Partie de chasse avec maman

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La forêt était plongée dans le silence. Une brise légère venait faire vibrer les branches. La terre était humide, séquelle de la fonte du manteau d’hiver, et les pattes de la petite loupiote laissaient des empreintes à chaque pas qu’elle faisait. Sa queue battait l’air rapidement. Alouka sautillait de partout comme une puce toute excitée. C'était le matin mais la lune était toujours dans le ciel. Elle leva la tête et l'aperçue entre les épines des sapins. Elle ne put s’empêcher de pousser un petit hurlement. Elle était fière comme un paon puisqu’elle avec sa maman pour elle toute seule aujourd’hui. Et en plus c’était pour une partie de chasse.
Soudain, Alouka entendit des bruits dans un buisson. Elle fusa l’air en direction des vibrations de feuilles et vit un groupe d’oiseau s’envoler de l'arbuste. Fausse piste. Elle revint alors en courant dans les pattes de la louve grise et s’allongea sur le dos. La loupiote souriait à pleine dents. Sa queue battait le sol de façon régulière.

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Enkara s'était levée tôt ce matin là. Pourtant à son réveille, Snow Black n'était déjà plus à ses côtés. Son compagnon prenait très à cœur ses responsabilités et depuis la naissance des louveteaux, le jeune père faisait tout son possible pour permettre à Enkara de passer plus de temps avec leurs petits.

La louve grise n'était donc pas étonnée de ne pas voir son compagnon à son réveille. Contre son flan dormaient paisiblement cinq petits loups. Enkara sourit en les regardant sommeiller. Ils avaient déjà bien grandit. Chacun avait désormais son propre petit caractère et donnaient au jeune couple bien du fil à retordre.

Enkara se leva doucement pour ne pas réveiller ses petits. Winterfell donna un petit coup de patte dans son sommeil ce qui fait sourire la louve. Plus jamais elle ne pourrais se passer d'eux. La louve s'extirpa de la tanière à pas feutrés. La foret était brumeuse se matin là mais le soleil aurait vite fait de la dissiper. Enkara pris la direction du repère des émeraudes. Elle avait quelques affaires a régler ce matin là avant de revenir à la tanière. Elle avait promis à sa fille Alouka de l’initier à la chasse et ne manquerait pour rien au monde ce moment privilégié passé avec sa fille.

Il soleil était déjà levé lorsqu'Enkara retourna à la tanière familiale. Les petits étaient réveillés et chahutaient sous le regard attentif de leur nourrice. Alouka accueilli sa mère avec entrain. Enkara passa un petit coup de langue sur le sommet de son crâne avant d'aller s'allonger à l’entrée de la petite grotte.

- Tu es prêtes Alouka ? Nous allons bientôt y aller.

Devançant les protestations de jalousies des autres louveteaux elle ajouta :

- Et dans les jours qui suives, ce sera votre tour également.

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La langue râpeuse de sa mère passa sur le sommet de sa tête, ébouriffant son pelage. Alouka passa alors sa patte dessus pour remettre tout en ordre. Elle regarda ses frères et sœur avec un sourire gêné, gêné d’avoir sa mère rien qu’à elle pour une fois. Mais c’était chacun son tour, et pour rien au monde elle ne renoncerait à ce moment privilégié entre mère et fille. Elle sortie donc de la tanière et à peine quelques pas franchit, elle frissonna. La température d’un printemps frais contrasté tellement avec la température douce et rassurante d’une tanière. Mais l’avantage, c’était l’air frais et ce sentiment de liberté, en comparaison à cette caverne plutôt sombre où régnait une odeur de fauve. En effet, une grande famille complète y vivait.
Elle recommença à sautiller autour de sa maman et tenta de s’assoir devant elle. Mais l’excitation de cette belle journée qui s’annonçait l’en empêcha, et à peine son derrière avait-il frôlé le sol quelle se releva, la petite queue fouettant l’air.

- Oui ! Oui ! Je suis prête ! S’empressa-t-elle de répondre.

Et elle recommença à faire le tour de sa mère en sautant sur quelques brins d’herbes qui bougeait.

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Enkara sourit en voyant l’excitation de sa fille. Alouka semblait très heureuse de passer quelques heures avec sa mère, mais était elle aussi enthousiaste pour aller chasser ? Autour d'elle les autres louveteaux faisaient la mou, mais Enkara savait que leur jalousie serait vite effacée lorsque eux aussi partiraient à la chasse avec elle ou leur père.

La louve se redressa, faisait glisser doucement Winterfell qui était installé sur son dos.

- Soyez sages avec votre nourrice. Alouka et moi seront vite de retour.

Enkara sourit tendrement aux jeunes loups avant de poser gentiment Alouka du cout du museau pour la mettre en marche. La jeune mère ouvrit la marche et les deux louves s'enfoncèrent dans la foret de pins. Le printemps était idéal pour initier ses petits à la chasse. Le gibier était de retour et la sol encore gorgé d'eau à la suite de la fonte des neige était constellé d'empruntes fraiche. Enkara huma le pied d'un grand pin :

- Viens là Alouka. Tu sens cette odeur. C'est celle d'un daim. Elle est forte et au pied de l'arbre tu peux voir ses empruntes. Nous ne lui ferons aucun mal aujourd'hui. Mais un jour quand tu seras plus grande ce daim devra apprendre à se méfier de toi.

Enkara ébouriffa le dessus du crâne de sa fille d'un petit coup de museau.

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Alors que la loupiote avait la tête dans une touffe d’herbe, essayant d’attraper un insecte qui s’y planquait, le museau de sa mère lui poussa l’arrière train. Alouka releva la tête et trébucha en avançant. Elle repris vite son équilibre et se mit à trottiner aux cotés de sa mère, légèrement en retrait. Quelques minutes plus tard, sa génitrice s’arrêta et invita Alouka à humer l’air près des racines d’un grand arbre. La louvette s’approcha donc et remplis ses poumons d’air frais et pur. Elle ferma les yeux pour essayer de distinguer l’odeur du gibier, ce qui n’était pas très évident pour elle à son âge. Puis, d’un seul coup, elle su discerner ce parfum de gibier. Toute fière, elle s’exclama d’une voix perçante :

- Oui je sens !!

Si sa mère avait eu l’intention de le chasser, la voix de la loupiote l’aurait sûrement fait fuir à des kilomètres et la partie de chasse aurait été pliée en deux temps trois mouvement.
Alouka s’approcha d’une empreinte, de daim dixit sa maman, et plaça sa petite patte à côté. Elle fit alors des yeux ronds comme des billes en comparant la taille de la proie à la sienne. Il devait être immense. Elle qui n’avait eue comme mets que des rongeurs ou des lambeaux de chairs ! Elle avait donc du mal à s’imaginer qu’elle mangerait un jour un animal trois fois plus grand qu’elle.
Sa mère récidiva en lui infligeant une nouvelle fois une décoiffure complète. Alouka tenta une nouvelle fois de remettre son pelage en place en faisant une petite mou amusée.

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Enkara rigola en voyant Alouka se repeigner d'un coup de patte maladroit. Sa fille grandissait à vu d'oeil, c'en était déconcertant. Les deux louves reprirent leur marche, arpentant la forêt de pins en direction du nord. Enkara en profita pour instruire Alouka sur les différentes empruntes qu'elles croisaient, les odeurs que poussait le vent ou encore sur les cris des animaux qui arrivaient jusqu'à leurs oreilles.

Cela faisait beaucoup d'informations à retenir pour une si petite louve, mais Enkara savait que Alouka était à la hauteur de la tâche. Espiègle et dynamique, la loupiote semblait avoir de l’énergie a revendre. Ce que Enkara ignorait cependant, c'était si sa fille avait l'intention de dépenser cette énergie en étudiant ou alors en taquinant ses frère et sœurs.

La jeune héritière avait eut la chance de naitre à la fin de l'hiver, au moment où les proies commençaient à traverser de nouveaux le territoire de sa meute. Le printemps était idéal pour apprendre à chasser. De nombreux animaux venaient d'avoir leur portées et les jeunes proies étaient bien plus pratique pour ses faire ses premières armes.

Enfin, après un bon quart d'heure de marche, Enkara et Alouka arrivèrent à l’orée du bois. C'était la frontière entre la grande foret de pins qui recouvrait une grande partie du territoire des emeraudes et la vallée luxuriante. C'était là que se regroupaient les troupeaux de daim et d'autres animaux. Et aujourd'hui ne faisait pas exception.

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Alouka écoutait avidement sa mère. Elle savait donc distinguer l’odeur d’un lièvre de celle d’un lapin, grâce aux effluves sur leur passage, elle pouvait estimer l’âge des proie. Elle était toute fière de pouvoir discerner les empreintes. Cet afflux d’information contentait la loupiote, et elle espérait pouvoir s’en souvenir à jamais. Même en étant attentive à ce qu’il se disait et à son environnement, la mini louve ne perdait pas de son énergie et de son enthousiasme. Elle courait autour de sa mère en jappant après chaque papillon. Plus elles avançaient, plus le nombre d’odeur augmentait de façon exponentielle. Au fur et à mesure qu’elles s’approchaient de la forêt, elles se rapprochaient d’un groupe de proies.
La loupiote leva la tête vers sa mère qui paraissait calme et parue ralentir la cadence. Alouka commença à essayer de se calmer aussi, l’imitant totalement. Mais toujours autant excitée, elle trépignait d’impatience. Ses petites oreilles dressées, elle était alors attentive à ce que la louve allait faire ou dire.

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Louve regardait le troupeau d'un œil attentif. L'occasion d’attraper une proie la tentait, mais elle ne voulait pas prendre le risque de laisser Alouka seule trop longtemps. La mère et sa fille avaient beau être sur leurs terres, la forêt restait dangereuse pour un louveteau si jeune.

- Nous ne leur ferons aucun mal aujourd'hui. Notre réserve de nourriture est pleine et il serait dangereux d'attaquer de si grosse bêtes seule. Lorsque les circonstances le veulent, un loup peut s'attaquer à un cerf ou un daim, mais il est inutile de prendre des risque si notre survie immédiate n'en dépend pas.

Enkara repris ma marche en direction de la vallée. Les deux louves étaient maintenant à découvert et marchaient à travers les herbes hautes. Les daims étaient à bonne distance d'elles mais ne cessaient de leur jeter des petits coup d'oeil inquiets.

- Regardes, les jeunes sont les proies les plus faciles. Ils sont lents et souvent imprudents. Seulement les adultes les rassemblent souvent au centre du troupeau pour les protéger. Les animaux vieux ou malades sont aussi des proies plus accessibles, mais il faut se méfier. Il ne faut jamais sous estimer un adversaire, mais si celui-ci parait faible. Un coup de corne ou de sabot est bien suffisant pour blesser mortellement un loup. C'est pourquoi avant d'attaquer, tu devras toujours réfléchir à deux fois avant de te lancer à l'assaut.

Up ? (:

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La petite louve observait sa mère, l’enviant dans ses moindre détails. Elle qui était si petite, normal pour son âge, elle voyait dans sa mère un exemple de sagesse, et puis elle paraissait forte et courageuse. Alouka était un peu déçu de ne pas chasser ses grands animaux à corne, mais elle compris qu’on ne pouvait s’y attaquer sans réflexion. Peut-être quand elle sera plus grande, elle pourrait faire une partie de chasse en famille. Elle sourit à sa mère, signe qu’elle avait compris qu’elles ne chasseraient pas le daim aujourd’hui, mais elle était tout de même un peu déçue.

- Maman ? Pourquoi les daims, ben ils restent tous dans la forêt alors que l’herbe à l’air meilleur ici ?

Elle observait l’herbe, qui la dépassait largement, et la voyait appétissante pour les cervidés. Elle ne comprenait donc pas pourquoi ils ne venaient pas goûter à ses végétaux qui semblaient bien meilleurs que les ronces et les maigres fougère de la forêt.

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A archiver,
Enkara n'étant plus là ..... Sad

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