Ungue était repartie vers les Pyramides. Elle aimait définitivement ces grands triangles jaunâtres.
Rien que de les escalader... Cela la rendait toute chose. Une telle ivresse s'emparait d'elle, la puissance que l'ont pouvait ressentir. Tout cela n'était qu'illusion, la Solitaire n'était pas sotte. Mais cela lui faisait du bien.
Elle s'était postée en haut de la pyramide, là où le vent était tel qu'il vous claquait les babines. Appréciant la fraîcheur du courant, la Solitaire cessa de haleter. Bien que sa chaude fourrure lui soit utile en hiver, cette dernière rendait l'été impossible.
A se demander pourquoi je viens encore là
Admirant le paysage imprenable, elle remarqua une ombre grise, pataugeant dans le sable.
Evidemment, pas tout le monde n'a de la facilité...
Descendant de son estrade, Ungue se mit à descendre, à la rencontre de la louve qu'elle distinguait mieux et sentait l'odeur que lui apportait le vent. La Solitaire s'arrêta à quelques mètres du sol, et faisant remarquer à la louve grise qu'elle n'était pas seule, déclara :
- Hey! Sa va ?! Tu penses y arriver jusqu'ici ou tu aurais besoin d'aide ?
Son ton, quelque peu taquin, se fit porter par le vent, jusqu'aux oreilles de l'inconnue.