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L'été persiste sur les territoires Temporaliens, pour le plus grand plaisir des loups habitant ces terres. Uniquement chez les Améthystes, la chaleur n'est pas au rendez-vous, et les températures ne dépasseront pas les 20°C. Pour tous les autres territoires, soit les Saphirs, Rubis, Émeraudes et Diamants, les températures dépasseront largement le seuil des 30°C, alors ne restez pas exposés au soleil trop longtemps!
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Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contentent d'exister - with Célébrian.

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Hélios

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MessageSujet: Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contentent d'exister - with Célébrian. Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contentent d'exister - with Célébrian. I_icon_minitimeVen 28 Juin - 20:04

La plaine s'étendait à perte de vue et s'éloignait jusqu'à la ligne de feu que formait l'horizon, sous un soleil ardent. Étendue vaste et sauvage qui finissait par révéler la présence d'une louve à la démarche gracieuse et aérienne qui foulait les terres avec un entrain peu commun. Et cette louve n'était autre qu'Avalon, une druide des Émeraudes qui ne faisait qu'arpenter les terres appartenant à sa meute.  La première chose qui frappait, dans le portrait physique que l'on pouvait peindre d'elle, était l'essence mâle qui ressortait de son corps pourtant si gracieux et agile, propre à la gente féminine. De loin, on remarquait sa démarche vigoureuse et masculine, sûre et prompte. Mais de près, il était alors aisé de voir qu'il s'agissait d'une demoiselle. Le corps d'Avalon était d'une beauté exquise et ses courbes qui se dessinaient étaient sensuelles et attirantes, la rendant presque féline et farouche. Tout ce qu'une louve pouvait rêver d'avoir, somme toute. Sous son pelage brun, ses muscles saillants et finement ciselés, que l'on aurait pu croire taillés dans le marbre, roulaient, lui attribuant un air de louve forte alors qu'au fond, elle n'était qu'une enfant fragile qui ne demandait que de l'attention. Une attention qu'on lui accordait bien peu souvent. C'était sûrement cela qui l'avait poussée à devenir une louve au caractère d'enfant, qu'on lui reprochait incessamment. « Cesse de faire la gamine, tu es une grande louve » lui répétait-on inlassablement sans qu'elle n'y prêta la moindre attention. Ainsi, ce caractère enfantin la conduisait souvent à commettre des actes qu'elle ne devrait pas, la mettant en péril sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. Très souvent, elle allait flâner du côté de la gente masculine, séduisante malgré elle, et elle se retrouvait parfois dans des situations complexes dont elle était toujours arrivée à sortir. A cause de son insouciance, elle avait été amenée plus d'une fois à porter en son sein des louveteaux qu'elle n'avait jamais su élever et qu'elle avait du abandonner. Encore aujourd'hui, ce genre de souvenirs ne faisait que la hanter et elle ne cessait de se répéter qu'elle n'était qu'une pauvre lâche, se rabaissant ainsi elle-même alors qu'elle ferait mieux de se valoriser. Décidément, oui, elle n'était qu'une jeune louve fragile, contrairement à ce que son physique laissait penser. Comme quoi, les apparences pouvaient êtres trompeuses, n'est-ce pas ?
C'était ainsi que la louve, qui malgré son physique imposant restait d'une beauté naturelle et jouissive qui émerveillait par le regard, galopait dans une débauche d'énergie imprudente, jouant avec dextérité sur le fil de la fatigue. A tout moment, elle pouvait perdre l'équilibre et se laisser glisser vers le sol, inexorablement. Ses puissantes pattes martelaient le sol avec entrain, retentissant dans le silence total de cette journée qui s'achevait. Ainsi, sans même s'en rendre compte, la louve brune accéléra en se dirigeant vers un lieu, un endroit, un point qu'elle ne connaissait pas. Elle savait seulement que son instinct la guidait là-bas et qu'elle le suivait, ayant une confiance absolue en lui, si infaillible d’ordinaire. Elle filait avec une rapidité inouïe, avec une légèreté subtile, sous les lumières chatoyantes du crépuscule qui teintaient sa fourrure brune de couleurs orangées, si soyeuse au toucher. Courir, galoper, courir, encore et encore, dans une débauche d'énergie, dans une explosion de vigueur surpuissante. Courir et sentir son souffle se faire de plus en plus rauque, courir et sentir ses membres s'épuiser à cause de la fatigue, courir et sentir les battements infernaux de son cœur dans sa poitrine, prêt à exploser. La belle brune accéléra encore, n'étant plus qu'une tâche de couleur parmi ce paysage luxuriant et vert. A chaque foulée, elle se jetait à corps perdu dans la course, tandis que ses veines battaient à ses tempes dans un rythme infernal qui ne faisait que s'accélérer à mesure que les secondes s'écoulaient.

Exténuée et à bout de souffle, la louve se mit à ralentir dès lors qu’elle aperçut un arbre. Un arbre magnifique dont les branches fleurissaient de bourgeons blancs  prêts à s’ouvrir. Émerveillée par ce qu’elle voyait, Avalon s’en approcha, les yeux brillants. Enfant dans l’âme, elle s’extasiait de tout et de rien à la fois, d’un oiseau volant dans le ciel comme d’un insecte sur une feuille. C’en était parfois vite agaçant pour les autres et la seule qui savait l’accepter comme elle était, qui savait la comprendre et la réconforter quand il le fallait n’était autre que Werty, sa plus proche amie. Cette louve, elle la connaissait depuis quelques temps déjà et elle était vite devenue pour elle une sœur de cœur, quelqu’un avec qui elle se sentait étroitement lié et ce, pour toujours. Si elle n’avait encore pu trouver son pendant masculin, celui avec qui elle partagerait sa vie jusqu’à la fin de ses jours, Avalon avait tout de même trouvé son équivalent féminin et rien que pour cela, elle était heureuse d’avoir vu le jour il y a de cela trois longues années. Ses pattes puissantes frôlaient le sol avec une légèreté aérienne, et ce fut comme si elle lévitait au-dessus du sol qu’elle se glissait sous l’ombre des feuilles de l’arbre, bien que cela ne lui soit pas d’une grande utilité puisque le soleil commençait tout juste à se coucher, laissant peu à peu place à la nuit qui s’installait à son rythme. Elle finit par s’asseoir sur l’herbe tendre et grasse et darda sur le paysage qui l’entourait ses prunelles pétillantes de joie de vivre. Une joie de vivre que certains de ses congénères avaient du mal à comprendre, à accepter. Eux qui étaient si renfermés sur eux-mêmes, si moroses, si acariâtres  n’arrivaient vraiment pas à saisir comment cette louve pouvait être si joviale, si souriante. Si heureuse. Certains même enviaient cet éternel sourire qu’elle arborait avec charme, ce visage si juvénile qui ne laissait transparaître que le bonheur de l’instant présent, cette louve qui représentait la joie incarnée et qui avait su en faire une force.  
Avalon se laissait bercer par le chant du crépuscule qui résonnait à ses oreilles comme une douce mélodie. Quoi de plus beau que ce spectacle si éblouissant où les couleurs vives enflammaient le ciel, et que tout se revêtait d’or et de bronze.  C’était à cette période de la journée que la druide se sentait la plus vivante tandis qu’un feu intense galopait dans ses veines, lui donnant cette force inexplicable de courir à en perdre haleine, de courir jusqu’à ce que son cœur explose dans sa poitrine, de courir jusqu’à ce que ses puissants membres ne soient plus capable de la porter et qu’elle s’écroule sur le sol, inerte. Ce feu qui embrasait tout son être et qui lui donnait un courage dont elle ne se serait jamais crue capable. Mais pourtant, elle ne bougea pas et resta à sa place comme si ces pensées ne lui avaient même pas traversées l’esprit, le regard toujours rivé sur la ligne de feu qu’était l’horizon. Toujours immobile, son corps semblable à une statue de marbre finement ciselée, elle se sentait épiée mais n’esquissa pas le moindre geste malgré tout. Elle n’avait peur de personne, sûrement à cause de son côté enfantin qui la poussait à être si insouciante, si intrépide et si téméraire à la fois, mais cela l’embarquait parfois dans des situations périlleuses dont elle avait du mal à se dépêtrer. Qui que ce soit, et si vraiment quelqu’un l’épiait, Avalon ne doutait pas qu’il ne tarderait pas à sortir de sa cachette pour se dévoiler. A moins qu’il ne soit trop peureux pour cela, et qu’il préfère jouer les espions dans les fourrés. A cette pensée, un fin sourire s’ébaucha sur son visage, tandis qu’elle attendait avec une patience infinie, sans même jeter un regard aux buissons alentours. Si c’était quelqu’un qui lui voulait du mal qui se trouvait là, qu’il se fasse plaisir après tout. Avalon ne comptait même plus le nombre de loups qui l’avaient blessée, que ce soit verbalement ou physiquement à cause de sa différence qui ne passait pas inaperçue. C’était justement cela qui lui avait ouvert les  yeux, qui lui avait montré qu’elle vivait dans un monde de brutes sauvages. Mais c’était surtout cela qui avait développé sa force inextricable,  cette joie de vivre phénoménale dont elle  ne se  départait jamais.
 
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Daeron

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MessageSujet: Re: Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contentent d'exister - with Célébrian. Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contentent d'exister - with Célébrian. I_icon_minitimeMer 24 Juil - 9:06

Ah! Une magnifique soirée qui se présentait! Enfin le moment était venu de m'amuser un peu! Oui! enfin! Depuis que j'étais arrivée chez les Emeraudes, rien ne m'avait permis de me dégourdir les pattes comme je l'avais toujours fait, rien ne m'avait permis de ne penser qu'à moi et de courir jusqu'à en perdre haleine. Pourtant j'étais née pour ça! Pour courir encore et toujours! Pour chanter, pour danser, pour rire et jouer! Nourrice? Vous pensez que j'aurais du choisir se rang et me concentrer sur des louveteaux, leurs apprendre à vivre, à jouer, à respecter leurs semblables, à mordre tout en contrôlant leur mâchoire? Peut-être ce rôle aurait été adéquat pour moi. Mais par-dessus mon caractère enjoué, j'étais aussi et surtout une louve d'action, toujours dans le besoin de sentir le vent dans mon pelage, le sol défiler sous mes pattes, les arbres martelés de la puissance de mon passage. J'étais encore jeune, dans la fleur de l'âge, comme on peut dire. Et même si à trois ans j'aurais dû prendre de la maturité, cesser de jouer et chercher un compagnon pour former un couple à vie, j'étais toujours cette gosse incapable de tenir en place, toujours à la recherche de nouvelles rencontres et de nouveaux jeux, de nouvelles mélodies et de nouveaux pas de danse. j'étais née ainsi, et je savais que pour toujours je serais cette enfant que tout le monde voyait danser et rire, chanter et jouer. C'était moi, Célébrian, la Reine d'Argent, comme certains m’appelaient autrefois, en connaissant la traduction de mon nom.

Aujourd'hui, je courrais à toute allure au milieu des bois, ne souhaitant que me défouler et vider mon corps de toute l'énergie qu'il avait accumulé en tant que Gardien. En effet, nous n'avions pas eu d'intrusion récemment, ni d'attaque, ni de disparition, ni quoi que ce soit qui aurait attisé le besoin de faire appel aux Gardiens dont je faisais partie depuis mon arrivée. Aussi, les journées avaient été calmes et hormis dormir et manger, manger et dormir, je n'avais rien fait. Mis à part peut-être, quelques tours de garde ennuyeux qui avaient rapidement mis ma patience à rude épreuve. En réalité, je manquais sévèrement de nouveaux amis. A mon âge, seuls les adultes responsables s'approchaient de moi et aucun d'eux ne proposaient de jouer avec moi, aucun d'eux ne connaissait les paroles de mes chansons, personne ne souhaitait apprendre à danser avec moi. Ils étaient tous un tant soit peu rabat-joie, dans leur genre. Alors, résignée, j'avais attendu patiemment que quelque chose vienne me sortir de l’ordinaire, me sauver de cet ennui mortel qui m'enserrait chaque jour un peu plus dans son étau surpuissant.

Arpentant les chemins les plus tortueux, je fonçais au travers des bois sans jamais réfléchir au prochain obstacle qui se présenterait devant moi. Et lorsqu'il arrivait, je le survolait gracieusement, allongeant mes pattes au maximum pour passer au dessus de l'objet sans même le frôler. Riant aux éclats, je m'amusais de ma propre insouciance lorsque je sentais mes pattes taper brutalement dans un tronc tombé au sol, auquel je n'avais pas été capable d'échapper en me contentant de sauter. Je riais sans cesser de courir, tirant la langue comme je ne l'avais jamais fait. Lorsque le Soleil disparut définitivement à l'horizon, le naissant qu'une longue traînée orangée décrivant le crépuscule, j'arrivais près d'un territoire que je connaissais bien, c'était par là que j'étais arrivée sur les terres Émeraudes. Souriant, ravie que le Destin m'ait guidée vers mes récents souvenirs de mon arrivée dans cette meute, je cessais de marteler le sol de mes pattes et m'avançais lentement vers le tronc de l'arbre, m'abreuvant des doux effluves de ses fleurs sans cesser de laisser planer sur mon visage cet air enjoué et enfantin.

Une louve se tenait là, et je restais un moment dans les buissons pour l'observer. J'étais une Gardienne certes, mais je n'étais pas une combattante hors pairs. J'étais même plutôt mauvaise lorsqu'il s'agissait de me battre contre un congénère, parce que je ne pensais qu'à me faire de nouveaux amis et à chanter avec eux. Cette femelle était une Emeraude, mais je ne l'avais jamais rencontrée. Elle se tenait de dos à moi, observant le crépuscule devenu si beau, paré de sa plus belle mosaïque de couleurs chaleureuses. Finalement je m'approchais de la louve et m'asseyais juste à côté d'elle, mélangeant nos pelages l'air de rien, m'amusant de cette proximité avec une totale inconnue. Je souriais à l'idée du jeu que j'inventais à l'instant, à savoir que j'imaginais être à côté d'une louve que je connaissais depuis toujours et avec qui j'avais éternellement partagé le couché du soleil. Si des loups passaient autour de nous et nous regardaient en cet instant, ils pourraient s'imaginer deux grandes amis profitant d'un magnifique paysage, se détendant ensemble dans le plus grand bonheur. Et cela me faisait sourire de plus belle, parce que j'aimais les surprises et j'ignorais encore comment allait réagir la seconde louve. je soupirais d'aise, comme si je la connaissais depuis toujours, comme si je me sentais bien auprès d'elle.
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Avalon leva un regard vivace et pénétrant vers le ciel tamisé de couleurs chatoyantes qui rutilaient sous le voile noir qui recouvrait peu à peu le monde. Comme toujours, elle était émerveillée par ce spectacle qui se déroulait sous ses prunelles émoustillées, chaque jour qui passait. A chaque fin de journée qui avait lieu dans une anarchie chaotique ou dans le nirvana platonique que tout un chacun se plaisait à rêver. A chaque fin de journée qui voyait le ciel se colorer de couleurs dorées dans le silence le plus parfait. A chaque fin de journée qui signait la fin d’une existence parmi tant d’autres. Chaque vie dessinait une courbe sur la ligne du Temps et puis c'en était fini. Le Temps, cette divinité malveillante que nul n'avait réussi à apprivoiser. Le Temps, incorruptible et cruel, qui vous rendait impuissant. Le Temps qui s'échappait, qui coulait, qui glissait entre vos griffes, vainement. Le Temps que vous ne pouviez rattraper. Le Temps qui vous fuyait, qui vous rattrapait. Et finalement, Avalon avait compris. Elle  savait qu'il était inutile de courir à perdre haleine derrière, d'essayer de rattraper le temps perdu puisqu’elle finirait bien par se laisser distancer et sombrer dans les abîmes de l'oubli, comme bien d'autres qui avaient trépassé et dont on n'avait jamais plus parlé. Pourquoi craindre une mort dont elle se prenait à espérer la venue imminente, lorsque les tourments l’accablaient et que la vie devenait à ses yeux plus morose qu’elle ne l’avait jamais été? La belle brune poussa un soupir éthéré qui s’envola flâner aux côtés des fragrances estivales qui embaumaient l’air ambiant et ferma ses globes ambrés qui se discernaient sans difficulté dans les pénombres de la nuit qui s’installait. Peu à peu. A son rythme le plus dilatoire, comme s’ils cherchaient à prolonger cette journée pourtant déjà terminée. Cette journée achevée qui inaugurait le début d’une presque nuit où les chasses se faisaient fructueuses du fait que les animaux se plaisaient à sortir à ce moment-là. Mais Avalon n’avait pas le cœur à se prêter à une partie de traque quelconque. Elle se contenta de rester sous les charmilles ombragées de l’arbre sous lequel elle était assisse. Immobile. Dans la stabilité la plus altérable et putrescible. Au moindre coup de vent plus tempétueux que les autres, elle tomberait sur le sol en une masse informe. Voilà l’impression qu’elle dégageait en cet instant, fragile autant dans son instabilité que sur son visage jeune et pimpant qui laissait se dessiner une simplicité dégradante. Les pampres du résineux venaient caresser le puissant corps de la louve brune, la faisant frémir sous les effleurements qu’elle ressentait comme maternels. Elle avait purement et simplement l’impression qu’il s’agissait de sa mère qui se trouvait penchée au-dessus d’elle et qui venait la bercer de mots délicieux et enchanteurs tandis que le sommeil s’arrogeait son être tout entier. Tandis que le sommeil s’emparait d’elle et la compressait entre ses griffes affûtées, tandis que le sommeil la faisait voguer silencieusement dans un monde indolore. Dans un monde où le malheur était chimérique, dans  un monde où chaque particule d’essence vitale fleurait la liesse et la volupté, dans un monde où chaque être affectait un sourire versatile. Le même sourire éthéré qu’arborait Avalon en cet instant-là sur son joli minois qui ne laissait transparaître qu’une innocence poignante, qu’une candeur bouleversante. Elle avait beau être une louve accomplie, la brune n’en restait pas moins une enfant en son for intérieur, d’une naïveté à toute épreuve. C’était son ingénuité qui lui avait d’ailleurs valu une existence parsemée de dérisions et de quolibets plus acerbes les uns que les autres, une existence à laquelle elle avait finalement fini par s’habituer. Elle était arrivée à ne plus prendre les remarques caustiques qu’on lui adressait qu’avec un sourire tendre qui encombrait son visage tout entier. Le temps avait filé et les railleries s’étaient finalement estompées au vu de l’ignorance dont faisait preuve Avalon face à ces attitudes turpides. Jamais elle n’avait cherché à se montrer aussi avilissante et répulsive que tous ces être-là qui s’en était pris à elle et s’était seulement contentée de rester elle-même, sans que l’idée de changer ne lui effleure l’esprit. Mais voilà que maintenant, bien des années après, cette pensée venait la hanter jusqu’à troubler son sommeil, jusqu’à s’accaparer ses moindres doutes. Elle ne voulait plus rester cette louve candide qu’elle avait été de tous temps, cette louve irrépressible et chaste. Elle tenterait de mettre cette ambition à exécution même si elle savait que le chemin serait rude  sinueux, avec des embûches et des complications. Une fois qu’elle avait une idée en tête, il devenait alors difficile de la lui ôter, et il ne fallait plus qu’espérer que la chance soit de son côté. Que le destin ne décide pas de la mettre en péril, dans une insécurité totale dont elle n’aurait pas conscience. Il fallait juste prier pour que rien n’entrave son chemin et ne la fasse vaciller au bord d’un vide instable, menaçant de la faire choir sans vergogne. Elle était, effectivement, bien plus chétive et vulnérable que l’on pouvait le penser. Bien plus délicate qu’il n’y paraissait. Comme quoi, les apparences pouvaient inéluctablement se révéler douteuses.

Ainsi perdue dans les dédales de son esprit malmené, la brune ne remarqua même pas l’émergence d’une louve. Son regard ambré ne se posa sur elle qu’une fois qu’elle fut suffisamment proche pour que leurs poils et leurs odeurs puissent se mêler dans un concert exaltant. Tout se déroula très vite et sans un mot. L’inconnue décida de s’asseoir à côté d’Avalon sans prononcer la moindre parole, la moindre salutation  et se contenta de contempler la voûte céleste aux couleurs changeantes. Or et bronze fusionnaient pour ne faire plus qu’un sous les regards ébahis des deux louves qui se tenaient assises, côte à côte. Plantées là comme si elles étaient enracinées dans la terre, incapables de bouger, et qu’elles n’avaient nul autre choix que de regarder le paysage alentour qui se parait de ses plus beaux atours pour des festivités nocturnes. Deux louves qui siégeaient là telles des amies qui se connaissaient depuis tous temps. Et pourtant, il n’en était rien. Sa congénère avait beau porter l’odeur caractéristique de sa meute, elle n’en restait  pas moins une mystérieuse inconnue à ses yeux dont le nom n’avait jamais effleuré ses lèvres satinées. Pas une seule fois au cours de sa vie. Un soupir d’aise émana de l’autre louve qu’Avalon imita dans la seconde, malgré elle. Elle se sentait si bien en cet instant qu’il lui avait paru primordial d’exprimer son état d’ataraxie  de la façon la plus naturelle. Un sourire vaporeux se détacha sur son visage tandis que ses gobes ambrées voguaient sur la toile peinte que dessinait le ciel. Cela faisait un long moment qu’elle observait ce spectacle et pourtant, elle ne s’en lassait pas. Encore et toujours, ses prunelles roussies luisaient d’un éclat d’exultation qu’elle ne pouvait réprimer. La vie lui paraissait infiniment plus belle dans ces instants-là. En compagnie d’une de ses congénères qui lui laisserait sûrement l’occasion de la connaître. Et qui sait, peut-être qu’elles finiraient par devenir amie bien que personne ne puisse remplacer un jour le pendant féminin de la louve brune. Werty. Cette dernière avait toujours été là pour elle et le serait sûrement jusqu’à la fin de son existence. Elle l’espérait de tout son être.  Ainsi, son corps avait beau reposer sous l’ombrage des foliations, Avalon ne subsistait plus en ce lieu. Elle voguait dans une réalité onirique qu’elle avait fait sienne, naviguant dans un monde éphémère et chimérique qu’elle s’était construite de toutes parts, de bout en bout et qui n’était bâti que sur ses propres pensées. Un sourire prude et séraphique sur le visage, elle restait immobile avec une douceur paisible sans que rien ne vienne la perturber hormis le chant des oiseaux qui résonnait comme une mélodie autour d’elle. Poussivement, la tête d’Avalon se tourna vers l’inconnue, sans se départir de son éternel sourire et la détailla d’un laconique coup d’œil. Était-elle blanche ou noire ? La druide n’aurait su le dire, mais la réponse qui lui vint soudainement à l’esprit fut qu’elle arborait sûrement les deux couleurs. Et qu’elle était belle. Remarquablement belle dut s’avouer Avalon qui ne ressentit aucune pointe de convoitise et d‘émulation malgré elle. Juste le ravissement vis-à-vis de ce pelage qui ne la laissait pas de marbre. Ce fut alors qu’elle prit conscience qu’un accablant silence s’était installé entre elles deux, sans que rien ne vienne le perturber, ce qui la poussa donc à prendre la parole d’une voix aérienne et épanouie.  

« Comment tu t’appelles? Moi c’est Avalon, enchantée! » claironna t-elle d’une voix enjouée avant de reprendre, sans laisser aucun répit à son interlocutrice. « Le coucher de soleil est un spectacle magnifique, tu ne trouves pas? »
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