Sur mon Territoire, visite importune... Erreur ou propre volonté, je n'ai pas apprécié. [PV Little Swan]

DEVIL

Oh, une étoile filante. Encore une, et là, encore une. L'on pourrait presque croire que c'était la nuit des ces petites choses brillantes défilantes dans la couverture infinie bleue marine, et pourtant, ce n'était pas le cas. L'herbe fraiche de la nuit caressait silencieusement mon pelage noir, au rythme de la fine bise qui soufflait délicatement entre les branchages de l'Arbre Lilas, situé à quelque mètres de moi. J'étais sur mes Terres. J'étais seul, je regardai les étoiles. J'étais bien. Et le fait que je me sentes bien, que j'arrive à oublier la chaleur et la douleur des cicatrices sur mon dos et sur mon oeil, était une occasion aussi rare qu'un flocon de neige en plein été. Alors, ce moment, je le savourai, tel une lapée d'eau fraiche, un jour de grande chaleur. Oui, vous l'aurez surement remarqué, j'aime comparer des choses... A d'autre chose. Car après tout, tout ce qui nous entoure ne sont que des choses créées par la nature. Vous êtes des choses comparées à d'autre. Je suis une chose. Une chose qui ne sourie pas toujours à la vie. Mais une chose qui a su relever la tête, malgré les circonstances, une chose qui s'est battue et qui a gagné le combat contre la souffrance. Une chose qui mérite la vie, malgré les blessures à jamais marqué dans son poil.
Je secouai la tête, refusant de me plonger dans des pensées philosophiques qui risquaient fort de me remettre en tête et devant les yeux les paroles et images de mon père. Cet assassin... Cruel. Sans coeur. Il m'a tout arraché. Ma mère, mon frère. Mon âme, ma dignité, ma fierté. Je ne suis plus qu'une sorte de chose, vaguabondant dans une Meute de loup, sans plus rien à s'accrocher. Et pourtant, je suis encore là. Je dois bien m'accrocher à quelque chose. Quelque chose, ou quelqu'un que j'aime et qui est toujours en vie. Il me suffit de trouver quoi, ou simplement qui...
Malgré la peine qui revenait me déchirer les coutures de mon coeur, mes yeux se fermèrent d'eux même. Je n'eus même pas à appeler le sommeil en guise de désespoir. Dormir est pour moi le seul moment où je peux vraiment me déconnecter de la réelle souffrance qui m'entoure. Et encore... Parfois, je rêve. Ou plutôt, je cauchemarde.

Le soleil se lève. Je le sens sur mon ventre. J'ouvre les yeux, et me surprends à me trouver... Sur le dos. Je ne m'endors jamais sur le dos d'habitude. Cela me coupe la respiration, car le sol appuie sur mes anciennes blessures. Et la douleur se réveille. Et j'ai réussi à... M'endormir de la sorte ? Une court instant de réflexion m'amena à croire que j'étais vraiment épuisé. Et je pense que cela était vrai. Je me sentai bien ce matin. J'avais dormi d'une traite. Aucun cauchemar n'était venu me hanter. Depuis combien de temps n'avais-je pas dormi aussi bien ?
Je savourai ce court instant avant de me rendre compte que j'avais dormi bien trop longtemps et que certains canidés de la Meute allait se demander où j'étais passé. J'étais essentiel à la Meute et me voilà parti au pied de l'Arbre Lilas pour une soirée, une nuit et une matinée entière. Tu parles d'un loup de la Garde Royale... Je me levai brusquement, un peu trop brusquement d'ailleurs. Mon épaule craqua et me lança presque directement. Un faux mouvement pour commencer la journée ? Oh génial.

J'allais contourner l'Arbre Lilas pour me remettre en route vers le Camp mais une odeur inconnue m'interpela. Enfin, pas si inconnue que ça d'ailleurs. Rubis. Je ne sais pas pourquoi, mais pendant une petite seconde, j'ai cru que c'était Megan. Après tout, c'était la seule Rubis que j'avais rencontré 'dans le Désert Rouge) depuis longtemps et je ne sais pas vraiment pourquoi, mais ce fut ce seul prénom qui me vient à l'esprit. Logique après tout. Mais non. Ce fut une petite boule de poil que j'entrevue, à quelques mètres de moi. Je plaquai mes oreilles en arrière et me mis à gronder.

"Eh ! Je peux savoir ce que tu fous ici ? T'es pas chez toi, on rentre pas ici comme dans un moulin, microbe !"

LITTLE SWAN

L'indifférence même. Cette nuit tu n'avais que très peu dormi. Toute la nuit à t'entraîner pour devenir plus forte. Ton visage ne dévoilant presque qu'aucun sentiment. Pourtant tu étais bien un être vivant, seulement nous nous demandons si tu l'es. Jamais, jamais en présence de loup, d'animaux de ton espèce tu ne souriais, tu ne pleurais, tu ne déprimais, tu n'étais heureuse. Avez-tu seulement une once de vie en toi ? La pensée des autres loups, tu n'en avais que faire. Il pensent ce qu'ils veulent bien penser mais cela jamais ne t’atteindra ou alors.. Tu ne le montreras jamais. Que les autres rêvent s'ils le veulent, signe de liberté mais jamais cela ne sera vrai. Du moins, pour toi. Une image sans vie, voilà ce que tu nous donnes, Little Swan. L'ignorance, l'idiotie,, l'agressivité des autres te lacent. Tu es bien autre chose. Jeunette à l'apparence de loup, au fond de toi tu n'en ai pas un. Si tu le pouvais tu aurais pitié d'eux mais tu ne peux pas. En toi, la pitié n’existe pas.
Revenons à nos moutons, oui, tu t'étais entraînée.
Après avoir passé une journée entière sous l'ennui, après être restée couché presque toute cette journée tu décidas le soir d'enfin te lever. Mais cette ennui venait forcément e quelque chose. Aujourd'hui, pissenlit et Bernadette la Reinette étaient absentes. Elles t'avaient prévenu la veille. Mais qui était elles déjà ? Ah oui, c'étaient tes seules amies. Celles que tu as rencontré par hasard et qui sont devenues les seules être que tu es rencontrée jusque là à pouvoir t'approcher et rester avec toi. C'est simplement une pie et une grenouille. L'une sage et un peu idiote et l'autre intelligente et coquine. Quand tu es avec elles c'est tout simplement magique ! Crois-tu seulement que c'est une simple amitié ? Non, c'est beaucoup plus pour toi. Un lien qu'aucune d'entre vous ne pourrait décrire un jour. Ces mots se trouvent dans vos cœur et non dans vos bouches, gueule et bec. Seulement une chose que vous pouvez savoir, c'est que vous ne pourrez vivre l'une sans l'autre. C'est donc pour cette raison que toute la journée tu t'ennuyais ? Pas seulement, tu étais plutôt triste et tu ne trouvais rien d'important à faire. Elles te manquaient, tu les aimais et la simple idée de ne passer qu'une journée sans les voir te faisait déprimer. Mais, tu pouvais et tu ne voulait aucunement le dire à personne ! Déjà que tu n'aimes pas les loups et que tu ne veux pas rester avec eux, même pas avec ta mère ou tes frères, mais de plus que personne ne devait le savoir et personne ne le saurait. C'est tout mais c'était suffisant pour toi. C'était même trop. C'est seule que tu as alors passé cette journée mais tu as appris la patiente.
Le soir arrivait à grand pas. Tu l'attendait. Et c'est tard encore que tu daignas lever une de tes pattes. Prenant appuie, tu te levas d'un coup et avanças. Tu trottinais, tu te dégourdissais les pattes et tu commençais à t'échauffer. Déterminée et sûre de toi tu fis le tour du territoire en allant de plus en plus vite. Tu allais devenir plus forte et ça commençait aujourd'hui. Ton silence éternelle allait jusqu'au bruit de tes pas presque inexistant. Le rythme de ton cœur et de ton souffle étaient même, ils étaient rapide et tu commençais légèrement à fatiguer. Tu n'étais pas habitué à tant d'effort. Tu avais déjà fait quatre ou cinq tour et tu te laçais. Tu allas donc de plus en plus loin. Tu allais de territoire en territoire c'est quand tu arrivas jusqu'en terre améthyste. Tant pis. Les exercices étaient de plus en plus difficile. Tu t’épuisais mais sans jamais t'arrêter. Le temps passait, il devait être déjà le matin mais plus tôt que tu ne pensais. Mais tu avais beaucoup dormi pendant la journée, tu t'étais reposée alors, cette nuit c'était comme une journée mais sombre. C'est au bout d'une demi heure plus tard que tu était trop épuisée alors tu t'allongeas. Une ou deux heures après tu dormais comme un bébé. Et c'est encore une ou deux heures après que tu te réveillas. Assez en forme pour continuer. Il était six heure. Il était tôt, très tôt. Tu eus une pensée pour ta mère qui ignorais ou tu étais et c'est tant pis que tu te dis. Sauts, technique, force, rapidité et endurance, agilité aussi. Tu travaillais sur tous ces points. Le souffle rapide tu étais exténuée. Voilà, maintenant le soleil se levait dans le ciel et tu décidas d'arrêter. Tu fis alors une balade pour te détendre avant de rentrer. Mais au lieu de faire ta balade en rentrant en même temps chez toi tant tu étais loin, tu allais de plus en plus loin. Curieuse et non curieuse à la fois tu allais découvrir les terres améthystes. Tu étais consciente du danger mais cela ne t’atteignait pas plus que ça. Le danger ? A quoi bon, c'est a vie. Et puis, ta mère était dominante ! Si quelqu'un a simplement l'idée d'abréger ta vie, tu obtiendrais vengeance. D'ailleurs, même si tu n'étais pas sa fille, le fait qu'ils tuent un de sa meute elle le tuerais.
Suite à ta balade tu arrivas près d'un arbre. Il était magnifique. Ces jolies fleurs à la couleur violette te comblaient. C'est alors que tu tombas ENCORE sur quelqu'un. Cette nuit et cette matinée se passait bien. Jusque tu sois obligée d'encore tomber sur quelqu'un. Quelle routine... mais.. Celui-ci, cette fois, enfin, étant un améthyste ça ne t'étonnas pas, ne t'accueillit pas les bras ouverts. Non, en grognant. Qu'elle abrutie.. Tu levas les yeux en l'air et tu soupiras out en disant non de la tête. Tu le regardas dans les yeux avant de continuer ton chemin. Tu l'ignorais maintenant. Que ces adultes peuvent être idiot, franchement. Tu avais presque pitié de lui mais tu ne voulais pas éprouver quelconque sentiment aussi bien positif et négatif envers un de ton espèce. Tu oublias alors cette brève rencontre mais il ne lâcha pas l'affaire et te grogna dessus, encore...
« Eh ! Je peux savoir ce que tu fous ici ? T'es pas chez toi, on rentre pas ici comme dans un moulin, microbe ! »
Tu étais dos à ,lui et tu continuais d'avancer mais tu ne pris pas la peine de te retourner, encore moins de relever les yeux vers le ciel. Il n'en valait pas la peine. Mais.. Sans t'en rendre compte tu lâchas un silencieux « Quel con. » Qu'il dut surement entendre... Mais tu t'en foutais mais alors royalement.

Up.