Quand les pas résonnent ... PV Mélisto

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Luciole s'avance doucement entre les feuillages épais de la jungle malgré le rude hiver, la jungle humide reste étouffante par sa chaleur et son humidité. Il le sait très bien, ils sont presque tous de retour ... Seul Lune manque à l'appel, et Dastan qui a reprit pour quelques temps les longues routes de l'errance et de la liberté. Le grand vagabond au pelage fauve roux ouvre la marche, oui car il est suivit. Derrière lui se dessine une haute silhouette à l'allure noble et respectueuse. Il avançait plus lentement sur les terres qu'ils avaient foulés il y a de cela plusieurs années. Oeil de Lune, enfin de retour, pendant longtemps tous l'ont pensé mort ... Mais non, il c'est contenté d'errer sans but précis, à la recherche de la liberté la plus totale. Mais il a sut par quelques vagabonds qu'une guerre avait opposé les solitaires contre les meutes, et que celle ci désormais terminée, des alliances avaient lieux. Peut-être aussi la nostalgie de sa famille. Le grand loup au pelage gris sort de la jungle, il est sur les talons de son fils, le dernier encore en vie. Luciole commence à monter les marches de la pyramides, veillant à ce que son paternel le suive. Une fois en haut, on a une vue imprenable sur la jungle immense et feuillus. Oeil de Lune arrive à son tour à l'entrée des pyramides, cela fait longtemps qu'il n'a pas vue ces gardiens de la jungles, les temples de pierres encore plus anciens que les générations qui se succèdent. Luciole lentement lève son museau vers le ciel, et lance un appel au sien.

(Désolée pas trop inspirée Wink

)

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Mélisto

Dès que tu avais sentis son odeur, tu t'étais mise en traque. A la poursuite de ton paternel. Luciole. Ce nom, finalement, évoquait si peu de souvenirs, pour toi. Trop jeune pour te rappeler plus que les quelques derniers jours avant que Luciole ne décide de vous amener, toi, tes frères et ta sœur. Le souvenir impérissable d'un parent aimant mais quelque peu... distant, c'est, en gros, la vision que tu gardais de ton géniteur. Pourtant, une question demeurait : pourquoi vous avait-il délaissé chez les Verts ? Non pas que tu lui en veuille, non. Simplement, tu te posais des questions sur sa façon d'agir, lui et ses manies. En fait, tu voulais en savoir plus sur celui que tu nommais Papa.

Pas tellement de relation constante, vous aviez eu. Quelques croisades, c'est tout. Finalement, ton père, tu en entendais souvent parler. Oui, n peut dire qu'il jouit d'une réputation peu commune au sein de Wolf Temporal. De fort caractère, Luciole disait clairement haut et fort ce qu'il pensait. Tu avais eu des échos de la Guerre, racontés par des Traqueurs Émeraude... Ton père y avait fait impression. Des loups avaient rapportés qu'il aurait insulté Enkara, la louve qui venait de reprendre la succession du poste de Dominant. On raconte, aussi, qu'il s'y était bien battu, à cette guerre. Mais enfin, ce ne sont que de simples histoires. Qui, peuvent, tout aussi bien, être vraies que fausses, ou, encore mal contées. A part ça, Luciole semble être un véritable Solitaire. Sans attache, apparemment. Tu tenais, peut-être, la raison pour laquelle il vous avait laissés ?
Mais, le mieux, restait à vérifier auprès de la source même…

Les pattes s’enfonçant dans le verglas des Terres Libres, ces dernières n’étant pas encore ensevelies sous la neige, tu t’avançais en trottinant. Il était plus facile de se déplacer hors des Terres Emeraudes, qui, elles, étaient envahie par la poudreuse et les rudes vents glaciaux.
Le souffle régulier, tu suivais la trace odorante du paternel. Un autre effluve venait s’y ajouter, peu différente de celle de Luciole. Étrangement semblable, en fait. Elle tenait la même base que celle de ton père, et, pourtant, finissait avec quelque chose de plus… Piquant. Une pointe aigre, même.
Il était, donc, accompagné. Ou suivi. A cette pensée, tu accélérais l’allure qui était pourtant déjà soutenue, passant, ainsi, au galop. Bien que Luciole soit bon combattant, du moins, tu l’en soupçonnais d’en être un, il valait mieux s’assurer qu’il ne soit pas en danger. C’est à bonne vitesse que tu traversais la Jungle. Qui, à certains moments, te fit tousser. Le brusque changement de climat en était la cause, car, avant d’y pénétrer, l’air sec emplissait tes poumons. Et, lorsque tu avais pénétré dans l’immensité verte et humide, le poids de la chaleur t’était tombé dessus. C’est à cet instant que tu étais repassée au trot jusqu’à la sortie de cette fournaise. C’est en débouchant sur les Pyramides que l’odeur familiale s’était faite plus forte.
Fronçant les sourcils, tu repérais facilement deux silhouettes sombres, assez proches, sur la couche de vernis qu’avait été posée lors de la nuit par le froid. Escaladant une des Pyramides, les ombres finirent par en atteindre le sommet. Bien, le père n’était donc pas en danger, pour le moment.

Tu avais repris ta marche et regardais droit devant toi dès que ce constat avait été fait. Au pas, tu fixais un point, vaguement au bas de l’édifice de pierre que tu avais l’intention d’escalader à ton tour.
C’est alors, que, dressant les oreilles, un hurlement te parvint. Tu levais ton regard azur, ainsi que ta tête vers l’origine du son. Surplombant le vide, une ombre venait de lancer un appel. Appel, qui, fit vibrer quelque chose en toi. Telle une corde qui t’aurais été brusquement attachée, ce son t’attirait au sommet de la forme triangulaire.
Luciole venait d’appeler sa famille.
Avec empressement, tu rejoignis le pied de la pyramide et commençait ton ascension. Tu finis rapidement en haut, débarquant auprès de celui qui était ton père, et de ton grand-père. Œil de Lune. La surprise te prit. Ce vieux loup n’était-il pas mort ? Au fin fond de terres inconnues ? Celles qui ne jouxtaient même pas à Wolf Temporal ?!
Apparemment, non.
L’agréable nouvelle te fit sourire. Les deux mâles te tournant le dos, tu avais expressément fait le détour pour venir à leur encontre, expressément été plus que furtive, tu savais néanmoins qu’ils t’avaient repérée.

- Alors ? On a décidé de revenir d’entre les morts ?!

Bien que cette question s’adressait plus à ton aïeul qu’à Luciole, il allait de soi que ce dernier pouvait répondre pour lui.
En fait, le contact constant que tu avais avec ta famille ne se restreignait qu’à Libellule, avec qui, tu partageais la même meute. Dastan étant parti à la découverte et n’était pas encore revenu, Lune ayant disparu, il était frustrant de savoir que tes contacts familiaux s’arrêtaient à ta cadette. Et que ton père ne prenne as plus la peine que ça de te voir.
Attendant une réaction des mâles, tu penchais la tête, sourire malicieux affiché sur tes babines.

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Luciole observait la jungle tropical, bon certes il était plus solitaire que protecteur même envers sa famille. Mais celui qui essayerait de faire du mal ou même tuerait un de ses proches, le vagabond lui rendrait un sort encore pire que la mort. Son pelage fauve roux contrastait avec celui du grand solitaire à ses côtés qui arborait un pelage gris claire. Luciole avait sentit une présence qui les suivaient, mais il était loin de se sentir menacer, il l'avait reconnu et savait parfaitement qu'il ne risquait rien. Le jeune vagabond reconnaissait l'odeur des émeraudes, il ne les portaient pas dans son coeur, il aimait juste ses filles, et il en allait de même du côté saphir. Il continuait de ne pas les aimer, mais Louma était une exception. D'ailleurs, il n'était pas particulièrement ami avec les autres solitaires et cela ne lui faisait ni chaud, ni froid. Le grand mâle d'un bond léger, se hissa sur une petite plate-forme, et s'allongea, laissant ses pattes dans le vide. Il ne tarda pas à apercevoir l'ombre qui les suivait, si au début il avait pensé voir apparaître la petite Libellule, il s'était trompé, puisque ce fut Mélisto qui apparut à son regard ambre aux reflets bleus. Luciole laissa échapper un grognement agacé par la réplique. De plus, la jeune louve les avaient suivis, et le fait d'avoir ainsi été traqué était loin de lui plaire, mais bon, Mélisto, avait encore des choses à apprendre en matière de filature, car elle était loin du niveau des solitaires. Et puis si les deux vagabonds avaient réellement souhaiter passer inaperçu, Mélisto n'aurait jamais été capable de les retrouver, même en retournant tout les territoires. C'est ce qu'on appelle l'expérience, et dans ce domaine, la fille du vagabond avait encore des leçons à prendre. De plus, Luciole, lui en voulait de ne pas avoir fait acte de présence pendant la grande guerre, elle qui se réplique qu'on reviens d'entre les morts, le vagabond à souvenir que c'est la jeune louve fauve qui a disparut du jour au lendemain sans prévenir personne. Il bailla et posa un regard quelque peu glacial sur sa fille. Mais bon, dans le fond, il l'aimait bien, même si par moment il s'inquiétait, il savait parfaitement, que la jeune louve savait se débrouiller seule.

Oeil de Lune se retrouva face à sa petite-fille, il lui tendit un sourire accueillant, même s'il l'avait rencontré une fois, il ne connaissait pas sa descendante. Et apprendre à la connaître réjouissait le vieux loup. Car lorsqu'on approche du déclin, on préfère remettre en ordre et passer du temps auprès des siens. Si libellule avait le regard de son père, Mélisto avait un regard bien plus énigmatique que sa benjamine, elle avait sans doute hérité du regard de sa mère. Quand à Dastan, lui avait les yeux du vieux solitaire mais aussi un peu de sa grand-mère. Lune avait du plaisir a passé du temps avec sa famille, même si la réplique de sa petite-fille lui fit bien comprendre, qu'il n'avait pas été présent pour les siens, comme il aurait dû. D'une voix calme et légèrement nostalgique il répondit:

- Pour revenir, il aurait déjà fallu partir. Je suis un solitaire, j'aime voyager, c'est ainsi ... Mais tu sais, je voyage un peu pour oublier ou pour me souvenir.

Oeil de Lune posa son regard sur son fils, qui se trouvait allongé juste au-dessus de lui.

Luciole dévisagea son père puis Mélisto, il posa sa tête sur le sol de la plate forme, alors que la neige recommençait à tomber. D'une voix moqueuse et en même temps curieuse il répliqua:

- Mais, toi aussi, tu es partie ma petite Mélisto ! D'où la question, peut-on savoir où tu étais passée ?

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Le sourire chaleureux et tendre de ton aïeul te fit du bien. Tu lui adressais un hochement de tête respectueux, avant de l'examiner. Grand et solidement bâti, il semblait n'avoir rien perdu de sa beauté. Tu ne te souvenais plus du temps de votre rencontre passée, l'âge qu'il arborait. Plus clair que Luciole, le dos plus foncé que le reste de son pelage clair, Œil de Lune se tenait aux côtés de son fils. Fils, qui ne tarda pas à lancer une réplique solide à la benjamine des lieux.

Tournant la tête vers ton père, tu laissais tomber le sourire qui étirait ton fin museau. Reculant la tête, surprise par l'accusation que Luciole semblait poser sur toi. Tout comme toi, se serait-il rappelé de cette Guerre. Ayant opposée Émeraudes contre Solitaires ? Ou, aurait-il fait allusion à avant, encore ? Du temps où tu vagabondais sur des terres inconnues, en compagnie du mâle vers qui tu avais pensé trouver l'amour. Pleines d'illusions et de rêves, tu t'étais bêtement lancée dans une aventure qui avait vite tourné court. Après avoir été plantée par le loup en question, tu avais fini par rentrer chez les Émeraudes. Dès lors, on t’y avait attribué un poste de Gardienne. Une demi-année, peut-être, avait dû passer, depuis ton retour. Mais, loin de toi l’idée que ton père avait pu te rechercher. Et, s’inquiéter. Bon, il ne faut pas trop espérer, hein ? Que tu lui manques, c’est carrément inconcevable. Mais, pour l’inquiétude, cela aurait lieu d’être… Clignant des yeux, tu ne pus répliquer qu’avec rudesse :

- Dit celui qui n’a pas tenu à nous garder près de lui…

Aucunement par ressenti, tu lui avais lancé cette remarque. Simplement, lui faire remarquer, qu’il n’avait pas fait beaucoup fait attention à toi. Tu savais, que, ta sœur le revoyait souvent. Et, étant au courant, une légère pointe de jalousie s’était développée en toi. Qu’il coupe les ponts, tu voulais bien. Mais, qu’il se donne la peine de revoir Libellule, et pas toi… Ne pouvant retenir plus ta langue, tu continuais sur ta lancée, laissant percevoir le sentiment de jalousie que tu éprouvais envers le lien qui unissait ton père et ta jeune sœur :

- Celui qui n’a pas tenté de me revoir. Celui qui n’a pas tenté de me chercher, même ?!

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Luciole restait le museau allongé sur la pierre froide, toisant sa fille au passage. Il n'aimait pas qu'on lui réponde, à la rigueur, son père pouvait, car il le respectait, et il était âgé, et par conséquent avait plus de connaissance que lui. En revanche, l’effrontée qui lui servait de fille, n'avait pas autant de droit que cela, même si les reproches étaient justifier. Un grognement rauque s'échappa de la gorge du mâle au pelage brun fauve. Mélisto dépassait les bornes, elle était partie sans un mot, alors qu'elle vivait dans un clan, ils ne partageaient pas la même vie, mais il avait du les confier à une louve car, lorsqu'on est solitaire, on est déjà du mal à se défendre soi même, alors avec des louveteaux, c'était mission impossible, surtout quand il y avait seulement un adulte. Le grand loup, ne répondit pas à la remarque de son enfant, pourquoi ? Car il n'en voyait tout simplement pas la peine.

En revanche, Lune qui observait la joute verbale esquissa un sourire à sa petite-fille. Il lança un regard furtif à son fils puis un nouveau à l'émeraude. D'une voix calme et rassurante il répondit pour couper court à la dispute qui commençait à naître entre le père et la fille.

- Mélisto ... On ne fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie. Et je ne pense pas que tu réalise vraiment, ce qu'est la vie de solitaire avec quatre petits à charge. Manger à sa faim en tant que solitaire n'est pas toujours évident, alors imagine nourrir quatre louveteaux en plus. Et puis en toute honnêteté, ton imbécile de père est ce qu'il est, mais je ne doute pas qu'il mettra tout en œuvre pour te protéger même s'il doit donner sa vie pour cela.

Lune resta assis, plantant son regard ambre sur sa petite fille, avec un sourire rassurant et tranquille. Il n'avait jamais été un père de famille comme il faut, et a une époque la diplomatie était loin d'être son fort. Mais le temps, lui a montré, qu'il faut faire preuve de diplomatie pour dépasser les tensions et apaiser le conflit.

Mélisto lança une nouvelle réplique à son père, Luciole décela dans le regard de sa fille, comme une pointe de jalousie, ce regard amusa le grand vagabond. La chercher, il ne s'en serait pas donné la peine, car il savait qu'elle allait bien. Même s'il voyage moins il reste encore en contact, avec d'autres solitaires, hors de ces territoires, ainsi on sait très vite ce qu'il se passe. Luciole ne bouge pas, il plante simplement, son regard ambre aux reflets bleus sur Mélisto et répond d'une voix amusée et impassible:

- J'ai plus d'expérience que toi, et sache petite impertinente, que je sais le moindre de tes mouvements. J'ai des contacts qui se baladent sur les routes, savoir ce qui se passe hors d'ici, est pour moi un jeu d'enfant. Quant à la pointe de jalousie envers Libellule, il est plus simple de passer du temps avec quelqu'un de présent, non ? De plus, ce n'est pas moi qui vais la voir, c'est elle qui viens, comme elle connait mon adresse, qui n'a d'ailleurs jamais changé. Et puis, avec la guerre contre ses traîtres d'émeraudes, il m'a bien fallu la protéger, pour éviter qu'elle ne se fasse tuer. Si tu avais été là, j'en aurais fait de même avec toi. Je ne suis peut-être pas un bon père, mais je ne laisserai personne faire du mal à famille, et encore moins la tuer.

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Un bref instant, tu avais reporté ton attention sur ton grand-père. Ce dernier, semblait pétri de sagesse et de patience, du moins, ce dont, en si peu de temps, tu pouvais en juger. Possédant une aura certaine, Lune était clairement l'aïeul ici. Quel âge avait-il ? Aucune idée. En tout cas, le loup semblait bien savoir de quoi il parlait. Un ton posé et calme inspirant le respect et l'écoute. Oeil de Lune était clairement un mâle charismatique et imposant.

Et, son fils n'était pas loin derrière. Après avoir observé ton aïeul, la tête penchée, curieuse et intéressée, tu finis par plisser ton regard azur et tournais la tête vers ton père.
Ne trouvant rien à répondre à ses provocations et accusations, tu fronçais le museau, dévoilant tes crocs, tentant de montrer que ces paroles n'avaient que peu d'impact sur toi. Ce qui, en vérité, n'était pas le cas.

Il est vrai, que tu étais partie sans prévenir, accompagnant un loup qui n'en valait pas la peine. Mais, tu étais revenue. Avais réintégré les Emeraudes. Mais, depuis ton retour, c'est-à-dire, depuis près de deux mois, si ce n'est plus, tu n'avais recroisé que Libellule. Et, aucune nouvelle de ton père avait provoqué les recherches que tu avais commencées à son encontre. Puis, aujourd'hui, par hasard, tu l'avais retrouvé. Et non le contraire.

Déçue ? Cela doit être ça. De ne pas avoir été assez "intéressante" pour mériter l'attention de Luciole. Mais, tu allais te rattraper. Après tout, centrer les conversations sur toi, c'était ton truc. Ainsi, toi, aussi, tu mis tes contacts et informations apprises au profit de ta propre personne. Insolente, Luciole n'avait encore rien vu.

- Alors ? Comment va la louve blanche ?! Saphir ou Diamant, il me semble... Celle que tu sembles parfaitement affectionner. Moi qui croyait que les rats des meutes ne t'intéressaient pas.

Battant de la queue, lentement, tu t'ébrouais, adoptant une attitude légère. Pourtant, tu attendais la réaction du paternel. Le regard néanmoins dur, tu étais à présent sérieuse. Tu avais, toi aussi, tes sources. Et, bien que tu ne savais trop quel lien semblait unir le Solitaire et la femelle blanche, mais, peu importait, le seul fait, de lancer ce sujet te ravissait. Il pouvait bien te balancer des accusations à la truffe, s'il pensait que tu ne répliquerais pas, courberais l'échine sous son autorité de géniteur, il se trompait.

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Luciole lança un regard furtif à son père, Oeil de Lune était avec le temps devenu le pilier et l'aïeul de la famille. En bref, celui qui gère les conflits avec diplomatie pour tuer la querelle dans le berceau. Mais Mélisto ressemblait plus à Luciole que celui-ci ne voulait l'admettre, cette même insolence dans le regard, l'envie de se jouer des autres et d'être la meilleure. La réplique ne tarda pas, plus cinglante que jamais. Mel avait des informations elle aussi, et s'en servait à merveilles. Un sourire sombre se dessina sur les babines du grand mâle fauve roux. Louma, la belle louve blanche, oui, il l'affectionnait, pourquoi ? Il n'en savait rien, et sa curiosité ne le poussait pas à chercher plus loin. Un simple regard en dit parfois plus long que des mots futiles. Mais Luciole ne prit pas la remarque pour lui, cela lui passait bien au-dessus, tout simplement parce qu'il n'avait pas besoin de l'avis de sa famille, sur la vie dont il voulait mener. D'une voix cinglante et arrogante il répliqua sur un ton glacial:

- Louma. Elle s'appelle Louma. Elle est saphir, et ne ressemble pas aux loups de meutes.

Luciole préféra ne pas en dire d'avantage, car le reste ne regardait en rien sa fille aînée, du moins pour l'instant. Lune esquissa un sourire, et s'approcha de sa petite-fille, donnant une lèche affectueuse sur le crâne de celle-ci. De sa voix calme et tranquille, il prit la parole pour apaiser les tensions entre le père et la fille.

- Tu sais Mélisto, tu me rappelles quelqu'un qui m'est chère. Lune lança un regard à son fils avec un sourire avant de reporter son attention sur sa petite fille. Tu ressembles exactement à ton père au même âge, la même insolence, la même teinte de provocation et d'arrogance. Mais, j'ai apprit à mes enfants à détester les meutes ... Car je suis fils de solitaire, eux même issus d'une lignée de solitaire. Mon père était en quelques sortes, un rassembleur, il avait rassembler les solitaires pour mener une bataille contre les meutes qui prenaient de plus en plus de terres et de gibier, obligeant les solitaires à se replier de plus en plus sur eux même et loin de leur terre natale. Alors un combat fut mené, mes parents y ont laissés leur vie, pour que ma soeur, mon frère et moi même puissions vivre. J'ai longtemps haï les meutes, et c'est encore le cas aujourd'hui, mais j'ai rencontré Seth ... le dominant rubis, qui m'a montré que même les loups de meutes peuvent avoir un coeur de solitaire. Je suis devenue très ami, avec le dominant rubis, l'aidant même dans une période difficile de sa vie. Alors, on ne juge pas un arbre par sa couleur ou son statut, mais pour ce qu'il est. Ton père n'aime pas la mentalité des meutes, comme moi d'ailleurs, mais si cette louve le rend heureux, n'est-ce pas là le plus important ?

Lune posa son regard ambre sur Mélisto, attendant sa réponse, tandis que derrière Luciole détournait le regard pour le poser sur la jungle tropical en lâchant un soupire quelque peu jubilateur.

UP ? (:

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Il fallait s'y attendre. Inéluctablement, Luciole avait éludé le sujet. Soit, lui. Mais, étrangement, le loup fauve n'avait pas relancé sur toi, n'avait pas continué sa série de reproches. Peut-être, s'attendait-il à une autre réplique ? Mieux vaut qu'il pense que tu avais encore quelques cordes à ton arc. Mais, s'il s'avérait, que Luciole réalise que tu ne savais rien d'autre que cette maigre information, le paternel te ferait crouler sous les accusations.
Qui étaient, tu le pense, nombreuses. Néanmoins, quelque chose te taraude : s'il ne tente pas cela, c'est qu'il a certainement quelque chose à se reprocher, non ?

Rien ne te disait le contraire, cependant... Mais, avant que tu ne puisses éclaircir ce point, Lune s'approcha. Tes yeux bleus, s'écarquillant au fur et à mesure que ton aïeul se rapproche, rencontrèrent le regard ambré et sage du vieux loup. Ce dernier vint poser une lèche sur ton crâne. Le contact rugueux de ton pelage sur sa langue rose ne parut pas le déranger. Et, tu te demandais, alternativement, depuis combien de temps tu n'avais pas reçu pareille marque d'affection.

Relevant le museau vers Lune, tu penchais la tête, écoutant attentivement les paroles du sage. Puis, suivis son regard, lorsque ce dernier se posa sur ton paternel. Lune parlait de choses, de loups, que tu ne connaissais pas. Seth. Ses frères et soeurs. Solitaire.

Evidemment, ce dernier point, tu l'avais plus ou moins exploité au cours de l'année dernière. Mais, il ne t'avais pas semblé, que toi et ton "compagnon" aviez rencontrés tant de problèmes. Certes, la condition de Solitaire n'était pas aisée. Mais, les faits étaient là. Et, on ne peut pas dire, que tu y es insensible.
Clignant des yeux devant le discours de Lune, tu réfléchis. Le loup était imposant. Autant par sa droiture d'esprit que par son physique. Et, de lui, semblait émaner une aura presque écrasante. Serait-ce ça, la puissance ?

Un lourd soupir vint te sortir de tes pensées. C'était Luciole. Evidemment, il fallait toujours que quelqu'un te sorte de tes réflexions... Un regard noir vint gratifier ton paternel. Le tien. Mais, ce dernier n'eut pas l'occasion de s'y confronter, puisque tu tenais à répondre à ton aïeul :

- C'est certain. Et, si elle le rend heureuse, tant mieux pour lui. Mais, si la famille déteste tant les meutes. Pourquoi nous avoir forcé à en côtoyer une ? Si c'est un dégoût si grand et profond, vous nous auriez gardé auprès de vous. Que la vie de Solitaire ne vous le permette ou pas. Et, après, on ose venir nous reprocher, bien sûr, toujours en sous-entendus, car vous ne semblez pas être assez francs pour nous le balancer crûment en face. Voilà, ce que je pense des Solitaires : ce sont des loups assez têtus pour penser, qu'à eux seuls, ils réussiront à changer le cours des choses. Notre espèce est faite pour vivre en meute. Et que, certains loups tiennent de discours tout juste supportable m'exaspère. Alors, qu'il mène sa vie de son côté, s'il le souhaite. Je ne m’immiscerai pas plus profondément dans ce qui lui reste. Mélisto se tourna vers son père, à présent. Mais, ne mène pas la mienne.

Manœuvre, encore. Tout d'abord, pour distiller le fond de ta pensée : si Luciole ne tenait pas à ce que sa fille se mêle de sa vie, s'il ne souhaitait pas qu'elle y prenne part, qu'il la laisse, dans ce cas. Et, qu'il ne vienne plus critiquer insinueusement tes choix. Puis, par simple test. Tu tenais à savoir, ce qu'en dirait ton père. Même si cela n'avait pas été clair, tes paroles sous entendaient une question : Luciole tenait-il vraiment, à ce que sa descendance continue à le côtoyer ? Et Lune ? Une chose est sûre, c'est que lui, Mélisto ne le lâcherait pas. Qu'il soit d'accord ou pas, il était temps qu'elle connaisse son grand-père. Et, mieux vaut tard que jamais. Sur ces bonnes paroles, tu ne pus que lâcher en te retournant vers lui :

- Quel âge as-tu, grand-papa ?

L’appellation se voulait affectueuse. D'une part, parce que tu tenais à ne rien perdre du temps qu'il lu restait peut-être. D'autre part, il fallait bien commencer par quelque chose. Autant entrer dans le vif du sujet. Et, en même temps, laisser tomber les querelles commencées dès le début de la rencontre à cause des rancoeurs refoulées.