L'été persiste sur les territoires Temporaliens, pour le plus grand plaisir des loups habitant ces terres. Uniquement chez les Améthystes, la chaleur n'est pas au rendez-vous, et les températures ne dépasseront pas les 20°C. Pour tous les autres territoires, soit les Saphirs, Rubis, Émeraudes et Diamants, les températures dépasseront largement le seuil des 30°C, alors ne restez pas exposés au soleil trop longtemps! |
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| My universe will never be the same - with Serguei. | |
| Auteur | Message |
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HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
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| Sujet: My universe will never be the same - with Serguei. Dim 16 Juin - 9:24 | |
| La plaine s'étendait à perte de vue et s'éloignait jusqu'à la ligne de feu que formait l'horizon, sous un soleil ardent. Étendue vaste et sauvage qui finissait par révéler la présence d'une louve à la démarche gracieuse et aérienne qui foulait les terres avec un entrain peu commun. Et cette louve n'était autre qu'Avalon, une druide des Émeraudes qui ne faisait qu'arpenter les terres appartenant à sa meute. La première chose qui frappait, dans le portrait physique que l'on pouvait peindre d'elle, était l'essence mâle qui ressortait de son corps pourtant si gracieux et agile, propre à la gente féminine. De loin, on remarquait sa démarche vigoureuse et masculine, sûre et prompte. Mais de près, il était alors aisé de voir qu'il s'agissait d'une demoiselle. Le corps d'Avalon était d'une beauté exquise et ses courbes qui se dessinaient étaient sensuelles et attirantes, la rendant presque féline et farouche. Tout ce qu'une louve pouvait rêver d'avoir, somme toute. Sous son pelage brun, ses muscles saillants et finement ciselés, que l'on aurait pu croire taillés dans le marbre, roulaient, lui attribuant un air de louve forte alors qu'au fond, elle n'était qu'une enfant fragile qui ne demandait que de l'attention. Une attention qu'on lui accordait bien peu souvent. C'était sûrement cela qui l'avait poussée à devenir une louve au caractère d'enfant, qu'on lui reprochait incessamment. « Cesse de faire la gamine, tu es une grande louve » lui répétait-on inlassablement sans qu'elle n'y prêta la moindre attention. Ainsi, ce caractère enfantin la conduisait souvent à commettre des actes qu'elle ne devrait pas, la mettant en péril sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. Très souvent, elle allait flâner du côté de la gente masculine, séduisante malgré elle, et elle se retrouvait parfois dans des situations complexes dont elle était toujours arrivée à sortir. A cause de son insouciance, elle avait été amenée plus d'une fois à porter en son sein des louveteaux qu'elle n'avait jamais su élever et qu'elle avait du abandonner. Encore aujourd'hui, ce genre de souvenirs ne faisait que la hanter et elle ne cessait de se répéter qu'elle n'était qu'une pauvre lâche, se rabaissant ainsi elle-même alors qu'elle ferait mieux de se valoriser. Décidément, oui, elle n'était qu'une jeune louve fragile, contrairement à ce que son physique laissait penser. Comme quoi, les apparences pouvaient êtres trompeuses, n'est-ce pas ? C'est ainsi que la louve, qui malgré son physique imposant restait d'une beauté naturelle et jouissive qui émerveillait par le regard, prit un trot fier avant de se lancer dans une course, serpentant avec facilité entre les frondaisons des arbres. Courir, galop, courir, encore et encore, dans une débauche d'énergie, dans une explosion de vigueur surpuissante. Courir et sentit son souffle se faire de plus en plus rauque, courir et sentir ses membres s'épuiser à cause de la fatigue, courir et sentir les battements infernaux de son cœur dans sa poitrine, prêt à exploser. La belle brune accéléra encore, n'étant plus qu'une tâche de couleur parmi ce paysage luxuriant et vert. A chaque foulée, elle se jetait à corps perdu dans la course, tandis que ses veines battaient à ses tempes dans un rythme infernal qui ne faisait que s'accélérer à mesure que les secondes s'écoulaient. Elle filait comme le vent, plus prompte et libre que jamais, sans savoir où ses pas la menaient, jusqu'à ce qu'elle débouche sur la rivière des terres vertes. Elle pila net en voyant l'eau trouble qui se dessinait sous ses yeux mais pas assez cependant et tomba dans le cours d'eau, trop exténuée pour se relever.
Eut-elle la force de souffler entre ses lèvres finement entrouvertes d'une voix éteinte et rauque, pas du tout féminine. Allongée de tout son long dans la rivière, elle sentait le pouvoir bienfaisant de l'eau qui venait la revigorer et lui redonner l'énergie qu'elle avait perdue en galopant avec tant d'entrain. Le soleil se reflétait sur l'eau aux mouvements lisses et souples, la teintant d'une couleur orangée propre au crépuscule. Une légère brise venait caresser la cime des arbres, les faisant bruisser en douceur, douce mélodie qui venait sonner aux oreilles d'Avalon et finit par l'apaiser, après sa folle course. Mais son cœur, lui, battait à cent à l'heure, n'en demandant qu'encore plus. Courir, courir sans relâche dans une débauche d'énergie et de vigueur. Voilà ce qu'elle demandait, voilà ce qu'il voulait. Mais non, elle ne le ferait pas. Fugace déception. Elle remettrait ça au lendemain. Écouter chanter le silence. Le doux silence qui avait pour effet de vous apaiser, de vous faire voyager, loin, très loin. Dans un monde fantasmagorique et éphémère, bâti sur vos propres pensées. Le vent soufflait toujours, par instants, aussi capricieux que possible, venant s'infiltrer dans dans les poils bruns de la belle, fouettant son corps immobile, semblable à une statue. La louve ferma les yeux sans mot dire. Perdue au plus profond des méandres de son esprit en regardant l'eau pure et limpide s'écouler avec une lenteur infinie. A la base de toute vie en ce triste monde. L'eau qui affluait sur la rive dans un léger clapotis apaisait Avalon et un sourire s'ébaucha sur son visage fermé par la mélancolie, qui s'apparentait à une plaie encore non guérie. Encore vive, malgré le temps. Se pourrait-il qu'elle guérisse un jour ? La Druide n'y croyait guère et ferma les yeux, s'abandonnant à elle-même. Elle commençait alors à s'endormir, sans savoir qu'un inconnu rôdait dans les parages. Et sans savoir, aussi, que leur rencontre ne serait pas une partie de plaisir manifeste.
Dernière édition par Hermès le Mar 2 Juil - 11:28, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: My universe will never be the same - with Serguei. Dim 16 Juin - 12:49 | |
| ♦ Sauf la souffrance physique, tout est imaginaire. ♦ Serguei Ft. Avalon. Les terres émeraudes; qu'une partie de plaisir. Pleine de loups tellement innocents, gentils, tendres, que tu en pleurais de rire à chaque fois que tes crocs rencontrait leur jugulaire. Dégoulinant d'une gentillesse qui te donnait mal au cœur, et parfois même aux articulation - quelle joie prenait l'alpha de te dire que ça, c'était simplement la vieillesse. Lorsque tu revenais, une fois la journée terminée, essoufflé, éreintée, mais heureux d'avoir fait quelque chose de ta vie, tu t'écrasais pendant des heures et ronflait tel un monstre dans sa caverne. Le lendemain, bien sur, tu t'en retournais à la chasse aux idiots, surtout chez les diamants ou les saphirs, histoire que le carnage soit égal partout. Même que, parfois, les rubis ou les solitaires étaient visés, car tu en avais marre de ne pas t'opposer à de réels défis. Aujourd'hui, par contre, tu n'étais pas là pour détruire tout sur ton passage. Ce n'était plus assez... original.
« Ah, j'en peux plus. » Entendis-tu au loin.
Avais-tu trouvé la piste d'un inconnu à qui faire peur? D'un inconnu sur lequel tu pourrais te défouler? La voix avait l'air passablement masculine, mais il ne fallait jamais, JAMAIS ce fier aux murmures. Ils étaient trompeurs. Un peu comme une plante carnivore tapie dans l'ombre qui n'attend que toi - la mouche, afin d'ouvrir ses mâchoires et te t'emprisonner à jamais dans sa salive acide et mortelle. Tu rigolas dans ta barbe. Ce que tu étais doué avec les comparaisons, quand même.
Tu t'approchas furtivement, le ventre frôlant le sol. Tu la vis, avec ses courbes, sa beauté, pourtant si rude, si masculine. Un rictus amusé vint étirer tes lèvres. Elle avait les yeux fermés, elle dormait, ou relaxait, peu importe. Elle ne te verrait pas arriver, et tu pourrais profiter de l'effet de surprise pour... Une fois à quelques centimètres de son visage, les pattes dans l'eau, les babines étirées en un sourire jusqu'aux oreilles, tu lui susurra à l'oreille, d'une voix bien grasse et virile.
« Aller, ma belle, c'est pas le temps de dormir. » Tu coupas ta phrase d'un ricanement sec. « Y'a des gens méchants dans les parages. ~ »
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| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
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| Sujet: Re: My universe will never be the same - with Serguei. Dim 16 Juin - 18:04 | |
| La nuit commençait à recouvrir avec une lenteur infinie le monde de son voile noir, triste et lugubre, tandis qu'un silence accablant régnait autour d'elle, autour de son corps qui semblait inerte dans la rivière, que pas même un bruit, hormis l'écoulement de l'eau, ne venait percer. Le vent venait s'infiltrer dans les poils d'Avalon, reposant dans le canal, souffle mélancolique qui n'était pas sans lui rappeler son passé dont elle ne gardait que des souvenirs confus, troublés, et venait raviver en elle de douloureux souvenirs qu'elle s'efforçait tant bien que mal d'oublier. De faire disparaître de son esprit malmené. Mais qui songe à oublier se souvient, et les souvenirs affluaient, de nouveau, par milliers, cette fois, plus cruels et saisissants que les précédents, venant même à la hanter jusque dans ses rêves. Cauchemars, manifestions oniriques principaux facteurs du désespoir et de la tristesse qui l'accablaient avant qu'elle n'arrive sur ses terres et qu'elle ne rejoigne la meute de sa cousine, Kerena, par une heureuse chance. Le regard fixé sur la voûte céleste, Avalon ne voulait penser à rien, ne rien ressentir, juste faire le vide. Un vide instable. Elle voulait laisser son esprit vagabonder dans une réalité qui n’était pas sienne, laisser son esprit vagabonder dans un monde qu’elle s’était construit elle-même. L'écoulement de l'eau qui venait lécher les galets sonnait à ses oreilles comme une mélodie, qui lui rappelait tant sa vie antérieure qu'elle se secoua pour chasser ces pensées néfastes à son bonheur immédiat. Mais quel bonheur après tout ? Etait-elle heureuse, menait-elle la vie qu'il avait toujours rêvée d'avoir ? Loin de là. Elle aurait tout donné pour en changer. Absolument tout ce qu'elle était en mesure de donner, du moins. Plongée dans ses pensées, vulnérable, elle ne faisait pas la différence entre la réalité et son inconscient. Sur le point de sombrer dans un lourd sommeil, elle distinguait quand même les pas feutrés d'un animal qui se rapprochaient au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient, interminables. Une odeur parvint à son museau, brute, dure, masculine comme jamais. Elle tressaillit de tout son long et redressa lentement la tête, ses yeux discernant peu à peu une silhouette tricolore qui se découpait dans le fond crépusculaire. Silencieuse comme une ombre, elle vint se faufiler tout contre elle, son corps contre le sien. A ce contact, le corps de la belle brune se raidit et ses muscles saillants se contractèrent tandis que le souffle du mâle venait frôler son visage.
« Allez, ma belle, c'est pas le temps de dormir. Y'a des gens méchants dans les parages. »
Lui susurra l'inconnu à l'oreille, d'une voix on ne peut plus virile, chose qui la fit tressaillir de tout son long. Elle avait beau être une enfant dans un corps d'adulte, elle n'en restait pas moins une louve d'âge mûre dont les hormones travaillaient en ce moment-même et qui la rendait plus fébrile qu'elle ne l'avait jamais été au contact d'un mâle. Comme obéissant à ses paroles, elle se releva immédiatement, envahie par une dose importante d'adrénaline qui se répandait dans tout son corps, embrasée par ce feu intense qui dévalait le long de ses veines. Elle n'était qu'à quelques centimètres du loup, une fois debout, mais n'en avait que faire. Cette proximité avec lui ne le dérangeait nullement et finissait même par lui plaire, à mesure que les secondes s'écoulaient. Ainsi, ne sachant sûrement pas ce qui allait l'attendre, la belle brune sourit, la queue panachée dans un air d'insouciance total qui lui allait à ravir. Elle semblait tel le parfait petit ange qui n'avait jamais commis un crime et à qui jamais on ne pourrait faire de mal. Et pourtant, ce loup Améthyste dont elle ne connaissait pas même l'identité ne semblait pas n'avoir que de bonnes intentions, d'après son expression faciale mais aussi le ton de sa voix, chose que la druide fut incapable de remarquer tant elle était naïve. Tandis que son regard onctueux détaillait l'individu, l'eau de la source venait s'écouler lentement sur ses pattes, léchant les galets d'argent qui trônaient au bord de la rive. Tout était calme. Tout était parfait. Seuls les oiseaux s'étaient arrêtés de chanter. Était-ce annonciateur de quelque malheur ? La belle n'aurait su le dire, et surtout, n'aurait voulu le croire. Ce qu'elle voulait, c'était simplement s'amuser comme une gamine batifolant dans la prairie après un papillon. Mais elle avait trouvé bien mieux qu'un vulgaire papillon, ici. Ce fut ainsi que son caractère enfantin prit le dessus, comme à l'accoutumée, et qu'elle vint se blottir contre le mâle dont le nom lui était encore inconnu, son visage juvénile resplendissant de douceur et d'innocence. Elle lui demanda alors d'une voix émerveillée où perçait une joie de vivre non contenue, sa queue battant furieusement l'air, montrant à quel point elle ne savait pas tenir en place.
« Dis, tu veux jouer avec moi ? Au fait, je m’appelle Avalon, et toi ? »
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| | | | Sujet: Re: My universe will never be the same - with Serguei. Dim 16 Juin - 22:53 | |
| « Dis, tu veux jouer avec moi ? Au fait, je m’appelle Avalon, et toi ? » Te répondit la femelle, se collant sur toi, emmêlant son poil brun dans le tiens, te regardant de son air naïf.
Un frisson se répandit le long de tes membres. Depuis quand une femelle te faisait autant d'effet? Peut-être était-ce de la faute de ce manque quasi-constant de plaisir avec la gent féminine qui te faisait sentir ainsi? Peut-être. Personnellement, tu t'en fichais. Un p'tit coup par ci et hop, tu la laisses gambader gentiment dans le bonheur. À la naissance des enfants, tu la laisses toute seule, baignant dans le désespoir. De toute façon, tu étais papa depuis un bout, les aventures, tu t'y connaissais.
« Jouer? Je veux bien jouer... si tu vois ce que je veux dire. ~ » Déclaras-tu d'un ton décidé, rauque et puissant, brisant le silence.
Sans avertir, tu te projetas sur elle, la plaquant par terre, la maintenant sur le sol à l'aide de ta grosse patte posée sur son flanc. Tu souris; le sourire le plus effrayant et malsain que tu ais jamais fait de toute ta vie. C'est comme si, à cet instant, le peu de bon sens qui te restait s'était évanouit, ne laissant que l'être dégoûtant qui vivait au plus profond de tes entrailles. Celui que tu contenait depuis maintenant longtemps, et qui avait réussi à briser les barreaux de sa cage. À nouveau, ton museau se retrouva à quelques centimètres du sien, ton regard d'un bleu délavé lui perçant l'âme.
« Mon nom à moi, c'est Serguei, ma belle... et tâche de t'en rappeler. »
Puis tu t'installas à califourchon sur la femelle. Tu sentais que finalement, cette journée allait être plus plaisante qu'elle ne l'avait laissé paraître.
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| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
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| Sujet: Re: My universe will never be the same - with Serguei. Lun 17 Juin - 11:22 | |
| Elle voyait bien le regard des autres se poser sur elle, la lorgner comme une erreur de la nature. Elle les voyait bien, tout un chacun, murmurer des ignominies sur elle qu'ils n'auraient su proférer à voix haute, bien trop peureux pour cela. Elles les voyait tous autant qu'ils étaient, eux qui croyaient qu'elle était bien trop stupide pour les entendre ou pour les apercevoir. Mais non, Avalon avait beau avoir une âme d'enfant, elle restait tout de même assez intelligente pour comprendre ce qui se tramait autour d'elle et s'offenser de ce que l'on racontait sur sa propre personne. Car même si on lui avait appris à ignorer ce genre de sarcasmes, elle ne pouvait qu'y prêter l'oreille et se sentir rejetée par le monde entier, ensuite. Elle n'en pouvait plus de cette situation mais pourtant, ne faisait rien pour l'améliorer et tacher d'être un peu plus mâture, histoire de ne pas être l'objet de nombreux quolibets. Rien. Avalon batifolait toujours dans les prairies, riant aux éclats à la poursuite d'un papillon alors qu'elle était une louve d'âge mûre et non plus une gamine de quelques mois. « Grandis un peu, bon sang ! » lui répétait son entourage mais la louve brune faisait la sourde oreille et retournait vaquer à ses occupations enfantines. Jamais elle n'arriverait à comprendre le monde qui l'entourait, alors à quoi bon tenter de grandir ? Autant rester cette enfant qu'elle avait toujours été et qu'elle resterait sûrement à jamais, emprisonnée dans un corps d'adulte qui n'obéissait même pas à ses volontés. Séduisante, avec ce petite côté farouche qu'elle ne possédait pas dans son caractère et qui se lisait dans ses moindres mouvements, elle était aussi désirable sans qu'elle n'en ait vraiment conscience. Et même à ce moment-là, alors que les barrières du loup qui se trouvait face à elle semblaient céder une à une pour bientôt finir par ne plus exister, elle gardait cette expression insouciante et frivole, de petite fille qui s'émerveille du monde environnant. De ses prunelles ambrées, elle dévisageait le loup avec insistance, cet éternel sourire jovial suspendu à ses lèvres satinées. Elle souriait, mais pour combien de temps encore ? Quand elle se serait aperçue des intentions malhonnêtes du loup, tenterait-elle de se débattre ou se laisserait-elle faire, vaincue, comme à chaque fois qu'elle s'embarquait dans ce genre de situation ?
« Jouer ? Je veux bien jouer... si tu vois ce que je veux dire. Mon nom à moi, c'est Serguei, ma belle... et tache de t'en rappeler. »
Ainsi, son nom à lui était Serguei. Très bien. Au moins, elle connaissait le nom de celui partagerait ses jeux, comme elle le croyait, toute naïve qu'elle était. Il venait de lui assurer qu'il voulait bien s'amuser, d'une voix mystérieuse, mais la louve ne sembla pas le remarquer et esquissa quelques pas pour s'évader en direction de la prairie en compagnie du loup tricolore, juste avant qu'il ne lui saute dessus. Comme des serres sur sa proie, ses pattes se resserrèrent sur Avalon qui semblait comprimée dans un étau. Littéralement emprisonnée par ce loup bien trop puissant pour elle. Elle ne chercha même pas à se dégager et resta dans cette position quelques instants avant que le loup ne se mette à califourchon sur elle. Écarquillant les yeux, elle le regarda sans vraiment comprendre, une panique grandissante l'envahissant et se répandant dans son corps tout entier. Son souffle se fit court, haletant, tandis qu'elle se mettait à pousser de légers gémissements, les intentions du loup finissant par s'éclaircir dans son esprit. Encore une fois, elle s'était laissée berner par la gent masculine qui, de tout temps, n'avait fait qu'abuser d'elle pour assouvir ses pulsions. Voyant bien que cette fois non plus elle ne pourrait pas s'échapper, elle se laissa faire et attendit que la saillie, puisqu'elle savait fort bien ce que le loup allait lui faire, ne débute. Elle savait aussi, en son fort intérieur, bien qu'elle soit ingénue, que Serguei l'abandonnerait une fois l'acte accompli et qu'il la laisserait baigner dans le désespoir et la solitude. Comme chaque mâle s'y employait inlassablement à chaque fois qu'elle se faisait saillir. Poussant un gémissement de douleur qui inciterait peut-être le mal à desserrer son emprise, elle couina d'une voix faible et pratiquement éteinte.
« Serguei... Tu me fais mal. Je croyais que tu voulais jouer ?» |
| | | | Sujet: Re: My universe will never be the same - with Serguei. Lun 1 Juil - 18:17 | |
| L'inquiétude et la peur de la femelle se faisaient ressentir, de quoi te redonner des forces, de la motivation, de l'adrénaline. Un sourire mesquin se posa sur tes babines, étirées en une moue plus que satisfaite. Les tremblements dans la voix de la louve, ainsi que la phrase qu'elle te dit ne refroidirent pas tes ardeurs. Tu avais même le goût d'éclater de rire. Cette louve? Naïve? Comme la plupart des autres louves, d'ailleurs. Elles étaient tous semblables, inutiles, frêles. Tes crocs vinrent se poser sur la nuque de la femelle, tu la maîtrisas, puis passa à l'acte aussi rapidement qu'un coup de vent. Après t'être soulagé, tu enlevas ta masse poilue de par dessus la femelle en ricanant, laissant la louve tricolore moisir sur le sol. Ton regard d'un bleu délavé se posa sur elle, dédaigneux, dégoûté. Comme si c'était sa faute. Tu te raclas la gorge puis cracha sur le sol, à ses pattes.
« Pauvre c*nne, pour qui me prends-tu? Je n'avais pas de temps à perdre avec une louve tel que toi. Assume ta naïveté et paye ta malchance, en espérant que les gosses aient plus de bon sang que toi... »
Tu t'éloignas en ricanant et sifflotant un air joyeux, comme si les dernières minutes n'avaient jamais existé, comme si tu n'avais rien fait, comme si la femelle gisant sur le sol n'était rien d'important. Tu t'étais fait plaisir, c'était ça l'important.
(Pardonne moi, je m'y remet tranquillement, c'est pas super long x_x)
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| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
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| Sujet: Re: My universe will never be the same - with Serguei. Mar 2 Juil - 12:35 | |
| Avalon était inquiète, complètement paniquée par l’attitude du mâle qu’elle ne comprenait pas le moins du monde. Il lui faisait mal, en lui labourant les flancs de ses griffes aiguisées. Bientôt, même, il vint attraper sa nuque entre ses crocs avant de faire ce que la louve redoutait tant. L’acte fut bref, mais elle n’en éprouva pas moins la douleur d’un être blessé et trahi. Elle se rendit compte, encore une fois, de sa naïveté sans borne et de sa confiance absolue qu’elle accordait à quiconque s’approchait d’elle. Elle ne chercha même pas à s’évader et s’effondra seulement sur le sol quand le mâle se fut retiré d’elle. Il daigna lui accorder un seul et unique regard où se lisait le dégoût qu’il éprouvait pour elle avant de cracher au sol, juste à ses pattes. Cependant, la louve tricolore n’y prêta pas le moindre regard et se contenta d’enfouir sa tête dans ses poils, sanglotant comme une gamine à qui l’on a donné une fessée dont elle se souviendra toute sa vie. Ce genre de punition, elle finissait par y être habituée tant les mâles se servaient de sa faiblesse et de sa naïveté pour assouvir leurs pulsions et leurs désirs sur elle. Elle n’avait aucun moyen de protection contre eux, et tombait bien trop souvent dans les mailles de leurs filets. Comme elle venait de le faire. Elle se retrouvait à présent seule, recroquevillée sur le sol en une masse informe seulement secouée par des sanglots imperceptibles à l’oreille. Ses pleurs redoublèrent lorsqu’elle entendit le mâle siffler un air joyeux et s’éloigner, la laissant pourrir sur le sol comme s’il ne s’était rien passé, comme un objet qui n’avait plus aucune utilité à ses yeux. Oui, Avalon n’était ni plus ni moins qu’un objet aux yeux des mâles. Un objet attrayant au premier regard, mais qui se révélait bien vite d’une naïveté inéluctable dont on profitait bien souvent.
« Pauvre c*nne, pour qui me prends-tu? Je n'avais pas de temps à perdre avec une louve tel que toi. Assume ta naïveté et paye ta malchance, en espérant que les gosses aient plus de bon sang que toi... »
Avalon respirait de façon posée tandis que ses flancs se soulevaient à un rythme régulier, ne réagissant même pas à la vulgarité du loup. Son regard ambré se perdit dans le lointain, où coulaient encore quelques larmes éparses. Autour d’elle, le monde ne semblait plus tourner rond, déchainé par des forces invisibles et téméraires. Le vent soufflait avec violence, venant secouer ses poils tricolores qui lui semblaient souillés comme l’était son être tout entier. Son visage, si jovial et frivole à l’accoutumée n’était plus qu’un masque de résistance où se lisait la détermination et le courage. Son éternel sourire n’était plus suspendu à ses lèvres et même son regard se mit à briller d’une lueur étrange, qu’on ne lui avait jamais vue. Les prunelles de la louve tricolore se faisaient dévorer par une flamme vivace, mais pas une flamme de passion. Il y avait, dans ces grands yeux semblables à la couleur du soleil au zénith toute l’amertume qu'elle ressentait. Elle en éprouvait presque de la haine mais son visage était incapable de traduire ce genre de sentiments sur son visage juvénile. Cette saveur amère qu’elle ressentait jusque dans sa bouche, cette tristesse grandissante qui s’était emparé de tout son être ne faisait que la tarauder, la rendant encore plus déterminée qu’elle ne l’était déjà. Avalon voulait changer et ne plus être la louve insouciante qu’elle était depuis son plus jeune âge, cette louve en manque d’affection qui en recherchait constamment, quitte à flâner du côté de la gent masculine. Mais quelle mauvaise idée que d’aller se blottir contre les membres puissants d’un mâle, quelle mauvaise idée que d’aller engager la conversation avec eux et d’afficher son innocence sans aucune méfiance. Cela la conduisait à se faire souiller par le premier venu, comme ce venait d’être le cas avec ce dénommé Serguei dont elle aurait tôt fait d’oublier le nom. Un nom qui disparaîtrait dans les méandres de l’oubli, suivant tous ceux qui l’avait précédé déjà. Car Avalon n’en était pas à sa première infortune de ce genre, bien d’autres lui étaient déjà passés dessus sans ménagement avec pour seul but d’assouvir leurs pulsions. Maintenant que le mâle s’était satisfait sur elle, il ne lui restait plus qu’à en assumer les conséquences. Elle allait encore devenir mère pour la énième fois mais elle était bien décidée à ce que ce soit la dernière. Chaque fois, elle se résolvait avec un déchirement au cœur d’abandonner ses petits puisqu’elle ne pouvait faire autrement. Chaque fois, elle n’accomplissait pas son rôle de mère et laissait aux autres le soin de s’occuper des fruits de ses entrailles, ou de les laisser mourir alors qu’ils n’avaient vu le jour que depuis peu. C’était tout simplement abominable mais la louve tricolore n’avait jamais eu le choix. Longtemps, elle avait pleuré la cruauté de ces actes irréparables mais avait fini par s’endurcir à ce sujet jusqu’à ne plus verser la moindre larme. Jusqu’à ne plus y penser. Cependant, cette fois, elle était plus déterminée qu’elle ne l’avait jamais été pour élever ses petits comme toute mère le ferait, et d’assurer leur éducation jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge mûr. A cette pensée, son regard ambré se posa sur la silhouette du mâle tricolore qui s’éloignait un peu plus à mesure que le temps s’effritait, que les secondes s’écoulaient inexorablement. Elle savait, en son for intérieur, qu’elle ne le reverrait jamais et qu’il escomptait bien la laisser moisir avec sa progéniture. Cet Améthyste la dégoûtait tout simplement, cet être abject qui allait être le père de ses enfants non désirés. Et à cause de lui, sa vie n’allait jamais plus être la même et ne le serait jamais plus. Le temps file, le temps n'attend personne. Le temps guérit toutes les blessures. Tous autant que nous sommes nous voulons plus de temps. Du temps pour se relever, du temps pour grandir, du temps pour lâcher prise. Du temps. Le Temps façonnait Avalon à son image qui ressentait cette envie profonde de changer et de ne plus être la même que d’habitude. Mais y arriverait-elle ? La question, elle ne faisait que se la poser sans parvenir à trouver de réponses. Elle comptait plus que tout sur la présence de son amie Werty pour l’aider à surmonter cette difficulté de la vie, alors qu’à l’accoutumée, c’était sur elle que l’on comptait pour faire retrouver le sourire aux gens. A la pensée de celle qui n’était autre que sa plus proche amie et sa confidente, Avalon s’empressa de se relever, les membres flageolants. Elle se sentait vidée de toute force autant mentalement que physiquement mais elle parvint quand même à faire quelques pas en direction du mâle qui s’éloignait peu à peu. Et, rassemblant tout son courage, elle se décida enfin à parler d’une voix tremblante et peu assurée mais qui porta quand même jusqu’aux oreilles de son agresseur.
« Tu pourras dire ce que tu veux, ces enfants seront les tiens tout autant qu’ils seront les miens. J’espère juste qu’ils ne connaîtront pas leur père si c’est pour le voir aussi ignoble et lâche. »
Après avoir lâché ces quelques paroles, elle fondit à nouveau en larmes, ne pouvant résister à la tentation et se détourna bien vite du mâle. L’échine courbée, elle s’en alla dans une direction inconnue, se laissant seulement guider par son instinct qu’elle jugeait infaillible. Elle voulait retrouver au plus vite Werty, son pendant féminin, à qui elle confierait toutes cette histoire et qui saurait trouver les mots justes pour la rassurer et pour ne pas la perdre dans les profondeurs de la tristesse. |
| | | Cléo♚ Lost Girl. ♚ Administratrice Générale.
Avertissements : Messages : 5796 Date d'inscription : 15/08/2012 Age : 25
| Sujet: Re: My universe will never be the same - with Serguei. Mar 9 Juil - 21:06 | |
| → J'archive, désolée Hermès. (; |
| | | | Sujet: Re: My universe will never be the same - with Serguei. | |
| |
| | | | My universe will never be the same - with Serguei. | |
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