Comme chaque jour, je marchais dans le seul but de retrouver mon grand frère, peut-être chercherais-je après un fantôme ? Cela restait encore un mystère mais au fond de moi, je sentais son coeur battre, j'entendais le bruit de ses pas, je le sentais de plus en plus proche de moi, j'en étais donc certaine, il était sur ces terres...

Je m'avançais près de pyramides, le soleil était à son zénith mais je m'étais réveillé tard et je n'avais pas faim. Il faisait tellement chaud que je n'arrivais plus à avancer, j'avais la langue pendante jusqu'au sol, mes pattes commençaient à trembler. Je me stoppais et m'assis sur le sable brûlant, je serrai mes mâchoires pour éviter de gueuler tellement il était chaud. Je levai le nez au ciel, observant les oiseaux qui semblaient descendre de plus en plus à cause de la chaleur, mon caractère de loup me poussait à aller chasser mais j'étais tellement épuisé face au soleil que je ne bougeais plus du tout. D'ailleurs, il y avait des bruits qui venaient de derrière, je n'y fis pas trop attention, je retournais juste mes oreilles en direction du bruit mais ma tête restait vers le ciel. J'aurais surement du me retourner parce que quelque chose me percuta le dos, étalé sur le sable brûlant, je regardais ce qui m'avait foncé dessus. C'était un oiseau, je ne connaissais pas les espèces mais celui là, c'était un jeune vautour, sûr et certaine ! Il s'était évanouis a cause du choque et de la chaleur, je n'avais pas faim mais l'envie d'entrelacer mes crocs dans son cou devenait de plus en plus grande. Je me relevai gracieusement et m'approchai du pauvre petit, mes crocs touchèrent son cou mais quelque chose m’empêcha de les refermer. Je me reculai, réfléchissant aux options que j'avais:
1) J'étais une mauviette qui n'osait pas tuer pour le plaisir
2) J'éprouvais de la pitié
Je ne pouvais pas me dire mauviette, alors je devais m'en remettre à ma deuxième option, pourtant, je n'aimais pas trop sa, ce n'était pas bon pour un loup, c'était montrer sa faiblesse mais en même temps faire preuve de courage, je m'assis près de l'oiseau, attendant qu'il se réveille pour ne pas être la proie d’innombrable carnivore.