Une légère bruine s'installait dans la nuit noir. Sa blancheur surprenante faisait pensé à un fantôme. Les Rubis était bien calme ses temps ci. Ulysse avait d'autre projet que de s'occuper des meutes, ce qui faisait que les terres de Temporal était bien tranquille. Pourtant, il ne cessait d'ordonner à ses gardien de veiller sur Emy, de la suivre comme son ombre coûte que coûte. La jeune louve en avait marre de ses pots de colles, elle ne pouvait rien faire sans tomber sur un gardien. Le plus chiant,c 'est quand ils essayait de lui apprendre à être méchante. Emy en avait tellement marre qu'elle leur faisait faut bon à chaque fois, et qu'ils étaient obliger de la chercher pendant une heure, sans la dénicher. C'est ainsi que ses idiots allait se plaindre à Ulysse, et que le dominant envoyait son arme secrète : Sa fille adoptive, Useless. Emy n'arrivait jamais à fuir, elle la retrouvait tout le temps. La jeune louve en était excédés de la fuir sans cesse, surtout qu'elle se donnait des air qu'elle ne possédait pas. Elle n'avait aucun droit sur Emy, donc la jeune princesse pouvait faire ce qu'elle voulait sans être retenu. Enfin bon, cette vie ne lui convient pas, vivre parmis des babares crasseux ne faisait pas partis de ses plus grand plaisir. Le pire ? Voir des effluves de sang gicler et tacher le sol d'un rouge vif à la moindre bagarre. Des corps se vidant de leur sang, des yeux horrifier, des loups mis à mort, de la barbarie. Tout sa, elle ne pouvait supporter d'en voir plus c'était trop. Mais le plus dure à encaisser, c'est que son père voulait qu'elle soit avec un Rubis, et non un loup d'une autre meute. La jeune louve détestait les Rubis et tout ses loups avec. Elle voulait un beau loup, qui se soucierai d'elle, qui la respecterais et qui la soutiendrais jusqu'au bout, même si il fallait défier son père. Elle voulait un loup qu'elle aime, pas un barbare qui la ferait faire on ne sait quoi si elle se case avec. Il était tout aussi barbare avec les femelles que les mâles. Sauf celle qui avait du caractère. Emy avait déjà vue des choses qu'elle ne préférait pas vraiment révéler, des violes, des pleures. Des trucs moches à des louves sans défense. Aujourd'hui, elle avait la tête qui dépassait de sa tanière. Elle savait qu'il y avait des gardiens pas loin, et elle ne savait pas vraiment comment leur échapper cette fois ci. Elle voulait s'en aller dans un autre territoire, mais comment ?

Elle observa un moment la nuit, tous était en train de dormir. Elle sortit de sa tanière, le vent effleurant son pelage blanc. Elle ouvrit un l'oeil, elle savait qu'il l'observait, pas loin et elle voulait les fuirs. La jeune princesse arriva prêt d'un buisson, et y sauta pour ce cacher des gardiens. Elle finit alors par s'enfoncer dans le buisson, s'éloignant d'eux. Elle savait qu'ils finiraient par la retrouver, à cause de son odeur. Mais pour l'instant ils étaient loin de douter ou elle se trouvait. La jeune louve continua sa petite traverser, ou la nuit régnait en maître. Le ciel était bordé par une énorme sphére pâle. Elle éclairait le pelage de la louve en lui donnant des couleur argenté, la lune. Tout autour, des centaines de millions d'étoiles brillait d'un éclat fort. Plus elle avançait, plus elle sentit une odeur de fer, une odeur qu'elle connaissait bien et qu'elle détestait par dessus tout : le sang. Elle grimaca, la bas au moins ils risquaient pas la retrouver, vue que l'odeur était tellement forte que sa cachait la sienne. Elle ne voulait pas vraiment y aller, mais maintenant il était trop tard pour faire demi-tour, elle était lancé. Elle finit par surgir des buissons et .. surprise ! Un loup noir, noir comme les plumes d'un corbeau se trouvait devant elle. Elle recula un peu, il n'était pas rubis, et encore moins d'une meute. Solitaire ? Possible. La jeune louve l'observa, il devait avoir son âge, pas plus. Elle se décida quand même à approcher, elle fit un pas prudent, loup noir et louve blanche, ying et le yang. Elle finit par s'arrêter afin de mieux décerné ses traits. Puis, elle finit par engager la paroles, car sa devenait trop silencieux et cela m'était mal à l'aise la petite louve blanche. Qui serait assez fou pour venir fouler les terres rubis ? Ce solitaire apparement ! Ou alors il ignorait ou il se trouvait, encore heureux que ce n'était que la princesse et non un rubis féroce.

▬ « Les terres rubis sont dangereuse, je te conseil de fuir temps qu'il est encore temps.» Lui conseilla t-elle.

Je me suis très vite retourné lorsque le craquement de brindille que j'avais entendu parvint jusqu'à mes oreilles, très réceptives soient-elles. Je vis une silhouette. Sa taille équivalente à la mienne, des petites oreilles pointues tout comme moi et des yeux bleus pâles, contrairement aux miens qui étaient plutôt orangés. Il ne me fallut que quelques secondes pour distinguer que la silhouette était en réalité une charmante louve, de mon âge à peu près. Tout semblait nous réunir physiquement, sauf notre pelage. En effet, le mien était noir, et se faufilait très facilement dans la nuit noire et lugubre tandis qu'elle possédait un pelage tout blanc, qui, en plein milieu de nuit, se voyait très distinctement. La louvette s'avança vers moi comme timidement. En la voyant de plus près, je distinguais que cette timidité était plus de la curiosité qu'autre chose. Je le lisais dans son regard, comme s'il me parlait depuis des centaines d'années déjà. Cette louve était magnifique. Elle ne se tenait pas forcément dans une position noble qui aurait fait croire que c'était une princesse, mais sa beauté en disait davantage. C'était une princesse à mes yeux. Mon regard orangé se plongea dans le sien, qui était bleu pâle, cherchant quelque chose. Cherchant à discerner quelque chose. Mon coeur s'accéléra sans que je comprenne pourquoi. Celui-ci me disait de chercher, de creuser quelque chose. Comme si derrière cette louvette d'une incroyable beauté, se cachait quelqu'un d'une extrême sympathie. Mais peut-être que je me trompais ? Je n'y croyais pas une seule seconde, tellement son regard me parlait. Son âme entière venait m'interpeller, comme si j'étais le seul être au monde à pouvoir lui parler, la comprendre, et toutes ces petites choses agréables. Nerveusement, je souriais.

▬ « Les terres rubis sont dangereuse, je te conseil de fuir temps qu'il est encore temps.» conseilla la petite louve.

Sa voix était en parfaite harmonie avec la beauté qu'elle dégageait. Une petite voix aigüe, certes, enfantine, mais toute aussi agréable. Il y avait deux façons d'interpréter ce qu'elle venait de me dire. Soit, pour la première possibilité, on pouvait considérer ça comme un conseil, comme si elle se souciait de moi alors que nous ne nous connaissions absolument pas, ou soit c'était un ordre, une menace. Comme si, par tout hasard, je décidais de rester, c'est elle qui allait se charger personnellement de mon cas. Mais sa voix si douce et si apaisante me soufflait le contraire. Mon coeur s'accéléra davantage. Je respirais comme si l'oxygène me manquait. Je me figeai brusquement. L'odeur que je sentais là n'était pas pour me plaire, tout au contraire. Rubis. Ces êtres sans pitié qui ne pensent qu'à vous découper en rondelle. Rubis. Ces abonimables êtres qui sont satisfaits seulement lorsqu'ils voient le sang couler de la jugulaire de leurs ennemis. Rubis. Ces êtres sans coeur, sans sentiments, qui font tout par pur intérêt. Rubis. Je n'arrivais pas à y croire. Cette charmante demoiselle était Rubis et elle paraissait si douce, si agréable, que sans la faculté de respirer, j'aurais pu croire qu'elle était Diamant, ou encore Saphir. Soudain, j'eus l'impression qu'elle me sourit. Etais-ce une hallucination ? Devenais-je fou ? Je ne pensais pas. Je voyais ses fines babines s'étirer pour faire place à un sourire, même si je n'étais pas sûr qu'il soit sincère, ni même s'il existait vraiment, comme si la beauté de la louve blanche me faisait perdre mes moyens, me manipulait. Je m'avançai près d'elle, constatant que ma taille était légèrement supérieure à la sienne, mais qu'importait. Je reprenais mon souffle. Peu importe si elle était Rubis, Améthyste, Saphir ou d'une quelconque autre meute ! Seuls les mots du coeur comptent. Je me pose tellement de questions alors que je ne suis pas très vieux, je ne suis qu'un louveteau ! Il y a un moment où, il faut arrêter de se poser des questions bêtement. Lorsqu'on est petit, on doit s'amuser avec les autres sans tenir compte de leur meute, ou même de leur famille, même si celle-ci est sanguinaire ! Je me contentais juste de sourire. Seuls les mots du coeur comptent songeais-je. Mon regard attendri se plongea une nouvelle fois dans celui de la ravissante louvette, et, malgré mon coeur qui menaçait de sortir de ma poitrine, j'osais répondre à ses paroles.

▬ « Je le sais. Je suis venu ici parce que j'avais envie de voir ailleurs que les terres libres. Mais nous ne nous sommes pas présentés. Je m'appelle Ethan et je suis solitaire. J'ai bien sentis que tu étais Rubis, mais j'aimerais connaître ton nom, même si je pense sincèrement qu'il est à la hauteur de ta beauté.» dis-je, avec sincérité.

Mes mots étaient sortis tous seuls de ma mâchoire, comme si mon coeur avait parlé à ma place. Et encore une fois, il parlait, mais seulement dans mon esprit, pas à voix haute. Il me disait qu'elle et moi, nous allions venir de très bons amis. De très très bons amis ...

Je levais la tête et admirais la beauté de la lune, avant de reposer mon regard sur la charmante louvette qui se tenait face à moi.

Ce n'était pas une menace, encore moins un attaque. Je voulais juste le mettre en garde contre ma meute sanguinaire. Je ne voulais pas qu'il connaisse le calvaire que je vis chaque jour, chaque heure, chaque minute de ma vie. Les gardiens allait surement déboulé dans la minute qui suit, et qu'elle tête feront t-il en voyant un solitaire ici ? Non je ne pouvais pas l'imaginer,c 'est tout. L'odeur infâme du sang vains obscurcir mes narines, comme un poison qui reste et qui persiste sans jamais partir. Soudain, j'ai sentis son regard dans le miens, j'ai tout de suite capté des prunelles orangée qui me fixait d'une douceur que je ne saurais décrire. Je me suis alors perdu dans ses prunelles, mon coeur faisant de tel bond dans la poitrine que j'ai cru que j'allais défaillir. Il avait si gentil. Mais si il restait ils risquerait de mourir, et je ne pouvais pas le laisser mourir alors qu'il était en découverte. D'ailleurs qui aurait envie de découvrir les terres rubis ? Moi même je n'ai jamais réussis à y sortir à cause de ses foutu gardiens. J'aimerai tellement découvrir de nouvelle terre, de nouvelle meute .. Etre une solitaire et vagabonder au grès du vent, aller la ou je le souhaite et non rester enfermer dans un camp bourrés de barbare. Sans personne pour me dicter ma conduire ni autre. Que c'était beau de rêver, oh oui. Il s'approcha alors de moi, je l'ai regardé timidement s'avancer, puis il c'est assit, pas très loin. Il disait qu'il était solitaire, comme je l'avais prédis et qu'il visitait les terres. Mauvaise idées. Très mauvaise idées, si il voulait finit au repas de se soir, eh bien il pouvait continuer. D'ailleurs l'heure ou je vous parle toute la meute doit être à ma recherche. Puis, il se présenta, il s'appelait Ethan. Qu'elle jolie nom ! Il tourna alors de nouveau son regard vers moi, et me demanda mon nom, qui devait être à la hauteur de ma beauté. Je ne savais plus vraiment ou me mettre, je me sentais gêné, personne ne m'avait encore fait de compliment ainsi, sauf tante Kira, mais sa compte pas. Toujours est t-il que les seules mâles à m'avoir fait des compliments était des pervers qui se sont fait tuer par mon père. Mais venant de la bouche de quelqu'un d'autre, sa changeait et mon coeur s'accéléra en se tordant. J'ai fais un petit sourire en baissant la tête.

▬ « Oh ! Merci beaucoup, on m'avait encore jamais dit cela avant. Je m'appelle Emy, et je suis loin d'être une rubis comme les autres, je suis la princesse en faite. Mais ne reste pas la, si ils te trouvent ils te tueront ! » L'ai encourager en le poussant gentiment de la patte. Il était si gentil et si mignon que je ne voulais pas qu'il parte en faite. Je voulais qu'il reste avec moi et qu'on apprenne à se connaître, qu'on devienne amie. Mais je voulais pas qu'il meurt, donc je n'avais pas le choix, il devait partir. Pourtant, j'avais l'impression qu'il ne m écouterais pas de sitôt, il avait une tête à ne pas obéir à mes ordres. C'est alors que j'entendis des paroles, ou plutôt des hurlements cinglant, mon nom. Déjà ? Il m'avait déjà retrouver ? Non pas tout de suite ! Qu'elle injustice. « Suis moi vite ! » Ai-je ordonnée à Ethan en bondissant sur mes pattes et en courant dans une direction quelconque. J'ignore ou j'allais, mais je voulais pas repartir dans cette enfer, pas tout de suite. Il ne me laisseront donc jamais en paix ? Jamais ? Qu'elle plaie d'être la fille du roi. J'ai couru dans une petite forêt, effleurant les broussailles de mon pelage blanc. J'ignorais si Ethan me suivait, mais ses quelques pas derrière me disait que oui, et temps mieux. J'ai continuer cette petite course folle ainsi, promettant des explication au solitaire dès que je serais caché. Sa avait peu être l'air d'un jeux pour certain, mais ce n'était pas vraiment drôle. J'avais l'impression de me sentir comme ceux qui traques les loups pour les tuer, comme une victime en faite. Je me suis arrêter devant un arbre, toujours dans le térritoire rubis. L'odeur du sang avait disparu, me libérant les narines. L'air était à nouveau douce, fraiche et les odeurs du bois et des fruits em parvenait au museau dans un délicieux fumet. Je me suis assise, regardant Ethan.

▬ « Je suis désolé, je voulais pas qu'il me retrouve, pas tout de suite du moins. » ai-je dis en le regardant d'un oeil. « Etre une princesse c'est vraiment une plaie, des gardiens me colles nuit et jours, et m'empêche de sortir du territoire, je n'ai jamais rien vue d'autre que des cadavres et du sang. C'est a dire, le térritoire rubis. Le pire, c'est qu'ils veulent me rendre mauvaise en essayant de m'entrainer à tuer, mais moi j'aime pas sa. Ils m'empêchent de vivre et de sortir, j'aimerai tellement voir de nouveau térritoire, de nouvelle meute, de nouvelle rencontre ….» J'étais vraiment une pipelette. Je déballais sa comme sa à un louveteau que je ne connaissais que de quelque minute. Mais c'était tellement bien de rencontrer quelqu'un de normal … « Désolé, je sais pas pourquoi je te raconte sa, après tout tout le monde s'en fou ..» ai-je dis tristement.

Après avoir prononcé de belles paroles, sincères, et authentiques, je regrettais finalement d'avoir ouvert ma mâchoire. Pourquoi ? Car la louvette devait sûrement avoir entendu ces compliments une centaine de fois, si ce n'est pas plus ! C'est vrai quoi ... Elle avait franchement tout pour elle, le physique, le charisme, et le mental. Enfin, je ne pouvais pas l'affirmer tout de même, car je n'étais sûr de rien. Cela étant, ma petite princesse Rubis pouvait très bien être une véritable diablesse, qui se servait des autres comme ses ascendants le faisaient et le font toujours. C'est triste à dire, mais si ça se trouve ma princesse n'est plus une princesse. Sans sympathie, ce n'en est plus une. Je ne suis pas là pour parler avec des personnes agressives et méchantes, car je suis moi aussi confronté à un problème de ce genre, avec mes parents, et je trouve vraiment ça dommage. Ce que je sais, eux même ne savent pas que je l'ai entendu. Beh c'est vrai quoi ... Je n'étais pas censé entendre leur conversation, et puis, mes oreilles ont traîné, se sont laissées prendre au jeu et ont malencontreusement entendu ce qui, de toute évidence, n'était pas à ouïr pour un louveteau de mon âge. C'était le soir. Normalement, j'étais censé dormir dans la tanière avec ma fraterie Stark et Eléazar. Stark était un peu comme Papa, il aimait bien dormir. C'était à vrai dire son passe-temps favori, enfin d'après moi. Concernant Eléazar, lui aussi il aimait bien dormir, mais il le faisait dans une position étrange ... On aurait dit un félin. Plus précisément un ... un quoi ? Un sat ? Un cat ? Ah non ! C'était un chat, voilà un chat c'est ça. Honnêtement, Maman nous avait parlés de nos ascendants, et je ne voyais pas de qui il pouvait tenir. Mais bon, ce n'était pas bien grave après tout. Et puis c'est pas moi qui allait essayer de le changer. Mais revenons en aux faits. Ne trouvant donc pas le sommeil, j'avais décidé de m'échapper discrètement, en étant furtif, de ma tanière. Et c'est là que j'avais entendu des voix. Persuadé que c'était mes parents, je m'étais caché derrière un buisson tout vert, et m'étais contenté d'attendre, entendant par la même occasion la conversation de mes parents. C'était ma mère qui parlait lorsque je m'étais dissimulé dans les broussailles. Elle demandait à mon père quand est-ce que, d'après lui, nous serions apte à commencer de nous entraîner, pour faire la tâche que nous devions faire quand nous serons plus grand. Au début, je n'avais pas du tout compris, et pourtant, la réponse parvint à mes oreilles bien plus rapidement que mon esprit avait pensé. Je ne vais quand même pas tout vous décrire de cette discussion, mais juste vous en dire l'issu. J'ai donc compris à la fin, que moi et mes frères étions destinés à tuer tous les solitaires que nous croiserions sur notre route pour exécuter une certaine vengeance. Concernant cette dernière, je n'avais que très peu d'informations dessus, et je ne savais pas encore très bien de quoi il s'agissait. Mais ce n'était pas pour autant que j'étais décidé à baisser les bras, au contraire. Ebloui par mes pensées, j'en oubliais presque ma ravissante princesse Rubis, qui, avec un air étonné dans la voix, parvint à me sortir de mes pensées. Elle, personne d'autre ...

▬ « Oh ! Merci beaucoup, on m'avait encore jamais dit cela avant. Je m'appelle Emy, et je suis loin d'être une rubis comme les autres, je suis la Princesse en fait. Mais ne reste pas la, si ils te trouvent ils te tueront ! ».

Je ne pus retenir mon émotion. Enfin si, j'avais quand même une certaine virilité à conserver pour ne pas être pris pour un moins que rien. Mais mon sourire s'élargit davantage lorsqu'elle me dit cela. C'est d'un oeil étonné que je fixais la jeune louve à présent. Il était clair que c'était "ma" princesse, mais je n'aurais jamais imaginé qu'elle soit en réalité l'héritière au trône Rubis. Une louve comme elle était-elle possible de succéder au trône ? Elle n'avait rien d'une sanguinaire, encore moins d'une louve qui voulait me couper en rondelle. Je penchais la tête sur le côté, cherchant à comprendre. De plus, elle avait un nom à la hauteur de sa beauté, comme je l'avais prédis. Emy... C'était tellement mignon, et ça lui correspondait parfaitement. Emy ... Ethan ... Ca commençait par la même lettre ! C'était peut-être une coïncidence, mais j'épargnais cette hypothèse. Pour moi ce n'en était pas une, et cela n'en serait jamais une. Je regardais son visage illuminé par les doux rayons de la lune. Elle n'était pas comme les autres. Que ce soit les Rubis ou tous les autres loups de la Terre. Mais je ne m'attardais pas très vite sur ce détail car j'entendis très vite une multitude de bruit. En pleine nuit ? Qu'était-ce ? Il était clair que sur ce coup, j'étais plutôt étonné. C'est seulement lorsque j'entendis plusieurs fois son nom résonné dans la nuit que je compris que des gardes avaient bien l'intention de venir la chercher. Je pensais qu'elle allait me laisser là en plan et ce serait contentée de fuir en me laissant mourir, périr ici. Et en fait, je me trompais sur toute la ligne. Elle était déjà très gentille et très attentionnée, mais elle l'était bien plus que je pouvais l'imaginer. Elle voulait certainement que l'on en apprenne plus l'un sur l'autre. Encore fallait-il que nous échappions aux gardes. Emy m'emboîta le pas, et alors qu'elle partait au galop, j'admirais sa magnifique silhouette s'enfoncer dans la nuit, comme si Hécate venait en personne tous nous éblouir. Mais le temps pressait, au lieu de matter Ethan, tu dois te bouger ! Je suis le mouvement derrière elle, et la rattrapais assez facilement, plus vite que je ne l'aurais pensé. Les pas derrière nous semblaient peu à peu s'éloigner, ils devaient certainement marcher. Grave erreur pour eux. Mais bon, tant mieux pour Emy et moi. Je traversais des multitudes de broussailles, m'écorchant plusieurs fois avec les épines des roses, mais qu'importait. Je suivais la belle et lui faisais confiance. Très rapidement, une atmosphère plus calme et plus douce s'installa, et je constatai avec grande surprise que nous étions à nouveau seuls. Emy s'assit en face de moi, souriant, puis m'adressa quelques mots. Enfin plutôt un discours. J'écoutais avec attention, et comprenais parfaitement ce qu'elle ressentait. Enfin on ne pouvait pas l'affirmer, puisque je n'étais pas héritier d'un Alpha d'une certaine meute, mais je pouvais comprendre l'effet que ça faisait. Pensant qu'elle avait fini, je m'apprêtais à lui répondre, mais sa nouvelle intervention m'en dissuada. Tout le monde s'en fout ? C'est vraiment ça chez elle ? J'aurais été son père, je ne m'en serais pas foutu. On doit profiter des êtres qui nous sont chers au maximum, et ne pas faire passer sa meute avant tout. C'est là aussi que l'on retrouve l'avantage d'être Solitaire. Et c'est bien mieux comme ça d'après moi. J'efface très vite mon sourire, car je sais que cela pourrait être mal prit, elle pourrait croire que je m'en fiche aussi, et que ça me fait plutôt rire. Or, ce n'est pas le cas, ses paroles me captivent, captivent mon attention. Je reprends ma respiration, alors que mon coeur se calme peu à peu.

▬ « Je sais ce que ça peut faire, même si je ne l'ai jamais vécu dis-je tout d'abord. Je levai ma patte droite et redressai gentiment sa petite tête, elle n'avait pas à dire cela. Je t'interdis de dire ça, je ne m'en fout pas. C'est tout à fait normal de réagir comme ça » poursuivis-je.

C'est vrai. On ne peut pas prétendre que tout le monde se fout dans nos paroles, même si autour de nous, c'est le cas. Il y a forcément quelqu'un dans le monde qui serait prêt à mourir pour écouter vos paroles, rien que les entendre, même si c'est la dernière fois. Il ne faut pas se laisser abattre, et montrer que l'on est plus fort que ces gens qui ne pensent qu'à tuer, et qu'à faire souffrir les gens autour d'eux. Alors si le père d'Emy s'en fiche de ce qu'elle ressent lorsque les gardes viennent à chaque l'interdire à la liberté, c'est tant pis pour lui. C'est lui qui perd du temps précieux avec sa fille qu'il ne récupérra sans doute jamais. C'est d'ailleurs fort probable. Je plonge mon regard enflammé dans celui d'Emy, et je lui parle, rien qu'avec mon regard. Pour lui montrer que je suis là. Quelqu'un qui ne se fiche pas de ses paroles existait dans ce monde, et il est là. Et il ne la quittera plus jamais. Jamais.