Caractère

On ne me qualifie pas de démon pour rien. Méfiez-vous car il ne fait jamais bon rester avec moi. Je m'empresserai de vous berner, de vous tendre un piège et de vous prendre dans les mailles de mon filet. Je suis bien plus rusé que vous ne le pensez. Je vous manipulerai si je le peux puis quand je me lasserai vous, je tournerai mes yeux bleus, mes yeux maudits et emplis de rage vers vous. Votre dernière heure sera proche.
Voilà comme je suis, moi le loup dénommé Enëldrin. Je suis aussi très indépendant et solitaire, bien que je vive en meute même si je ne respecte pas mes supérieurs. J'ai vraiment beaucoup de mal à approcher les autres et à avoir une relation un tant soit peu amicale avec certains. Vous êtes en train de vous dire que je suis un lâche, un imbécile ? Pas du tout. Plutôt incapable d'éprouver un sentiment tel que l'amour ou l'amitié. Incapable de parler à quelqu'un sans être agressif, incapable de se montrer bienveillant ne serait-ce que quelques secondes. Rien ne me remplit plus de joie que de voir les autres souffrir, hurler leur désespoir et leur douleur.
Mais malgré tous mes défauts, je possède bien une qualité. Une qualité essentielle pour moi : le courage. Et l'honneur aussi. Je tiens énormément à mon honneur ; se faire humilier serait une honte et je ne m'en remettrais jamais. En bref, je suis un loup très mystérieux qui vous jouera bien des tours. Faites attention à vous chers amis, c'est une mise en garde.

Physique

Une petite description s'impose. Tout d'abord, je suis un loup à la carrure plutôt imposante et massive. Ainsi que de grande taille, mes pattes sont élancées ce qui me confère cette rapidité dont je fais preuve, parfois. Je possède une fourrure entièrement blanche, d'un blanc lumineux et éclatant qui me vaut tout mon charme. J'ai des yeux bleus profond qui sont pour la plupart du temps inexpressifs, mais aussi malicieux ou encore remplis de hargne.
Mes crocs sont blancs, acérés et tranchants qui sont aussi résistant et blanc que l'ivoire. Mes griffes sont pointues et recourbées, bien taillées. C'est avec ces deux éléments que je parviens à neutraliser mes adversaires. Je me déplace aussi avec une grâce étonnante, avec une élégance presque féline et avec assurance, malgré mon corps musculeux.

Histoire

Voici mon histoire qu'un vieux loup plein de sagesse va vous conter. J'espère que vous n'êtes pas sensible, la vie est parfois cruelle, vous l'apprendrez à vos dépens mais aussi en lisant ce qui va suivre...

Le vent soufflait. Fort, très fort. A chaque instant, il se forcissait, emportant avec lui quelques gémissements, cris de douleurs et d'impuissance. Vidée de toute force, une louve mettait bas sous un rocher qui formait un petit abri et qui la protégeait quelque peu du mauvais temps.
Bientôt, auprès d'elle, on pût discerner quatre jeunes louveteaux, tous au pelage d'un blanc immaculé, comme leur mère qui les léchait tendrement à présent. Le premier, l'aîné, portait le nom d'Enëldrin et avait les yeux d'un bleu profond. Le second, destiné à être moins robuste que son frère semblait pourtant un brin plus malicieux avec son regard d'émeraude. Le troisième ou plutôt la troisième était toute aussi blanche et pure que les autres, mais paraissait plus calme et posée, comme sa mère. Et enfin, le quatrième, le cadet était le plus maigrichon et le plus faiblard, au premier coup d’œil et il avait des yeux orangés, quoi de plus normal.

Les jours passèrent, les semaines, et peu à peu, les petits commencèrent à marcher, même s’ils chancelaient. Mais un jour, alors que tous les petits jouaient auprès de leur mère, un incident survint. En effet, Enëldrin avait sauté sur son dernier frère qui devenait de plus en plus faible. Celui-ci souffrait d’une maladie qui l’anéantissait peu à peu et qui était incurable. Le cadet était destiné à mourir, c’était son destin. Enëldrin avait donc sauté sur lui et commençait à l’écraser, l’étouffant petit à petit sans s’en rendre compte. Il avait une musculature assez développé pour son âge ainsi qu’un poids plus élevé que le petit dernier qui avait échappé quelques minutes à l’attention de sa mère. L’aîné prenait ceci pour un jeu et lui mordillait l’oreille, ne se doutant pas qu’il était en train de lui ôter la vie.

Assassin de son frère, Enëldrin fut banni de sa meute à un jeune âge. Longtemps il essaya de revenir dans sa meute mais il n’y avait rien à y faire. C’était fini, il fallait qu’il vive sa vie… Seul, comme un grand. Âgé d’à peine un an, le jeune loup blanc qu’il était parti donc vers un autre territoire, loin de sa famille qu’il s’efforçait d’oublier. Les années passèrent, et il s’endurcissait à chaque instant qui passait. Sa mâchoire devint plus puissante, tout comme ses pattes. Ses crocs se firent plus aiguisés et ses yeux encore plus profonds et beaux. Durant toutes ces années, Enëldrin s’était forgé un caractère propre à lui, violent et sanguinaire… Bientôt, il ne tarda pas à arriver sur un vaste territoire, partagé entre plusieurs meutes. Il ne tarda pas à rejoindre celle des Rubis, celle qui convenait le plus à son caractère.

Telle est mon histoire, fort déplaisante, vous l’aurez remarqué. Assassin de mon frère alors que je n’avais même pas encore un an, cet incident a fait de moi le loup que je suis maintenant. Saurez-vous m’apprécier tel que je suis ou tenterez-vous de me changer ? A vous de voir.