Les pattes puissantes du loup noir frappaient le sol gelé avec ardeur tandis qu'il courrait sur les terres Rubis. Son souffle haletant et brulant prenait forme en des volutes de buée qui disparaissaient presque aussitot que Dante les avait expirées. Il arriva bien vite dans le cimetierre, galopant avec souplesse dans l'endroit désolé. Le cimetière. Si Sombre. Le protecteur ralentit l'allure pour observer l'endroit. Le Cimetière maudit. Lorqu'il avait appris le nom de cet endroit alors qu'il n'était qu'un louveteau, cela l'avait beaucoup fait rire tant il trouvait ce nom absurde. Quelle idée de qualifier un cimetière de "maudit" ! Si l'on comptait que tous ceux qui y atterissaient n'avaient par définition, pas eu beaucoup de chance. Il ricanna en se remémorant la correction que lui avait valut ce fou rire un peu déplacé. Son père savait s'y prendre pour punir. Dante se souvenait de toutes les punitions que lui avait infligées son paternel. S'il était de nature capricieuse, ces corrections avaient toujours su l'empecher de faire deux fois la meme betise, en presence de son père tout du moins.
Il regarda un moment les gouttes gelées agripées aux branches des arbres qui surplombaient les tombes. Cela lui rappella que sa gueule etait aussi entourée de givre; il se passa la patte sur le museau pour enlever les cristaux blancs accrochés a ses moustaches.Puis il releva la tête et s'ébroua.
Il huma l'air . L'hiver ne faisait pas seulement fuir le gros gibier, il était presque sur que les louves partaient aussi avec les beaux jours.
Une hypothèse qu'il se promit de contredire en trouvant fis-ça une belle louve ,sur les terres rubis comme sur le reste de Wolf temporal.
Il fallait qu'il séduise,c'était dans sa nature. Il aimait avoir l'attention braquée sur lui, surtout quand c'etait celle d'une jolie louve. Il aimait titiller les sentiments, énerver meme parfois, mais toujours charmer.
Il sentit comme une boule de glace peser dans son poitrail lorsqu'il s'apperçut qu'il n'était plus seul. Il ne daigna meme pas tourner la tête,même si l'identité du nouveau venu lui était évidente.