L'été persiste sur les territoires Temporaliens, pour le plus grand plaisir des loups habitant ces terres. Uniquement chez les Améthystes, la chaleur n'est pas au rendez-vous, et les températures ne dépasseront pas les 20°C. Pour tous les autres territoires, soit les Saphirs, Rubis, Émeraudes et Diamants, les températures dépasseront largement le seuil des 30°C, alors ne restez pas exposés au soleil trop longtemps! |
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| Auteur | Message |
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Daeron ♫ Administratrice.
Avertissements : Messages : 245 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 30 Localisation : Dans ton pire cauchemar
| Sujet: Le passé est-il oublié? Mer 17 Juil - 18:04 | |
| Ratchet Allez Ratchet. Il est grand temps de devenir celui que tu t'es promis d'être lorsque tu aurais la force d'un loup adulte. Certes, tu ne l'as pas encore. Mais tu es désormais en âge d'apprendre et de connaître tout ce que ton rôle exigera lorsque tu sera officiellement nommé Gardien Diamant. Il est grand temps de grandir, jeune mâle. Et tu en as le désir. Tu as la volonté de tout changer. Tu peux déplacer des montagnes grâce à ta determination, parce qu'aucune intempérie, aucun meurtrier, aucun mal n'a su te faire plier sous sa force. Tu t'es relevé d'un abandon, tu as marché des jours entiers sans jamais laisser libre court à de quelconques pensées suicidaires. Tu t'es affalé contre un arbre pour te reposer, mais lorsqu'une aide est venue te relever, tu n'as pas rechigné et t'es redressé au premier ordre. Tu as marché et marché encore. le temps t'as violenté et brusqué. Il t'as bousculé, t'as attaqué et à attenté à ta vie. mais jamais tu n'as baissé les pattes et aujourd'hui, une nouvelle aide s'est présentée à toi. Elle t'as guidé, protégé, aimé. Tu lui dois tout, et tu veux lui rendre ce qu'elle t'as donné. Même si elle ne le juge pas nécessaire, il en va de ton amour pour elle. Tu veux qu'elle sache que tout ce qu'elle a fait pour toi n'as pas été vain. Tu veux lui prouver qu'elle n'a pas eu tort de sortir la petite boule de chair à vif de son trou, lors de cette violente tempête d'une puissance sans égal. Vas-y. Court. Court plus vite que le vent. Court plus loin que la forêt. Atteint les sommets, franchis les rivières. Vole par-dessus les innombrables obstacles que la vie mettra sur ton chemin. Tu sais faire, n'est-ce pas? Tu sais te battre pour vivre, tu sais te déchaîner pour survivre. Tu en es capable, et tu ira plus loin que jamais tes géniteurs ne sont parvenus à aller. Ils te verront passer en trombe devant eux. Il sentiront ton odeur, te reconnaîtront. Ils regretteront d'avoir abandonné un loup si fort, si courageux, si vivant. Et toi, tu sera heureux parce que tu aura surmonté plus de maux qu'ils n'auront jamais pu être capables d'imaginer. Tu sera devenu, ce que jamais ils n'auront pu pensé être eux-même. J'ouvrais les paupières doucement, découvrant de mes yeux la splendeur morbide de l'endroit. Je m'étais assoupi en plein milieu du cimetière, alors même que je n'y avais personne à veiller. Tous les êtres que je connaissais étaient encore de ce monde, je n'avais donc pas de raison de me trouver ici. Pourtant, le vent avait porté mes pattes jusque devant les tombes de nos ancètres et je m'étais laissé guidé d'instinct. je savais que quelque chose m'attendait là, même si j'ignorais ce que cela pouvait réellement être. Silencieux, je restais couché sur un léger promontoir, observant sans un bruit toutes les allées et venues des loups qui venaient soupirer leurs souvenirs à des pierres tombales qui surplombaient d'autres êtres, que seuls eux connaissaient. Puis, me vinrent à l'esprit des souvenirs. Ou plutôt des idées de souvenirs que j'aurais pu avoir, si je n'avais pas été abandonné. Je pensais à ma mère, la vraie, ma génitrice, puis à la louve qui s'était finalement occupé de moi. Qui étaient-elle, pourquoi avais-je fais partie de leur vie durant ces courtes périodes? Qui se souviendrait d'elles, lorsqu'elles ne seraient plus de ce monde? Serais-je le seul à connaître leurs existences? Avaient-elles une vie, ailleurs, ne nécessitant pas ma présence? Alors que je pensais rester seul encore longtemps, un grand mâle s'approcha lentement de moi. Je n'étais pas en danger, il était un Diamant. je ne le connaissais pas, mais je n'avais pas peur. Il y avait longtemps maintenant, que j'avais surpassé mes frayeurs que je ressentais chaque fois que je croisais un congénère, autrefois. Je restais silencieux, le regardant sans émotion particulière, dodelinant lentement de la tête à mesure qu'il avançait au milieu des pierres tombales. Probablement venait-il rendre visite à un défunt qu'il avait connu. Ou peut-être, venait-il pour moi. Mais c'était très improbable. Pourquoi s'inquiéter d'un loup qu'il ne connaissait pas? |
| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
Avertissements : Messages : 5911 Date d'inscription : 03/02/2013 Age : 27 Localisation : Dans tes pires cauchemars.
| Sujet: Re: Le passé est-il oublié? Lun 29 Juil - 16:32 | |
| Le jour se levait et dévoilait ses pâles rayons matinaux comme une jeune fille pudique tandis qu’Hermès cheminait nonchalamment à travers la forêt. La nuit avait été éprouvante et laborieuse pour lui qui n’avait su trouver le sommeil, pas même pendant quelques heures. Il avait ainsi passé le temps où les ténèbres peuplaient le monde à marcher sans discontinuer, perdu dans les méandres de son esprit, arpentant sans relâche les territoires de sa meute en bon gardien qu’il était. Cependant, l'épuisement lui faisait défaut et ses traits se trouvaient tirés par la fatigue qui l’accablait. Ce fut ainsi, plongé dans un état de léthargie profonde, qu’il déboucha sur un lieu lugubre et peu avenant. Les contours du cimetière s’illustraient avec plus de netteté à mesure que ses puissants membres foulaient le sol, le rapprochant inexorablement du lieu de recueil. Les sépultures se discernaient faiblement, illuminées par les pâles rayons matinaux de l’astre solaire, mais assez toutefois pour que l’on sache de quoi il s’agissait. Un pas. Deux pas. Trois pas. Le corps du beau brun glissait avec une facilité étonnante au sein du cimetière, serpentant entre les innombrables tombes qui l’entouraient. Son regard dépareillé voguait sur le paysage sinistre et austère qui s’offrait à lui, ses prunelles, l’une d’azur et l’autre d’ambre, détaillant minutieusement chaque recoin du lieu où il se trouvait. Son splendide regard était, à l’accoutumée, habité par une lueur de joie et de jeunesse éternelle mais en cet instant, c’était la méfiance et la crainte qui s'y lisaient. Il éprouvait un sentiment semblable à la peur qui se répandait dans son corps et s’insinuait jusque dans son esprit, sans qu’il puisse s’en défaire. Il avait comme un mauvais pressentiment, ce lieu morbide ne lui inspirant aucunement confiance bien qu’il fasse partie des territoires de sa meute. C’était tout simplement indéfinissable et Hermès n’arrivait pas à mettre de mots sur ce flot d’émotions contradictoires qui le submergeait. Frémissant sous la caresse du vent mais aussi sous ce sentiment inouï qui l’habitait et qu’il n’avait jusque lors jamais éprouvé, il continua malgré tout de se mouvoir telle une ombre dans les ténèbres de la nuit. Des morts étaient ensevelis sous terre, des morts plongés dans l’incapacité de pouvoir un jour reparler, de pouvoir un jour ressentir leur cœur battre dans leur poitrine, de pouvoir insuffler de l’air à nouveau. De pouvoir vivre. Ils étaient décédés inéluctablement, certains assassinés, d’autres corrompus par des maladies plus néfastes les unes que les autres. En regardant les sépultures qui s’étendaient à perte de vue, Hermès dissimula un frisson d’appréhension à l’idée que quelqu’un qu’il connaisse se trouve en ces lieux mais aussi par le fait de se trouver entouré de cadavres croupissants sous un monticule de terre. Cette pensée était tout simplement abominable. Inconcevable. Il désespérait de se retrouver dans cet état-là un jour, plongé dans les abimes de l’oubli et enseveli sous terre pour l’éternité. Il désespérait d’avoir à mourir seul, sans personne pour partager sa sépulture et pour rester avec lui même dans l’au-delà. Il appréhendait le jour où la mort déciderait enfin de le cueillir dans ses bras, et ne cessait jamais de se poser d’incessantes questions auxquelles il ne trouvait aucune réponse. Hermès avait peur, mué à la fois entre le désir de vivre comme tout un chacun mais aussi celui de mourir fatalement pour ne plus avoir à ressentir les peines qui l’accablaient. Les peines d’amour, qu’il n’avait jamais su guérir et auxquelles il n’y avait aucun remède. Il lui aurait fallu aimer de nouveau pour oublier cette première déception sentimentale mais c’était bien au-dessus de ses forces, de ses convictions et surtout, il était bien décidé à respecter sa promesse. Jamais plus il n’éprouverait ce sentiment que l’on appelait communément l’amour. Bien sûr, il n’en restait pas moins attiré par la gent féminine et enchainait sans vergogne les conquêtes. Parmi toutes celles-là, une en particulier avait retenu son intention. Une en particulier qui ne le laissait pas impassible et avait réussi à lui faire ressentir moult sensations plus inouïes les unes que les autres. Mais s’il avait des vues imprenables sur cette louve, elle n’en restait pas moins une sauvageonne des Améthystes avec qui toute relation restait périlleuse. En ces temps d’hostilité, il ne faisait jamais bon de flâner avec l’ennemi, et ces ennemis n’étaient pas les plus tendres que l’on puisse trouver. On les disait sempiternellement sauvages et maîtres dans l’art de l’assassinat. A vrai dire, Hermès avait eu moult fois l’occasion d’observer les techniques de luttes de ce clan infâme, et force lui avait été de conclure qu’ils n’excellaient pas dans les combats rapprochés. Dans les ténèbres les plus obscurs, ils se mouvaient tels des ombres et sautaient sans plus tarder sur leurs proies, les babines retroussées en un rictus effroyable qui avaient pour effet de faire dresser les poils sur l’échine avant de mourir, inéluctablement. Avec cette dernière image des plus saisissantes. Celle d’un prédateur fondant sur sa victime, le sourire aux lèvres et le plaisir se lisant sur les moindres traits de son visage. Ce n’était ainsi, ni plus ni moins, qu’une meute de lâches prêts à tout pour amasser le plus de victimes sur leur passage. Prêts à tout pour arriver à leurs fins. Prêts à tout pour obtenir vengeance et enrôlant chacune des meutes de Temporal dans une guerre inévitable. La paix qui avait régné pendant un long moment sur Temporal s’amenuisait peu à peu pour laisser place à de farouches hostilités qui se termineraient à coup sûr dans des bains de sang et par la mort de nombreux loups. Hermès avait peur. Il ne pouvait se l’avouer à lui-même sans ambages mais il redoutait cette plausible guerre qui menaçait d’éclater. Il craignait pour sa meute mais aussi pour les autres et pour Keane avec qui il venait tout juste de faire connaissance. Le brun poussa un soupir acrimonieux à ces pensées qui s’entrechoquaient dans sa tête dans un fracas assourdissant. Si toutefois guerre il y avait et même s’il ressentait une peur fugace, le gardien se dévouerait corps et âme, comme il l’avait fait depuis le début, pour protéger le siens. Et s’il en fallait encore plus, alors il donnerait tout ce qui était en sa mesure jusqu’à mourir pour accomplir sa mission à bien, jusqu’à tuer les loups de meutes ennemies avec qui il avait fini par nouer quelques affinités, jusqu’à faire des veuves par milliers. Du moins, c’était ce qu’il se disait en son for intérieur. S’en sentirait-il capable s’il se trouvait par exemple face à Keane? Un frisson d’horreur le saisit et dévala le long de son dos sans ménagement tandis que la réalité s’imposait à lui. Il la tuerait. Tête baissée alors qu’il avait l’habitude de se tenir droit et fier tel un prince, il ne ressemblait plus qu’à un pauvre loup malheureux et détruit que les doutes assaillaient. A ses yeux, sa vie n’avait plus aucun sens et ne rimait à rien. Qu’était-il si ce n’était un ami de la dominante parmi tant d’autres et un piètre gardien au service d’une meute de pacifistes? Rien. Il n’avait plus de passé, ou du moins tentait-il de l’oublier, et ne parvenait pas à se représenter un avenir hormis avec celle qui avait fait battre son cœur il y avait de cela bien des années, et cette époque était à présent révolue pour son plus grand désarroi. Il désirait de toute son âme retourner dans le passé pour changer le cours de sa vie mais il n’y avait que dans les contes de fées que cette possibilité s’offrait aux protagonistes. Ici, le monde était âcre et sans saveur, redoutable et fatal et il fallait avoir la nette ambition de vivre pour parvenir à subsister sur ces terres où régnait la loi du plus fort. De son regard dépareillé, il se mit à lorgner les sépultures qui s’offraient à lui. Trouvant une multitude de tombes de loups de sa meute actuelle, qu’il avait connu pour certains, il pila net et retint son souffle. Ses prunelles brillaient intensément, dévorées par une flamme ineffable qui luisait perpétuellement et ce fut rongé par le doute qu’il s’assit face à la rangée. Tous des guerriers implacables au service de la meute la plus loyale de Temporal, morts pour la plupart au service de leur clan qu’ils avaient tant chéri. Derrière eux, ils avaient laissé bon nombre d’enfants et une foule de veuves qui pleuraient leurs défunts compagnons sans jamais les oublier une seule seconde. Maintenant, Hermès se trouvait à leur place, avec cette crainte fugace de rejoindre la longue rangée de cadavres qui se dessinait sous ses yeux et de finir oublié par tout un chacun. Soudain, la présence d’un de ses congénères le sortit de sa torpeur et il se redressa d’un bond alors qu’il se laissait aller à une nostalgie profonde. Il jeta un regard circulaire sur les environs avant de distinguer un loup qu’illuminaient faiblement les rayons de l’astre solaire. Il était jeune, à n’en pas douter, sûrement un louveteau aux abords de sa première année ou un apprenti partagé entre l’enfance et l’adultisme. Seulement que faisait-il là en cette heure si matinale, lui qui devrait se trouver au camp en attendant les leçons parcimonieuses de son mentor? Hermès se le demandait bien et ne dissimula même pas sa surprise quant à la présence de ce jeune loup. Celui-ci avait de splendides yeux, d’un bleu pâle contrastant avec la couleur grise de sa fourrure. Il était beau, incontestablement, et Hermès put même reconnaître en lui le jeune adolescent fougueux qu’il avait été à une époque très lointaine. Ce fut d’une voix neutre, ni glaciale ni chaleureuse qu’il prit la parole, encore troublé par ses pensées et par cette présence pour le moins surprenante.
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