Caractère

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Savy est une louve mystérieuse aux idées bien arrêtées. Elle n'a pas peur de démontrer clairement son opinion, que ce soit face à un loup solitaire ou à quelqu'un de plus grande importance. Souvent sarcastique, voire impatiente ou même sauvage, elle préfère accomplir ses tâches dans la solitude plutôt que de s'encombrer de la présence d'un autre. Elle juge les gens, les classant en catégories qu'elle invente. À ce jour, mis à part les loups de rangs plus élevés, elle ne respecte que ceux qui "en valent la peine", c'est à dire les loups qui savent s'affirmer et se débrouiller sans l'aide ou la bénédiction d'un autre. Les loups solitaires, quant à eux, l'intriguent beaucoup ; toute passionnée qu'elle est de l'indépendance, elle est un peu envieuse de ces canidés qui ne comptent que sur eux-mêmes.

Physique

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Savyna est une louve dont le pelage est noir aux reflets bleutés et ambrés. Son corps est plutôt svelte et agile, là où d'autres loups sont plus robustes et imposants, taillé pour la fuite plus que pour le combat. Ses pattes sont longues et dotées de griffes longues, juste assez acérées pour chasser et se défendre aisément lorsque les conditions l'exigent. Mais ce que l'on remarque en premier, le détail qui fait de Savyna la louve reconnaissable qu'elle est, sont ses yeux couleur ambre, un peu rougeâtres. Durs, ils ne laissent passer que très peu d'émotions, étant aussi mystérieux que la louve elle-même.

Histoire

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Foncer. Sous les vives lueurs de la lune et des étoiles, quatre loups courraient. Le premier, noir aux yeux bleus comme la mer, la seconde, blanche aux yeux ambrés qui fermait la marche, et les deux derniers, petites boules de poils aux pattes courtes et au souffle épuisé qui s'élançaient entre leurs parents. La petite famille, traquée par un regroupement de loups, s'empressait de rejoindre les frontières marquées d'un autre territoire - n'importe lequel, n'importe où, mais au plus vite.

Tomber. « Je n'en peux plus... ! » s'exclama la louve. Ses coussinets écorchés et ses muscles brûlants bridaient ses réflexes et ses mouvements. Dans un glapissement paniqué, son compagnon fit volte-face pour l'observer. Le poil blanc de sa moitié était couvert de débris et de poussières. Quant à ses pattes, elles étaient tachées de sang. Les deux petits, ravis de s'arrêter un peu, se pressèrent entre les pattes de leur père. L'un des deux louveteaux, petite louve noire aux yeux d'ambres qui n'était autre que Savyna, fronça le museau. « Papa... » murmura-t-elle, perplexe. « Pas maintenant, mon cœur. » rétorqua-t-il, s'approchant de sa louve pour lui lécher le sommet du crâne. « Mais, mais... ! » Elle voyait quelque chose. Là-bas. Au creux des arbres. S'approchant. « Chut, Savy. » gronda son géniteur, sévère. « PAPAAAA ! » hurla le petit loup blanc.

Une silhouette avait jailli de l'ombre. Dans un aboiement atroce, elle atterrit contre la louve des neiges, lui faisant perdre l'équilibre. Savyna, les prunelles arrondies par la peur, aperçut son père sauter dans la mêlée. La mêlée ? Si. D'autres loups, grondant, s'étaient jetés sur sa maman. Avec son frère, ils reculèrent dans l'ombre et cessèrent de bouger, pattes plaquées contre les oreilles, yeux fermés.

Survivre. Après ce qui semblait être une éternité, tout fut terminé. Le papa des louveteaux vint les trouver dans leur cachette, langue pendante et couvert de sang. « Où est maman ? » demanda le petit mâle. Leur père éluda ; « Venez. » et ouvrit à nouveau la marche. Savyna remarqua qu'il avait du mal à avancer. Ils l'avaient blessé. Quand bien même il fut salement amoché, il mena ses enfants le plus loin possible avant de s'éteindre. Il périt par une nuit étoilée, comme sa louve les aimait, mais pas avant d'avoir eu le temps de guider ses petits. Il leur enjoignit de rejoindre une meute, quelle qu'elle soit, afin de survivre. Il leur raconta tout, les conflits, les guerres, les alliances, les meutes. Savyna n'avait aucune idée de la meute qu'elle préférait rejoindre. Elle s'adapterait à l'une ou à l'autre, c'est tout. Quant à son frère, elle s'en sépara à la première occasion. Non point qu'il fut idiot, mais ses questions et ses faiblesses lui tombaient sur les nerfs. Elle avait, de toute façon, bien plus de chance de survivre sans lui.

Maintenant... Sans plus revoir son frère, la louve grandit. Sous la coupe de loups plus puissants, agressifs et unis, elle devint la traqueuse qu'elle est désormais. Solitaire dans l'âme, indépendante dans le cœur, dévote jour après jour. Il lui arrive parfois de se demander ce qu'est devenu son frère. Mais ses interrogations ne durent jamais très longtemps. Elle passe bien plus de temps à vagabonder ça et là, à accomplir ses tâches, à vivre dans l'espoir de ne plus dépendre que d'elle-même un jour.