Caractère

Inquiétante. Quand vous croisez Flesh dans une forêt de conifères, aux arbres noirs et aux corbeaux croissants agressivement dans vos oreilles, vous voyez sérieusement défiler votre vie devant vos yeux. Pas que sur le coup, elle semble une menace, mais quand vous voyez son corps maigre et décharné, a ses yeux noirs et si vides, a cette branche ensanglantée que vous voyez dans sa gueule, vous ne pensez qu'à une chose: Vous éloigner. Ou si vous êtes un fou vous aussi, vous irez à sa rencontre. Si vous prenez le risque d'aller lui parler, sachez qu'aucun contrat ne stipule que votre survie sera 100% vraie.
Imprévisible. Comme mentionnée plus haut, vous ne saurez jamais à quoi vous attendre avec cette louve/créature devant votre museau. Elle tremblera, son regard semblera empli de douleur et de pitié, et lorsque vous aurez le dos tourné, vos intestins traîneront sur le sol, et Flesh sera déjà en train de déguster son nouveau repas: votre cadavre. Encore, si vous êtes trop brusque avec elle, elle s'enfuira, tout simplement. Mais si vous la suivez, attendez vous à vous faire prendre par derrière. Jamais Flesh n'attaquera de face.
Sournoise. Comme un réel ninja des ténèbres, Flesh passera totalement inaperçue. Autant physiquement que mentalement. Elle cachera ce qu'elle pense dans un but totalement malveillant, et c'est ça l'art de la louve rubis.
Manipulatrice. En véritable artiste de théâtre, elle saura jouer les rôles à la perfections. Mimer la petite louve perdue et battue, comme le vieillard mourant, elle pourra facilement attirer votre attention et vous faire tomber dans son piège, comme une araignée attrape sa proie grâce à sa toile. Avec ses belles paroles, déjà plus sophistiquées que son corps maltraité, elle sera capable de faire croire n'importe quoi. Si vous avez un peu de répartie, vous réussirez à vous en échapper, mais sachez mesdames et messieurs que Flesh à de l'expérience.
Violente. Lorsqu'elle sent l'odeur du sang frais, la louve devient tout simplement une véritable bête. Montrant les crocs, ses yeux devenant aussi luisant que des billes, son poil se hérissant, elle doit absolument y goûter. Car si elle est si maigre, c'est qu'elle ne se nourrit que de sang. Mais.... me direz-vous, c'est impossible! Et bien, on dirait que oui. Elle ne mange pas la viande, non non. Elle ne se contente que d'absorber le sang du cadavre tel un vampire dégustant son thé.
Sans coeur. Lui implorer le pardon, la gentillesse et la clémence? Jamais, et ce, même pas pour une bonne dose de viande. Elle ne se permet jamais de laisser une proie traquée vivante à la fin de la chasse. Que ce sois un louveteau, une vieille bique âgée ou un guerrier dans la fleur de l'âge, la louve lui enlève la vie à coup sur. Parfois, et je dis bien parfois, quand elle s'ennuie, elle s'amuse à ouvrir en deux la victime et de faire du bricolage avec le coeur, le foie et les intestins.

Histoire

I hate you for the sacrifices you made for me
I hate you for every time you ever bled for me
I hate you for the way you smile when you look at me
I hate you for never taking control of me

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« Ai-je besoin de mentionner que mes parents n'avaient point l'intention d'accoucher d'une portée de louveteaux? Ai-je besoin de mentionner que je fus la seule des quatre rejetons de la portée à en être sortie? Le sens de la compréhension n'est pas développé chez tout le monde, je vous raconterai donc en détails mon atroce... atroce enfance.
Nous allons commencer par la base. Ma mère, Acid Laceration, pute par dessus pute, aimait s'attirer le regard de tout ces beaux mâles au regard plus que vagabond sur ses douces formes. Elle avait un préféré, une marionnette, faible, sans caractère, un déshonneur à la meute comme elle aimait l'appeler. Martyr était son nom. Il lui allait bien, je dirais. Il se faisait manipuler avec aise par ma mère, tel un pantin. Des caprices sexuels, moraux, illégaux? Acid en avait, ne vous inquiétez pas. Au lieu de prendre sa place en tant qu'homme de la situation, il s'écrasait dans un coin ou satisfaisait la femelle agressive et dominante. Une nuit, pendant la période de chaleur, sa frustration s'étendit jusqu'aux oreilles du jeune mâle, qui la rendit pleine. Nous nous entendons tous sur le fait qu'il fut exécuté par la demoiselle, qui elle, ne voulait pas d'enfants. Elle fit croire à sa mort sous les griffes d'un ours. Et mis bat à moi et à mes frères. Ils n'ont pas eu la chance de porter un nom. Acid les exécuta tous, un par un, devant mes yeux. Elle me garda moi. Elle me donna un nom digne de sa descendance: Flesh Season. La saison de la chair. Pour une future louve rubis c'était, a ses yeux, très satisfaisant.
Je grandit donc sans père. Jusque-là, vous vous en doutiez. Je devais garder la tête basse, la queue entre les pattes, me soumettre à ce tyran que j'avais peine à appeler mère tellement le dégoût et la peur me rongeaient l'estomac. Lorsque je fus en âge de ne plus boire le lait, elle m'abandonna à moi-même. Sans m'apprendre à chasser, elle m'envoya en forêt, en espérant que j'y chasse quelque chose, ou encore pire, que j'y crève, tel mon père qu'elle avait laissé agoniser après la torture qu'elle lui avait infligé.
Je vais vous avouer, ma mère prenait un vilain plaisir a martyriser les gens. Même moi, sa propre fille, elle prenait son pied à me fouetter avec cette vilaine branche d'arbre sur les flancs jusqu'à ce que les muscles soient visibles. Ou encore, à me mordiller le bout des oreilles jusqu'au sang en me chuchotant des mots doux. Un bon jour, j'en eu assez. A ma première année, je décidai de la mettre au défi. Dieu sait combien ma mère déteste se faire défier. La forêt, une chasse sanglante, son cadavre sur le sol, me lançant des mots coupants. Ma gueule pleine de son sang, mes yeux qui révulsent de joie et d'extase. Son corps poussant son dernier souffle, et moi, s'en allant, la branche d'arbre à la gueule, à la maison. Personne ne sut vraiment ce qui s'était passé. Moi non plus.
Depuis ma première année, je ne me suis plus. La meute non plus. Ils m'ont simplement refilé ce grade de traqueuse, sans chialer sur le fait que je sois si fanatique du sang. N'est-ce pas là la devise de la meute des rubis, de toute manière?
Et depuis, je ne suis que l'ombre de ce que je suis censé être.
Mais j'ai pris goût à cette torture.

Suis-je devenue une maman, alors?