Caractère

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Opheliac est un petit ange. Déjà, il a une bouille de louveteau adorable. Mais en plus, adorable, il l'est. C'est un enfant calme, qui ne fait pas d'histoire, n'énerve pas de trop sa mère avec des caprices, bref un gosse exemplaire. Opheliac n'est pas ambitieux. Il est trop petit pour nourrir de futurs projets. Il vit au jour le jour, simplement. Il sourit souvent, comme s'il avait besoin de représenter le bonheur du monde. Louveteau éveillé, assoiffé de connaissances, il enregistre facilement les bases de son éducation. Il ennuie le peuple en posant des questions sur tous les sujets ; pourtant on demeure compatissant. Il veut savoir, le brave petit, quel mal y a t'il à cela ? Opheliac est timide, et n'ose jamais se mêler à un groupe, sauf si ce dernier le lui propose. Il n'impose jamais sa présence. L'une des choses que l'on lui reproche s'il rejoint le cercle, c'est d'être silencieux. C'est contradictoire. Opheliac est tout de même apprécié. Les vieux qui ont vécu tant de choses et perdu bien des êtres chers aiment s'occuper de lui. Il écoute leurs histoires avec attention. Opheliac promet d'être, plus tard, quelqu'un qui creuse plus la question que les autres. Ses parents sont fiers d'avoir comme unique fils un louveteau si comblé par la nature, physiquement et psychologiquement. Un futur penseur. Un enfant surpassant les autres. Voilà qui est faux et révèle le fait qu'on veuille toujours impressionner les autres, une fois en société : si Opheliac est un peu plus évolué que les jeunes loups ordinaires, cela ne fait pas du tout de lui un surdoué. Il est comme il est, un point c'est tout.

Physique

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Opheliac se trouve toujours très beau. Quand il regarde son reflet dans une flaque d'eau, la seule chose qu'il trouve à redire, c'est que l'eau est bien trop trouble pour qu'il puisse s'y admirer à volonté. Comment ne pas aimer son museau bien dessiné, ses pattes longues, mais pas trop, juste ce qu'il faut, son pelage blanc, un peu gris, aux multiples nuances et surtout, ses yeux dorés avec des éclats orangés ? Son poil est doux et lustré, ses yeux pleins de gaieté et de la naïveté d'un louveteau, ses oreilles triangulaires remuent en tous sens pour capter n'importe quel son, sa longue queue décrit souvent d'élégantes courbes, et surtout, il a cette démarche à la fois soumise et volontaire, qui ferait envier toutes les mères qui ont rêvé d'avoir un petit aussi parfait. Opheliac s'en vante, bien sûr, mais tout le monde est indulgent avec lui. Qui ne se manifesterait pas de cette manière en étant aussi gâté par la Nature ? Personne ne résisterait à la tentation. Et surtout pas Opheliac. Vraiment, la seule chose que l'on ne peut pas qualifier de beau chez lui, ce sont ses dents. Elles sont plantées de travers dans sa bouche et il n'en prend pas grand soin. S'il n'y a que ça, tant mieux. Mais son regard lui donne assez souvent l'air perdu, incertain et cela gâche également sa splendeur. Sinon, qu'y a-t-il d'autre à redire ? Rien. Absolument rien. En un mot comme en mille, Opheliac est magnifique.

Histoire

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Opheliac a une histoire normale. Il est né d'un loup et d'une louve vivant déjà dans la meute des Diamants. Ils s'aimaient depuis l'enfance, avaient grandi ensemble et s'étaient juré de ne jamais se séparer. Lorsqu'ils furent adultes, ils devinrent compagnon et compagne, et même s'ils n'avaient pas un rang très important dans la meute, même si leur vie n'était pas toujours joyeuse et so fluffy, leur amour resta le même. Ils étaient ensemble et cela suffisait à leur bonheur. Bonheur qui atteignit son paroxysme lorsque Mademoiselle tomba enceinte. Elle mit au monde un seul enfant, une nuit d'octobre où il pleuvait. Le bébé était faiblard, sans grand espoir de survie. Pourtant... Mademoiselle prit soin de lui. Monsieur l'aidait au mieux de ses capacités. Alors l'enfant vécu et grandit. Ses parents le prénommèrent Opheliac. Mademoiselle adorait son unique fils et allait souvent se promener avec lui. Il apprit ainsi le nom des plantes, des arbres, des animaux. Il apprit à regarder couler la rivière. Il apprit à apprécier le vent qui ébouriffe son pelage. Il apprit à se perdre dans la beauté de la nature. Pour Opheliac, sa mère était synonyme de calme et de tranquillité. Il aimait sa présence et tout ce qu'elle lui racontait. Monsieur aussi chérissait très fort son rejeton, qui lui rendait son affection. Mais Monsieur était nettement plus terre-à-terre. Pour Monsieur, tout cela - le chant de la rivière, la pluie, le vent - n'étaient que des accessoires. Monsieur appréciait la rivière parce qu'y boire était délicieux, la pluie parce qu'elle rafraîchissait le visage, le vent parce qu'il aidait à la chasse. Cependant, il n'entendait pas leur murmure, le voyage qu'ils avaient fait et qu'ils contaient à celui qui sait écouter, il ne sentait pas leur tendre caresse. Monsieur adorait la chasse, se battre, être toujours plus fort. Mademoiselle aimait la chasse, pas se battre. Elle ne voulait pas être toujours plus forte, se mesurer aux autres, mais se mesurer à elle-même, se surpasser, donner le meilleur de sa personne. Elle enseigna sa philosophie à Opheliac. Ce dernier préférait la manière de voir, de penser de Mademoiselle. Ainsi acquit-il une certaine sagesse, qu'il tenta de transmettre à l'un de ses amis, surnommé Bambi. Pourtant, Opheliac le remarqua bien vite, rares étaient ceux qui se ralliaient à Mademoiselle. La plupart des gens préféraient l'avis de Monsieur.