La neige était encore présente mais très légèrement. Cette période d'hiver... Darwin l'aimait bien mais pas beaucoup. La journée, ça allait car il s'amusait beaucoup et il n'avait pas froid. Mais la nuit, c'était tout autre chose. Avec la baisse de température, il essayait toujours de se trouver des endroits chauds pour ne pas geler pendant la nuit. La fin de cette journée avançait petit à petit. Après avoir rencontrer plusieurs loups sur son chemin, il avait hâte de rentrer chez lui, dans sa meute, et pouvoir rentrer dans un vieux terrier pour dormir. Et oui, Darwin n'avait pas de louve Émeraude pour s'occuper correctement de lui. La timidité lui ronge de l'intérieur. À cause de ça, sa réputation était très discrète et silencieuse. Il n'aime pas vraiment beaucoup faire le premier pas vers les autres loups, etc. Alors qu'il marchait lentement dans le reste de neige qu'il reste, il leva légèrement son museau vers le ciel et vit quelques flocons tombés du ciel. Il les sentait, aussi. Plein de petits morceaux de glace se posaient lentement sur sa petite truffe noir. Il éternua deux fois de suite et continua à avancer. Ses petits coussinets laissaient des traces de son passage.

Après quelques minutes de marche, afin de trouvé un petit endroit pour passer la nuit, il sentit une petite odeur. Son sens de l'odorat fait de grands progrès. Il n'y a même pas deux mois, Darwin ne connaissait pas encore les odeurs du monde extérieur. Surtout pour reconnaître les odeurs différentes des meutes. Continuant à marcher, il entendit un petit reniflement, comme si quelqu'un s'était mît à pleurer. Darwin se trouvait à côté d'un arbre et le bruit semblait venir de derrière. Le côté curieux du petit mâle prit le dessus. Pointant ses oreilles et rentrant légèrement sa queue entre ses pattes arrière, il contourna l'arbre et se retrouva nez-à-nez avec une petite louve. Encore bébé, bien sûr. Il ne bougea pas et ne dit rien. L'avait-t'elle remarquée ? Peut être bien. Qu'elle sera sa réaction une fois qu'elle aura vu qu'un mâle, venant des Émeraudes, s'était pointé devant elle ?...

Elle n'avait même pas prononcé un mot, rongée par le froid. Maintenant, de gros flocons tombaient du ciel pour se poser délicatement sur le sol ou encore sur les branches des arbres. Soudain, une étrange question lui traversa l'esprit. La température du moment devait être plus élevée qu'en ce moment, non ? D'après le temps sur les terres de Wolf Temporal. Bon. Ce n'était pas vraiment le moment de réfléchir sur ça. Une vie était en danger. Darwin, perché sur ses deux paires de pattes, ne savait comment procéder à ça. Il était encore trop petit pour pouvoir la prendre entre ses mâchoires. Si il était plus âgé, il n'aurait pas hésiter à le ramener vers les Émeraudes et demander de l'aide. Il poussa un soupir qui fut accompagné d'une fumée sortant de ses narines. Ce n'était non plus pas le moment de se présenter. Ça sera une grande perte de temps. Il regarda autour de lui. Il semblait vouloir trouver quelque chose. Gagné ! Il trouva enfin ce qu'il voulait: un petit trou causé par la chute d'un gros arbre. Laissant la petite quelques instants, il alla voir si le fond de ce "terrier" avait la place pour prendre deux louveteaux. Encore une fois, la chance leur sourit. Revenant sur ses pas encore visible, il regarda une dernière fois la petite loupiote avant de poser délicatement ses crocs sur la peau de son petit cou. Il avait vu ça avait les grands loups. Ils transportaient leur bébés ainsi. Pourquoi ne pas essayer ? Doucement, il commença à la tirer en direction de l'arbre mort. C'était facile pour lui: la neige permettait au petit corps de glisser.

Quelques minutes après, ils étaient tout les deux dans le terrier. Le sol était fait de terre légèrement humide. C'est bien pour ça que Darwin avait les pattes sale, pleine de terre. Il avait déposé la petite femelle au fond, histoire de ne pas la laisser trop près de la sortie. Il la regarda. Que dire dans ces moments là ? Simplement laisser passer un "salut" ? Non. Ce n'était pas vraiment le moment de dire ça non plus. Il s'approcha lentement d'elle, l'air inquiet. Il se coucha et se demanda si elle allait bien. En la voyant comme ça, ça faisait presque référence à ce que vit en ce moment même Darwin. Lentement, il laissa passer quelques mots entre ses babines, espérant qu'elle répondre.

- Est-ce que ... ça va mieux ? ...

Ce n'était peut être pas non plus la bonne question à poser mais on ne sait jamais. Peut être qu'elle se sentait un peu mieux. Ils était légèrement protégé du froid. En attendant sa réponse, il regarda autour de lui, jetant un regard dehors. On ne voyait même pas ce qu'il y avait après quatre mètres. Maintenant, il fallait attendre que cette neige cesse pour pouvoir rentrer vers les autres.

La jeune louve, encore inconnue pour lui, semblait déjà aller un peu mieux. C'est bon à savoir. Darwin n'avait jamais "sauvé" des louveteaux. C'était une première pour lui. Mais bon, il ne montra pas sa fierté. À quoi cela servait, franchement ? Presque à rien. Enfin bon. La petite louve prit la parole avec une petite voix.

- Oui merci, grâce à toi je pense que ça va aller ! Merci de m'avoir aider...!

C'était vraiment gentille de sa part qu'elle le remercie. Même si elle n'était pas obligée. Après ces mots, Darwin laissa échapper un petit, et très léger, sourire sur ses babines. Quand à elle, elle laissa quelques petits éternuements très faible. Puis, elle reposa son petit regard bleu sur lui et reprit la parole.

- Je m'appelle Youka, je me suis perdue en voulant suivre mes parents Snow Black et Enkara, tu t'appel comment ?

Snow Black et Enkara ? Ces noms lui disaient quelque chose. Comme s'il avait déjà entendu parler d'eux. Après un petit moment de silence, il s'en souvint. Les dominants de sa meute ! Donc cela voulait dire que Youka était l'héritière. Voilà une raison de plus pour la protéger et s'en occuper correctement jusqu'au retour vers la meute. Jamais il n'aurait cru faire connaissance ainsi avec une héritière. C'était tout nouveau pour lui, aussi. Il répondit aussi d'une petite voix.

- Je ... je m'appelle Darwin.

La petite se roula en boule, tout en posant sa petite tête sur sa queue. Darwin avait le regard posé sur elle, sans même trop la fixer. Ce n'était pas son genre de fixer les autres ainsi. Elle reprit à nouveau la parole. Qu'elle était curieuse cette petite Émeraude !

- Es-tu de la meute de mes parents...?

Elle ne savait peut être pas encore sentir les odeurs des petits. C'était peut être normal, elle était encore petite.

- Oui ...

Encore un peu timide, il hésitait souvent sur certains mots. Mais bon, c'était normal. Darwin avait prit cette sale habitude de bégayer lorsque qu'il était timide ou qu'il avait peur ...