essoufflé, et regarda autour de lui. Allait-t'il faire face à un adversaire plus grand que lui ? Son coeur se mît à battre légèrement plus fort.

Invité

Le jour était à peine levé, et je me rendis compte que je n'étais pas rentré cette nuit. Idiot que j'étais, je m'étais endormi sous la roche, dans une sorte d'abri en pierre naturel. Par chance, ma chaleur corporelle avait été gardée par les parois de l'endroit, et je n'avais pas froid.
Je me levais, m'étirais tranquillement et me permettais un bâillement avant de quitter mon abri pour rejoindre l'extérieur. La neige avait commencé à tomber, mais ici les arbres l'empêchais de trop recouvrir le sol. Dans la plaine en revanche, l'épaisseur de poudreuse risquait de rendre difficile mon ascension.
Je restais donc là, et observais les oiseaux du haut de mon estrade en pierre.
Alors que j'observais un groupe de huit volatiles, un mouvement sur ma droite me surpris. Les animaux s'envolèrent en piaillant, ce qui accentua la peur qui naissait en moi. Puis, l'être se mit à courir dans tous les sens, après tout ce qu'il voyait. De ma position, j'eue beaucoup de mal à distinguer son espèces, mais ses grandes oreilles et son museau démesurément long le trahirent. C'était un loup, et encore mieux pour moi, un louveteau. Vu ses disproportions, il était plus âgés que moi, mais pas de beaucoup. Probablement deux ou trois mois, pas plus.
Je constatais que la neige en bas, lui camouflait la moitié des pattes, et je me disais alors que je n'avais aucun intérêt de descendre, parce que j'y perdrais à coup sûr toute ma visibilité.
Alors, en spectateur passif, je le regardais se défouler avec envie.
Après un long moment d'observation, il sembla se douter de ma présence et chercha un peu partout autour de lui. Amusé, je restais immobile et silencieux, attendant qu'il me repère de lui-même.
j'avais hâte, et j'espérais qu'il n'était pas méchant, car en tant que louveteau j'étais très joueur et je mourrais d'envie de me faire un nouvel ami. Le premier, en fait.

Darwin regarda encore autour de lui, quand quelque chose, au loin, captiva son regard. Au dessus grand tas de pierre se trouvait une petit bête qui l'observait. Sur le coup, Darwin pensa à un adulte. Mais en voyant sa petite taille, on pouvait constater que c'était encore qu'un louveteau. En un rien de temps, le côté curieux du louveteau prit le dessus. "Et si je m'en approchais ?", pensa-t'il en faisant quelques petits pas. Son regard ne se détacha pas de la petite bête, encore posée du haut de ses pierres. Il avança petit à petit en levant ses quatre petites pattes bien haut car avec la neige, pas facile de marcher normalement. L'air calme, il se mit à galoper un peu. Après chaque foulées, il faisait un petit bond et atterrissait lourdement sur le sol couvert de sa couche blanche. Arrivant petit à petit vers l'autre louveteau encore inconnu, il passa au petit trot. De temps en temps, il détourna le regard sur la gauche, puis sur la droite pour voir si il n'y avait pas de grands loups à l'horizon. Apparemment, non. Il arriva enfin au pied des pierres et leva la tête. L'inconnu était toujours là. Darwin s'arrêta et s'assit, la tête levée et le regard posé sur l'autre louveteau. Impatient de le connaître un peu plus, il passa un tout petit coup de langue sur son museau et poussa quelques paroles d'une petite voix.

- Salut, dit-t'il en le regardant toujours.

Darwin avait comme une envie de jouer. Après tout, ce n'est qu'un louveteau alors il ne ressent aucune peur et encore moins de la timidité. Il avait hâte de pouvoir se lié d'amitié avec lui. Ça sera son premier ami, depuis qu'il est sur les terres. Il attendit une réponse de la petite boule de poils encore inconnue.

Invité

Le louveteau vint à ma rencontre en faisant des bonds dans la neige, et sembla vérifier quelque chose autour de moi avant de venir à ma rencontre. Il s'arrêta en bas de mon estrade et me regarda d'un air curieux.

- Salut.

Ma tête se pencha instinctivement vers la gauche et mes oreilles se dressèrent immédiatement dans sa direction. Je le fixais un instant dans les yeux, cherchant à savoir s'il comptait m'attaquer ou non.
Un inconvénient lorsqu'on est adopté seul par une solitaire sans louveteaux: on apprend pas les codes sociaux entre petits. J'avais seulement appris à me soumettre aux plus grands, pour éviter les conflits.
Alors, en rampant je descendais jusqu'à lui et détournais le regard pour lui indiquer que je ne cherchais pas les ennuis.
Il sembla surpris de ma réaction, mais c'était tout ce que je savais faire...
Arrivé à ses pattes, je restais couché devant lui et attendais ses remontrances, les oreilles plaquées sur le crâne.

(mes deux ti poussin^^maman Kira vous aimes^^)

Lorsque le petit louveteau pencha instinctivement sa petite tête sur la gauche, Darwin eu le réflexe de faire pareille. Puis, le petit descendit de son estrade de pierre et vint se mettre coucher, face au petit mâle. Il ne comprit pas tout de suite. Darwin ne ferait aucun mal. Même pas à une mouche. À vrai dire, on pouvait faire tout ce qu'on veut avec lui. Il ne grognera pas et essayera encore moins de se défendre. Il pouvait être comme un jouet pour les grands loups. Darwin fût très surpris en voyant le louveteau s'allonger à ses pieds. Il ne voulait pas dominer. Il voulait simplement se faire un copain de jeu ou un ami, tout simplement. Voyant qu'il ne bougeait pas plus, Darwin se coucha lui aussi, face au bébé. Puis, d'une voix rassurante et reparla.

- Tu ne dois pas avoir peur, dit-t'il en le fixant, tout en pointant ses oreilles. Puis, il décida de se présenter. Darwin, des Émeraudes. Et toi ?

Sa queue frémissait d'envie de jouer. Mais bon, là, il fallait tout de même se retenir un peu. Il n'allait tout de même pas sauter sur le petit, alors qu'il a un peu peur. Chaque choses en son temps, comme on dit. Il attendit avec impatience, une réponse du louveteau.

Invité

Alors que je m'attendais à une morsure, une bousculade ou une quelconque atteinte, l'autre louveteau se coucha face à moi et pointa ses oreilles dans ma direction.

- Tu ne dois pas avoir peur. Darwin, des Émeraudes. Et toi ?

Je levais timidement mon regard vers lui et le détaillais en silence, sortant le bout ma langue doucement à intervalles réguliers en guise d'apaisement. Je penchais cette fois ma tête vers la droite sans comprendre sa tranquillité. Là d'où je venais, on avait intérêt à se soumettre immédiatement au risque de se prendre une rouste. Hors c'est ce que j'avais fait, et d'habitude après la soumission, il ne passait strictement rien. D'habitude, l'adulte s'en allait en m'ignorant et dès que son odeur disparaissait de la portée de ma truffe, je filais la queue entre les pattes, à toute allure vers la tanière de la femelle qui m'avait sauvé la vie.
Mais lui, alors que je m'étais soumis, n'était pas parti. Il s'était simplement porté à ma hauteur en diminuant la sienne, et m'avait parlé.
Devais-je faire la même chose? Cette situation m'était complètement nouvelle et j'ignorais totalement de quelle façon je devais réagir.
Cependant, poussé par la curiosité de la découverte, je choisissais de faire pareil, dans l'espoir de ne pas être puni.

- E-et moi je suis Ratchet, des D-Diamants.

Mes oreilles restèrent plaquées contre mon crânes, et je m'attendais sagement à recevoir la sévère réprimande que je méritais probablement.
La neige tombait toujours, mais ici nous étions abrités par la grotte qui s'étendait derrière moi.

Voyant que ses oreilles n'avaient pas beaucoup bougées depuis, Darwin sentit toujours la peur et l'inquiétude que faisait apparaître le louveteau. Puis, il entendit enfin la voix du petit.

- E-et moi je suis Ratchet, des D-Diamants.

Un diamant ? Darwin comprit qu'il ne faisait pas partie de la même meute. D'après ce qu'il a put comprendre, chaque meute déteste les meutes adversaires. Mais pourquoi ? Le mâle ne voulait pas semer la bagarre ou des problèmes. Oh, non ! Il n'était pas du tout de se style. Maintenant qu'il savait comment s'appelait le loup en face de lui, il avait hâte de pouvoir le prononcer dans chaque jeux. D'une petite voix, il répondit à sa présentation.

- Enchanté, Ratchet.

Puis, il se leva et regarda Ratchet de haut. Ses oreilles étaient pointées vers lui, ses yeux le fixait et la queue semblait bouger de droite à gauche.

- Veux-tu venir t'amuser ? Il laissa passer un court instant, un silence, puis il reprit. Avec moi ?

Darwin mourrait d'envie de jouer avec lui. Il était vraiment exagérant ! Attendant une réponse de sa part, il dit ralentir le mouvement de sa queue.

Invité

Le louveteau m'invita à jouer, mais je ne l'avais jamais fait. Alors, gêné, je prenais une allure peu orthodoxe et le regardais d'un air hébété.

- Je-Je ne sais pas faire...

Je m'asseyais sagement et regardais partout autour de nous. la neige n'avait pas cessé de tomber et le vent était glacial. Mais depuis mon arrivée, j'avais appris à mieux supporter les températures et les intempéries.
Alors que j'attendais sa réaction, je me souvenais de mon arrivée. Ma maman Kimi m'avait trouvé complètement frigorifié, tapis dans un coin, la peau déchirée de partout. j'avais alors lutté pour aller m'abriter dans ses poils et elle m'avait guidé jusqu'à un lieu où elle m'avait réchauffé et, on pouvait le dire, sauvé la vie.
Je pensais à ce moment-là, que j'allais définitivement quitter ce monde, et que pour me faire souffrir autant, je ne devais pas être arrivé là au bon moment. j'avais eu le sentiment d'être une erreur que Mère Nature aurait essayé d'annuler grâce aux caprices du temps.

Darwin s'attendait à une réponse sous un amusement et à se retrouver par terre. Ce ne fut pas le cas quand il entendit la réponse du jeune louveteau.

- Je-Je ne sais pas faire...

Surprit, le louveteau se redressa et regarde le plus petit en penchant sa tête sur le côté droit. Il pointa ses oreilles et se demanda vraiment comment on ne peut pas savoir jouer. Peut être que c'était normal. Peut être qu'il n'avait jamais eu l'occasion. Ratchet tourna son regard sur la neige qui n'avait pas arrêter de tomber pendant la nuit. Il semblait être dans ses pensées. Peut être des pensées sur le passer. Ne voulant pas forcer le petit à jouer, Darwin s'assit aussi, face à lui.

- Tu ne sais pas jouer ?, demanda-t'il de sa petite voix.

Attendant une réponse de son nouvel ami, le petit louveteau l'inspecta de la tête au pied. Pour sûr, il était plus jeune que lui. De combien ? On ne sait pas. Et Darwin s'abstient tout de même un peu, pour ne pas le mettre mal à l'aise ou autre.

Invité

- Tu ne sais pas jouer ?

Gêné, je laissais mon regard divaguer autour de nous. Ma voix diminua d'intensité et devint presque un murmure tant ma timidité prenait le dessus.

- Non...

Grattant nerveusement le sol de ma patte, j'essayais de réfléchir pour me rappeler de quelconques jeux que l'on m'aurait appris avant de m’inciter à quitter les terres libres pour le territoire Diamant.
Malheureusement pour moi, soit j'avais tout oublié, soi on ne me l'avait effectivement pas appris.
Je me souvenais de beaucoup de choses. Je me souvenais qu'elle partais toujours très tôt et que je ne devais jamais mettre une griffe hors de la tanière. Je me souvenais qu'elle revenait longtemps après le couché du soleil, et qu'elle amenait toujours un lièvre ou un morceau de cerf. Mais encore, je ne devais pas quitter la tanière.
La peur m'habitait alors plus que tout, et je n'avais pas été capable de désobéir, par crainte d'un danger face auquel je n'aurais su me défendre seul. La louve qui m'avait accueilli n'étant pas là, je vivais constamment dans la terreur, et le moindre bruissement de feuille me terrorisait au point que je me tapissais au fin fond de la tanière jusqu'à son retour.

Il semblait être totalement gêné. Ce qui est normal après tout. Parfois ça pouvait être dur d'avouer certaines choses. Darwin connait bien ce genre de chose. La petite réponse négative du louveteau finit par sortir de sa bouche.

- Non...

Ne pas savoir jouer rendait Darwin curieux. Ne voulant pas poser des tonnes de questions au petit, il se relève lentement. Il regarda Ratchet d'un air interrogateur. Ne voulant pas le vexer, il décida d'essayer de le convaincre. Au pire, Darwin pourrait lui apprendre comment jouer. Il s'y connaissait bien dans ce "domaine", vu qu'il ne faisait presque ça de toute la journée. Jouer pour lui était comme une passion. Darwin pourrait très bien jouer avec n'importe quoi. Que ça soit au bâton, jusqu'au flocons de neige ou encore jusqu'à la perdre des feuilles sur les arbres. Dès qu'une petite feuille morte tombait, il aimait bien courir après pour pouvoir attraper la légère chose juste avant qu'elle puisse toucher le sol.

- Oh... Et bien, veux-tu aller dans la plaine pour t'apprendre ?, dit-t'il d'une voix calme.

Cela donnera un air bizarre. Un louveteau qui apprend des choses à un autre louveteau. Ce n'est pas tous les jours que nous pouvons voir ça ! Maintenant, Darwin attendit une autre réponse. Si le petit Ratchet refusait, il n'allait certainement pas forcé. On ne force personne à faire des choses. Sa petite queue se remit à bouger de gauche à droit, lentement.

Invité

Je devais rêver. Oui, c'était sûrement cela. Un louveteau, plus âgé que moi, qui me proposais... De m'apprendre? Ce ne pouvait être vrai. Pourtant, un phénomène étrange se passa. Ma queue se mit lentement à remuer, ce qui ne m'était encore jamais arrivé. Et ce sentiment qui naissait en moi... Que cela pouvait-il bien être?
Je l'ignorais encore à ce moment-là, mais j'éprouvais du contentement, de la joie et de l'excitation. Je l'ignorais, mais je mourrais d'envie d'aller jouer avec lui. J'avais très envie qu'il m'apprenne ce qu'était "jouer". Instinctivement, je sentais que c'était quelque chose de bien et d'agréable. Chose que je n'avais jamais connue auparavant.
Ce que j'ignorais également, c'est que part le futur, Darwin et moi allions découvrir ce qu'était l'amitié. Et nous allions faire des rencontres, encore et encore... D'autres louveteaux se joindraient à nous. Et plus tard, beaucoup plus tard, un petit groupe de louveteaux casse-cou se ferait connaître de toutes les meutes, de tous les adultes.
Ce petit groupe, formé de louveteaux de tous âges et de toutes meutes, défierait toutes les lois de l'appartenance.
Ce petit groupe, serait le premier du genre, et la plus merveilleuse des aventure nous attendait grâce à lui.

- Oui.

Un sourire étira mes babines alors que ce tout petit mot s'échappait d'entre elles. Je me levais doucement et m'approchais timidement de Darwin. Qu'allait-il m'apprendre, aujourd'hui? Oh! Que j'avais hâte!

Darwin vit la petite queue de Ratchet qui se mettait à remuer tout doucement. Quand on avait cette sensation, c'est que nous voulions faire quelque chose. De jouer ! Un sourire se dessina sur les babines du petit mâle. Son ami semblait ignorer cette chose. En même temps, si c'était la première fois, il y a peu de chance qu'on sache vraiment ce que c'est. Chaque jours on apprend des choses. Et c'est aujourd'hui que Ratchet va apprendre à découvrir la sensation de joie.

- Oui.

Redressant ses grandes oreilles le plus possible, Darwin était vraiment content. Mais quelque chose le gênait un peu. Il n'avait jamais appris quoique se soit à quelqu'un. C'était toujours les autres qui lui apprenait des choses. Sans rien dire, il se leva et en voyant que Ratchet s'avançait gentiment vers lui. Il essaya de ne pas lui montrer cette gêne. Et il le faisait bien ! Darwin recommença lui aussi à remuer une fois de plus sa queue.

- Alors suis-moi !, dit-t'il dans un petit rire.

D'un petit geste amical, il donna un légère et petite tape sur le museau de son ami, avant de partit au petit trot vers la plaine. Espérant que son ami ne l'aie pas prit mal, il regarda derrière lui pour vérifier si le petit louveteau le suivait. Darwin ignorait aussi une chose. Une chose qu'ils avaient en commun, lui et Ratchet. Il ignorait totalement que plus tard, une grande amitié va naître entre les deux. Est-ce que Darwin le considéra comme un frère ? Sera-t'il à la hauteur pour le protéger ? Seul l'avenir nous le dira. Seul l'avenir nous réserve des surprises...

Invité

Alors qu'il partait en trottinant dans une direction que je n'avais encore jamais empruntée, je me frottais doucement le museau en me demandant ce qu'avait signifié ce geste de sa part. En temps normal, j'aurais baissé les oreilles, me serais tapi au sol en pensant à une réprimande pour une bêtise que j'aurais commise. Mais si il existait un sentiment que je connaissais plus que tous les autres, c'était la colère. Hors Darwin ne semblait pas le moins du monde en colère.
Alors, curieux louveteau que j'étais, je partais à sa suite et le rattrapais au galop lorsqu'il s'arrêta pour m'attendre.
Arrivé à son niveau, je levais des yeux presque louchant, vers lui.

- Qu'est-ce que ça voulait dire?

Pour qu'il comprenne de quoi je parlais, je me levais sur mes petites pattes arrière et lui donnait cette même tape sur le museau. Ensuite, pour n'omettre aucun des actes qui avaient suivis ce geste, je tentais un petit rire et partais en trottinant avant de me retourner vers l'un, l'ai perdu.
Je revenais près de lui et attendais ses explications, pour qu'enfin ma première leçon de jeu commence. Je sentais en lui un bien être que je voulais à tout prix connaître à mon tour. Et je savais qu'il était celui qui me donnerait satisfaction. Je savais que ce qui m'attendais à ses côtés était nouveau, et plein de belles promesses.

Le petit loupiot rattrapa Darwin au petit galop et, une fois arrivé à sa hauteur, il s'arrêta, le regardant presque d'un regard louché. En le voyant ainsi, Darwin pensait qu'il était un peu fâché par sa petite tape qu'il lui avait mise sur le museau. Il pensa tout de suite que Ratchet pourrais lui sauter dessus pour lui mordiller les oreilles ou autre. Il devient alors un peu plus méfiant, sans vraiment le montré.

- Qu'est-ce que ça voulait dire ?

Au début, même Darwin n'avait pas compris de quel sujet il parlait. C'est pour ça que son ami se mît à refaire les mêmes gestes. Ratchet se redressa sur ses petites pattes arrière et il lui donna la même tape sur le petit museau de son nouvel ami. Du moins, on espère. Se laissant faire, Darwin ne dit rien et continua de le regarder. D'un petit rire amusé, il se mît à trottiner vers une direction puis, il tourna son regard vers le mâle Émeraude. Sur ce, il revint sur ses pas, l'air de demander des explications. Qu'allait bien pouvoir dire Darwin ? Pour lui, ce geste était un simple embêtement, rien de plus. Un petit geste qui aurait pu pousser Ratchet à lui sauter dessus pour jouer. Prenant le soin de racler sa petite gorge, le grand louveteau s'assit sur l'herbe de la plaine et le regarda.

- Cela voulais dire que... que... c'était... euh... un simple geste pour pouvoir t'embêter et... et que ensuite... et bien on commence à jouer.

Que pouvait-t'il dire de plus ? Même Darwin, lui qui voulait tant pouvoir montrer à Ratchet ce que ça voulais signifier le mot "jouer", ne savait pas quoi répondre. Il regarda le petit avec hésitation, presque avec une pointe de crainte qu'il repose une question assez "dure" à répondre. Darwin aura encore l'air gêné. Sans le savoir, sa petite queue remuait doucement de droite à gauche. Cette envie lui démangeait presque mais il essaya tout de même de ne pas le faire savoir.

Invité

Pour jouer? Sans hésitation aucune, je refaisais donc exactement la même chose et partais en courant, attendant le début du jeu. Puisque c'était ainsi qu'il fallait commencer à jouer, alors j'étais prêt à commencer les leçons. J'étais tellement impatient de jouer et d'apprendre de nouvelles choses! Et puis, il avait semblé surpris d'apprendre que c'tait une chose que je ne connaissais pas. Alors peut-être me manquait-il des bribes d'apprentissage pour être un louveteau normal? Quels que soient mes problèmes d'initiation, je comptais bien les compléter avec l'aide qui me paraissait si précieuse de ce louveteau devenant mon nouvel, et premier, ami.
Après un petit moment de galop léger, je m'arrêtais et me retournais et regardais de loin, Darwin qui était resté immobile derrière moi. Élevant la voix pour la première fois de ma vie, je tentais alors de me faire entendre et comprendre, dans l'espoir que ce genre de chose n'était pas un mauvais acte.

- Je veux jouer!

Peut-être mes paroles manquaient-elles de sûreté et de confiance. Et sûrement, manquaient-elles de persuasion. Mais que pouvais-je bien y faire? Tout ce que je pouvais espérer, c'était de la patience de sa part pour comprendre que j'aurais besoin de temps pour apprendre et connaître le B-ABA des louveteaux.

Une nouvelle fois, Ratchet refit le même geste que précédemment. Avait-t'il comprit la chose ? Sûrement. Darwin plissa légèrement les yeux quand la patte de son ami vint se poser sur son museau. Puis, assez content, le petit mâle des Diamants se remit à galoper. L'Émeraude n'avait pas encore bouger de sa place habituelle. Ou plutôt, de sa place, tout simplement. Regardant Ratchet partit au petit galop, Darwin se leva. Ses oreilles était redressée au maximum et ne quitta guère le petit des yeux. Après quelques minutes, au loin, le plus petit des deux s'arrêta et tourna son regard vers Darwin. Une longue distance les séparaient, maintenant. Mais bon, avec beaucoup de courage, l'Émeraude n'hésiterai pas à parcourir cette distance pour se jeter sur Ratchet. Pour jouer, évidemment. Il ne serait jamais capable de faire du mal à qui que se soit. C'est alors que sa petite voix au loin retentit.

- Je veux jouer !

C'était certain, maintenant ! Il avait comprit le truc. Un léger sourire se dessinait à nouveau sur les babines de Darwin. Puis, d'un pas décidé, il se leva. Une fois perché sur ses deux paires de membres, il se secoua légèrement pour enlever la poussière qu'il restait sur son pelage. Sans hésiter non pus, il se mît à galoper tout droit sur son ami. Espérant que celui-ci ne prenne pas peur, il ralentit son allure à quelques mètres de lui. Et enfin, toujours pour s'amuser, il bondit sur le flanc droit du Diamant et tenta de prendre ses oreilles. Il aimait bien faire ça. Prendre les oreilles des autres loups. Mais soyons sûr sur un point: jamais il ne mordillera assez fort pour en faire couler quelques gouttes de sang. En tout cas, pas pour le moment.

Soudain, une pensée lui traversa son esprit de joueur. C'était, une nouvelle fois, à propos de leur avenir. Peut être que, quand ils seront tout les deux grands, ils continueront de jouer comme à présent. Les coups risqueront d'être un peu plus violent, aussi. Quand on est adulte, on a pas vraiment la même force que l'on possédait durant son enfance. En tout cas, ça ferait un grand plaisir à Darwin. De pouvoir garder un petit côté "bébé" même si la vie décide de les faire grandir.

Invité

Stoppé net, les oreilles pointées dans sa direction, je le regardais arrivé, remuant frénétiquement la queue. Quelle joie! Je me sentais de très bonne humeur, et j'étais tellement content d'apprendre cette chose qu'était le jeu!
Alors qu'il ralentit à quelques mètres, mon cerveau ordonna à mes muscles de partir à l'opposé et de courir vite et loin pour me protéger d'une éventuelle attaque. Mais il m'avait donné sa parole, et je voulais lui faire confiance. Je savais, même si je ne connaissais pas cela, que j'avais besoin d'amis. Alors je fermais les yeux et respirais lentement, attendant le choc comme une énième punition de ma mère adoptive.
Finalement, je ressentit un léger appuis sur mon flanc et je roulais dans la neige, un louveteau plus âgé, posté au dessus de moi.
Darwin tenta d'attraper mes oreilles et se mit à mordiller la gauche. Ne comprenant pas immédiatement ses agissement, je penchais la tête pour chercher à comprendre puis, comme il ne cessait de pincer, je pensais qu'il s'agissait sûrement d'une partie du jeu. Alors je tendais la gueule et attrapais ce que je pouvais, la peau de sa gorge. Je tirais dessus doucement et tentais de secouer tout en secouant la tête pour essayer de dégager les oreilles d'entre ses dents. N'y réussissant pas, je me contentais de sa gorge que je pinçais moi aussi même si je n'avais pas la même force que lui.
Non seulement il avait plusieurs mois de plus que moi, mais en plus je n'avais jamais appris à jouer avec d'autres louveteaux. Alors je m'éfforçais de me montrer à la hauteur de ses jeux, de ses actes et de ses espoirs.

L'Émeraude tentait de prendre les oreilles du Diamant mais en vain. Il y allait plutôt doucement, quand même. Pour ne pas effrayer le petit. On ne savait jamais. Peut être qu'un moment Darwin ira un peu trop fort et il prendra peur. Ça serait vraiment dommage. Ils avaient l'air de si bien s'entendre, ses deux louveteaux. Enfin bref. Reprenons la scène. Ratchet avait prit la peau du cou à Darwin et tira lentement dessus. Celui-ci se stoppa d'aller chercher les oreilles de son compagnon. C'était déjà ça ! Il savait comment poursuivre le jeu. L'Émeraude sourit doucement. Mais c'était un très léger sourire. Presque pas voyant. Il retira son cou entre les mâchoires du Diamant et recula de quelques pas avant de faire de petits bonds devant les yeux de Ratchet. Comme si il en demandait encore. Puis, il se mît en position de jeu.

Quelques secondes après, Ratchet n'a eu le temps de faire un autre geste que Darwin lui sauta dessus et le mît à terre. Puis, il recommença à vouloir prendre les oreilles. Il le faisait tout doucement, comme un jeu, quoi. En même temps, il poussa quelques grognements qui signifiaient qu'il était, cette fois-ci, lancé dans le jeu. Espérant qu'il ne le prenne pas mal. Bon, après tout il avait le droit. Le droit de dire stoppe et de s'en aller. Ce n'était pas ça qui allait rendre notre Émeraude de mauvaise humeur.

- C'est moi le plus fort !, dit-t'il en rigolant.

Ça n'avait rien de méchant. Bien entendu, si Ratchet se braquait, ça serait lui le plus fort. Darwin était un louveteau un peu, trop, peureux. Il pouvait même se faire dominer par quelqu'un de plus petit.

Invité

Alors que je tirais sur sa gorge, Darwin cessa ses morsures sur mes oreilles. Il se dégagea sans peine de mes minuscules crocs et me regarda un moment.
Son regard me transperçait d’une chose inconnue, d’un sentiment nouveau. Je voyais dans ses yeux, une lueur bien différente de celles que j’avais toujours connues avec les louves qui avaient pris soin de moi. Il me semblait voir naître dans ses yeux, une amitié que je n’avais jamais connue. Que nous réservait le futur ? Qu’allait-on devenir, tous les deux ? J’avais peur de ce qui se passerait ensuite, après cette première rencontre, mais quelque chose dans son regard, faisait monter en moi l’excitation. J’avais peur, et j’avais hâte de voir ce que j’allais apprendre à ses côtés. Il était, désormais je le savais, mon premier ami. Et le plus proche que je n’aurais jamais.
Finalement Darwin recula de quelques pas et je cru déceler ce qui semblait être un sourire, au coin de sa babine. Dans le doute je n’y répondis pas, de peur d’avoir mal interprété un mouvement de sa part.
Je me redressais doucement, m’attendant à un arrêt de jeu. Probablement Darwin en avait assez de s’amuser avec un louveteau incapable de connaître le BA-BA des comportements entre congénères. Déçu, je ne montrais pas mes sentiments et me levais lentement, prêt à recevoir une correction avant d’être chassé de la prairie à coups de crocs bien placés.
Finalement, alors que je m’attendais à une réaction totalement contraire, il se mit à faire des bonds en souriant pleinement. Est-ce une nouvelle approche amicale ? D’après sa queue qui remuait et ses poils qui ne s’hérissaient pas, j’en jugeais que oui. Heureux de m’être trompé sur les intentions nouvelles du jeune loup, je prenais la même pose que lui lorsqu’il s‘affaissa sur ses pattes avant en agitant doucement son arrière train, au rythme de sa queue frétillante.
Nous restâmes face à face durant plusieurs secondes et la situation qui nous rendait ridicules autant l’un que l’autre, m’amusa d’autant plus. C’était tellement drôle de faire ce genre de choses ! Et avec un ami, cela rendait le jeu encore plus passionnant et excitant ! Décidément, je ne regrettais pas d’avoir passé une nuit ici, seul et sans protection. Ce manquement au règlement m’avait valu une magnifique rencontre, que je n’étais pas prêt d’oublier de sitôt !
Alors que je pensais rester dans cette position encore longtemps, Darwin me par surprise et bondit brusquement sur moi pour me flanquer à terre. J’eu peur sur le coup, mais très vite la situation ralentit suffisamment pour que je comprenne qu’il n’y avait rien de mauvais dans son attaque. C’était simplement une autre facette de notre jeu principal. D’abord inquiet de n’avoir pas fait ce qu’il voulait, je devinais rapidement qu’il fallait que je réponde positivement à cette action. Je souriais donc pendant que Darwin recommençais à tendre son museau pour tenter d’attraper mes oreilles.
Le début de ses grognements m’indiqua que le jeune loup commençait à s’exciter. C’était étrange, je dois l’avouer. Je n’avais jamais entendu ce genre de grondements, qui étaient doux et grave, sans pour autant émettre un son impressionnant. Ils avaient cette particularité de ne pas faire peur, mais plutôt donnaient envie d’en faire davantage. Probablement était-ce encore, une facette du jeu. Alors, déterminé à le rendre fier de moi, je me mettais à grogner de la même façon, quoi que les sons qui sortaient de ma gueule me rendaient plutôt pitoyables et montraient que je n’avais réellement pas la moindre expérience dans ce domaine même si j’étais censé, en tant que louveteau, être un expert.

- C’est moi le plus fort !

Il riait, ce qui, d’après moi était bon signe. Visiblement, il ne cherchait ni à m’impressionner, ni à véritablement prendre le dessus pour moi. Je voyais bien dans ses mimiques faciales, dans ses façons de faire, que ses paroles n’avaient pas réellement pour but de me faire peur ou de le faire passer pour « le plus fort » des deux.
Enchanté, je le poussais de mes pattes et cherchais à prendre le dessus à mon tour. Je me mettais moi aussi à rire et en très peu de temps, un violent hoquet me surpris. Qu’était-ce ? je n’avais jamais connu cela avant… Complètement perdu, je stoppais net mes actions de jeu et m’asseyais l’air béat, face à Darwin.
La patte sur la gueule, je le regardais, incrédule. Que m’arrivait-il ? Etait-ce une facette du jeu ? Comment devais-je réagir à cela ? Fallait-il que je prenne une position particulière, pour que Darwin cesse cet effet sur moi ?
Éberlué, j’attendais une réponse dans les yeux de mon ami. Quel était cet étrange pouvoir, qu’il était capable d’exercer sur moi ? Etait-ce une bonne chose ? Ou était-ce une attaque ? Cela signifiait-il qu’il ne m’aimait pas ?

Cette partie de jeu était bien amusante pour Darwin. L'Émeraude ne profitait pas vraiment de jouer. Les seuls partenaires de jeu qu'il avait, c'était les grands loups. Mais comme la plupart des loups le savent, Darwin a peur d'eux. Enfin, seulement des mâles. Avec les femelles, le contacte est plus facile. En quelques heures seulement il peut prendre confiance. Mais avec les mâles, ça demandait plus de temps. Il voulait profiter de cet instant à fond, avant de rentrer chez lui. Le temps passait à une grande vitesse. Peut être que les loups de sa meute ont remarqués son absence et ils se mettent enfin à réaliser qu'un louveteau, seul, n'était pas là depuis le jour d'avant. Enfin bon. Sans se soucier de tout ça, il continua à jouer avec son nouvel ami. Ils avaient presque le même âge. Ils grandiront sûrement ensemble et tout cela, après quelques mois et années, va sûrement les permettre de se rapprocher. Tellement qu'ils, peut être, deviendront inséparable.

Soudain, Ratchet se stoppa net après avoir eu un petit hoquet. Darwin avait la tête haute et regardait le petit, avec un air plutôt drôle. En mettant ses grandes oreilles en avant, la tête légèrement penchée sur le côté, c'était quelque chose de drôle à voir de face. Le jeu allait sûrement s'arrêter ici. L'Émeraude jeta son regard autour de lui. Il n'était pas encore très tard mais assez pour rentrer dans sa meute. Il regarda ensuite les yeux bleus du petit loupiot.

- Je ... je dois y aller. Les Émeraudes m'attendent sûrement.

Son regard était comme si on lui avait arraché quelque chose de précieux. Même Darwin ne se rendait pas vraiment compte. De toute façon, ils se rencontreront sûrement un jour. Les territoires ne sont pas si grands que ça. Avec du courage et de la volonté, ils se reverront sûrement un jour. Peut être même dans deux semaines. Qui sait ? À contre-coeur, il tourna la tête et pivota sur lui même pour avoir le dos tourné envers le Diamant, et commença à marcher. De ces petites paires de pattes brunes, il se mît à prendre un pas plus rapide. Arriver au loin, il s'arrêta net et regarda une dernière fois le louveteau. Il saura sûrement comment retrouver le chemin de sa meute. Puis, il baissa la tête et prit une marche lente.

Invité

Soudainement, alors que je n’avais pas vu le temps passer à force d’apprendre de nouvelles choses en compagnie de mon nouvel ami, je remarquais que le soleil était bien plus bas dans le ciel, que ce à quoi je m’attendais.
Alors que je m’étais arrêté de jouer à cause de cette chose inconnue qui avait secoué mon corps, Darwin me regarda d’un drôle d’air, comme si lui non plus ne comprenait pas ce qui m’arrivait. Il prit lui aussi le temps de regarder alentour et me lança un regard déçu, que j’eu peur de voir pour moi.

- Je… Je dois y aller. Les Emeraudes m’attendent sûrement.

La lueur dans ses yeux, me fit beaucoup de peine. Qu’avais-je fais de mal ? Je regrettais tellement de l’avoir fait souffrir ! Que pouvais-je faire ? J’étais trop timide pour lui demander ce qui se passait, et puis il venait de me dire qu’il était l’heure pour lui de rentrer, ce qui semblait signifier que je n’étais pas la cause de son départ. Cependant, il semblait tellement triste que j’avais réellement l’impression d’avoir fait une bêtise que jamais je n’avais souhaité faire.
Après un instant, le jeune loup se tourna et me se mit en marche silencieusement, n’attendant pas la moindre parole de ma part. Je le regardais sans vraiment comprendre, anxieux de savoir s’il partait par ma faute ou si sa meute l’attendait réellement. Vu la place qu’avait prise le soleil dans le ciel, il semblait logique que nous dûment tous deux rentrer chez nous. Mais je priais pour que ce soit l’unique et réelle cause de notre arrêt de jeu, avec le fol espoir de le revoir un jour.
Doucement, il accéléra son allure sans pour autant passer au trot. Si réellement il avait voulu me fuir, il me semblait logique qu’il serait partit beaucoup plus vite, n’est-ce pas ? Je préférais garder cette hypothèse en tête pour ne pas trop m’inquiéter de son départ si brusque.
Au loin, il s’arrêta et se tourna vers moi pour me lancer un dernier regard. Au revoir mon ami. De toutes mes forces, je prierai à chaque lune qu’il me sera donné de voir, pour que nous nous rencontrions de nouveau, et qu’encore, tu m’apprennes de nouveaux jeux. Tu m’as apporté bien plus qu’une journée de plaisir et d’amitié. Tu m’as apporté quelque chose que je n’avais jamais connu auparavant, et à laquelle je serais, désormais, très envieux de participer. Tu m’as appris ce qu’étais un ami, et jamais je ne pourrais t’oublier.
Il baissa la tête dans un ultime regret et s’en alla lentement, désespérément. J’aurais aimé courir après lui, sauter sur son dos et le faire rouler au sol sous mon faible poids. J’aurais aimé que nous jouions encore toute la nuit et le lendemain toute la journée. Mais du haut de ses quelques mois de plus que moi, il avait une sagesse que je n’avais pas encore acquise. Nous devions rentrer chez nous, nos familles, nos meutes, finiraient par s’inquiéter. Ils mettraient en place des groupes pour nous rechercher, et la réprimande serait grande lorsqu’ils nous trouveraient en train de nous amuser, sans la moindre conscience de ce que nos actes auraient entraînés. Nous ne pouvions pas faire cela à nos meutes. Elles avaient mieux à penser en ces temps, que la recherche de deux louveteaux égoïstes qui ne pensaient qu’à jouer ensemble pendant que les adultes s’entraînaient dur chaque jour pour être aptes à protéger tout le monde en cas de conflit.

- Au revoir… Mon frère…

Mon frère auquel tout me rapproche et tout me lie. Mon frère qui a connu tant d’horreurs tout comme moi. Mon ami le plus sincère, le plus fidèle. Celui qui pourra toujours, en toutes circonstances, compter sur moi, sur mon soutien, sur mon appui mental et physique.
Vas, mon ami. Rentre chez toi, rejoints les tiens mais ne m’oublie pas. Nous nous reverrons, je le sais. Nous grandirons ensemble, nous apprendrons ensemble. Et un jour, beaucoup parlerons de cette amitié unique qui naquit un jour entre deux louveteaux que le passé avait liés, et que l’avenir ne comptait pas séparer.
Au revoir mon ami, à très bientôt.

[Je pense qu'on clos le RP? Very Happy

]

[Oui, on peu ^^ Très belle réponse :') J'avais un sourire devant mon écran en la lisant x)]