I.Z.Z.Y.

La lune semble s'enfuir, comme si quelqu'un ou quelque chose derrière elle la pourchasse. En effet, il y a bien quelque chose. Cette chose à la forme circulaire, entièrement jaune et brillante qu'on appelle le soleil. La lune se cache derrière les collines se dressant au loin, et le soleil commence peu à peu à grimper dans le ciel, y allant progressivement, sans se presser, comme s'il ne cherche pas à faire fuir la lune, et que c'est elle qui se fait ses films. Perchée sur une colline, tu observes ce spectacle qui semble t'intéresser. A vrai dire, tu n'as rien d'autre à faire en ce début de matinée et tu te contentes de regarder le paysage, t'imaginant des histoires enfantines, profitant encore de ta jeunesse. Sans que tu t'en rendes compte, tu deviendrais adulte bien plus vite que tu ne peux le croire, et profiter de ces moments-là est primordial. Vouloir grandir trop vite n'est jamais bon, et ça ne le sera jamais. Tu regardais le ciel en soupirant, comme si tu n'avais envie de rien, et de penser une seule seconde de se déplacer te fatiguait d'avance. Pourtant, on ne pouvait pas dire que tu étais fatiguée, tu avais dormi durant toute la nuit, et tu venais à peine de t'éveiller. Tes yeux vert pâle étaient encore mi-clos, comme si d'une seconde à l'autre, tu allais rechuté dans les bras de Morphée, qui te rattraperaient à la dernière seconde, comme dans les films la plupart du temps. Encore ensuquée à cause de ton réveil encore très proche, tu ne remarquas même pas le brouhaha incessant qui se produisait sur les territoires Améthystes, comme si tu étais complètement coupée du monde, et que tu n'entendais plus rien, comme si tes capacités à écouter avaient complètement disparues et que tu étais sourde. Mais tu t'éveillas peu à peu, les bruits des plus petits que toi se faisant de plus en plus entendre, pénétrant dans tes oreilles comme quelque chose d'horrible à entendre. Tu grimaças avant que tes membres s'éveillent, que tu te lèves, progressivement, te retrouvant très rapidement sur tes quatre membres, bien fonctionnels. La faim commençant à te tourmenter, produisant quelques gargouillements peu appréciés au niveau de ton estomac, tu commenças de descendre la colline où tu te trouvais, et ce, bien plus vite que tu ne te l'étais imaginé. Tu avançais au petit trot, te dirigeant vers le terrain de chasse, car tu savais qu'il y avait une multitude d'animaux là-bas, et que tu en trouverais forcément un que tu puisses chassé, du haut de tes sept mois. Le terrain de chasse était tout proche, et tu y arrivas bien rapidement. A la base, cet endroit pour chasser était une savane, ce qui expliquait que des animaux tels que des zèbres et des lions s'y trouvaient. Tu aimais bien cette herbe jaunie, tu trouvais cela plutôt classe. Tu regardas au loin, essayant de voir s'il y avait une petite proie dans les parages. Tu vis alors une étrange petite silhouette au sol et tu décidas de t'en approcher. Le temps que tu y parviennes, tu constatas que le brouhaha que tu entendais en permanence tout à l'heure avait cessé, ce qui te fit sourire. Tu arrivas à destination et vis le cadavre d'un petit paon au sol, certainement un petit qui s'était éloigné quelques instants de sa mère et qui était tombé dans les filets d'un loup. Il ne restait plus grand chose, mais tu décidas tout de même de finir, bien que ça ne te plaise pas de passer après quelqu'un, et tu posas délicatement ton arrière-train sur le sol chaud. Tu commenças de déguster cette proie chassée par quelqu'un d'autre et relevas la tête. C'est alors que tu vis une silhouette s'éloigner, s'asseyant en haut d'une colline. Tu finis de manger tranquillement, et lorsque tu eus fini, tu constatas que le loup était toujours là. Tu décidas alors d'aller à sa rencontrer, et te remis en route, commençant de gravir peu à peu la colline, dans le seul but de rejoindre celui ou celle qui semblait être le tueur de ce petit paon. Tu arrivas enfin au sommet de la colline où se situait le loup. Tu savais tout de suite de qui il s'agissait, tu aurais reconnu son pelage d'un blanc immaculé entre mille. Il s'agissait d'une certaine "L'Ombre", arrivée récemment dans ta meute, celle des Améthystes, et tu savais que ce n'était qu'un surnom, et qu'elle devait cacher son véritable prénom pour des raisons qui semblaient t'échapper. Tu t'asseyas à côté d'elle, fixant la ligne de feu qu'était l'horizon au loin, entrouvrant la mâchoire, prononçant quelques paroles.

« L'Ombre c'est ça ? C'est bête comme surnom. C'quoi ton p'tit nom ? »