Caleb errait en plein désert, les yeux plissés pour éviter les grains de sables traîtres qui osaient s'infiltrer dans son regard pâle, comme pour la faire pleurer. Ses coussinets la brûlaient intensément, et bien qu'elle tente d'ignorer cette sensation d'irritation a ses pattes, elle n'était pas inhumaine au point de pouvoir l'ignorer complètement. Ce pourquoi elle s'arrêta un instant, histoire de vérifier l'état de ses coussinets, ou des morceaux de chair pendaient lamentablement, grillées par la chaleur. Avec un rictus douloureux, elle reposa sa patte au sol, et reprit son chemin en clopinant, avançant du mieux qu'elle le pouvait. Bon, prochaine étape, trouver une Oasis. Elle ne savait pas s'il y en avait une dans ce Désert, mais il ne lui restait plus que cette croyance-là. Donc, a elle de prier très très fort pour trouver un foutu point d'eau ici. Rapidement, une tempête de sable s'abattit sur la partie du désert qu'elle était justement en train d'explorer, et avec un grognement furieux, elle avait du trouver refuge sous un gros rocher, ou les lézards grillaient tranquillement. C'était a peine si elle ne les voyaient pas se foutre de sa gueule.

Fatiguée, elle se laissa lourdement tomber au sol, fermant déjà les paupières pour reposer ses prunelles qui la grattaient furieusement. Génial, encore une bonne idée qu'elle avait eu là, de partir a l'aventure alors que le temps ne s'y prêtait pas. La douleur qui faisait crier les muscles de son corps entier finit par s'évanouir petit a petit, annihilée par sa volonté d'esprit, et ce fut le sommeil qui la remplaça, car dans les heure suivantes, la grande Noire s'endormait doucement, faisant abstraction de la tempête au-dehors.

Caleb rêvait de Cameron, son solitaire au grand coeur. Elle ne pouvait empêcher un sourire d'étirer ses lèvres, a l'extérieur, comme elle le voyait courir dans une plaine, dans son songe. Ce rêve-là était surement le plus beau qu'elle aurait jamais pu avoir. Malheureusement, une bourrasque plus violente que d'autres, ainsi que quelques coups de museau insistants la forcèrent a se réveiller, les yeux rouges. A cause de l'irritation de ses yeux, elle avait du mal a distinguer celui qui lui venait en aide ; effectivement, elle ne voyait qu'une silhouette floue et grotesque, blanche et doré. En revanche, si sa vue était défaillante, ses paroles ne lui échappèrent pas. L'inconnu souhaitait l'aider a se tirer de ce mauvais pas. Mais qui donc était cet idiot, qui venait présenter son aide a n'importe qui? Cependant, elle n'eut pas la force de protester contre ses mots, trop lasse pour oser proférer des malédictions. Disons juste que pour aujourd'hui, elle ferait une exception.

Ce pourquoi elle se releva difficilement, sa bouche se tordant dans des grimaces de douleur a chaque fois que ses coussinets arrachés se posaient sur le sol, ou encore que ses yeux la piquaient furieusement. Le Désert s'avérait donc bien plus dangereux qu'elle ne le pensait. Elle finit donc par se retrouver debout sur ses pattes tremblantes, et fit un signe de tête a l'inconnu, pour lui faire comprendre qu'elle acceptait de le suivre, qu'elle était prête a déménager de son abri de fortune. A moins que cette si soudaine aide ne soit en fait un piège...a cette pensée, elle se mit sur ses gardes, grondant un peu, juste histoire d'effrayer l'inconnu, si ses intentions s'avéraient réellement mauvaises.

L'inconnu s'avéra être une femelle, son timbre de voix plus aigu que celui des mâles ne trompant pas. Caleb cessa de grogner lorsqu'elle lui expliqua qu'elle ne lui voulait aucun mal, et suivit sagement les indications de cette étrangère, s'appuyant donc contre son flanc pour se soutenir, calquant son rythme au sien. Malheureusement, ses pauvres pattes blessées allaient bien plus lentement qu'à l'habitude, et en plusieurs minutes, elles n'avaient toutes deux quittées que de quelques mètres le refuge de la Noire. La tempête continuait a faire rage au-dessus de leur tête, sans jamais se calmer, ou leur laisser la perspective d'un bref repos, et Caleb comprit rapidement qu'elles n'allaient pas pouvoir se déplacer ainsi longtemps. De un, elle sentait que ses pattes ne lui obéissaient quasiment plus ; elles s'engourdissaient, elles devenaient lourdes comme du plomb. Et de deux, sa sauveuse risquait fort d'y passer elle aussi, si elle persistait a vouloir l'aider. Un instant, elle se demanda quelle serait la réaction de la femelle en apprenant qui elle était, et ce qu'elle faisait sur les Terres de WT. Aucun doute ne lui était permis : elle serait obligée d'assassiner cette louve blanche dés son rétablissement.

Pour l'instant, elle tâchait de suivre les mouvements assurés de la Blanche, haletant difficilement, le contour de ses yeux devenus pleins de sable doré. Elle avait mal, partout, mais elle s'obstinait a avancer, a aller toujours plus loin dans ses limites. Qui sait, peut-être qu'un jour, ce seront ces limites-là qui seront sa faim. Elle lâcha un soupir exténué, et ne sentit même pas ses pattes se dérober sous elle, l'horizon tourner de façon étrange. Elle s'écroula au sol, lasse, et ses paupières se fermèrent d'elles-mêmes sur ses prunelles pâles, qui fixaient le vide. L'instant d'après, alors que sa sauveuse se demandait ce qui lui arrivait, elle perdait simplement conscience.

Caleb sentit, dans son inconscience, qu'on la traînait sur le sable du Désert. Pour l'emmener ou, elle n'en savait rien. Son "somme" fut ponctué de décors apocalyptiques, de décors en noir et blanc, d'objets renversés, de vie et de mort éphémère, de douleur éternelle. Partout, des hurlement a vous glacer le sang, qui exprimait soit le désespoir, soit la rage de vivre. Ce dont elle ne manquait pas, et grâce a quoi elle put faire face a tous ces éléments déchaînés, qui s'acharnaient a vouloir l'effrayer, la faire ne jamais se réveiller. Ce fut une vive douleur a la nuque qui la tira de son sommeil, et elle ouvrit des paupières lourdes et gonflées, qui retombaient toutes les deux secondes sur ses yeux, encore brûlés par le sable chaud. Elle tenta bien de pleurer, mais malheureusement, elle ne savait bien plus le faire. Seul quelques larmes avaient osées sortir en présence de Cameron, mais elle sentait qu'elles n'étaient pas prêtes de revenir de sitôt. Le corps encore raide et meurtrie, elle se contenta donc juste de se gratter la nuque, provoquant a un peu de sang de venir se loger sur ses griffes noires abîmées. Lui avait-on fait du mal?

Devant la roche qui leur servait d'abri, elle aperçut la silhouette encore floue de sa sauveuse, qui lui parla. Ainsi, la tempête était terminée. Avec un fin soupir de soulagement, la Noire acquiesça de la tête, pour montrer qu'elle avait compris, mais resta au sol, encore trop mal-en-point pour oser bouger. Sa bouche s'entrouvrit difficilement, et une voix rauque s'en échappa.

- Est-ce toi qui m'as sauvée?

Ayant finalement retrouvée un peu de force, Caleb se hissa difficilement sur ses 4 pattes tremblantes, éternuant quelques-fois lorsque du sable entrait encore dans son nez. Elle avait vraiment besoin de sortir de ce foutu Désert, elle l'avait assez vu comme ça. Elle se dirigea donc vers la sortie, posa une patte a l'extérieur de leur abri, pour la re-poser a l'ombre de la roche. En fait, elle avait vu quelque chose, dans les yeux de cette louve, qui la poussait a rester ici, a parler un peu plus avec elle. Elle avait perçu cette sorte de douleur qu'elle gardait bien cachée au fond d'elle, et elle avait envie d'en savoir plus. Ce pourquoi elle s'assit a coté d'elle, l'espionnant du coin de l'oeil. Pour une fois qu'elle montrait de l’intérêt envers quelqu'un !

- Merci, alors. Je m’appelle Caleb.

Elle referma rapidement la bouche pour éviter que des grains de sable ne s'y engouffrent, et porta ses yeux sur l'horizon. Ses yeux lui faisaient encore mal, et ses coussinets l'élançaient au niveau des pattes, mais elle se sentait le courage de repartir, désormais. Elle voulait juste connaitre le nom de celle qui venait de la secourir, et aussi savoir pourquoi elle avait fait don de bonté avec elle.

[Ouah, désolée, j'avais complètement laissée ce rp de coté. T_T]

La Noire capta son long regard, qui lui parut rapidement lourd de sous-entendus. Surement songeait-elle a la raison de sa présence ici, aux raisons qui l'avait poussée a la sauver, et a ce qu'elle ferait en échange. En tout cas, elle n'avait pas a s'accrocher a un quelconque espoir de reconnaissance, car Caleb ne faisait jamais rien gratuitement. A moins qu'elle y gagne également quelque chose. La question de la louve lui fit un instant fermer les yeux, se remémorer les Terres de son chez-soi, se rappeler l'ambiance joyeuse qui y régnait. mais également de revoir la souffrance, les pleurs, les cris et les morts. Une petite orpheline ne gagnait rien a s'aventurer ailleurs, parce que quoi qu'il arrive, la haine et l'amertume reste, au plus profond de l'organisme ; et si la haine ne vous tue pas, alors c'est la tristesse qui s'en charge, en rongeant le coeur et en bouffant vos entrailles, a un tel point que vous rêvez de voir crever les gens autour de vous. Juste pour qu'ils comprennent quelle douleur animait ce muscle chaud et gluant qu'est le coeur, qu'ils voient que ce ne sont que des fils de Vengeance qui font bouger vos membres inertes. Elle était morte avec ses Parents, ce jour-là, et même si elle avait cru revivre en rencontrant Cameron, elle comprenait désormais que rien ne changerait jamais. Sa mère et son Père ne reviendraient pas, tout comme son frère et ses amis. Rien ne serait plus jamais là pour elle ; personne ne l'attendait. Nul part. Les yeux humides, elle rouvrit la bouche, pour parler d'une voix faible et tremblante.

- Je n'habite pas ici, et pour rien au Monde je le voudrais. Disons que je vivais loin d'ici, il y a déjà si longtemps. Disons que des évènements irréparables m'ont poussée vers l'Ouest. Cet Ouest-là.

Subitement dans le doute, elle s'arrêta de parler, se questionnant elle-même intérieurement. Attendez, est-ce que c'était l'Ouest, ou l'Est? Son cerveau sembla faire une surchauffe, et son regard se troubla de nouveau. Mon dieu, jusqu'à quel point s'était-elle fourvoyée? Lorsqu'une larme commença a rouler sur sa joue poilue, elle ne fit rien pour se prendre, ni même un geste pour l'essuyer ; c'aurait été bien inutile, car d'autres suivaient déjà le chemin de la première. Caleb pleurait a nouveau, pour la deuxième fois depuis son arrivée sur ces Terres ; elle pleurait son innocence perdue, son âme d'enfant perdue...et son âme tout court. Finalement, quelques minutes plus tard a peine, ses pleurs se tarirent déjà, et elle toussota doucement, comme pour se redonner contenance. Cette Vixen devait la trouver pathétique et bien vulnérable, désormais.

- Et toi? Que fais-tu ici?

Spoiler:

Ses yeux rencontrèrent a nouveau ceux de la louve blanche, qui a cet instant précis, sembla partager son horizon incertain, seulement composé de peur, de vengeance et de mort ; cette pensée fit frémir la Noire, qui détourna rapidement le regard. Elle sentait, dans les iris de la louve, qu'elle aussi n'avait pas eu la vie facile, et qu'elle avait aussi souffert ; autant qu'elle, moins ou plus, le problème n'était certainement pas là. Elle avait souffert, et Caleb en avait assez de croiser des âmes en peine sur son chemin ; la Souffrance et sa compagne Tristesse devait être a jamais bannies de leurs mémoires. Les paroles de sa camarade lui firent plisser les yeux ; savait-elle au moins a quel point elle avait raison? Elle s'était perdue quelque part, et elle ne savait même plus ou ; tout ce dont elle se souvenait, c'était de s'être perdue en chemin. C'était déjà bien, non?

Elle écouta silencieusement les prochains mots de la louve, dont le regard s'était a nouveau ancré au sien, et pris par la surprise, Caleb resta figée, aussi silencieuse qu'immobile. Lui apprendre...a se perdre? Vraiment? Jamais, de toute sa misérable existence, elle n'aurait songé a ce qu'on lui fasse telle demande ; cependant, l'idée la poussa a rire, d'un rire guttural et un peu effrayant sur les bords, un rire qui remontait du plus profond de son poitrail. Pourtant, rien n'était drôle, et même ce rire semblait juste faire figuration, existant seulement pour combler le vide entre elles. Puis, elle s'arrêta, et se releva, son regard pâle a nouveau rivé a l'horizon sablé. Elle comprenait, non, elle ressentait la douleur de Vixen comme si elle était la sienne ; et elle partageait son désir de vengeance.

- T'apprendre? Ma grande, ce genre de folie ne s'apprennent pas ; elles s’apprennent, se vivent. C'est avec de l'expérience que tu commence a comprendre dans quel monde pourri tu te tiens debout. Néanmoins...je n'aurais jamais cru rencontrer quelqu'un d'aussi désespéré que toi, tu sais ; je comprends et partage ta douleur, comme si elle était mienne. Tu as également souffert, et tu souffre encore ; n'importe qui dans ta situation souhaiterait faire s'arrêter cette Douleur. Je ne te demande qu'une seule chose, Vixen : fais-le disparaître. Le seul souvenir qui te permet de garder une once d'humanité en toi, il doit s'effacer a jamais, sinon, tu ne pourras jamais l'oublier. J'ai failli me perdre aussi dans la souffrance et la peine, autrefois ; j'ai fini par oublier, au fil des temps, et a m'habituer a mes crimes et mes péchés.

Elle tourna a nouveau la tête vers elle, espérant qu'elle ne changerait pas soudainement d'avis en entendant ses paroles ; soudainement, face a celle qui souffrait, qui était alors dans sa même condition, elle espérait avoir une partenaire a ses cotés, pour l'accompagner dans ses actes. Bien sûr, il y avait Cameron, et elle ne doutait pas un seul instant de sa fidélité, mais lui, il parvenait a lui prodiguer de l'amour fort et intense ; ce qu'elle souhaitait transmettre a cette femelle, c'était quelque chose d'infiniment plus doux, un amour presque fraternelle. D'un geste tendre mais un peu maladroit, et dont elle ne se serait jamais cru capable par le Passé, elle passa sa langue sur la joue de la Blanche, comme pour l'encourager a la suivre.

- Si tu parviens a faire cela, alors suis-moi. Si tu fais ce que je ferai, alors la douleur s’éteignera, en même temps que ta mémoire et ton humanité. Vixen...tu est ma...camarade.

Spoiler:

La jeune louve semblait hésiter, et une fois de plus, Caleb la comprenait. Elle aussi, lorsqu'elle était jeune, elle avait vécue chaque jour de sa misérable vie avec le souvenir des corps empilés de sa famille, le regard effrayé de son frère, a peine âgé de quelques mois de plus qu'elle. Il avait également eu peur ; cependant, songer a leur seule et unique Famille au monde qu'était leur Meute lui avait suffi a avoir assez de courage pour sacrifier sa vie pour celles des autres. Et elle, elle avait fui, comme il le lui avait demandé. Elle avait longuement erré dans les environs de la forêt ou ils avaient élus domicile, hésitante quand a y retourner ; jamais elle ne le fit. Rien que songer a la mare de sang qui l'attendait suffisait a lui faire tourner le dos a son ancienne patrie. Autrefois, elle n'était pas courageuse, et elle ne pouvait se vanter de l'être aujourd'hui. Parce qu'elle ne l'était toujours pas, a désormais 8 ans de cette existence sans nom. Elle était simplement motivée par la Vengeance, et cela suffisait a emplir son corps d'adrénaline. Elle se rappela dans une pensée fugace de l'abysse sans fond ou elle était tombée, roulant encore et encore contre la roche dure et acérée, sentant sa chair s'arracher de toutes parts, ses os craquer horriblement sous elle. Puis, la fin de cette chute interminable ; elle était restée plus de 4 jours allongée là, sans bouger : elle n'en avait plus la force. Puis, finalement, ses pauvres pattes douloureuses avaient finies par se mouvoir d'elles-mêmes, comme si elles essayaient de la réveiller de son apathie ; elle s'était redressée lentement, pour retomber misérablement, criant et pleurant a la souffrance de ses blessures. 4 autres jours étaient alors passés. Chaque jour, elle essayait de se relever et de marcher, comme pour se réhabiliter a ce mouvement pourtant si simple ; finalement, elle y parvint. Elle était sortie de ce trou sombre, en secouant son pelage terne et rêche, devenu poussiéreux par le temps passé là-dessous. Elle se souvenait également avoir jetée un dernier coup d'oeil en direction de son unique maison, avant de partir. Définitivement. La Noire revint difficilement au présent, et fixa de ses iris blanches pâles Vixen, qui la fixait également, non-honteuse d'hésiter. Elle avait raison, d'hésiter ainsi ; devenir un Monstre n'était pas une décision a prendre a la légère. Même elle avait craquée, plusieurs fois, voir trop a son goût. Elle avait juste de plus en plus de mal a contenir sa rage de venger les siens, et la douleur d'avoir perdu les siens dans la même bouteille.

- Je comprends. Alors, je suppose que je n'aurais qu'a attendre notre prochaine rencontre, en espérant qu'il y en ait une. Qui sait ce qui peut arriver entre-temps...

Son regard blanc se perdit a nouveau sur l'horizon, et elle posa une autre patte sur le sable chaud, qu'elle plia plusieurs fois dans un sens puis dans l'autre, comme pour tester la solidité de ses membres. Elle se sentait déjà bien mieux ; elle pouvait donc enfin repartir. Elle commença donc a sortir de la petite grotte qui avait été leur refuge, et s'éloigna a un trot régulier, assuré. Maintenant, ce Désert ne lui faisait plus peur : elle en partait avec une sensation de bien-être difficile a croire après sa drôle d'aventure ici. Alors qu'elle commençait a être trop loin pour le champ de vision de l'autre louve blanche, elle se retourna une dernière fois, cherchant du regard une tache blanche au milieu de cette étendue sablée ; lorsqu'elle l'aperçut, elle n'empêcha un faible sourire presque amical d'étirer ses lèvres. Elle le savait, désormais : ce n'était qu'un au revoir, et pas un Adieu. Elle prit une allure plus rapide, et finit par disparaître définitivement derrière une dune.

Petit mot pour Vixen:

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