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Melwin errait comme à son habitude. Il avait les yeux dans le vague et laissait ses pattes le mener sans y réfléchir. Depuis son arrivée sur les terres de Wolf Temporal, il avait un peu grandit et était un peu plus agile de ses pattes. Maintenant qu’il le pouvait, il s’amusait, ou plutôt s’entrainait, à grimper et descendre du flanc de la roche en faisant de petits bonds. Il marchait aussi le long de certaines grosses roches, en équilibre au dessus du vide. Après quelques exercices, il s’arrêta et s’assit. Il était situé en hauteur et était entouré de rochers tous de forme différente. Il leva son regard et scruta le paysage. Une harde de chevaux sauvages perçait à l’horizon. D’où il se tenait, il ne pouvait pas entendre les bruits que les sabots de ces équidés produisaient. D’où il se tenait, tout était silencieux.

Une brise s’engouffra dans son fin pelage ce qui lui hérissa le poil. Il s’étira de tout son petit être et s’enroula sur lui-même. Il déposa son museau délicatement au sol et le recouvrit de sa queue. C’est ainsi qu’il s’endormit. Il était ainsi depuis quelques heures, ou peut-être quelques minutes à peine lorsqu’il entendit un cailloux tomber de la paroi. Ce son le sorti des bras de Morphée. Un animal rodait, ou peut-être même un loup. Mais il s’en fichait pas mal et resta dans sa position, sans même bouger une oreille. Il restait là, couché sur cette roche glaciale au-dessus du monde.

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Einjie était partie de bonne patte, s’arrêtant quelquefois pour observer le paysage magnifique de la roche. Vagabondant de ci, de la, la jeune louve qui était venue pour se dégourdir les pattes ne tarda pas a renoncer a l’idée d’oublier son rôle de druide et passait son temps à s’exclamer sur de magnifiques petites plantes. Au bout de plusieurs heures, qui lui semblèrent quelques minutes, elle ressentit une petite douleur aux pattes et décida de s’arrêter un petit moment, dans un coin tranquille.

S’ensuivit alors une courte petite progression, vers un endroit parfait pour une courte sieste. Et elle le trouva au bout de quelques minutes. Seulement il y avait déjà un loup à cet endroit, il dormait. N’osant pas le déranger, elle recula et s’installa un peu plus loin, dissimulée par une roche. Malheureusement, ses espoirs de ne pas réveiller l’inconnu tombèrent a l’eau lorsqu’une petite montagne de cailloux dégringola.

*Autant ne pas se faire repérer plus que ca* pensa-t-elle.

Apres tout qui disait qu'il s'etait reellement reveille. Peut-etre n'avait-il rien entendu, ca existe bien des loups qui n'entendent rien, nan ? Autant ne pas prendre plus de risque.Alors, elle resta assise derrière le rocher, les yeux dans le vague, perdue dans le tourbillon gris qu’étaient ses pensées.

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L’odeur de l'intrus lui parvint aux narines, elle apportait au louveteau un grand nombre d’information. Cela lui permit de savoir que c’était une louve et qu’il était sur le territoire de la meute de celle-ci. Au lieu de se dissiper, l’odeur devenait de plus en plus importante, ce qui signifiait qu’au lieu de partir, la perturbatrice restait plantée là. Ses babines furent parcourues d’un frémissement vite arrêté. Il ouvrit les yeux et se releva dans un soupir. Cherchant des yeux celle qui avait troublé son sommeil, son regard se posa sur un rocher, il lui semblait que l’odeur provenait de celui-ci. Donc, elle était là, cachée.

Melwin s’étira en baillant, se leva et s’approcha du rocher. Il passa sa petite tête de l’autre côté de la pierre et regarda la louve. Elle était assise, le regard vide. Le petit sourit et se présenta.

- Bonjour, je m’appelle Melwin.

Après tout, il était sur le territoire de cette louve, si quelqu’un devait se présenter, c’était lui.

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Einjie était toujours perdue dans ses pensées. Pensées qui l’entourait d’un sentiment étrange, mélange de mélancolie, et d’une joie sourde. Ce sentiment lui remplissait le corps, lui faisant sentir la brise qui soufflait légèrement sur chacun de ses poils, sentant l’odeur des plantes qui l’environnait, la douceur de l’air chargé du bien-être des animaux qui vivaient leurs vies, tranquillement, ne sentant pas le danger qui émanait des loups envers leurs races. N’était-ce pas ca la loi de la nature ? Les plus faibles devenaient la nourriture des plus forts ? La jeune louve, elle, voyait l’être de ces animaux comme une bénédiction, et ne pouvait se sentir bien en se nourrissant d’eux que lorsqu’ils avaient accepte leur sacrifice. C’était triste mais ainsi marchait la vie.

La louve, ainsi perdue dans ses pensées quelque peu macabre, ne sentit pas la présence du louveteau se rapprocher d’elle. Et c’est en sursautant qu’elle entendit une petite voix :

-Bonjour, je m’appelle Melwin.

Elle ouvrit les yeux d’un seul coup et se retrouva nez a nez avec un louveteau qui souriait. Il la regardait. Toussotant, Einjie se releva et après avoir baisse la tête dans un signe de bienvenue elle lui répondit :

-Et moi Einjie. Tu es solitaire j’espère pour être venu ici ?

Elle savait très bien que, même si ce n’était pas le cas, elle n’aurait pas le courage de le chasser. Sa gentillesse la tuera… Attendant une réponse, elle l’observa plus attentivement.

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À l’entente de la question, Melwin ferma les yeux quelques secondes. Bien sûr qu’il était solitaire, son odeur était comme une carte d’identité, indiquant les lieux qu’il avait visité un peu avant, les loups qu’il avait pu rencontrer. Jamais au grand Jamais il ne ferait parti d’une meute, d'un troupeau d’idiots mal léchés. Il trouvait grave qu’une louve ne sache pas différencier un membre de meute d’un solitaire. Qu’un louveteau comme Melwin se trompe quelques fois, c’est une chose, il était jeune, mais elle non ! Il espérait pour sa meute que cette louve ne doive pas s’occuper de la protection du territoire, avec les bévues qu’elle risquerait de faire. Le louveteau rouvrit les yeux.

- Je suis Opale.

Comment s’amuser un peu … En repensant à son " j’espère ", Melwin se dit que la louve, en étant incapable de reconnaître un solitaire, ne devait pas se permettre d’insinuer des menaces. En tout cas, ce n’était pas très crédible.

- Tu espères ?… Sinon quoi ?

Le ton de sa voix était plus sec et désagréable qu’il ne l’avait prévu. Mais peu importe, les mots une fois lâchés ne peuvent être rattrapés. Autant les assumer. Il s’assit et pencha sa tête, la défiant du regard.

Sujet à archiver, je déplace !