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L'été persiste sur les territoires Temporaliens, pour le plus grand plaisir des loups habitant ces terres. Uniquement chez les Améthystes, la chaleur n'est pas au rendez-vous, et les températures ne dépasseront pas les 20°C. Pour tous les autres territoires, soit les Saphirs, Rubis, Émeraudes et Diamants, les températures dépasseront largement le seuil des 30°C, alors ne restez pas exposés au soleil trop longtemps!
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« Nos cauchemars, c'est notre âme qui balaye devant sa porte. » - Nora & Eden

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Nora ~

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MessageSujet: « Nos cauchemars, c'est notre âme qui balaye devant sa porte. » - Nora & Eden « Nos cauchemars, c'est notre âme qui balaye devant sa porte. » - Nora & Eden I_icon_minitimeSam 20 Juil - 15:48

Musique d'ambiance, si jamais Razz-->  https://www.youtube.com/watch?v=dhkpjU1S74c

Elle courait, vite et depuis déjà longtemps. Ses pattes la faisaient souffrir au départ, mais maintenant, elle ne sentait plus rien. Une folie s’était emparée de son esprit. Insidieuse, elle s’était faufilée à travers les parois de son cerveau affûté. Sinueuse, elle lui avait donné une subite envie de courir. Depuis, elle ne s’était pas arrêtée. Ses pattes la portaient toujours plus loin. Mais le plus étrange dans tout ça, c’était ce chemin caillouteux, parfois sablonneux, qui ne s’arrêtait lui non plus jamais. Parfois, elle regardait le paysage et le voyait défiler avec l’impression agréable que ce n’est pas elle qui avance mais le monde qui recule. Des sons résonnent silencieusement dans son esprit, et rebondissent dans son crâne. C’est un silence assourdissant ! Mais Nora l’apprécie et court encore. Le chemin, inlassablement long, trace une vie droite et sans défaut. A l’horizon, encore et toujours cette route, serpentant entre les collines. Une montée, Nora n’est même pas essoufflée. Une descente, une de plus, on ne les compte plus à ce rythme-là. Le vent souffle sur son pelage et puis soudain plus rien. Le lacet qu’elle suivait du regard au loin se transforme en un profond abîme. Un gouffre se forme sous ses pattes et elle continue à courir par pur reflex. Mais c’est le vide qu’elle sent un instant avant de tomber. Elle tombe, encore une fois sans fin, mais le silence a prit possession de sa voix également. Et elle ne peut pas crier. Elle tombe et la chute est sans fin, elle aussi. Les parois qu’elle voit défiler sont lisses et sombres. Très sombres, tout est sombre là où elle tombe. Et quand elle arrive dans un endroit un peu plus éclairé, voilà qu’un squelette lui apparaît. C’est un squelette de loup. Mais elle ne sait pas qui c’est. Elle le regarde, elle ne peut rien dire. Elle remarque qu’il y a de nouveau un sol sous ses coussinets. Et le squelette ouvre sa gueule emplie de crocs luisants pour parler, essayant de fixer Nora de ses orbites désespérément vides.
« Lequel vaut mieux : d’avoir des remords ou des regrets ? »

---

Nora se réveilla en sursaut. Elle haletait, signe d’un réel excès de chaleur. Certainement dû au stress. Elle se leva sur ses pattes tremblantes et elle se trouva frêle sur l’instant. Quel était ce rêve qui avait hanté sa nuit ? En effet, même si l’histoire semblait se passer à toute vitesse, il était véritablement long et étirable, presque sans fin. A moins que ce ne soit le contraire ? Les rêves ne sont jamais évidents. Nora jeta un coup d’œil à l’extérieur de son antre. La nuit était toujours là. Mais quelle heure pouvait-il bien être ? Impossible de le savoir quand le soleil est couché. Elle secoua sa fourrure hérissée par les surprises de son sommeil. Et, légèrement plus assurée, elle sortit pour prendre un bol d’air frais et se libérer des crampes qu’elle avait acquises lors de sa course virtuelle interminable. Ses yeux jaune vif luisaient dans la pénombre. Les criquets et les grillons s’en donnaient cœur joie pour animer cette belle nuit d’été. Un vent frais et léger ébouriffa son pelage brun et elle inspira un bon coup. Une belle nuit, malgré cela. La vie en dehors du sommeil peut être parfois bien plus agréable.
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Little Swan


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MessageSujet: Re: « Nos cauchemars, c'est notre âme qui balaye devant sa porte. » - Nora & Eden « Nos cauchemars, c'est notre âme qui balaye devant sa porte. » - Nora & Eden I_icon_minitimeMar 30 Juil - 13:17


Le temps avançait pourtant au rythme de la soirée mais pour toi, les secondes égalaient les siècles. Le coucher du soleil n'était plus aussi beau et le soleil avait l'air de ne plus pouvoir bouger. Il était là, dans le ciel, immobile. Le temps s'était interrompu. Nos cœurs avaient cessé de battre. Sauf le tien, Eden, le tien battait belle et bien. Sauf qu'il ne tarderait pas à s'éteindre, doucement et légèrement.. Il battait pour elle, oui elle.. Et elle était déjà trop loin de toi. Jamais tu n'aurais cru qu'un seul jour tu aurais autant besoin de quelque chose en particulier. Après s'être séparé ce matin là, tu allais si bien, souffrante mais heureuse, même joyeuse ! Mais voilà qu'après cela tu ne la revis jamais... « Ce n'était qu'une simple rencontre sans importance... » Voilà ce que tu te disais. Mais tu savais au plus profond de toi que ce n'était pas vrai. Une rencontre très peu ordinaire.. Elle devait changer le court de ta vie.. C'est elle qui t'avais bouleversé et c'était elle qui hantait tes pensées. Plusieurs mois avaient passé et pendant ce temps tu avais quelque peu changé. Ta blessure était rétablie mais ton esprit en avait prit un coup. Tu t'étais faite alors à l'idée que tu ne la reverrai sans doute jamais.. Tu ne savais pas ce qu'elle était devenue ensuite. Était-elle partie ? Était-elle.. morte ?  T'avait-elle oublié ? Tant de doutes et de questions te tourmentaient. Une seule chose est sûre. Tu ne pourrais jamais l'oublier. Elle faisait maintenant partie de toi. Et en ce qui concerne tes doutes. Ceux que tu avais eu, ce dernier jour ? Et bien je crois que tu te rapproche de la réponse.. Doucement, tout doucement... Cela risque de prendre du temps. Peut-être passeras-tu à autre chose ? De toute façon tu es si loin.. Jamais tu ne la reverras. Il faudrait que tu arrêtes de te gâcher la journée à penser à une femelle que tu as rencontré par hasard.. Par hasard.. Tu t'en souviens comme si c'était hier..
Il faisait beau et chaud, tu était de très bonne humeur. Cette journée était splendide ! Seulement, la chaleur étouffante te faisait bouillir et tu manquais d'eau. Tu avais soif. Tu choisis de chercher un petit court d'eau. Tu ne mis pas longtemps à en apercevoir un. Malheureusement, pas assez grand pour toi... Mais tu t'en contentas, ne trouvant pas le bout de celui-ci. tu la vis alors plus loin.. L'hésitation d'aller à sa rencontre fut longue et tu finis pas faire craquer une branche. Te voilà dévoilée. C'est alors que tu ne perdis pas plus de temps pour aller directement à côté d'elle et de taper la causette. Tout se passa tranquillement et naturellement... Il fut le moment où tu perdis un peu connaissance et tu rejoignis le monde des rêves toute éveillée.. Ou presque. Tu avais l'air de l'amuser un peu.. Mais en même temps, elle te comprenais. A vrai dire, elle était druide elle aussi. Mais c'est là que les ennuis commencèrent. Relevant la tête vers le ciel, voilà qu'apparu un.. un aigle. C'est en piquant vers toi que tu compris que tu compris que cette journée n'allait pas rester rose.. D'un élan inconsidéré, cet aigle si naïf te planta ses serres dans ton abdomen. Faisant gicler ton propre sang. La douleur te surmonta et te fis perdre la tête. D'une vitesse si farouche tu tuas la bête en la projetant près des pattes de Nora. Sans, attendre, voilà que tu te projetas à sa gorge pour l'achever. A tes pattes se trouvait la dépouille de l'animal. Tu t'excusa auprès de ton amie et perdis connaissance pour tout le reste de la journée et de la nuit... Elle s'occupa de toi en bonne druide et te soigna. Elle prit bien soin de toi et resta à tes côtés. Nora était vraiment adorable et..si belle. Le lendemain, elle s'occupa encore mieux de toi. Chassant pour toi, t'apportant la nourriture nécessaire, refaisant ton bandage. Tout cela elle le faisait pour toi. Jamais tes remerciements ne seront à la hauteur de ce qu'elle a fait pour toi. Malheureusement tu ne pues la revoir. Tu avais des remords. Ne l'avoir jamais revu, n'avoir jamais fait autant pour elle qu'elle n'avait fait pour toi te faisait éprouver des remords. Tous les jours tu devais endurer cette douleur pour toi insupportable. Tu t'en voulais.. atrocement. Mais.. Peut-être juge-tu cela un peu trop durement ? N'était-ce pas pour d'autres raisons que tu te sens aussi mal ? Assurément. Tu commençais à éprouver quelconque sentiments amoureux pour elle. Tu auras beaux doutes, beau dire, beau penser quoique ce soit, tu ne pourras jamais nier, au fond de toi, que tu l'aimes.
Tu ne t'en rendis compte qu'au très petit matin. Tu t'étais avachis et écrasée sur le sol violemment. Le sommeil t'était tombé dessus, d'un coup. Oui, il était tôt.. Dieu savait quelle heure il était ! L'obscurité de la nuit régnait. Tu soupiras, désespérée. Assurée, tu te levas sans plus aucune fatigue et tu pris route. Pour seule motivation : Aller en terre émeraude. A la recherche de ta bien aimée. L'espoir et le courage d'une saphir pure et dure. Tu souhaitais plus que tout la retrouver. Peut-être avait-elle changé ? Tu n'en avais que faire. Si cela devait être le cas, tu ferais avec et tu devais le découvrir de tes propres yeux. Tu seras donc fixée. L'espoir et l'envie que tu la retrouves telle que tu l'avais retrouvé était immense. Seulement, la peur aussi que ce ne soit pas le cas te tracassait. Te posant mille et une questions à chaque secondes.
Tu arrivas au pas de course dans le territoire. Tu croisais quelques fois deux ou trois loups émeraude qui ne te regardaient pas avec les plus grands yeux émerveillés. Tu n'était pas plus que ça la bienvenue. Certains essayèrent de te couper la route. Il faisait nuit, oui, mais l'agitation de la nuit était là. Tu ne fis attention à rien, continuant ta recherche. Le temps passait trop vite cette fois, à l'inverse de la soirée dernière.. Soirée interminable qui s'est finie en sommeil clandestin. Tu avais arpenté chaque terres de ce territoire mais il restait vide. Elle devait dormir, bien emmitouflé dans un coin où on ne la retrouverait pas de si tôt. Mais tu ne pouvais pas abandonner. Mais ton enthousiasme battait toutes épreuves. Recherchant encore et encore.. Jusqu'à l'idée q'elle ne serait peut-être pas en terre émeraude pour la nuit te traversa l'esprit. C'était possible.. Mais dans ce cas tu chercheras partout. Au diable les conséquences ! Tu irais jusqu'à retourner là où est morte ta mère pour la retrouver. Tu avais perdu l'esprit, plus rien ne pouvait t'arrêter. Pas tant que tu ne la retrouves. Chaque territoires émeraude avait été le fruit de longues recherches sans espoir mais tu ne t'arrêterais pas. Jamais !! C'est après de longues et encore longues minutes que tu te dis que tu t'étais levé plus tôt que tu ne le pensais. Nora devait être dans une tanière où jamais on ne te laissera entrer. Tu t'arrêtas à la rivière d'eau trouble y faire un petit somme. Histoire de te reposer encore.. un petit peu.. Tu ouvris difficilement les deux yeux, le soleil n'était toujours pas levé. Pourtant il t'avais semblé avoir dormi des siècles. Tu te levas et pointas le bout du museau vers le ciel ténébreux. La brise était agréable et douce. Le vent ébranla légèrement ta fourrure crème et tu allas un peu plus loin.. L'herbe, légèrement sèche, donnait au paysage l'air d'été auquel tu pouvais retrouver des caractéristiques semblables à celles de tes terres natales. Les fleurs aux couleurs vives démontraient la différence avec le printemps qui est arpenté de fleurs aux couleurs pâle et apaisantes. Tu regardais les petits animaux vagabondant entre tes pattes, amusées. Mais quand tu relevas ta tête pour regarder ta route, le soleil commençait à pointer le bout de son nez et offrait sa lumière. Dans l'ombre de celui-ci, une silhouette s'y trouvait. Respirant d'angoisse et d'espoir, tu commenças à courir à vive allure. Fonçant droit au but. Tu arrivas, plus heureuse que jamais devant la silhouette quand tu découvris avec " grâce " que ce n'était pas celle que tu attendais. Tu t'excusas et fis demi-tour. Quelle déception... Tu ne fis quelques pas avant de tomber devant quelqu'un. Trop triste pour relever la tête tu t'excusas et reculas un peu mais on t'arrêta...
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MessageSujet: Re: « Nos cauchemars, c'est notre âme qui balaye devant sa porte. » - Nora & Eden « Nos cauchemars, c'est notre âme qui balaye devant sa porte. » - Nora & Eden I_icon_minitimeMer 31 Juil - 15:13

Marchant sans réellement de but, à part éventuellement celui d’oublier ce cauchemar ou au contraire y réfléchir, Nora savait que le jour ne tarderait pas, accompagné des responsabilités de sa fonction. Tous les rêves peuvent être interprétés, mais celui-là semblait complexe.
Nora profitait de la brise vespérale en inspirant à grandes goulées cet air vif qui l’enivrait. Cela faisait déjà longtemps que Nora était levée, cependant l’horizon s’embrasait à peine sous les feux du soleil levant. Cette vision lui arracha un soupir d’aise. Même si la nuit avait été agitée, la journée ne semblait pas mal commencer. Comme pour encourager cette pensée, le chant des oiseaux s’éleva presque en même temps que le soleil.
Doucement, sans s’en apercevoir, Nora s’éloignait de sa tanière, et par la même occasion, de toutes les contraintes de son quotidien. Les paroles du squelette dans son rêve lui revenaient sans cesse en mémoire, trottant en résonnant dans sa tête. Elle se rendit vite compte que, plus elle y réfléchissait, plus ses idées et hypothèses s’embrouillaient. L’esprit trop confus pour continuer, elle décida de penser à autre chose.
Une étude menée par de grands Druides auprès de plusieurs loups avait démontré qu’une idée venait à s’échapper lorsqu’on la répétait alors qu’au contraire, elle apparaîtrait d’elle-même en temps voulu si on ne la travaillait pas.
Ainsi, Nora laissa son esprit vagabonder à sa guise. Naturellement, ses pensées se tournèrent vers un sujet récurrent ces derniers temps : Eden.
Les sentiments ambigus, indécis, presque flous qu’elle entretenait à son égard l’avaient beaucoup tourmentée, remuant certaines choses que Nora n’avait jamais voulu entendre. A présent, elle avait accepté l’idée d’être tombée amoureuse d’Eden.
En revanche, elle savait qu’elle ne le lui dirait jamais. Honteuse et trop timide pour avouer une telle chose, elle craignait la réaction de son amie. Nora s’était donc résolue à rester une spectatrice de sa vie, n’empiétant aucunement sur ses possibles futures conquêtes. Loyale amie, elle serait toujours là, même si elle resterait secrètement amoureuse.
Elle s’imaginait à la perfection consoler Eden après un problème de cœur avec un mâle bien viril. Oui, Nora avait décidément bien du mal à imaginer Eden avec une femelle. C’était très certainement inconcevable pour elle, et ridicule rien que du fait d’y songer.
Nora écourta ses malheureuses divagations lorsqu’une boule de poils crème fonça à toute vitesse vers elle et se cogna contre son poitrail pâle. La jeune louve ne redressa même pas la tête et une vague de tristesse envahit Nora, comme si la malheureuse irradiait par sa mélancolie. Quand l’inconnue s’excusa, Nora reconnut immédiatement la vois qui lui était si chère. Eden s’apprêtait à faire demi-tour, mais Nora la retint en venant se placer face à elle. Le regard vert d’Eden remonta le long des pattes de Nora et enfin leurs regards se croisèrent. Ceux de Nora brillaient sous l’effet de la joie et de la surprise.
« - Eden ! Comme je suis heureuse de te revoir ! Je pensais que tu m’aurais oubliée. »
Elle lui sourit, plus heureuse que jamais de revoir l’être qui habitait ses pensées.
« - Mais… que fais-tu sur les Terres Émeraudes si tôt ? Et qu’avais-tu donc pour être aussi triste et abattue ? »
Profitant de l’instant de déstabilisation d’Eden qui devait chercher ses mots, Nora regarda l’ancienne blessure à l’abdomen de son amie, la palpant doucement.
« - Ça a bien cicatrisé, on dirait ! »
Elle remonta la tête, un sourire resplendissant affiché fièrement. Il s’évanouit aussitôt qu’elle vit la mine d’Eden.
« - Oh, Eden, pardonne-moi. Ça n’a pas l’air d’aller. Qu’y a-t-il, rien de grave j’espère ? »
Elle l’observa et, ne pouvant plus s’en empêcher, finit par l’étreindre avec douceur.
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