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L'été persiste sur les territoires Temporaliens, pour le plus grand plaisir des loups habitant ces terres. Uniquement chez les Améthystes, la chaleur n'est pas au rendez-vous, et les températures ne dépasseront pas les 20°C. Pour tous les autres territoires, soit les Saphirs, Rubis, Émeraudes et Diamants, les températures dépasseront largement le seuil des 30°C, alors ne restez pas exposés au soleil trop longtemps!

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Retour en Enfer... Encore...

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MessageSujet: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeSam 29 Déc - 13:50

Nous marchons, ou plutôt nous trottinons à bonne allure. Cela fait déjà quelques jours que nous avons quittés la meute. Nous avons passé tout notre début de voyage à jouer, à sauter partout et à hurler chaque nuit. Le paysage est magnifique, et même si c'est exactement le même que celui que nous connaissons depuis notre enfance, nous l'aimons plus encore, car nous le regardons aujourd'hui, d'un oeil nouveau, d'un oeil libre. Lorsque nous étions encore dans les bois farouches de notre meute, nous nous nourrissions de lemmings et de petits lapereaux trop jeunes pour savoir fuir à temps. Et désormais, nous longeons l'océan arctique, qui nous fournis des poissons délicieux.
J'ai hâte que nous arrivions sur des terres nouvelles, là où l'herbe existe et où les arbres ont ces choses que l'on appelle feuilles et fruits. j'ai hâte d'entendre autre chose que le ululement sinistre des chouettes et des hiboux. J'ai hâte de sentir toutes les odeurs du monde, lorsqu'elles ne seront plus cachées par la neige et la glace. Mais surtout, la chose qui m'impatiente le plus, c'est d'avoir le plaisir d'être la première spectatrice de mon jumeau, découvrant l'autre monde. Et je crois, non. Alors qu'il plonge son regard océan dans le mien, Je sais. Que c'est réciproque. Ce qui nous enchante tous les deux, c'est de rendre l'autre heureux.
Alors, après un énième poisson juteux, nous nous jetons l'un sur l'autre pour nous mordre et nous donner de violents coups de pattes. Après un long moment, alors que nous sommes défoulés, et épuisés, nous nous couchons sur la banquise et nous nous endormons paisiblement.

Je n'ai pas senti venir les évènements. Je n'ai pas repérées leurs odeurs, ni leurs intentions macabres. Je n'ai pas ouvert les yeux assez vite. Je n'ai pas dressé mes oreilles à temps. Encore plongée dans mon sommeil, j'ai senti une douleur atroce dans ma nuque avant de comprendre que mon corps s'envolait. j'ai attérit dans l'eau glacée de l'océan et j'ai du reprendre très vite mes esprits pour ne pas mourir noyée. j'ai ouvert les yeux en catastrophe, pensant être en plein cauchemars. j'ai inspiré un grand coup mais trop, tôt, et j'ai craché longtemps lorsque ma tête à surgit de l'eau. j'avais bu la tasse. Une violente brûlure irradia dans mes poumons, mais je n'avais pas le temps m'inquiéter de moi. Ils s'en prenaient à lui.

- Vixen!

Sa voix s'étrangla mais il termina sa phrase sous les coups.

- Dégages!

Les larmes brûlèrent mes yeux et inondèrent mon museau. je sortais de l'eau dans un piteux état et fonçait vers eux sans même prendre le temps de m'ébrouer. Un cri déchirant perça la nuit et ils s'arrêtèrent tous l'espace d'une seconde, pour se tourner vers moi. Ma voix retentit une seconde fois, mais l'effet de surprise n'était plus là et ils reprirent leurs cruels agissements

- Sky!!!!! Non!!!!!

Il fallait que je me batte. je reprenais ma course effrénée dans leur direction mais un furieux coup de crocs m'arrêta net. Il me tenait à la nuque et j'étais impuissante, pauvre spectatrice misérable devant l'acharnement des tueurs.
La voix de mon jumeau se répercuta entre tous, mais aucun ne cessait de le harceler, faisant gicler toujours plus de son sang dans la poudreuse du bord de l'eau.

- Vixen! Dégages!

Mon cerbère me maintenait au sol de façon à ce que je ne puisse détourner mon regard de la scène.

- Arrêtez! Pitié arrêtez!!! Sky!!!!!

Son regard cyan dans le mien. Sa tête immobile. Son sang répandu sur le sol en une marre gigantesque. Un craquement sourd et son dernier halètement. Son dernier soupir dans ma direction.
Leur rire sadique et plein de férocité.
La mâchoire qui se dessert de ma nuque. Ma tête qui pivote brutalement, mes crocs qui enserre violemment la gorge du loup. Un puissant mouvement sur la droite, un craquement puis le silence de la mort.
Mon corps qui se redresse, mes orbes ambrées qui les fixe un à un.
Les trois loups qui cessent de ricaner, et se tournent vers moi.
Deux d'entre eux se mettent en position d'attaque juste après avoir lancé un dernier regard sur la dépouille qui gît à mes pattes.
Le dernier, celui qui à donné la mort à Sky, celui qui m'a donné la mort, plante ses yeux bruns dans les miens.

- Un de moins chez les Dires Snows.

Un silence funèbre, aucun mouvement chez les deux autres. Un signe de tête du meurtrier, un pas en arrière pour tous, et une dernière parole de l'assassin.

- Cours.

Ma conscience reprend vie. Mes pattes me portent là où mon esprit refuse de m'emmener. Je détale à toutes pattes, plus lâche que je ne l'aurais jamais été.
Un serment se dessine dans mon cerveau, en lettre de sang. NE PLUS JAMAIS TOURNER LE DOS A UN ENNEMI TANT QU'IL N'EST PAS MORT.
J'entends leurs aboiements excités derrière moi. Mais ils ressortent d'un combat. Pas moi. J'ai plus d'endurance et plus de force. Bientôt ils cesseront la poursuite. Je serai loin. Loin de mon frère, loin de mes terres.

Son regard jaune, rappelant celui des lynx, rivé au mien. Son visage plein de dureté, mais son regard empli de sentiments.

Je me réveillais en sursaut et haletais, épuisée par ce nouveau cauchemars. Je n'en pouvais plus. Depuis deux ans, je revoyais cette scène chaque nuit, dans chacun de mes rêves.
Mais aujourd'hui, je constatais une victoire : mon museau était complètement sec. Cette fois, je ne pleurais pas.
Reprenant mes esprits après ma courte pause, je réfléchissais et me remémorait la fin de mon rêve.
Ces yeux jaunes... Cette sensation de force... Ces émotions cachées...
Je secouais la tête. Impossible. Simple coïncidence évidemment. Pourtant... Non. Je refusais d'y croire.
Tirant la langue, je constatais que ma gorge était sèche et que je mourrais de soif. Ma respiration était saccadée, mais je me levais tout de même et marchais lentement jusqu'au ruisseau pour me désaltérer un peu.
Les rapaces me guettent du haut de leurs nids, mais je ne leur prête aucune attention.
Après avoir calmé ma soif, je décide de chasser quelques oiseaux pour me dégourdir les pattes, me réveiller et en même temps, me changer les idées.
Mais son regard ne quitte pas son esprit, et sa voix tourne à l'obsession.
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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeDim 30 Déc - 18:03

Aujourd’hui, tour de garde. On m’a chargé de contrôler, tout au long de la journée, le périmètre de la vallée Luxuriante. Cela consiste, pour un Gardien, en gros, à surveiller la Frontière, en empêchant les intrus de pénétrer dans les terres de sa meute, faire le tour des terres qui nous ont été attribuées pour le jour/la semaine, et, faire déguerpir les loups n’étant pas dans notre meute.
En très bref, voici ce que consiste le poste de Gardien.

Normalement, en une journée froide et brumeuse comme celle-ci, les intrus se font rares. Et, cela pourrait bien être ma veine, si cela s’avère être vrai. Il ne manquerait plus que je sois chargé d’écarter des Solitaires des terres Emeraudes. La Vallée jouxtant une des terres Libres, en l’occurrence, la Jungle Tropicale, ces derniers tentent souvent de pénétrer dans cette vallée, qui, a la réputation d’être un immense parc à proies.
En effet, les équidés y regorgent, et, cet endroit permet aux loups Emeraudes de faire de véritable parties de chasse géantes. Et, généralement bien fournies. Donc, au grand dam Emeraude, les intrus se faisaient nombreux sur leurs Terres. Loups en quête de viande fraîche, il y en avait toujours.
Qu’importe la saison.
Plantant résolument mes pattes dans la poudreuse, je longeais, à peu de choses près, la Frontière Emeraude-Libres. Je commençais par ça le matin, ensuite, j’irai au sein de la Vallée à la recherche d’odeurs inconnues, pour finir mon tour de garde en repassant près de la Frontière, en sens inverse. Ce n’était pas le même programme que la semaine dernière. Car, il ne manquerait plus que la routine créant, ainsi, une faille pour les ennemis. Je m’appliquais, donc, à chaque fois que j’étais de service, à changer mon mode opératoire.

Oui, je suis pointilleux et attentionné envers les Emeraudes. On peut se demander pourquoi, étant donné que, je tiens, à tout prix, les quitter. C’est simple. Bien que je ne me sente pas à l’aise, au sein de cette meute, je ne suis pas du genre à bâcler ce que j’entreprends. J’ai entrepris de me postuler comme Gardien, je suis Gardien, donc je Garde.

En plus de ce problème de mal-être qui me vrille l’estomac à chaque réveil, chaque instant, un autre s’y est rajouté : Reeven.
Arrivé depuis peu dans la meute, ce dernier se fout de notre gueule, à moi et Helgrind. Je ne peux pas l’exprimer autrement, tellement ce nouveau m’agace et use mes nerfs. Enfin, a usé. Car, il me semblerait que j’en sois, à présent, dépourvu.

Parlons de son début chez les Verts, ou, plutôt, de la fin de ma tranquillité. Ce Reeven, loup âgé de cinq ans, le même âge que moi et Hel’, donc, a débarqué un jour dans le clan. Accepté par les Alphas, obtenant le poste de Nourrice, ce dernier n’avait pu s’empêcher de semer le bordel au sein de ma vie. De mon être et de ma famille. Helgrind, pour ainsi dire. Bref, ce Reeven, ce quidam, cet imposteur, ce charlatan, ce menteur, cet escroc, s’était fait passer pour notre frère. Du moins, avait-il tenté. Helgrind et moi avions largement riposté. J’avais même été tenté de passer aux pattes, régler son compte à cet infâme idiot. Pourtant, son ramassis de conneries semblait avoir fait mouche auprès des Alphas. Préférant croire un arriviste, ces derniers avaient décidé de le garder parmi leurs loups.

Et de nous remettre en question, nous et notre attitude opposante, en nous passant un lourd savon. Autrement dit, on s’était fait engueulé. A cause de cette enflure.

A mes pensées noires, je ne détectais pas tout de suite l’odeur qui me semblait quelque peu familière. Et, dès que je pris conscience de cette familiarité, j’en eu peur.
Quelle odeur légère et fleurie je connaissais ? Que je n’avais pas croisé depuis quelques jours déjà. Et, qui, me rappelait des souvenirs douloureux.
Je n’eus pas à chercher longtemps.

Elle avait osé pénétrer sur les terres que je gardais. Bien sûr, elle n’était pas au courant. Cela ne la rendait, néanmoins, pas moins fautive à mes yeux.
Elle avait pénétré sur des terres qui lui étaient interdites. A son odeur, elle n’appartenait à aucune meute. Solitaire.
Pourquoi donc, ces fichus loups ne restaient-ils pas sur les terres qui leurs étaient attribuées ? Non, aujourd’hui, je ne suis pas d’humeur. Et, encore moins pour rencontrer une louve. Tout spécialement celle-là.

Des cris de rapaces me parvenaient aux oreilles, je supposais, que, la louve sur qui j’allais tomber, tentait de les chasser. Ce qui ne fit qu’accroître ma colère. Qu’un loup s’égare, et atterrisse en territoire inconnu, je veux bien. Mais, qu’il se permette d’y chasser. C’est autre chose.

Bien que le froid de l’hiver assèche les truffes, l’odeur proche de l’intruse me parvenait facilement. Je n’étais qu’à quelques pas d’elle. Bien qu’un profond ressenti me hantait, depuis la dernière fois que je l’avais vue, je me devais de la virer des Terres Emeraudes. Vite fait, bien fait.

Dépassant une rangée de sapins, je contournais une bute de neige, évitant, ainsi, de m’y enfoncer, je la découvris. Enfin, je devinais sa silhouette. Aussi blanche comme la poudreuse qui parsemait le sol, fine et élancée, comme dans mes souvenirs.

Elle regarde le ciel. Non, pas le ciel. Un arbre. Dans lequel sont cachées ses proies. Les oiseaux. La femelle a carrément posé ses pattes à plat contre le tronc, ainsi appuyée, elle semble plus grande que d’ordinaire. Logique, là, elle me dépasse certainement d’une trentaine de centimètres…
M’avançant, la louve me tournant le dos, je lançais un grondement sourd. Par ce son, j’indiquais ma présence. Mais, aussi le sentiment qu’elle m’inspirait.

- Il est clair que tu n’es pas autorisée à pénétrer sur ces terres. Je vais, donc, te demander de t’en aller. Rapidement.


Mon regard dur. C’était, à présent, le seul regard dont je semblais disposer. Mais, mon barrage ne suffisait pas à retenir toutes les émotions. Mes muscles tendus trahissaient mon inquiétude. Qu’elle remette ça sur le tapis. Qu’elle s’en prenne, de nouveau, à moi et mon fragile intérieur. Oui, il est clair que j’avais beau être dur. Je me découvrais, cependant, une nature sensible.
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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeDim 30 Déc - 19:00

Obsédée. C'était forcément cela. Voilà que je l'entendais à nouveau. Sa voix résonnait dans ma tête, agressive mais pleine de ce quelque chose qui me perturbait. Peut-être que dans d'autres circonstances, j'aurais cherché à devenir son ami. Mais je n'avais pas besoin d'un ami. Tout ce que je voulais, c'était vivre. Vivre enfin comme avant. Rire, sentir le vent dans ma fourrure pendant une folle partie de chasse, aimer à nouveau quelqu'un comme une seconde partie de moi. J'avais besoin d'un loup. Oh oui. J'en avais atrocement besoin. Mais pas n'importe lequel. Pas n'importe qui. J'avais besoin de sentir battre mon coeur à nouveau. Besoin de sentir le goût des choses, sentir l'eau s'infiltrant dans ma gorge un jour de grande chaleur. J'avais seulement besoin... De revivre...
Une douleur sourde dans ma poitrine m'indiqua que Sky me manquait. Lâchant une larme, je restais immobile sur mon arbre, fixant sans les voir les oiseaux haut perchés.
Son regard... L'intonation de sa voix... Peut-être avait-il quelque chose que je recherchais. Mais sans aucun doute, ce n'était pas lui qui me permettrait d'être à nouveau moi. Probablement comme moi, il souffrait trop pour vouloir aider un autre loup. Et, je sentais que lui aussi était lié à sa portée. D'une façon ou d'une autre, il avait vécu quelque chose avec elle, et rien ne pourrait jamais effacer ce lien.
Et toi Vix', est-ce qu'un loup pourrait effacer le lien que tu as avec tes frères? Est-ce qu'un loup pourrait t'éloigner ne serait-ce qu'un tant soit peu d'eux?
ça, jamais.
Alors Vix', es-tu réellement faite pour trouver un loup?
Probablement pas.
Perdue dans mes pensées, écoutant résonner sa voix en moi, je ne me rendis pas compte de sa présence. Puis, enfin, son grondement me rappela à la réalité. Je tournais la tête vers lui et ses yeux me frappèrent de plein fouet. Ma gueule s'entrouvrit et je prenais doucement conscience de ma position stupide. Que m'avait-il dit? Je ne m'en souvenais plus. Plus du tout.
Et... Qu'allais-je lui dire? Je ne le savais pas.
Sans un mot, je descendais mes pattes avant du tronc de l'arbre et me plaçais face à lui.
Son regard... Tant de souffrance... Tant de rancoeur... Tant de tristesse. Tellement de sentiments que j'en avais mal au coeur.
Comment pouvait-on se haïr à ce point? Comment pouvait-on se sous-estimer dans de tels extrêmes?
Mes pensées brûlèrent mon cerveau.

- Je t'en prie... Pourquoi tant de haine envers toi-même?

Et voilà. Je ne faisais que penser, et le principal concerné était au courant. D'accord c'était dans mes principes, mais parfois, j'aurais aimé que mes principes restent bien cachés, et que ma langue se cache avec eux. Bien au fond de ma grande gueule.
Immobile devant lui, je laissais vagabonder mon esprit vers les cieux, priant Sky de lui venir en aide. Ce loup, quel qu'est été son nom, n'était pas ordinaire. Et il avait besoin de reprendre confiance en lui. Quoi qu'il ait pu connaître ou commettre.
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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeSam 5 Jan - 17:44

Les yeux ambrés de la louve se posèrent sur moi. Mon regard impassible, ayant perdu toute émotion, du moins, en avais-je été sûr, s’y planta plus qu’il s’y plongea.

Dès qu’elle avait perçu ma voix, trop plongée dans son observation pour entendre mes pas dans la neige, la femelle s’était détournée de ses proies et avait posé pattes dans la poudreuse. A présent, sa silhouette de nacre était moins perceptible. Je percevais le haut de son dos, ses oreilles et un bout de sa queue qui se détachaient sur le tronc.

Mes oreilles frémirent. Les oiseaux étaient à présent silencieux, sachant que deux prédateurs venaient de se rencontrer, ces derniers avaient optés pour le silence. Au lieu de prendre la fuite… Je ne comprendrais jamais ce genre d’animaux. Ces piafs semblaient dépourvus de toute moralité, ou, encore, d’intelligence. Ils ressemblaient, partiellement, aux femelles.
Dépourvues, par contre, elles, d’arrière-pensées, de moralité et de bon sens, apparemment. Un parfait exemple venait de m’être fourni…

La Solitaire s’était introduite sur les Terres Émeraudes. Terres appartenant à la meute la plus fournies, et, donc, puissante, siégeant sur Wolf Temporal. Il va de soi, que, ce n’est pas la chose la plus évidente/maligne/intelligente à faire. Franchement, c’est carrément suicidaire. Évident, car, pour avoir à disposition plusieurs Terres Libres, venir en fouler une autre, c’est sacrément voulu… N’être seul contre toute une meute, est pas très malin. Et, chasser sur les Terres d’une meute, carrément débile.
J’allais clairement lui en faire part lorsqu’elle me prit de court :

- Je t'en prie... Pourquoi tant de haine envers toi-même?


Mes yeux de lynx s’écarquillèrent. N’avais-je pas suffisamment camouflés mes profonds ressentis ? Au lieu de faire transparaître la méfiance, et presque, la haine qu’elle m’inspirait, aurais-je laissé libre cours à mes pensées ?!
Troublé, je tremblai légèrement devant son regard d’or. Moi ? Trembler ?! Je n’en avais, ni la carrure, ni l’esprit. De plus, devant une louve…

Je revins quelques jours en arrière. Là où, la même femelle, avait touché juste. Avait bien visé, et, m’avait carrément transpercé. Et, elle remettait ça !

On pouvait croire que ça l’amusait.
Moi, je trouve ça répugnant. Jouer avec les autres… Elle n’a rien d’autre à faire ? Je la croyais en pleine recherche de ses congénères. Pas en promenade sur Territoire Émeraude.

Comment osait-elle me balancer ça en pleine face ?


Cela ne suffisait pas une fois ?! Oui, mieux vaut deux fois qu’une, pas vrai ? Histoire de bien m’achever. Me ridiculiser. Qu’est-ce qu’elle tentait, cette femelle ? Me faire sentir encore plus coupable ? Indigne…
Je fronçai mon museau, dévoilant un instant mes crocs à la louve blanche. Mais, ne pouvant plus supporter son regard inquisiteur sur moi, je détournai les yeux.

Défait. Défait et honteux.

Elle osait même me planter son pieu sur le Territoire que je devais défendre. Ultime provocation, je dirais. Rien avoir avec une simple question. Contrairement aux oiseaux, les louves savaient où frapper pour faire mal, souffrir. Et, ces dernières, ne rataient que rarement leur cible. On pouvait, donc, les qualifier d’intelligentes. Mais, qui dit cruauté et intelligence, dit souffrance. Et, les victimes sur le passage des femelles étaient nombreuses.

Je lâchai un grondement sourd. Je m’étais fait la promesse de ne pas faire partie du bilan des victimes de ces créatures viles et mesquines. Cruelles et méchantes. Dénuées de scrupules et de remords.
Et, pourtant, aujourd’hui, m’apparaissait clairement l’impossibilité d’y échapper. Comment vous expliquer l’horreur que m’imposait cette révélation ? C’est douloureux, décevant.
Mais, je ne suis pas du genre à pleurnicher. Ni sur mon sort, ni sur celui de quelqu’un d’autre. Si bien, que je finis par lâcher d’une voix crue :

- Tu n’as aucun droit de fouler ces Terres. Et, qui es-tu pour te permettre pareille réflexion ? Tout compte fait, il me semble que je vais moi-même m’occuper de ton intrusion.


Cette dernière phrase, lourde de sens, je l’avais articulée soigneusement, mon regard était retourné au sien. Froid et presque meurtrier. Indiquant clairement la direction que prenait cette rencontre.
Bien que l’on puisse me prendre pour un pacifiste, je suis loin de l’être. Je prends, simplement, sur moi.
Je tente de me contrôler, tant bien que mal, et, y réussis. Parfois… Lorsque je n’y parviens pas, j’évacue ma colère comme je peux : la chasse, le plus souvent, traquer un intrus vient en deuxième. Autrement, il m’arrive de provoquer un Emeraude au combat.
En fait, la dépense physique est mon échappatoire.

C’est, donc, avec ce regard, que certains avaient connus avant de souffler leur dernier soupire, que je fis ma dernière tirade :

- Tiens-t’en à mon avertissement, qui, consistait à déserter ces Terres qui te sont interdites.

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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeVen 11 Jan - 21:41

La colère. C'était visiblement tout ce qu'il souhaitait montrer. Mais son regard en extériorisait tellement plus... Je ne souhaitais qu'une chose: l'aider à vivre.
Oh, je sais. je suis une femelle, vicieuse et pleine de piques blessant que je peux balancer à n'importe qui, à tout instant. Mais derrière ce mot qui me décrit, je suis aussi, moi. Vixen, la solitaire, seule moitié restante d'un loup mort au combat.

- Tu n’as aucun droit de fouler ces Terres. Et, qui es-tu pour te permettre pareille réflexion ? Tout compte fait, il me semble que je vais moi-même m’occuper de ton intrusion.

Il me chassait de ses terres. Quoi de plus normal? Et honnêtement, je serais volontiers partie, si ça n'avait pas été lui. Oui, lui. je ne savais pas qui il était, je ne connaissais même pas son nom. Mais une chose était sûre, je ne souhaitais que de rester auprès de lui, lui donner confiance, et l'aider. Je sais. je ne me comprends pas moi-même. Mais il à ce quelque chose dans le regard qui me perturbe tellement que je ne peux que le regarder.

- Tiens-t’en à mon avertissement, qui consistait à déserter ces Terres qui te sont interdites.

Continue bonhomme, lâche toute ton agressivité. Et lorsqu'enfin elle t'aura laissé, tu sera libre de vivre et d'apprendre. A cet instant, je meurs d'envie de lui sauter dessus, de rouler dans la neige avec lui, et de lui lécher avidement le visage. Est-ce que je vais le faire? Sûrement pas. Je suis peut-être franche et audacieuse, je ne suis quand même pas du genre à sauter les étapes. On ne joue pas avec un loup avant d'avoir créé avec lui un lien d'amitié. Hors, nous sommes encore loin de l'amitié. Je dirais même qu'il me haie. Mais... Je ne sais pas... Il m'attire. Pas par les sentiments non... En fait, je ne comprends pas moi-même ce qui m'attire chez lui. M'enfin...
Mon regard ancré dans le sien, je n'esquisse pas le moindre mouvement.
Bon, je n'ai rien à dire qui le satisferait. Aussi, immobile face à lui, je garde le silence et le scrute tranquillement. Ses menaces ne me font, étrangement, rien. j'ai seulement cette envie terrible de le serrer contre moi et de le sentir devenir lui. Etrange, n'est-ce pas?
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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeJeu 31 Jan - 10:50

Rien de plus rageant que de réaliser, que, malgré sa carrure et son ton grave, que l’on n’est pas pris au sérieux. Elle croit, peut-être, que je blague. Que je ne suis pas du genre à me battre. Ce n’est pas, parce que je n’ai pas répliqué à son coup de l’autre jour, que je ne me sens pas prêt à la rabrouer si nécessaire.

Sans ouvrir la gueule, sans bouger, la louve me toise. Ô comme je hais ça. Déjà, rien qu’à la base je n’aime pas que l’on me fixe. Mais, que ce soit une femelle, de plus, Solitaire sur Terres Emeraudes…

Rapidement, je fronce le museau, dévoilant mes crocs j’émets un grondement sourd juste avant de pousser un cri de mise en garde. Comme si je mords l’air devant moi, je me balance sur mes deux pattes avant. Mes griffes, enfoncées dans le sol glacé, mon poil, du dos jusqu’à la nuque, reste hérissé. Un pas menaçant me rapproche d’elle, ses yeux qu’elle croit certainement envoûtant où que sais-je encore, me suivent.

Ils ne me lâchent pas. J’en fais de même, mon regard jaune étincelle de fureur mal contenue. Je ne souhaite qu’une chose, être seul. Mais, cette louve ne semble pas comprendre.
Pourquoi s’acharnent-ils contre moi ?

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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeJeu 31 Jan - 19:04

Un mouvement agressif, un regard plus que mauvais. Tout ce qu'il désire, c'est me chasser de son territoire. Allez mon grand, montres-moi ce que tu as dans le ventre. Donnes-moi toute ta haine. Vas-y, continue.
Vix', à quoi tu joue?
Je bannis la voix dans ma tête et continue de le fixer, mais le son monte dans les aigus et je plisse légèrement les yeux, sentant mon cerveau comprimé par une pression sans nom.
Je t'ai posé une question!
J'ai mal, mais cela n'a rien à voir avec lui. Il ne doit ni savoir, ni en payer les conséquences. Alors, presque naturellement je continue de le fixer, ne le voyant plus vraiment.

- De quoi as-tu peur?

L'atteindre lui, pour qu'il ne puisse pas s'approcher trop prêt. Question de survie, et d'auto-protection. Qu'est-ce que je peux faire d'autre? C'est trop dangereux de s'aventurer sur ce terrain sans la moindre carapace. Mais la mienne est la plus solide de toutes. Et je suis capable de véritables carnages pour pouvoir rester en vie, rester entière pour le peu que je suis encore. Alors je continue, déterminée à rester moi, de lui faire du mal sans le savoir, juste pour ne pas l'effondrer. Je n'ai pleuré qu'une seule fois dans ma vie. Le jour où j'ai vu la dernière étincelle de vie, quitter le regard de mon frère jumeau. Et la plus atroce des douleurs ne pourra jamais plus me faire ce mal que j'ai connu.
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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeSam 23 Fév - 17:06

UP ? (:
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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeMar 26 Fév - 11:52

Moi je UP x)


Que fallait-il faire pour avoir la paix ? Y aurais-je seulement droit ? Pourquoi s’amusait-elle à déstabiliser ceux qu’elle trouvait sur son chemin ? A voir, elle en a l’habitude. Je ne connais pas son nom. Elle ne connaît pas le mien. C’est déjà ça. Et, je tiens à ce que cela reste ainsi. La meilleure chose à faire, ce serait de la dégager d’ici à coups de crocs s’il le faut. Après tout, c’est une femelle, ayant une masse musculaire inférieure à la mienne.
Si ce n’est pas bien plus inférieure : ses pattes fines et gracieuses incitent votre regard à les remonter puis à contempler son corps élancé autant que nacré. Sa fourrure, bien plus épaisse que la mienne, est d’un blanc immaculé. J’en viens à me demander comment elle fait pour la garder telle quelle.
Au moment où je commence à suivre la courbe de son dos pour diriger mes yeux jaunes vers sa croupe, je réalise que je l’observe sous toutes les coutures comme un gros nigaud.
La gueule légèrement ouverte, en plus. Décontenancé par ma façon de réagir, je reculai d’un pas et replantai mon regard dans celui de la louve. Sachant qu’elle avait suivi ma réaction, je dévoilai mes crocs, démontrant ainsi que j’avais bien été berné par son charme deux minutes, je ne le serai dorénavant plus.
Reprenant rapidement mon air froid et calculateur, je la toisai et tentai une autre approche : une mimique méprisante autant que méprisable s’afficha sur mon visage, un air typiquement hautain se peigna comme couche en plus sur ma façade. Un air que je détestais autant que les autres. Mais, je devais bien m’abaisser à ce genre de chose, ne serait-ce que pour la tenir loin de moi. D’un ton assuré et franchement peu futile, je répondis :

- Tu me connais bien mal pour avancer une telle chose. Quoiqu’il en soit, sache que les Emeraudes tolèrent la présence des Solitaires sur leurs terres. Et, étant Gardien, je pense me fier à leurs choix. Néanmoins, ne t’avise pas de chasser ici, ou tu te verras immédiatement renvoyée d’où tu viens. Du moins, les Protecteurs et les autres Gardiens se chargeraient de ton cas, sinon.

C’est était trop. La côtoyer quelques minutes de plus et j’étais fichu. Je connais bien, ces femelles envoûtantes. Qui, rien que par leur présence vous incitent à rester, à vous abandonner à elles. J’en ai rencontré une, il y a peu. Mais, étrangement, je n’avais pas ressenti, comme à présent, mon subconscient, me dicter de partir. Si je souhaitais rester en dehors de ces histoires. J’entends par là, ne pas me faire berner. Pour de bon.

C’en est trop, je divague. Je vous le dis : la compagnie des femelles est nocive. Et, bien que je tienne à me débarrasser d’elle, je me dois d’assumer mon grade de Gardien. Ou, serait-ce autre chose ? Car, au fond, des Emeraudes, je m’en contre fiche. On le sent à ma façon de parler, de me comporter : je ne fais pas partie des Verts. Je me contrefiche amplement, qu’une Solitaire puisse pénétrer sur leur territoire. Qu’elle bouffe toutes les proies qu’elle souhaite, rien à battre.

Au moins, j’aurais une échappatoire : mal fait mon job, viré des Emeraudes. Je n’aurais pas trahi, à proprement parlé, la meute de mes ancêtres. Je ne les aurai pas trahi eux. Et, mon frère ne serait pas en possibilité de m’empêcher de partir, puisque l’ordre viendrait d’en haut.
Alors quoi ? Qu’est-ce que je fiche encore ici ?
Si ce n’est pour passer, encore plus, pour un crétin ? Et, accessoirement, me rendre compte que seule elle semble clouer mes pattes au sol. Peut-être, qu’il est trop tard ? Que je suis déjà englué dans le manège que je tente d’échapper, depuis que j’ai pris conscience de certaines choses ? Suis-je attiré par cette femelle ? Celle qui m’a mis une trempe sans que je riposte ? Celle qui me fait du mal alors qu’elle ne me connaît pas ? Celle qui touche si bien, vise si juste, que ses paroles se fichent en plein dans mon être, mon cœur, mon âme. Celle qui me fais si douter de moi, que j’en vines à me mentir à moi-même. La réponse à sa question m’apparaît clairement, à présent : ce dont j’ai peur, c’est d’elle.

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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeMer 27 Fév - 20:05

La douleur qu’inflige la perte d’un être cher est si puissante, si fulgurante, qu’elle vous transperce avant même que vous ayez le temps de comprendre que vous vous retrouvez seul.
Lorsque j’avais perdu Sky, je n’avais pas réellement eu le temps d’en prendre conscience. Pourtant, je l’avais vu mourir. Je les avais tous observé, contre mon gré, lorsqu’ils le déchiquetaient vivant. Imaginez-vous, couché au sol, la tête figée dans une direction que vous ne voulez pas suivre, où l’être le plus cher à votre cœur est en train de perdre la vie, atrocement, lentement.
Là, devant moi, se trouve un loup qui a connu des évènements que je ne peux m’imaginer. Je ne connais pas sa vie, je ne connais même pas son nom.
Actuellement, je suis sur ses terres, les terres de sa meute. Je viens d’apprendre, par pur hasard, qu’il est Gardien. Probablement une erreur de sa part, parce que cela m’étonnerait beaucoup qu’il souhaite m’en apprendre plus sur lui.
Il tente de me chasser de son territoire depuis un bon moment déjà mais moi, sans dire un mot, je le détaille, je l’analyse désespérément parce que j’aimerais plus que tout comprendre sa douleur.
Vous voyez ses yeux ? D’un jaune brûlant, intense ? Eh bien ses yeux, lorsque je les regarde, m’emportent bien plus loin, bien plus haut que je ne suis jamais allée.
Certains pourraient prétendre que c’est l’amour qui naît. Mais moi, je sais que ce n’est pas cela. J’ai aimé. J’ai aimé éperdument. Mon frère était plus que mon simple jumeau. Nous ne formions qu’un, je l’ai aimé intensément, incontestablement. Mais lui, ce grand loup aux allures sauvages qui se trouve devant moi, juste en face, je ne peux me décider à le quitter. Pourtant, c’est tout ce que nous souhaitons tous les deux. Car cette chose qui nous empêche de partir chacun de notre côté, cette sensation, ce sentiment, nous consume tous deux jusqu’au plus profond de notre être. Et pourtant, nous restons là, figé l’un face à l’autre, incapable chacun de son côté, de prendre la moindre décision.
Figés dans le temps, nous déchirant l’un l’autre sans même en avoir conscience, nous restons là, à nous détruire petit à petit.
Alors que le silence se fait pesant et que je sens sa colère et sa haine s’accentuer pour moi, je vois son regard qui divague. Sans le moindre doute, j’assiste alors à une perte de concentration de sa part. Cela m’amuse, je l’avoue. Parce qu’il perd doucement ses moyens, m’observant des pattes à la tête, hésitant à aller visiter mon arrière train avec ses beaux yeux perçants.
Cependant, lorsqu’il prend conscience de son erreur et se remets face à moi, ferme la gueule et gronde doucement, je ne souris pas. Je suis décidée à ne pas aggraver cet horrible sentiment qu’est la haine, et j’aimerais plus que tout au monde, qu’il cesse de la ressentir à mon égard.
Pourtant, cet air dégoûté, perdu qu’il garde, m’attendrit plus encore.
Toujours incapable de faire le moindre mouvement de départ, je décide cependant de tenter le tout pour le tout.
Je me mets doucement en marche et m’approche très lentement de lui. Je sais que ça ne va pas du tout lui plaire et qu’il va sûrement gronder et me montrer les dents. Probablement va-t-il me lancer d’interminables menaces. Mais je sais aussi, qu’il ne les exécutera pas. Je vois dans son regard, qu’il a peur. Il a peur de ce que nous vivons lorsque nous sommes proches l’un de l’autre, et même si j’aimerais qu’il se sente mieux, je me délecte de cette peur. Grâce à ma souffrance que nous éprouvons en étant proches, je vois qu’il apprend quelque chose qu’il n’a jamais connu, même si moi-même je ne saurais pas dire ce que cette chose est.
Je le regarde dans les yeux, à quelques centimètres seulement de son corps. Je ne sais pas quoi dire, je n’ai rien à dire. Ce que je sais, c’est que plus je m’approche et plus j’ai envie d’être plus près de lui. Idée dangereuse que d’être entrée sur les territoires Emeraudes. Et si j’avais su qu’il était de cette meute, jamais je ne me serais aventurée ici. J’étais moi aussi terrifiée par ce que nous découvrions l’un dans l’autre et j’avais peur du jour où nous saurions enfin de quoi il s’agissait.
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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeMer 6 Mar - 15:03

Déjà que je trouvais que la distance qui nous séparait n’était pas assez longue, cette dernière vint encore à se raccourcir. Tout ça, parce que Madame l’avait décidé. Mais, qu’est-ce qui leur prend, à ces loups ? Adoreraient-ils se faire rejeter, au point qu’ils en demanderaient encore ?
Un frisson me secoue, ce n’est pas de la peur. Même plus du dégoût. Simplement de l’incompréhension. Avant ce sentiment, effectivement, résidait de la crainte. A présent, il en résultait une appréhension, qui, à son tour, se changerait à nouveau en crainte, si ce n’est en peur. Peur de quoi ? Simplement, des femelles. Enfin, pas à proprement parlé de ces Démons. Juste spécialement d’une d’entre elles, plus coriace, apparemment. L’avais-je mérité ? Avais-je fais croire, à cette louve de nacre, qu’elle m’intéressait ? Autrement dit, m’étais-je trahi ? Impossible.
En la matière, j’excellais. Et cela, dès mon plus jeune âge. Cependant, mon air hautain qui normalement en faisait fuir plus d’une, n’avait fait qu’enclencher la machine que je savais commencée, mais que je tenais à tout prix arrêter. Il fallait que cela cesse.

Alors, dès que la louve fut assez proche de moi pour que je puisse l’atteindre, je grondais comme avertissement avant de vivement planter mes crocs dans sa truffe. Geste odieux ? J’en suis conscient. Surtout, que je ne suis pas du genre à m’en prendre à n’importe qui. Mais, il faut dire, que mon instinct a prit le dessus. Un autre loup, un autre mâle, un autre Emeraude aurait réagi différemment. Pas moi. Auto-défense spéciale. Ne l’aurait-elle pas encore assimilé ? Je ne veux rien avoir à faire avec elle. Ni même avec n’importe quelle femelle sur ma route. Je me suis juré, de ne pas tomber dans ce que ceux appelle l’amour. Avec un grand A. Chose stupide que l’ont fait miroiter aux yeux de tous, et, à laquelle si peu arrivent à tenir. L’Amour, un beau ramassis de conneries, oui. Certains pensent, que tous devraient trouver son âme sœur. Sa moitié. C’est obligé, sans quoi, notre race n’existerait pas. Mais, il y a déjà tellement de loups qui s’affèrent à peupler ces terres. Pourquoi ne pas les laisser faire ? Les laisser vaquer à leurs occupations peu futiles ? Je ne suis pas obligé d’y prendre part. Et, même si je l’étais, je m’y refuserai.
Ces couples, qui pensent fusionner. Alors, qu’ils se manipulent simplement tous les deux. Ces idiots, qui pensent pouvoir trouver, en ce sentiment que l’ont pense fort, leur raison de vivre. Ou de revivre.
Avant, j’étais sûre que cela ne m'arriverais pas. Sûr, que je ne serai pas assez crétin pour rentrer dans le jeu d’une femelle. Mais, au fur et à mesure que je côtoie cette louve, le doute m’étreint. Et, viens ensuite le dégoût. Oui, mes émotions se succèdent avant de refaire un tournus. Mais, ce dernier n’est même pas dirigé contre la femelle au regard ambré. Mais, contre moi. Moi, qui me pensait suffisamment intelligent, non pas prétentieux, simplement que je m’étais rendu compte, dans quel jeu les louves, plus communément appelées Démons, pouvaient vous amener à participer. Trop confiant. Et, je me révélai être un sot, un imbécile. Qui était encore moins à même de flairer un coup fourré que tous ces lupins dont le cœur avait été capturé par un Démon.

J’avais été naïf, de me penser moins bête. Alors, que je l’étais sans doute plus.
Après avoir légèrement planté mes crocs dans sa chair, je ne pus me résoudre à les planter plus fort, ma mâchoire se rétracta et je reculai ma tête. Mes yeux dans les siens, je voyais quand même le sang qui commençait à teinter la fourrure blanche de son museau fin. Les oreilles plaquées en arrière, je signifiais par là que je ne rigolais plus, et, que si elle tenait à me mettre une claque, qu’elle le fasse maintenant. Ainsi, un combat débuterait.
La phrase débile, « Ça commence par des bosses et ça finit par des gosses » me vint à l’esprit.

Mes crocs dévoilés, je ne pus m’empêcher de passer ma langue rosâtre sur mes poignards qui venaient de transpercer un bout de la chair de la Solitaire. Sans m’arrêter de gronder.
Je la voyais, mais n’aurais su dire si des larmes coulaient, quel sentiment elle ressentait. Il n’y avait que de l’ambre et de l’or, cet univers sans fond. Les yeux sont la fenêtre de l’âme. Et, pour une fois, j’avais bien envie de me plonger dans celle d’une louve.

Tant de sentiments contradictoires, mon corps et mes émotions tentant de prendre le dessus, mon esprit et ma raison faisant de brusques percées, comme lorsque je l’avais mordue. On peut bien me prendre pour un fou, un loup mal intégré, seul et vieux. Rabougri, grincheux. Taré et cruel, méchant et stupide. Un marginal. Pourquoi contredire ces loups ? Dont l’opinion est toute faite. Bon, moi je peux parler, je fais pareil avec les femelles.

Mais, là n’est pas la question. Je ne tente pas de paraître, j’assume ce que je suis. Moins ce que je ressens. Mais, c’est encore autre chose. Que je viens de remarquer. Mais, avant tout, se débarrasser de la louve. Si, soudainement, j’étais réellement sous son charme, ce qui ne saurait tarder, j’en ai peur, il me faudrait toute la détermination dont je dispose pour me sortir de ce mauvais pas. Si je me rends compte de l’absurdité de ma réaction, s’entend.
Avec de la chance, ce que je viens de lui infliger a refroidi son ardeur. Me détestera-t-elle ? Autant que moi ? Rien ne me le garanti. Je peux seulement espérer. Même si je regrette déjà mon acte, et me demande si ma réaction n’a pas été disproportionnée ? Je vous dis, je suis déjà sous l’influence de cette femelle.

Moi qui pensais que cela ne m’arriverait jamais. Rien que par ma réaction déplacée, on peut le voir : jamais je n’aurais approché une louve, et encore moins, lui aurait infligé une blessure. Ce geste a forcément voulu dire quelque chose. Mais, je ne tiens pas à en savoir plus. Cela ne pourrait que me mettre en danger.

Je gronde, je montre les crocs, hérisse le poil. Je la toise. Le sang commence à couler le long de son museau, vient se répandre sur sa truffe noire comme du charbon. Est-elle choquée ? Outrée et blessée par ma réaction ? Elle s’attendait à quoi ? Que je lui lèche la truffe, que nous échangeâmes une étreinte torride ? Ce ne sera pas pour aujourd’hui. Peut-être demain ? Je ne sais pas, je n’en sais rien.

Simplement perdu.

HRP:
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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeDim 10 Mar - 12:45

La douleur fut fulgurante. Un mélange d’artifices invisibles qui me brûlèrent et me submergèrent. Mon corps en frissonna violemment pendant l’ultime attaque. Il m’avait pourtant prévenue, maintes et maintes fois. Et moi, à force de l’entendre, j’avais cru qu’il ne passerait jamais à l’acte.
Tu t’es gourée, c’est bien la première fois.
Ouai, j’suis au courant. Enfin bon, je suppose qu’on peut dire, que je l’ai mérité.
Mérité ? T’es dingue ou quoi ? Casses-toi avant que ça aille plus loin ! Quelle crétine…
Probablement. Probablement était-il préférable de s’en aller, maintenant. Peut-être voyais-je lentement passer mon ultime chance d’échapper à cette étreinte dangereuse dans laquelle semblaient vouloir m’entraîner mes sentiments.
Mon instinct de survie me hurlait de partir, de prendre mes pattes à mon coup et de fuir pleines balles. Pourtant, mes pattes refusaient de se fier à mon instinct. Quelque chose en moi, contredisait tous mes plans. Il fallait que je parte, c’était tout ce qu’il me restait à faire. Je n’avais plus ma place près de lui, dans son champ de vision. D’ailleurs, je n’y avais jamais eu ma place.
Voilà qu’elle commence enfin à réfléchir ! C’est pas trop tôt !
Pourtant, je ne bougeais pas d’un poil, immobile face à lui, incapable de quitter ses yeux. Le gémissement que j’avais laissé s’échapper de ma gorge ne dura pas plus de quelques centièmes de secondes. Le silence était revenu aussi vite qu’il avait disparu et notre attitude interdite reprit sa place entre nous. Pourquoi nous conduisions-nous de la sorte ? Je n’aurais su le dire. Et je crois bien, au vue de sa restriction à m’attaquer réellement, qu’il n’en savait pas plus que moi sur le sujet.
Nan mais j’y crois pas ! T’es con ou con ??? Casses-toi, Vix’ !!!
Décidément, on n’écoute jamais les voix sages quand il le faut. Pourtant, si j’avais l’intuition que partir était la meilleure chose à faire, je sentais aussi que rester serait la plus délectable souffrance que j’aurais jamais connue. Pourquoi semblions-nous avoir ce besoin de se faire agoniser l’un l’autre ? Pourquoi certaines créatures ressentaient ce besoin inexpliqué et inexplicable de se faire souffrir pour arriver à vivre réellement ? Aucune trace de ma douleur ne s’afficha sur mon visage. Mis à part mon geignement à l’instant du coup de crocs, je ne montrais en rien ce que je ressentais. Pourtant, à l’intérieur, mon corps fulminait comme un volcan en éruption.
Malgré son insistant regard dans le mien, je sens ses doutes, ses craintes. Je ne pourrais pas mettre de mots sur ce que je vois en lui. Mais je peux y mettre des images, des sons, des sensations. Oh, je serais bien incapable d’exprimer à quiconque ce que je ressens en lui. Mais que c’est beau… Comme un artifice de mille et une couleurs, perdu au milieu d’un trou béant, comme si toutes ces émotions, tous ces sentiments, peinaient horriblement à prendre leur place naturelle dans le monde.
Comme si le véritable loup qui se tenait devant moi, était caché par une ombre gigantesque, menaçante, dangereuse et à la fois, pleine de cicatrices provoquant encore et toujours plus la moindre des sensations qu’il pourrait éprouver.
Tout à coup, un froid glacial ampli mon corps et me brûle de l’intérieur tant sa puissance est redoutable. La peur m’envahit. Ce n’est pas de lui que j’ai peur, c’est de la peur elle-même. Quelque chose l’empêche de vivre et cette chose, me terrifie sans que je sache ce qu’elle est.
Il me détaille d’un regard mauvais, hérisse le poil. Ses crocs s’extériorisent dangereusement et ma truffe goutte de mon sang. L’odeur de métal emplit mes narines et pourtant, je ne bouge pas, je reste à l’abri, sous le couvert de ses yeux sauvages et impénétrables.
Finalement, sans que ni lui ni moi ne nous y attendions, ma voix résonne entre les écorces sinistres de l’orée du bois qui nous entoure.

- Tu ne m’aimes pas. Tu me hais.

- Mais tu sais, je m’en fiche. Parce que ce n’est pas pour toi que je suis là. C’est pour celui que tu caches à tous. C’est pour celui que tu es, que je suis ici. Pas pour celui que tu montres.


Stupide ? Incohérent ? Désespéré ? Peut-être… Mais c’est comme ça, je ne garde jamais bien longtemps secret ce que je pense des autres et comme toujours, le premier concerné est aussi le premier au courant. Peut-il comprendre ce que je raconte ?
T’es folle ! Comment tu veux qu’il comprenne ??
Probablement me prendra-t-il effectivement pour une folle. Mais je pense, et je parle. Je vis, et je dis. Je vois, et je fais mes choix.
Aujourd’hui, j’ai choisis de parler.
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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeSam 23 Mar - 11:56

Bonjour !

Pourrait-on faire déplacer ce RP à sa place initiale, svp ?

Merci, au cas où, je préviendrai par MP ou sur la CB si pas de nouvelles.
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Aruka

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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeSam 23 Mar - 11:59

Voilà, Remit à sa place. Bon jeu.
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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeLun 25 Mar - 17:48

Merci à toi, Use ^^


Oui, je la hais.
Mais, loin de me rassurer, cette idée ne fait qu'osciller un peu plus mon for intérieur. Je suis décontenancé, c'est le cas de le dire. On m'a appris une chose, concernant les relations : on hait tout autant qu'on aime.

Et, au point où mon ressentiment envers la femelle de nacre est profond, je me doute de quelque chose.
Quelque chose que je n'ai jamais souhaité. Dont j'ai tout fait, pour ne pas le connaître plus intimement.
C'est ça ? Ce que je crains, sans oser me l'avouer ?

La neige sous mes pattes commence à fondre, l'eau s'infiltre entre mes coussinets, par intermittence. Le soleil, haut dans le ciel, à présent, faisait fondre les couches blanches des sapins, qui, sous leurs formes liquides, venaient s'écraser sur nos pelages, nos truffes et le sol drapé de blanc.

Les gouttes d'eau venaient se mélanger aux gouttes de sang. Déjà, la culpabilité m'étreignait. Je me voyais aller lécher la truffe de la louve, sa plaie, en signe d'excuse. Ainsi que... D'amour.
Je ne pouvais le nier, cette femelle faisait bien remuer quelque chose en moi. Quelque chose que j'avais banni. Tant par son insistance, son caractère fort qui semblait cohabiter parfaitement avec sa douceur, elle m'attirait.

La chose s'agitait de plus en plus. Alors que j'avais cru l'avoir muselée pour de bon dans le passé... Mais, ce dernier finit toujours par nous rattraper, pas vrai ?

Ce sentiment nouveau détonne avec mon attitude, ma façon d'être. Mon expression. Moi tout entier.

Je ne maîtrise rien. Il semblerait que je ne sois là que pouvoir. Cela me perturbe. Ca me fait peur. Aussi, l'instinct animal et ma propre conscience ne me dictent qu'une chose : fuir. Loin.

Un dernier regard à la louve, et je fais demi-tour. Sans un mot. Mais, j'ai peur, encore, de m'être trahi. mon regard s'était il fait intense, lorsqu'il avait croisé, pour la dernière fois, celui de la Solitaire ? Elle seule, m’apporterait la réponse. Dans ce cas, je ne souhaite jamais l'avoir.

Mon corps tendu, mes griffes raclant légèrement la neige, je m'en vais. Loin de tout. des Emeraudes, de cette meute où je ne me suis jamais senti à l'aise. De toute manière, pas un ne remarquera mon absence. Même pas Hel', qui, lui a disparu. La douloureuse perspective qu'il se soit enfui avec une louve me tenaille. Ca y est, je foule les Terres Libres. Je ne suis plus Emeraude. A présent, je suis indépendant. Je suis un Solitaire.
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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeMar 26 Mar - 20:48

Vixen


La souffrance dans son regard, se mêle infiniment à l’incompréhension, à la peur. Je le sens, il perd pattes. Mais pour quoi ? Pour quelle raison ? Que lui arrive-t-il ? J’attends désespérément sa prochaine attaque, sa prochaine tentative de me chasser définitivement de ses terres. Evidemment que c’est douloureux. Mon museau me brûle. Et tout autant que la neige fond au soleil, l’eau imprégnant mes tissus lacérés, m’arrache de silencieux gémissements de douleur. Le soleil est définitivement là, faisant miroiter la poudreuse sur le sol, et se permettant un reflet aveuglant sur mon pelage immaculé de louve arctique. Je regrette déjà, avant même qu’ils n’aient totalement disparus, les mois d’hiver.

Là où je suis née, l’hiver était si long que l’on n’avait pas le temps de voir la terre se verdir et les arbres fleurir. Nos proies étaient encore et toujours des caribous, et lorsque la période était trop froide nous nous nourrissions de lemmings ou de poisson. Ici la vie était tout autre, et les herbivores lents et mal organisés avaient été remplacés par des cerfs majestueux et hargneux quant à la protection de leurs troupeaux. Les chasses étaient nettement plus difficiles et les repas, plus rares.

Je m’étais cependant faite à cette nouvelle vie, parce que j’étais ici pour Sky et je voulais qu’à travers moi il connaisse malgré la distance qui le séparait de notre monde, le paradis où nos frères avaient trouvé refuge. Après quelques jours sans apaiser ma faim, j’avais réussi par quelque miracle à dénicher de petits animaux que l’on appelait lapins. Ici, ils étaient bruns. Dans mon monde, je les avais connus blancs. Le goût était pourtant le même, je n’avais donc jamais fait la difficile.

Cherchant dans le regard de l’Emeraude, une quelconque réponse à ma question silencieuse, je désespérait soudain de connaître sa réaction suivante. Sans crier gare il faisait demi-tour et s’éloignait, dans le silence le plus profond que j’ai jamais connu. Allais-je le laisser filer ?

Evidemment ! Dégage ! Tu vois bien qu’il ne veut pas de toi ! C’est pas ton âme sœur ! Casses-toi de là avant qu’il ne te jette dehors ! Cesses de chercher le danger, Vix’ !

Pourtant, malgré les mises en garde de mon instinct je m’avançais dans sa direction, le regard doux et la mine déterminée. Je ne pouvais me résigner à le laisser s’éloigner encore une fois. Il fallait désormais, que je gagne quelque chose. Toute cette souffrance en lui, je ne souhaitais qu’une seule et unique chose : L’en débarrasser. Je voulais seulement le voir ouvrir un regard confiant sur le monde, un regard plein d’espoir et de projets. Mais j’étais encore bien loin de ce que je voulais lui donner et même si je savais qu’il me faudrait longtemps pour parvenir à le faire devenir lui-même, je ne voulais pas laisser tomber aussi facilement.

Le rattrapant rapidement, je marchais à ses côtés en veillant à ne pas provoquer le moindre contact physique entre lui et moi. Regardant le sol dont la brillance aveuglante était une banalité pour mes yeux ambrés, je ne lui portais à lui-même, pas le moindre regard. Je savais, j’avais bien compris que cela le rendait mal à l’aise et plus gêné qu’il ne puisse l’être. Et puisque la violence de mes propos semblait le faire fuir, je décidais sans cacher mes pensées, de tenter une approche moins brutale.

- Mon nom est Vixen. Nous ne nous étions pas présentés, lors de notre première rencontre.

J’ignorais totalement s’il répondrait à mes paroles, il semblait plus perdu que jamais. Pourtant je restais là, à marcher en cadence avec ses pas lourds et masculins. Ne cherchant toujours pas à changer la direction de mon regard rivé au sol, je remarquais les gouttes de sang qui perlaient à ma truffe pour entacher la poudreuse à mes pattes. J’avais toujours su que la truffe est un organe qui saigne beaucoup, mais je n’aurais pas pensé qu’une blessure semblant si superficielle de douleur, pusse répandre autant de mon élixir vital. Mais après tout, je ne connaissais pas moi-même l’ampleur des dégâts, et je n’avais pas l’intention de loucher pour le découvrir. Mieux valait-il probablement que je reste dans l’ignorance, au risque de m’évanouir à l’idée de la perte considérable de sang que j’avais déjà connu depuis l’attaque.
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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeSam 30 Mar - 2:10

Je marche. Seul le froid, serrant comme un étau mes pattes. C'est drôle, je ne pensais pas qu'un tel vide faisait du bien.
Je me sens... Nouveau. Avec les mêmes concepts, les mêmes idéaux. Mais, libre. Et vide aussi. Qui aurait cru, que se sentir vide avait du bon ? Pas moi.

Mais, là... Comme si, ma rancœur, mon dégoût m'avaient désertés. Il n'y avait plus que moi. Thron, un loup si banal et ennuyant à mourir. Au passé semblant être tout aussi excitant que l'avenir. Mais, en même temps, quelque chose venait de s'ouvrir.
Me ferais-je une révolution à moi-même ? Aucune importance.

Dans ma tête, mon âme et mon corps, cela pourrait bien être l’Apocalypse, que je n'en aurai rien à foutre. La neige crisse, rien que ce son m'apporte quelque chose de nouveau. Le froid s'écrase, tout en s'infiltrant, sur et dans ma truffe. Douloureux ? Oui, si je respire trop fort. Aussi, je me mets à inspirer plus profondément et ardemment. Ce vide me fait un bien fou. Mais, j'ai aussi envie de le combler de toutes sortes de sensations.
Ne plus me satisfaire de ce que je peux avoir sans effort. J'en veux plus. Je suis Solitaire. Et non Emeraude.

Seul et soulagé. Plus de poids à supporter. Même pas Hel'. Il n'aura qu'à se débrouiller, je ne suis plus enchaîné à lui. Enchaîné à mes pulsions, oui. A y repenser, Hel' était plus un poids qu'autre chose. Et, s'il n'était pas parti le premier, ça aurait été moi.

Là, je foule des Terres qui me sont interdites. Les Terres Vertes. Terres, où je ne me suis jamais senti à ma place, que je n'ai jamais considéré comme étant les miennes.
Le loup craintif a disparu. Celui qui craignait les représailles de cadavres d'ancêtres quelconques, volatilisé.

Je semble être passé dans une autre dimension. Je prends mon envol. Enfin.
Mais, quelqu'un tente de le prendre avec moi.
Toutes à mes pensées, je n'avais pas remarqué son pas léger, sa fourrure se fondant avec le reste du paysage... Dès qu'elle a ouvert la gueule, j'ai perdu l'équilibre. Je suis revenu, descendu sur Terre. Décontenancé, encore.

Hé, tu pensais quoi, mon gros ? Que c'est en te faisant des sketchs que tu changerais ? Qu'on t'oublierait ? Et non... Pas comme ça, la vie, vieux frère. Du haut de tes presque six ans, tu devrais le savoir. Mais, t'es qu'un gosse. Un loupiot perdu, à la recherche de l'introuvable. Tu es seul et le restera. Triste, pas vrai ? C'est la vie, va !

Ma gueule pivote en même temps que je m'écarte de la louve. Vixen, nom étrange. Bon, je vais pas commencer à parler du nom des autres, le mieux veut bien dire trône. On assimilerait ça à un roi, un destin noble. Euh, pas tout fait, dans mon cas. Le seul truc dont je peux, à peu près me vanter, c'est ma gloutonnerie et mes techniques de chasse plutôt développées.

La surprise et l'étonnement doivent se traduire facilement par ma gueule grande ouverte. Qu'est-ce qu'elle fout là ? C'est pas vrai.

Tu espérais un nouveau départ, pas vrai ? Couper les ponts ? Comme ça ? Parce que tu l'as décidé ? Mon pauvre, vraiment débile, comme souhait. Un vœu éphémère. Et stupide. Parce que tu l'aurais ainsi décidé, le monde t'aurait oublié ? Et non, ça va pas comme tu veux.

Mon regard, léger auparavant, déchante bien vite de toutes ces merveilles auxquelles je songeais. Comme un lien, cette louve me rappelait à ma vraie vie. Alors que mes rêves me guidaient, elle me suivait. Sa voix envoûtante m'avait rappelé. Enlevé. Arraché.

Mais, tout comme ma culpabilité, quelque chose d'autre se retirait. Lentement. Mais sûrement. Quelques minutes avant, j'aurais certainement retroussé mes babines et et plaqué au sol la femelle, tellement elle m’énervait. Là... Juste déçu.
Je m'étais, un instant, senti transporté. Ma soif de liberté avait pris le dessus. Ma conscience, déconnectée, s'était envolée. J'avais presque eu la sensation que mon corps allait la suivre. Qu'il me pousserait des ailes. Mais non. Désillusion.

Un instant mon regard sombra dans le vide, avant de venir se crocher à celui de la louve à mes côtés. Seul la couleur dorée importait. Ma bouée. Car, si j'avais pensé m'envoler, j'avais, à présent, la sensation de couler. De sombrer. Sans le vouloir, je pense distiller suffisamment de peur et de désespoir en un seul regard.

Trouillard ! Incapable de s'assurer lui-même. N'importe quoi ! Pas étonnant que tu fuis les louves, t'es incapable de t'assumer toi-même...

Et cette voix. Qui me remet sans cesse en question. Arrivée juste maintenant, sans raison apparente. A moins, que ce soit du à ma décision... Quoi qu'il en soit, j'ai toujours une tronche d'ébahi devant cette femelle. Alors, que quelques minutes auparavant, je n'aurais même pas tenté de paraître moins crétin, je ressentais, à présent, le besoin de me reprendre. Sauver la face. Un battement de cil, et c'est parti. Pas d'expression. Même pas de la méfiance, envers cette Vixen. Je ne sais quelle attitude adopter. J'ai changé. En bien ou en mal ? Tout est relatif, selon moi. Je dis posséder les mêmes idées et points de vue, mais, je n'en suis plus si sûr.
J'ai peur, mais ne dois pas le montrer. Ce serait une faiblesse. Et, Dieu sait que je ne peux me le permettre.

L'air neutre, je m'arrête afin de détailler la femelle. Le sang s'est stoppé. Son museau est imbibé de ce liquide vital, que j'ai moi-même fait couler.

Un vrai gentleman

Mes yeux papillonnent. Qu'aurais-je fais, si le sang continuait de couler ? Aurais-je tenté de réparer ça ? Aucune idée.
Je ne sais plus rien, je ne fais que sentir. Effectivement, nous ne nous étions pas présentés. J'aurais préféré que cela reste ainsi...
Mais, puis-je reculer ? Le voudrais-je, seulement ?

Je me contredis, mes pensées n'ont plus aucun sens. Seuls les actes restent gravés, alors que mes pensées semblent ne pas avoir d'itinéraire précis. Le chaos.

- Thron. Loup Solitaire.


Voilà. Lâché, dit. Je ne peux qu'avancer. Aussi, sans m'arrêter sur la réaction de la femelle, alors que notre rencontre involontaire consistait à ce que je la chasse de la meute à laquelle j'appartenais, je venais de lui annoncer que je faisais partie des effectifs de loups seuls.

- Je me comprends pas moi-même, n'essaye pas de le faire...


Tiens, t'es devenu causant et gâteux, en plus ? Nouveau, ça.

J'avais simplement lâché cette remarque par dessus une de mes épaules, je n'étais même pas sûr que la louve me suivait. Ou me prêtait encore attention. Je m'épuise tout seul. Ridicule.

Effectivement....

Oh, mais qu'est-ce que je lui hurlerait de la fermer, à cette voix ! Serrant les crocs, je reste finalement dans l'idée que ma "transformation" n'était que passagère. Mon air tendu revient bien vite. Je comprends rien, je ne tente même plus de suivre mon propre fonctionnement. Etrange, n'est-ce pas ?

Tout toi

Dos à la louve, je trace mon chemin. Direction, territoires lointains et inconnus.


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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeLun 1 Avr - 8:59

Vixen


Je ne cachais pas ma surprise. Alors qu’il avait toujours eu cette odeur caractéristique de la meute des Emeraude, il m’annonçait à présent qu’il était comme moi, un vagabond. Mais, était-il sérieux ? Sincère ? Il semblait réellement penser ce qu’il me disait. Mais pourquoi ? Cherchait-il une nouvelle tactique pour me chasser de ses terres ? Ou venait-il de décider, sur un coup de tête, d’abandonner les siens ? Que pouvais-je faire à présent ? Le suivre ? Lui en refoutre une bonne pour qu’il se reprenne et rentre chez lui ? Je devrais probablement. Mais que risquais-je ? Qu’il me haïsse davantage. Et il avait visiblement besoin de cette nouvelle condition de vie. Il semblait soulagé, tout à coup. Comme après avoir été séparé d’un poids qui l’aurait forcé à se sentir trop lourd durant de nombreuses années. Je ne pouvais simplement pas lui rejeter ce poids sur la conscience, même s’il me semblait que ce serait mieux pour lui.

Alors qu’il reprenait lentement sa marche après m’avoir mise en garde – il m’avait sommé de ne pas essayer de le comprendre, même si pour ça il était déjà trop tard – J’ignorais quoi faire, réellement. Je pouvais le suivre, il n’était pas parti en courant. Je pouvais le suivre, et lui parler encore, au risque de lui faire perdre patience. Mais j’avais envie de prendre ce risque, parce que je sentais émaner de lui une sorte de regret profond, comme s’il se décevait lui-même lorsqu’il me regardait. Je pouvais également, simplement, faire demi-tour et rentrer chez moi, le laisser seul pour réfléchir et aller simplement de mon côté, peut-être pour me faire soigner. Quelles seraient mes solutions, si je prenais la fuite maintenant ? Je pourrais évidemment, me ruer chez les Saphirs, demander de l’aide auprès de la meute de mon frère. Sans aucun doute l’on prendrait soin de moi. Mais Daeron le traquerait et le tuerait. Quoi que… Il m’avait semblé… Métamorphosé, à notre dernière rencontre. Peu importait, je ne pouvais prendre ce risque. Même si je ne doutais pas de ce dont Thron était capable, je n’avais aucune envie de risquer la vie de l’un ou de l’autre. Un combat entre ces deux-là s’avéraient bien trop dangereux.

Donc, soit je le suivais sans un mot, pour la simple satisfaction de sentir son odeur et de jouir de sa présence, soit je repartait en sens inverse pour retrouver mon chemin hors des terres Emeraudes et redevenir la simple vagabonde en quête d’un éventuel avenir. Entre nous soit dit, le choix était vite fait.

Dans un léger bond en avant, je le rejoignais et trottait élégamment à ses côtés, reniflant par moment sans la moindre élégance, dans l’espoir de retirer le sang qui emplissait encore quelque peu ma truffe. Si la blessure se refermait déjà, elle n’en était pas moins présente et même si je ne souffrais pas, je sentais les élancements que l’ouverture de ma chair provoquait à mon organe de l’odorat. Notre petite promenade s’annonçait longue et quelque peu silencieuse, mais je ne parvenais pas à prendre la décision de m’en aller simplement. En réalité, plus je pensais à l’éventualité de le laisser seul, et plus je sentais l’idée stupide et improbable.

Il était clair, que je n’avais pas l’intention de partir avant longtemps. J’ignorais où il comptait aller à présent, mais au fil de nos pas les odeurs de nombreux solitaires venaient effleurer mes sens et même si mon odorat serait au repos forcé durant un certain temps, je reconnaissais tout de même les signes de leur présence. Sans aucun doute, Thron se dirigeait vers ses nouvelles terres .

Qu’allait-il advenir de lui, désormais ? Deviendrait-il le pire ermite que j’aurais jamais rencontré ? Finirais-je par gagner ne serait-ce qu’un minimum de respect de sa part ? Réussirait-il un jour à ne pas me haïr ? Arriverais-je à gagner un tant soit peu de considération, de la part du grand mâle qui me faisait un effet si particulier ? Qu’avait-il réellement, contre moi ? Tous les troubles qu’il avait ressentis depuis notre premier échange de regard, avaient semblé le mettre en fureur. Mais en cet instant il semblait moins en colère, et peut-être plus à même de chercher à comprendre la haine qu’il éprouvait indéniablement envers moi.

Et puis si lui avait des comptes à régler avec son cœur et son esprit, n’aurais-je pas dû à mon tour, m’occuper de mes propres sentiments ? Parce qu’après tout, que ressentais-je, moi ? Il m’attirait, indéniablement. Je pouvais même dire qu’il me rendait dingue. Mais, quel était le véritable sentiment qui se camouflait derrière cette attirance incommensurable que je ne parvenais pas moi-même à expliquer ? Tout ce que j’avais souhaité dès le début, c’était l’aider. Seulement en cet instant, il semblait plus libre qu’il ne l’avait jamais été à mes yeux, et je commençais à ressentir le manque, comme si j’avais perdu en instant, l’unique but de ma vie.

Pourtant, je savais que j’avais encore beaucoup à faire auprès de lui, puisque si le besoin de le soulager s’était dissipé, j’avais toujours cette sensation de dépendance, et j’avais peur qu’en osant m’éloigner de lui, mon corps refuse de me porter plus longtemps. J’avais la sensation d’être prête à m’écrouler, si j’osais penser me séparer de lui ne serait-ce que l’espace d’un instant.

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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeMar 2 Avr - 17:46


Sujet à archiver, merci
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MessageSujet: Re: Retour en Enfer... Encore... Retour en Enfer... Encore... I_icon_minitimeMer 3 Avr - 12:58

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