De la neige. Encore et toujours. Le jeune loup s'arrêta et balaya l'horizon du regard. Le soleil étaient aux zéniths. Il dardait ses rayons flamboyants sur les sommets enneigés. Le manteau immaculé recouvrait la montagne, comme pour la dissimuler aux yeux du monde. A l'est, des pics acérés semblaient percer le voile protecteur de leurs crocs rocheux.
Pas une ombre de vie aux alentours. Et toujours cette neige. Voilà déjà six jours qu'il marchait dans ce désert glacé. Seul, il l'était depuis longtemps. Là n'était pas le problème. L'estomac vide, voilà qui l'inquiétait un peu plus. Pourtant, il n'était pas perdu, il savait qu'il devait poursuivre sa route. Depuis qu'il avait quitté sa jeune soeur, il avait vécu seul. Ses journées étaient rythmées par les chasses, les siestes et les longues marches à la découverte des territoires qui l'entouraient. Mais le temps était venu pour lui de retrouver les membres de sa meute, celle des Diamants, de trouver les siens. Cependant, il ne s'était pas attendu à ce que la route soit si longue et le gibier si rare.
La tête lui tourna. Oh, des étoiles... en plein jour ? Et pourquoi bougeaient-elles si vite ? Il vacilla, se rattrapa et finalement s'écroula dans la neige.

Quand il ouvrit les yeux, le soleil avait déjà parcouru beaucoup de chemin, il avait maintenant atteint la cime des montagnes et commençait à s'engouffrer dans un col. Atlas cligna des yeux et essaya de remettre ses idées en place. Son estomac s'en chargea en lui manifestant bruyamment son mécontentement.

" Oui, ça va, je sais que tu es aussi vide que la cervelle d'un hanneton. Mais même ça, y'en a pas un seul pour t'occuper un peu... " grommela-t-il.

Il se remit debout avec difficulté, resta quelques instants, les pattes chancelantes, le regard vide. Puis, le jeune loup prit une grande inspiration, se redressa, la tête haute, les pattes droites, le port fier, le regard au loin. Au loin... tiens un oiseau... S'il y avait un oiseau, il y avait de la nourriture, de la vie. Un frisson parcourut son corps. Pas à cause du froid. Non. La joie et l'anxiété de rencontrer enfin d'autres loups. Il avait vécu trop longtemps à l'écart de sa meute. Il reprit sa marche d'un pas faussement assuré. Ne pas montrer sa faiblesse, surtout pas. Cependant, même si sa démarche semblait fière et élégante à première vue, pour un oeil averti, elle ne pouvait néanmoins pas cacher les séquelles de ces six jours de jeûne et de longue marche éreintante.
C'est alors qu'il sentit une odeur. Un prédateur. Il huma l'air plus attentivement. Probablement un loup. En poursuivant sa marche, il finit par voir une silhouette lointaine se détacher dans la neige. Son museau frémit. Ami ou ennemi ? La faim et la fatigue obscurcissaient son esprit, l'empêchant de raisonner. Qu'importe, il devait aller à sa rencontre...

  L'autre loup semblait venir à sa rencontre, lui aussi. Ou plutôt la louve. Atlas l'observa, tout en continuant, tant bien que mal, à marcher vers elle. Avec sa fourrure aux tons brun-gris, elle se détachait bien dans la neige, contrairement à lui, dont la robe immaculée se confondait parfaitement avec la poudreuse.
                   Lorsqu'ils furent à une distance respectable, l'inconnue lui parla:

            Bonjour, euh... est-ce que vous allez bien ??

               Elle semblait le menacer de ses crocs. Que voulait-elle ? Atlas s'arrêta, plia les antérieurs prêt à bondir. Il grogna, l'air menaçant. Si elle pensait qu'elle l'impressionnait, il allait lui prouver son erreur ! Même affamé et épuisé, il pouvait se battre. Qu'elle approche, voir ! Et puis, il était encore en forme, il pouvait bien donner quelques coups de griffes et de cr... Attends ! Mais elle lui avait dit bonjour... Les membres du loup blanc tremblaient légèrement, fatiguant sous le poids même du loup. Elle lui avait même demander s'il allait bien. Atlas cligna des yeux. Comme si ça pouvait l'aider à remettre de l'ordre dans ses idées brumeuses. La faim accaparait son esprit, mais il s'efforça de raisonner. Elle ne le menaçait pas, elle souriait ! Après quelques secondes d'immobilité, le loup finit par arrêter de montrer les dents et se redressa quelque peu.
       Et maintenant ?
       * Dis quelque chose, espèce de lièvre dégénéré ! Elle te parle ! * lui siffla une voix dans sa tête.

      Bon... bonjour, finit-il par lâcher. Excusez-moi, je ne voulais pas... enfin... oubliez mes menaces, je suis un peu, comment dire... fatigué.

        Il fit quelques pas vers elle. Cela commençait à être plus clair dans sa tête. Comme il était heureux de voir un congénère. Peut-être même de sa meute ! Allez savoir, depuis le temps qu'il ne l'avait pas vu. Il esquissa un pâle sourire.

        Je réponds au nom d'Atlas. Et vous, charmante inconnue ?

       Le sourire de la louve résonnait en lui comme la récompense de son voyage jusqu'ici. Il savait qu'il était sur le bon chemin, maintenant, c'était le début d'une nouvelle vie en ces terres...

Museau Cendré était perdue.
Elle avait franchi la frontière des Diamant par inadvertance......
Et maintenant elle se retrouvait coincée au beau milieux de nul-part!

"Bon, voyons le bon côté des choses....
J'ai faim.. Non les bonnes choses... Heuu.... Il y a de la neige pour jouer et un paysage magnifique!
Il y a de la neige partout et des loups.

.......

Des loups!?"

Sont esprit était si embrouillé qu'elle n'y avait pas fait attention.
Elle était heureuse!
Mais.... Si ces loup qui pouvaient la sauver devenaient son bourreau?
Ami ou ennemi?
Là est la question, mais elle était a bout de force.
Elle donna le peu d'énergie qu'il lui restait pour courir vers
les deux loups.
Avant même de les atteindres, elle ne pu continuer et
la louve au museau couleur de cendre s'effondra dans la douce neige
folle devant le regard surprit de ses congénères.....

-Mmm....... Va...Vanille...?

Elle essaya de se relever mais elle retomba aussitôt
supportée par Vanille et un loup qui lui était inconnu.

-Je paraît mal en point non? Je... Je doit faire mauvaise
impression face à ce charmant loup.....
Essaya-t-elle de plaisanter.

Ce fût la dernière phrase que la louve blanche aux yeux bleu
dit avant de tomber sans connaissance.......

HRP:

Vanille ? De la meute des Saphirs ? Une pointe de déception effleura le coeur d'Atlas. Ah... elle ne faisait pas parti des Diamants. Tant pis. Déjà, il n'était plus seul. Il avait rencontré quelqu'un. Cette pensée lui réchauffa instantanément le coeur
Cependant, il n'eut pas le loisir de poursuivre ses états d'âme qu'une deuxième louve fit son apparition. Elle avait l'air plutôt mal en point. En tout cas, elle ne semblait pas aller mieux que lui. Elle s'écroula. La faim ? La fatigue ? Une blessure ? Oh, des étoiles... Non, pas ça ! Atlas remua la tête. Il était entre deux eaux. Toujours conscient, dans le monde de la réalité, de la chair et des mortels, mais prêt, à tout moment, à basculer du côté du monde des esprits, du rêve et de l'inconscience. Les étoiles qui virevoltaient devant ses yeux n'étaient que l'appel de ce monde, une invitation à s'y abandonner. Non. Lutter. Il devait lutter contre cette faiblesse qui cherchait à s'emparer de son corps.
Pendant qu'il poursuivait son combat intérieur, Vanille avait accouru au secours de sa congénère. Elles semblaient se connaitre. Enfin, il pensait. Peut-être... Pourquoi n'arrivait-il pas à aligner deux pensées corrects ?!

  Je parais mal en point, non? Je... Je dois faire mauvaise impression face à ce charmant loup... dit la jeune louve.

Atlas sourit. Pourquoi souriait-il ? Il cessa aussitôt cette attitude. Elle avait tenté un trait d'humour, non ? Donc il pouvait sourire, non ?
*Elle est mal en point, tu ne vois pas ?* railla encore cette maudite voix dans sa tête.
Ah oui, c'est pour ça qu'il ne pouvait s'amuser de cette situation... Enfin, il pensait. Peut-être... Bon sang ! Maudit esprit d'affamé !

Tu crois vraiment que c'est le bon moment pour plaisanter ?? répliqua l'autre louve, Vanille

La dénommée Museau Cendrée glissa alors dans les terres de l'inconscience.
*Essaie de ne pas l'y rejoindre, espèce de ventre insatiable sur pattes !* enchaina la voix désagréable.
Il rassembla ses forces et ses esprits, enfin ce qui lui en restait et rejoignit les deux louves pour les aider.

 Je suis désolée je dois emmener mon amie à Ombra, la druide de notre meute ... mais si tu veux, tu peux m'accompagner enfin si tu en a la force. Ce n'est pas très loin mais on va devoir marcher à travers la forêt, tu pense pouvoir y arriver ? lui demanda la jeune Vanille.

Au hasard d'un regard, Atlas s'attarda sur la patte arrière de la louve évanouie. Cela lui donnait faim. S'il en croquait un bout, cela ne la dérangerait peut-être pas ? Après tout, elle n'en avait pas besoin pour le moment... Noon ! Surtout, reprendre ses esprits. Un loup, ça ne se mange pas ! Enfin sauf si... non ! Garder l'esprit clair, surtout, garder l'esprit clair. La lutte était acharnée dans son âme. A qui, de sa raison ou de sa rocambolesque imagination, allait revenir la victoire ?

Oui... bien sûr, je vous suis. Je vais très bien, je peux vous suivre. Allons-y, nous allons être en retard. Enfin, non, puisque nous n'avons pas rendez-vous... à moins que votre amie ait prévenu la druide avant, pour lui dire qu'elle s'évanouirait dans la journée. Non, ce n'est pas possible non plus. Enfin, je pense. Peut-être... Oh, et puis, allez-y, je vous suis, de toute façon, je suis en pleine forme, je vous suis. Non, ça je l'ai déjà dit.

Des étoiles, encore plus. Pourquoi bougeaient-elles si vite ? L'autre louve devait le trouver étrange.
*Tais-toi donc, tu vas finir par lui faire peur. Boucle-la et suis-la.* ordonna d'un ton sec, la voix dans sa tête.

  Je vous suis, ne put s'empêcher d'ajouter le loup blanc.

Il esquissa un sourire et s'apprêta à la suivre, mais ça, tout le monde l'avait compris...

Museau Cendré se retrouvait maintenant dans les abîmes de l'inconscience.....
La louve blanche rêvait.
Elle regarda sous ses pattes: du vide....
À gauche, à droite puis en arrière: du vide.....
Elle flottait! Elle avait déjà vécue se phénomène et cela ne l'effrayait plus.
Elle le savait (et elle en était certaine) ce qui allait ce produire ensuite.

Une vision.

Oui Museau Cendré avait des visions du futur (rarement) et ce, depuis son plus jeune âge.

''Je vous en supplie, dite moi que se sont de bonnes nouvelles....''
pensât-elle dans son fond intérieur.

Elle ne voulait pas qu'il arrive malheur à qui que se soit.
Surtout pas à Vanille et cet autre loup....
Elle s'en voudrait pour toujours (même si l'autre loup était un Rubis elle s'en voudrait!)
Museau Cendré décida de courir droit devant-elle.
Un point de lumière blanc comme la neige apparut.
Au fur et à mesure qu'elle avançait, le point grossissait à vue d'oeil, remplissant
ainsi la pièce sombre d'une lumière éclatante.
Une voix parla:

-De la nourriture vous trouverez dans les bois mais un détour vous devrez faire.....
Surtout, ne passez pas par le coeur de la forêt! Le chemin le plus court, est le chemin tracé
par la nature......

Museau Cendré fût soulagée.
Ce n'était pas l'annonce de la mort de quelqu'un mais de l'aide pour partir
loin de ce lieu maudit par les dieux!
Elle était heureuse. Mais.... problème.....
Comment transmettre ces informations?

Sans le savoir, Museau Cendré gémissait.
Et lors de ses gémissement, elle échappait des bribes d'information....

Hors du rêve:
-Coeur... Forêt... Ne pas suivre le sentier.... Non,NON!!!

Et elle se rendormis sur ces brèves paroles......

Museau Cendré, après sa vision de l'étrange voix,
avait vu autre choses.....
Elle avait vu que Vanille et le loup étranger n'avait pas pris
le chemin vers le cœur de la forêt.
Comme elle en était soulagée!
Elle avait réussit sans le savoir, à s'extirper de ses songes
pour les prévenir du danger imminent.
Le chemin qui menait vers le cœur était un abattoir a loups.
Il disparaît dans les broussailles et laisse place à la nature sauvage.
Les odeurs qui émane de partout à la fois
peuvent faire perdre le nord a n'importe quel pisteur aguerri.
Plus l'on s'enfonce dans la foret, plus les proies se font rares.
Fou est celui qui si aventure car seul la folie et la famine l'y attend.

"Mais maintenant, ils sont en sécurités." Se dit-elle.

Du moin elle le croyait.....
Le loup blanc qu'elle ne connaissait pas avait repéré un lapin
et affamé comme il était, il ne fit pas attention aux racines
et se blessa à la tête. Pour Museau Cendré qui était guérisseuse, elle reconnaissait là
une blessure bien plus que superficielle.....
Le crâne du mâle était couverte de sang!

"Navré d'être plus encombrant qu'utile, demoiselle Vanille. Vous serez plus efficace sans moi. Je ne vous en voudrais pas de continuer votre route sans moi. Votre amie a besoin d'aide et vite." dit le mâle au pelage blanc.

La louve blanche tachée de cendre eue un choc.

"Mais elle ne va tout de même pas le laisser là avec une telle blessure!
Sans rien pour arrêter l'émoragie, il ne tiendra pas plus qu'une heure!"

Elle pesta contre son impuissance face à la situation.....

Vanille vit qu'Atlas la suivait puis soudain celui-ci fit un écart pour poursuivre un lapin trébucha, roula encore et encore pour enfin se prendre un arbre. Il était blessé à la tête et saignait, il regarda Vanille et lui dit:

- Navré d'être plus encombrant qu'utile, demoiselle Vanille. Vous serez plus efficace sans moi. Je ne vous en voudrais pas de continuer votre route sans moi. Votre amie a besoin d'aide et vite

Vanille le regarda avec considération  puis sa colère jaillit :

- Non mais ça ne va pas, je ne vais pas vous laisser là alors que vous êtes blessé, elle posa doucement Museau cendré à terre en foudroyant Atlas du regard, tout d'abord il faut arrêter l’hémorragie.

Vanille n'était peut être qu'une jeune louve mais elle savait que lorsqu'on saignait il fallait arrêter le saignement et surtout ne pas laisser le blessé tout seul , elle prit quelques feuilles qui venaient de tomber d'un arbre, s'approcha d'Atlas et doucement avec sa patte posa les feuilles sur sa blessure et appuya un peu pour arrêter l'écoulement.

- Bien, elle regarda la blessure qui avait un peu arrêté de saigner, remettons-nous en  route, je demanderais à notre Druide qu'elle soigne aussi votre blessure.

Vanille sourit à Atlas, reprit son amie sur son dos.

- on y va ? dit-elle au loup blanc puis s’élança à travers la forêt en évitant de prendre le sentier qui menait au cœur de la forêt.

Atla répondit à Vanille :

-Je vous remercie, demoiselle Vanille. Et je m'excuse d'être un fardeau pour vous. Allez-y, foncez, je vous suis aussi vite que mes pattes me le permettent.

- Oh non vous n'êtes pas un fardeau pour moi ne vous inquiétez pas voyons!! lui répondit la jeune louve.

Ils se mirent à courir en direction de la tanière d'Ombra, une fois arriver Vanille demanda à Ombra de soigner Museau Cendré et la blessure d'Atlas. Pendant qu'Ombra le soignait Vanille lui demanda :

- Allez-vous mieux?


( desole c est  court)

UP