J'avais sentis son odeur depuis un long moment. Je savais que ce loup ne faisait pas partie de ma meute, et mon rôle était de le chasser de nos terres, pour préserver mes Alpha. Il était hors de question que je laisse rôder un tel danger. J'étais en colère qu'un loup ait osé s'aventurer sur nos terres et je l'étais encore plus lorsque je constata qu'il n'avait même pas prit soin de passer inaperçu. Celui que je rencontrerait allait s'en rappeler longtemps après. J'avais horreur que mes capacités soient sous-estimées, et la présence de ce loup m'en donnait clairement l'impression. Il pensait pouvoir aller et venir à sa guise sur NOTRE territoire? Eh bien, il allait s'en mordre les pattes, et sérieusement!
Je trottait à bonne allure, impatient de le dénicher pour lui faire comprendre où il était et qui j'étais.
Alors que j'arrivais au bord de l'océan, l'odeur s'accentua d'emblée, et j'apprenais par la même occasion, que notre assaillant n'était autre qu'une assaillante. Peu m'importait. Femelle ou pas, elle me le paierait cher. Je ralentissait lorsque l'odeur fut la plus présente. Malgré les vents marins, je la sentais à la perfection, et cela ajoutait à ma colère.
Le regard dur, toutes dents dehors, je lançais un grognement sauvage.

- Qui que tu sois, ose te montrer devant moi!

Debout, de dos à l'océan, j'attendais avec impatience que l'intrus se montre enfin. Une louve, peu impressionnante de gabarit, se montra devant moi, d'un air perdu et enjôleur. Mais cela ne prenait pas avec moi. Immobile face à elle, j'attendis une petite seconde. Alors elle prit la parole.

- Hum ... euh ... je suis désolée. Je me suis égarée, et je ne trouvais plus mon chemin.

Foutaises! Il était hors de question que je crois à une telle excuse! Le vent marin, venant de derrière moi, n'avait de cesse d’ébouriffer mon pelage dense et épais, rendant mon apparence plus impressionnante qu'à l'habitude. La louve ne s'en préoccupa pas, et me montrait volontairement sa soit-disant "bonne volonté". Mais je n'étais pas le genre de loup que l'on peut berner aussi facilement. Elle s'était enfoncé trop dans notre territoire, pour que ce ne soit qu'une simple histoire de chemin égaré.
D'un bond, je la roulais à terre et me maintenais au dessus d'elle en grognant et en lui montrant des puissantes mâchoires.
D'une voix dure et décidée, je la pressais à me révéler la vérité de sa présence en ces lieux.

- Qui t'as fais pensé que tu pouvais t'introduire sur nos terres aussi aisément!?

Je restais campé là, la fixant de mes yeux acier, attendant sa réponse, ou la moindre de ses réactions.

Les dernières paroles de la louve ne m'impressionnèrent pas. Au contraire, elles firent monter la fureur en moi.
Lentement, je sentais ce sentiment d'intense colère se propager dans mes veines, mes muscles, et la moindre parcelle de mon être. Plus les secondes passaient, et moins je parvenais à garder mon sang froid.
Elle était toujours maintenue sous ma puissante carure, et je savait qu'elle cherchait une possibilité de fuite. Mais j'étais un Protecteur, et il n'était pas question que je la laisse partir aussi rapidement, sans m'être assuré qu'elle se souviendrait de moi et qu'elle ne reviendrait pas s'aventurer sur mes terres tant qu'elle me saurait en vie. Hors de question qu'elle parte, avant que je ne me sois amusé un peu...
Intérieurement, j'étais très heureux de cette rencontre. Depuis le temps que je m'ennuyais à mourir sur mon propre territoire, je mourrais d'envie d'égorger n'importe qui, de faire souffrir le premier loup qui croiserait mon chemin. Et c'était elle...
Ma voix, toujours aussi rude. Mon grondement, toujours aussi impressionnant et sauvage. Ma carrure, toujours aussi imposante. Mes pattes, taillées pour le combat, poussées à bout depuis toujours pour tuer et tuer encore.
Le son qui sortit de ma gorge se fit violent, sec et tinté de méchanceté.

- Je n'ai besoin d'aucun de tes conseils miteux, misérable petite vermine.

J'entre ouvrais ma gueule et baissais la tête vers son visage. Puis je chuchottais, aussi sadique qu'elle semblait l'être elle-même. Puis je chuchottais à son oreilles, imaginant avec délice les pensées affolées qu'elle ne tarderait pas à avoir.

- Comprends-moi, je ne peux te laisser partir si tôt, alors que l'on vient à peine de se rencontrer.

D'un léger coup de griffe, j'entaillais doucement, lentement son oreille avant de poursuivre.

- Vois-tu, je suis un loup très joueur, et j'aimerais m'amuser avec toi avant que tu t'en aille.

Et je redressais lentement la tête, ravalant ma colère et laissant mon sadisme prendre tranquillement le dessus sur ma personnalité d'apparence calme.

La louve se permettait de rester arrogante et de provoquer ma colère. Elle prétendait vouloir elle aussi jouer avec moi. Eh bien soit! Nous allions jouer.
Mais alors que je m’apprêtais à lancer la première offensive, elle me fit une sorte de proposition. Elle m'informa qu'elle pouvait faire de moi l'Alpha Saphir. Je lui laissais le bénéfice du doute, et prit un air intéressé. Je m'approchais d'elle sans crainte et lui montrais mon intérêt qu'elle sembla prête à croire.
Au dernier moment, à seulement quelques centimètres de son corps, je lui lançais un violent coup de pattes qui la fit valser à deux mètres de moi, roulant dans la poussière.
Je marchais vers elle d'un air mauvais et déterminé, et lui adressais la parole d'une voix froide et dure.

- Je n'ai ni l'intention de devenir Alpha, ni celle de prolonger ton séjour sur mes terres.

Je la dévisageais, attendant qu'elle se relève. C'était une bonne louve. Elle n'avais aucune chance contre moi au niveau gabarit, mais elle semblait avoir de l'esprit et une grande intelligence. Elle avait l'air d'être rusée et bien évidemment, aussi méchante que je pouvais l'être moi-même. Ce n'était pas pour rien qu'on m'avait conseillé de rejoindre les rubis lorsque j'étais arrivé. Mais à la différence de ces loups sadiques, je savais contrôler mon mauvais côté. La jeune louve ma parut particulièrement irritée de mon offensive. Je souriais, satisfait de mon effet de surprise.

up

(Oui désolée, en ce moment je suis en période d'exams, ce weekend si j'ai le temps )

D'ac', j'ai up au cas où t'aurais oublié, mais prends le temps qu'il te faudra, je suis là de toute façon =)

La jeune louve tenta de m'impressionner en citant le nom de son dominant. Mais je lisais bien la peur dans ses yeux, et je savais aussi que malgré cela elle ne comptait pas quitter mes terres. Evidemment. Ce serait bien trop facile, de la part d'un rubis.
Je riais intérieurement face à ses vaines tentatives de me faire changer d'avis. Il était clair qu'elle n'était pas stupide. Elle savait pertinemment qu'elle n'avait pas la moindre chance contre moi. Mais de là à essayer de chercher du courage en citant son Alpha, elle devait vraiment avoir peur.
Souriant en coin, je la toisais sans concession, et plongeais mon regard d'acier dans le sien, ambré.

- Avant que tu n'appelle ton cher Ulysse, non seulement je t'aurais découpée, mais je serais aussi passé Alpha Saphir, et ton cher dominant n'aura qu'à bien se tenir.

Je posais doucement ma patte sur son poitrail et commençais lentement à lui infliger une douloureuse pression qui fit vibrer mes doigts au rythme de ses battements de coeur.
j'aimais réellement cette sensation de puissance, et, repensant à ce que j'avais infligé à Trybal sous l'influence de mon sadisme, je bouillais d'impatience de faire connaître pire que la mort à cette pauvre Rubis. A l'époque, j'avais amèrement regretté mes horreurs envers l'émeraude. Mais c'était pour la simple et (pas) bonne raison, que je m'étais senti proche d'elle.
Hors, loin de me sentir proche de Roxane, je me sentais plutôt comme le chasseur face à sa proie, lorsque la traque atteint son paroxysme, et que l'excitation de la poursuite est à son comble.
Une chose était sûre. Si cette louve sortait vivante de notre rencontre, elle n'était pas prête de retenter une infiltration sur MES terres. Et je comptais bien graver mon nom dans sa mémoire, en lettres de sang. Son sang. Son elixir vital que je mourrais d'envie de vois s'écouler entre mes pattes, de sentir glisser entre mes dents.
D'un geste simple, j'ancrais mes canines dans la peau de son cou et goûtais sa chair avec délice. Puis, d'un coup sec, je perçais son enveloppe corporelle et tirait dessus pour la déchirer lentement.
Je la lâchais et souriais, puis je plongeais de nouveau mon regard dans le sien.

- Jouons, à présent.

Et, quittant son poitrail, ma patte vint se poser sur la plaie à vif et j'appuyais lentement, profitant de chacun de ses souffles douloureux, de chacun de ses gémissements.

(Attention au power gaming, laisse moi le temps de réagir ^^)

Oh... Pardon

Je n'y comprenais rien. En quelques minutes elle avait changé du tout au tout. D'abord elle me menaçait, puis lorsque je commençais seulement à m'amuser, elle filait entre les arbres! Dépité, complètement perdu dans la logique de cette louve, je la regardais partir sans réagir. Après tout, elle ne valait rien face à moi. J'aurais bien d'autres occasions de la mettre en pièce, si elle osait revenir sur mes terres.
Je laissais plusieurs minutes s'écouler tranquillement, gardant le regard rivé à l'endroit où elle avait disparut de ma vue.
Puis, m'ennuyant quelques peu, après qu'elle m'ait coupé dans mon élan meurtrier, je décidais de chasser quelques heures, pour me faire un tant soit peu passer l'envie de sang.
Ma partie de chasse terminée, je recomptais dans ma tête les créatures auxquelles j'avais pris la vie, et grondais en réfléchissant, car aucune mort n'avait atténué mes pensées funestes.
Malgré moi, à cause de cette idiote de Rubis, j'avais très envie de tuer un loup, et j'ignorais comment j'allais pouvoir faire pour satisfaire mes besoins sanglants.
Bougonnant, grondant, je rentrais enfin à ma tanière pour ne plus en bouger, au risque d'égorger le premier lupin que je croiserais, membre de ma meute ou pas.