Ah, la vie. Celle-ci est tellement belle quand on la vît pleinement en ne se prenant pas la tête, quand il n'y a aucune contrainte, quand la mort semble loin ou que l'on n'y pense pas avant de la vivre. Bref, la vie est faite pour être vécu comme il le faut et surtout comme on le veut.

Symbiozz, lui, vivait grâce aux nouvelles choses qu'il voyait et qu'il apprenait chaque jour et grâce à ses rencontres. Rencontres qu'il souhaitait le plus souvent amicales et non bestiales. En tout cas, celles-ci étaient indispensables pour lui car c'était grâce à cela qu'il oubliait sa solitude. Solitude qui était bien présente depuis qu'il avait perdu tous les êtres qui lui étaient chers et dont il devait à tout prix oublier qu'ils avaient existé pour enfin vivre heureux. Cette étape n'est toujours pas franchi mais il espère que cela se fera un jour, même lointain.

Pour se faire, Symbiozz eut l'idée d'aller à l'endroit où tout à commencé, où il est né, où sa mère est morte quelques mois après lui avoir donné naissance, où il a vu enfin la première lueur du soleil. Cet endroit était celui où se trouvait l'Arbre Immortel.

A côté de cet arbre se trouvait un rocher et c'est sur celui-ci que la vit naissa et que la mort frappa. Ce simple petit rocher avait vu passé les premiers instants de Symbiozz et, quelques mois plus tard, les derniers instants de sa mère, trop vieille pour tenir encore le coup. Symbiozz, lui, devant survivre seul face à la nature. Par chance ou par simple coup du destin, ce loup a réussi à survivre seul, comme un simple solitaire et il sait maintenant comment mener sa vie.

Tout ces spectacles se sont passés ici, à côté d'un arbre magestieux. Que dis-je, l'Arbre avec un grand A, l'arbre le plus grand, le plus beau et le plus vieux que personne n'a jamais connu. Il était là avant Symbiozz, avant les grandes guerres, avant tout et surtout tout le monde. Personne ne peut compter son histoire depuis sa naissance car personne n'était là pour le voir naitre. Alors que lui, il a vu passer des naissances à n'en plus savoir, des morts à n'en plus avoir de dégoût et bien d'autres choses qu'elle soit belles ou horribles à l'oeil ou à l'ouïe. Bref, cet arbre est le symbole même de Wolf Temporal et toutes les terres qui composent ce si beau monde que l'on pourrait trouver assez moisi et sans âme dans son ensemble quand on regarde cet arbre de plus près. D'ailleurs, celui-ci était rempli d'animaux, qu'ils soient terrestres ou volatiles. C'était un refuge parfait pour ces petits êtres qui trouvaient un confort idéal sur les branches, dans l'écorce ou encore aux alentours de l'arbre.

Comme quoi, cet endroit a tout pour rendre Symbiozz à la fois heureux et mélancolique. Il ne pensait à rien d'autre qu'à cet arbre, ne faisant même plus attention aux bruits et aux alentours. Le danger pourrait venir de partout, il n'y ferait même pas attention et s'en moquerait même si il le pouvait. Après tout, comment ne peuxt-on pas rester figé devant une si belle splendeur ? Symbiozz, lui, avait tout compris par rapport à cet arbre.

Le temps passa sans jamais s'arrêter, ou peut-être que si, on ne sait pas, on ne sait plus rien, on ne comprend plus ce qui arrive. La vie perdure, continue mais n'évolue pas en même temps. Le temps ne s'appelait plus comme il devait se nommer, il était figé par lui-même, sans aucune forme de pitié. Le temps n'était qu'une vaste blague et il le savait très bien lui-même. Plus rien n'allait, plus rien ne continuait, plus rien ne s'arrêtait, plus rien ne se passait, plus rien n'avancer, plus rien n'arrivait à rien. Le rien était devenu le tout, le tout était devenu le rien. Un rien faisait tout, un tout faisait rien. Tout se perdait, tout se submergé, tout devenait sombre, tout devenait clair, tout passait par devant, tout passait par derrière. On ne comprenait plus rien, on comprenait tout.

Voilà ce qui se passait dans la tête de Symbiozz qui essayait de penser comme l'Arbre Immortel. Chose impossible car, à ce qu'il paraît, un arbre ne peut avoir de pensée. Sauf que cet Arbre avec un grand A était l'Arbre de tout, l'Arbre de rien. Il n'avait rien vu et il avait tout vu à la fois. Cet arbre était l'apogée et le commencement de Wolf Temporal. Tout s'était passé par ici, à commencé par rien car au commencement il n'y a qu'un vide qui s'engouffre lui-même et qui devient un tout. Voilà ce que l'on appelle la vie et la mort, le début et la fin de tout et de rien, le big-bang qui sème chaos et beauté. Tout ceci n'avait qu'un nom pour beaucoup : Dieu. L'Arbre Immortel devait être son premier bijou avant qu'il créé la beauté animale qui se bat pour survivre dans ce monde, qui se bat contre elle-même, qui se détruit et se repeuple petit à petit, jusqu'à la fin et jusqu'à ce que cet être ultime souhaite mettre un terme à tout cela.

Tout cela s'estompa quand une voix masculine passa dans les oreilles de Symbiozz, une voix qui cassa toute la puissance qui l'avait envahi, une voix qui n'avait rien fait de mal et qui semblait digne de confiance. La voix d'un loup. Sûrement gentil. Le peuple avait fini par détruire son propre créateur, Dieu. Celui-ci avait dit ceci :

"Une bien belle journée monsieur, je me nomme Nagash, pour vous servir."

Pas de quoi se mettre sur ses gardes mais plutôt de quoi saluer cette phrase digne d'intêret pour un loup qui doit l'être tout autant. Cette phrase n'était pour autant pas vraiment au goût de Symbiozz car celle-ci le rendait mal à l'aise. Il n'avait pas l'habitude de rencontrer quelqu'un qui lui dise quelque chose comme ceci. Cela lui fît quand même plaisir. Il regarda le loup, le fixant. Il était forcé de parler à son tour, en simple loup solitaire comme il est :

"Vous avez tout à fait raison, Nagash. Je suis heureux de faire votre connaisance dans ces lieux bien fabuleux. Vous n'êtes pas obligé de m'appeller monsieur vous savez, appellez-moi plutôt Symbiozz. Je ne suis d'ailleurs qu'un simple solitaire qui ne cherche pas les ennuis et qui préfére les éviter. Après tout, ce genre de choses doit être éviter, je pense."

Dans la tête de Symbiozz, cette rencontre semblait des plus justes et des plus sympatiques. Il essaya de montrer à Nagash, d'un simple inclinement de la tête, qu'il n'avait aucun cas besoin de faire attention à lui car il n'avait nullement l'attention de lui faire du mal. Ce n'était pas du tout son genre. Après avoir fait ceci, il regarda de nouveau l'Arbre Immortel, le contemplant de tout son long pour ne rien perdre en mémoire et pour ne jamais oublier ce lieu où tout s'est passé.

Quelques instants plus tard, toujours serein, Symbiozz tourna sa tête vers son "nouveau compagnon" et lui tînt ses quelques mots, interrogé :

"Mais au fait, que faîtes-vous ici par ce temps si radieux ?"