Caractère

Méfiante - Câline - Généreuse - Rancunière - Fragile - Débrouillarde.

Mon caractère, je crois que je le dois à ma mère, et à l'éducation qu'elle m'a apporté.

J'ai toujours eu peur de l'inconnu, des choses que je ne connaissais pas. Et je pense que c'est pour ça que je suis relativement méfiante à l'égard des autres individus que je ne connais pas. Bon, je pense qu'on est tous un peu comme ça, et que très peu de monde s'en irait en courant raconter sa vie, ses problèmes et tout ce qui s'en suit à un parfait inconnu. Enfin, je me trompe peut être.

Quand j'étais plus jeune, j'ai été séparée très tôt de mes frères et de ma mère [cf story]. Je crois que ça a provoqué chez moi un fort manque affectif qui me fait énormément défaut. Je vous rassure, je ne souffre pas de ce qu'on appelle "souffrance dépressive", au contraire, mais disons que j'ai comme un vide dans ma vie lié à ce manque affectif. Je pense que sa rejoint fortement le fait que je sois excessivement câline. Je dis ça, je sais pas. Mais cet "abandon" prématuré n'a pas engendré que ce manque, il a également provoqué chez moi une certaine fragilité. Je me dis que ça devait être écrit, que les choses sont ainsi faites parce que quelqu'un a dut en décidé ainsi. En tout cas, c''est pas héréditaire, mes parents étaient des forces de la nature. Enfin, c''est sûrement la chose que je déteste le plus chez moi, j'essaye donc de caché cette fragilité par une sorte de masque que je porte, qui fait plus ressortir mon côté débrouillarde et qui me donne une image de "fausse" guerrière, de battante... Enfin je crois.

Bon, à côté de tout ce blabla qui ne sert, au final, pas à grand chose, je donne beaucoup aux autres. Je donne même trop, tellement que parfois c'est au détriment de moi-même. Ma mère me répétait souvent qu'être généreuse avec les gens m'apporterait sûrement plus d'ennuis que de profits : elle craignait les profiteurs et les personnes qui ne sauraient jamais me le rendre. Mais bon, malgré tous mes efforts, je crois qu'il m'est impossible d'agir contre ma nature. En parallèle, si quelqu'un à qui je donne énormément de ma personne a le malheur de me la mettre à l'envers une fois, il le fera pas deux. Je crois que plus rancunière que moi.. Il n'y a pas. Mais comme je le dis souvent : je me trompe peut être.

Physique

Je suis ni grande ni petite, ni belle ni moche. Rien ne me démarque des autres, et en général je n'attire pas l'attention sur moi, de part mon physique du moins. Je suis ni grosse ni mince, normale je dirais. Mon pelage est ni propre ni sale, juste blanc immaculé de brun et de gris, par ici et par là. Je n'ai aucune cicatrice notable, aucun "défaut" physique non plus, non en fait je me qualifierai plutôt de "standard". Je dois mesurer approximativement 75 centimètres au garrot, et peser entre 30 et 40 kilogrammes. J'ai les yeux couleur noisette. Je n'ai pas un regard qu'on qualifierai de vide, mais plutôt d'inexpressif. La différence? Disons que quand je vous regarde, vous ne pouvez pas deviner mon ressentis, mais ce n'est pas pour autant que vous ne m'intéressez pas. Si vous voyez ce que je veux dire...

Histoire

Mon histoire, eh... Je n'aime pas spécialement la raconter. Non pas parce que j'en ai honte, mais parce qu'en général je me fais plaindre dès que j'évoque la mort de ma mère et de mes frères et la disparition de mon père. Et également parce qu'à chaque fois que j'y repense, j'ai une douleur atroce au niveau de la poitrine.

C'était un froid matin d'été, où une chaude après midi d'hiver, je ne sais plus. Nous vivions en un petit comité d'une dizaine d'individus. Ma mère appelait ça "une meute", moi j'appelle ça un groupe. Mes parents en étaient les chefs, les dirigeants, les "Alphas" comme les autres les appelaient. Nous avions un petit territoire modeste, grouillant de différentes espèces de bestioles, sur lequel aucune autre meute n'osait s'aventurer. Notre groupe n'avait pas une réputation de caïd, où je ne sais quoi, mais ils étaient connus pour leur agressivité envers les individus qui s'approchaient d'un petit peu trop près. Je me souviens, ce matin là, le temps était étrange. Ni lumière, ni obscurité, ni nuage, ni ciel, ni vent, ni rien. Impossible de savoir si nous étions le matin, le soir, l'après midi, si le soleil venait de se lever où s'il allait justement se coucher.
Je venais d'ouvrir les yeux, étendue de tout mon corps sur le sol froid du trou où moi et mes frères dormions chaque soir. Il n'y avait personne. Pas un bruit, pas une odeur, pas une trace. Quand je suis sortie dehors, un silence pesant englobait les environs. Vous savez, ce genre de silence qui vous glace le sang, qui vous coupe du monde, qui vous terrorise. A une centaine de mètres de la "tanière", j'ai pût relevé quelques traces vaguement effacées, du sang, des poils. Horreur. Je n'avais qu'à relever légèrement la tête pour y découvrir le corps ensanglanté de ma mère, de mes frères. Le groupe était partie. Mon père était partit. Ils les avaient laissés là, ils les avaient abandonnés. J'avais 8 mois.

Je n'ai rien vécu d'autre, rien d'aussi marquant, d'aussi traumatisant. Enfin, je n'ai rien vécu d'autre qui vaille la peine que vous le sachiez. Entre mes 8 mois et aujourd'hui, j'ai erré. J'ai vécu, j'ai survécu. Honnêtement, je ne sais pas ce que je fais encore en vie. Je ne sais pas non plus qui a détruit ma famille, pourquoi mon père est partit, pourquoi le groupe nous a laissé. Et franchement, à l'heure d'aujourd'hui, je ne veux pas le savoir.