C’était impossible et pourtant c’était arrivé. Daïyen s’était fait depuis longtemps à l’idée qu’il n’avait besoin de personne et qu’il s en sortirais très bien dans la vie tout seul. Et pourtant, ce matin la, on aurait dit qu’il s’était levé de la patte gauche. Il était encore plus de mauvaise humeur que d’habitude, ne sachant lui-même pas pourquoi. Il sentait des frissons dans chacun de ses muscles, et son cœur était serré. Mais il ne se doutait pas à ce moment la que sa vie changerait de chemin, comme une rivière change de lit. Il sortit de la grotte et s’étira longuement. Puis, il partit en quête de nourriture. Un lapin bien dodu eut le malheur de croiser sa route : il le dévora sans grand appétit. Il se mit en route, car aujourd’hui, il avait promis à sa mère d’aller la voir.
Daïyen n’avait jamais été très proche de sa famille, du moins, c’est ce qu’il laissait paraitre et s’efforçait de croire. Pourtant, ce matin là, il pressa le pas. Il arriva devant la grotte de son enfance, et poussa un long soupir, puis entra. Personne n’était là. Ni ses frères ni ses sœurs, ni sa mère. Il avait beau chercher dans chaque recoin de la grotte, aucun indice ne pourrait l’informer de leur destination car il fallait bien se rendre à l’évidence : soit ils étaient partis, soit ils avaient étés tous tués. Aucune de ces deux probabilités ne plaisait au jeune louvard.
Stressé, il alla demander à tous les loups qu’il croisait si ils avaient des informations, des indices qui pourrait le mettre sur le leurs traces. Malheureusement, personne ne pouvait l’informer pour l’heure. Sans baisser les bras, il continua ses recherches, bien décidé à rendre des comptes à sa mère. Il bouillonnait de rage et pourtant était aussi inquiet, car il n’avait rien trouvé, et s’imaginait le pire…
Il continua donc à rechercher des loups qui pourraient l’informer et abordait chaque loup qu’il croisait.