C'est dur de ne pas avoir un parent sur qui compter, mais ça va aller...

Kim avait marché depuis déjà un très long moment. Perdu dans les Terres Libres, elle avait continué de marcher, droit devant elle. Elle était arriver devans cette rivière. Ses pattes lui faisaient mal, elle avait soif, faim et par dessus ça, elle était fatiguée. Toute ses sensatione, Kim adorait ça, c'était l'aventure. Elle s'approcha de la rivière et se pencha pour laper de sa petite langue rose, la surface de l'eau. Au bout de quelques minutes, la petite loupiotte releva la tête et s'étira. Cette rivière avait l'air profonde et Kim ne voulait pas rester bien longtemps au bord, histoire de ne pas tomber. Mais quelque chose dans l'eau, ou plutot sur l'eau, avait attiré son regard. Elle vit son reflet qui ondulait à la surface de l'eau clair. Bien sur ce qui était le plus en évidence c'était ses yeux d'un magnifique bleu azur, mais elle avait l'habitude de voir ce trait. Ce qui avait attiré le plus son attention ce n'était pas ses beaux yeux bleus, non, c'était autre chose. C'était cette petite silhouette, seule dans cet endroit qu'elle ne connaissait même pas. Une petite silhouette qui tremblait presque de froid. Une petite silhouette que personne ne chercherait, de par sa nature aventureuse. Non, ils avaient trop l'habitude de la voir disparaitre soudainement, pour après, la retrouver non loin de là, perchée dans un arbre ou coincée dans un terrier de lapin. Un moment de solitude se fit sentire dans le coeur de la loupiotte, mais elle se resaisit vite et contempla de nouveau son reflet. Cette fois si elle se concentre sur ce qu'elle était vraiment, ou du moins sur qui elle croyait être vraiment. Une petite loupiotte agacente et capricieuse qui détestait perdre et aimait avoir tous ce qu'elle voulait. Elle fit un sourire satisfait en relevant la tête.

*C'est mieu comme ça!*

Elle baissa de nouveau son petit museau pour laper encore un peu la surface de la rivière en agitant légèrement la queue.

Invité

Chuck chassait. Enfin, en avait du moins l'intention. Lorsqu'il découvrit une autre odeur que celui du lapin parvenir à son museau, il leva la tête brusquement. Attentif au moindre bruit, l'Opale se trouvait dans le bois longeant la rivière. Abondante de gibier, cette forêt était un coin idéal pour chasser. Il ne chassait plus en meute. Car, le loup sombre avait besoin de prendre ses distances. Son changement de grade lui posait problème. Bien sûr, c'est lui qui avait postulé pour... Mais, il réalisait à présent que ce n'était pas fait pour lui. Tuer pour tuer, non. Chuck était peut-être bien antipathique ou plein d'autres choses encore, il n'en était pas pour autant sadique et sanguinaire. Ce grade ne lui correspondait pas. Et, il en avait bien l'intention d'en toucher deux mots à Kant.
Reprenant ses instincts de chasseur, l'Opale essaya de localiser cette nouvelle odeur et d'en apprendre le plus possible la concernant.
Tout d'abord, il déduit que la nouvelle effluve appartenait à un loup. Une louve, en fait. Inconnue des Opales. Pas sur son territoire, donc... Un danger possible.
Un grondement sortit des entrailles de l'Assassin. Pénétrer sur territoire Opale, alors que l'ont y était pas convié, était suicidaire. Pas un loup sain d'esprit s'y serait risqué.
Se concentrant d'autant plus, Chuck se fit guider jusqu'à la rivière. Se déplaçant furtivement, il allait d'abord observer l'intruse et, peut-être même se jeter dessus et la...
Oui, ce changement de grade lui fait tourner un peu la tête. Remettant ses pensées en ordre, il découvrit une loupiote.

Oui, pas un loup sain d'esprit s'y serait risqué...

Soupirant, il dépassa les fourrés dans lesquels il avait, un bref instant, observé la petite créature. Elle semblait si à l'aise et décontractée, battant de la queue alors qu'elle tournait le dos à toute une forêt qui pouvait déceler bien des choses, que le sombre loup se demanda si cette dernière avait connaissance des limites des territoires. Celle-ci lapait avidement l'eau claire Opale. Ne se sentant nullement concernée par les règles en vigueur lorsque vous pénétriez sur terres inconnues.

Ce qu'on peut dire, c'est qu'elle a de la chance d'être tombée sur toi

Sans bruit, Chuck s'approcha encore. Puis, sans prévenir et, puisque ce dernier avait grandement besoin de distraction, il poussa, du bout de son fin museau, sur la croupe de la loupiote. celle-ci perdit l'équilibre et alla, tête la première, boire la tasse. Un grand sourire bête vint orner le visage de l'Opale.
Oui, cette journée promettait d'être follement amusante...

Kim lapait toujours l'eau si rafraîchissante de la rivière. Elle avança un peu la patte, un peu trop même. Quelque chose vint lui effleurer la croupe. Elle s'enfonça, jusque aux yeux dans l'eau et sa patte, qui était posée sur un petit rocher mouiller dérapa. Elle tomba, tête la première, dans l'eau froide de la rivière. Elle battit des pattes en crachant l'eau qui entrait dans sa gueule. Les yeux clos, elle s’avançait à l'aveuglette vers le rebord. Elle posa ses deux pattes avant sur la terre ferme, le reste de son corps encore immergé, et ouvrit les yeux pour savoir se qui lui était arrivé. Elle vit d'abord de grande pattes noires et leva doucement les yeux. Un loup noir, ou presque, se tenait devant elle. Alors c'était lui qui l'avait poussée. Elle le regarda d'un air agacé et tenta en vain de remonter. Une de ses pattes glissa et elle se retrouva, jusqu'au cou, de nouveau dans l'eau. Elle s'accrocha au rebord comme du mieux qu'elle put et relança un regard noir au loup qui souriait bêtement.

- Et sa t'amuse!

après plusieurs tentative, elle réussi enfin à sortir de l'eau gelée. Elle s'ébroua éclaboussant, au passage, le sombre loup. Le temps était couvert, aucune passerelle de ciel ne traversait les épais nuages grisâtre. Une bourrasque de vent s'engouffra dans le fin pelage mouillé de la petite loupiote. Elle se mis à trembloter de froid, regardant d'un air agacé le grand loup qui se tenait devant elle. Kim aimait bien prendre des airs de grande, tenir tête à des loups deux fois plus grand qu'elle, chercher la bagarre à des loups bien plus musclés qu'elle. Mais tous ces loups étaient de sa meute et elle savait parfaitement qu'ils ne lui feraient aucun mal. Dommage pour elle, lui il n'était pas de sa meute, et ça la loupiote n'en avait pas vraiment conscience. Elle ne savait jamais quand s'arrêter et ne craignait pas du tout les adultes, au grand regret de sa nourrice qui la retrouvait toujours dans le pétrin. Elle pris un air du genre "même pas peur" et se fit la plus grande possible. Mais elle n'arrivait même pas encore en haut des pattes du grand loup.

Invité

Le ton indigné de la loupiote ne fit que sourire encore plus l'Opale. Elle avait du cran, en tout cas. De le jauger ainsi du regard et de l'éclabousser.
Après que Chuck l'ait poussée, la petite avait pataugé quelques minutes dans l'eau qui devait être froide. Le loup avait hésité de la prendre doucement par la peau du cou et la mettre en lieu sûr, sur la rive. Mais, il s'était abstenu. Après tout, le loup n'était pas du genre à venir au secours d'autrui. Plutôt du genre à les regarder couler. Sans jeu de mots, bien sûr. Bien que, si la louvarde n'aurait put atteindre la terre ferme, le loup lui aurait prêté patte forte.

La loupiote grise était maintenant sur pied, et, elle ne fusillait pas Chuck de son regard azur, non. Elle le carabinait presque. Oui. Cette petite avait du cran. Ou pas du tout de cervelle. Débattant un instant sur la question, le loup sombre remarqua que la loupiote tremblait. Bien qu'il ne soit pas de coeur tendre, l'air piteux de celle-ci le fit rire.

- Quel est ton nom ? Et d'où viens-tu ?

Elle n'avait pas l'air de se plier aux ordres de quiconque... Mais, la louvarde n'avait pas tellement le choix. S'asseyant, Chuck la fixa de son regard ambre.

Kim faisait toujours sa fière devant le grand loup qui c'était maintenant assis. Le sourire que portait ce loup était comme une provocation pour Kim (pas très fut'fut' la loupiote). Ce qui l'énervait d'autant plus. Elle le fixait de ses yeux azur et n'avait pas l'intention de baisser le regard. C'est pas parce qu'elle est plus petite qu'elle doit se laisser marcher sur les pattes. Elle regardait le loup, elle était bien obliger de lever haut la tête pour le regarder dans les yeux tellement il était grand, d'un air sévère, comme si ils avaient le même âge et la même taille.

- Quel est ton nom ? Et d'où viens-tu ?

Elle le regarda de cette même expression, plutôt provocatrice. Elle savait qu'elle n'était pas sur son territoire et une petite voix au fond d'elle qui lui conseillait de se faire tout petite. Mais comme d'habitude elle ne l'écoutait pas. Elle n'écoutait jamais personne, même pas la "voix de la raison" qui était au fond d'elle.

- Pourquoi je te le dirais? Je sais pas tous ça de toi, moi.

Elle avait pris un air insolant mais qui ne faisait pas vraiment crédible avec ses tremblements. Ce ton, sa avait toujours eu le don d'énerver tout le monde. Toujours le dernier mot. Et Kim adorait l'avoir le dernier mot. Même sa nourrice, qui était pourtant si patiente durant ces 5 mois, perdait parfois patience face à l’insolence constante de la petit loupiote. Elle fit un sourire en coin et lui lança à son tour:

- Alors je te retourne la question. Comme tu t'appelle et de quel meute appartient tu?...

Elle fit un petit temps de pose avant de reprendre:

- ...Monsieur poils délavés!

Ça y est, elle lui avait trouvé un surnom. Elle était douée pour ça et comme elle ne connaissait pas le loup et qu'elle ne connaissait pas non plus son nom, elle c'était basée sur son physique. Il était noir mais avait plain de poil blanc, comme si il était vieux ou délavé. M'enfin, il était peut-être bel et bien vieux, qui sait. Elle entendit encore cette petite voix qui lui disait de se raviser et la fit taire une bonne fois pour toute. Non mais! Elle avait déjà bien faille se tuer à maintes et maintes reprise et pourtant, elle est encore là aujourd'hui. Serte c'était en partie grâce à sa nourrice mais bon, ça compte quand même.

Invité

Chuck rigolait bien de la petite chose trempée qui se tenait à ses pieds. La loupiote refusait de se présenter. Avec un air de défi qui, paraissait croître chaque seconde, cette dernière fixait Chuck avec détermination et sévérité. Mais, son regard énervé était cependant atténué puisqu'elle regardait le loup sombre dans les yeux, et que, pour se faire, la louvarde devait carrément se dévisser la tête.

- Pourquoi je te le dirais? Je sais pas tous ça de toi, moi. Alors je te retourne la question. Comme tu t'appelle et de quel meute appartient tu?...

Son ton insolent ne fit que rire plus l'Opale. Oui, elle avait du cran la petite. Tremblant de tous ses membres, elle essayait de tenir tête à un loup qui la dépassait de 20 bon centimètres. Loup pas spécialement amical envers les autres, surtout lorsqu'on le dérange dans une chasse. Néanmoins, Chuck semblait s'amuser avec la loupiote. La nouvelle venue lui apportait distraction et originalité.

Oui, soit elle a du cran ou elle ne se rend pas compte du danger...

Chuck hésita à lui répondre qu'elle ferait mieux de ne pas trop abuser, mais, la petite ne lui en laissa pas le temps :

- ...Monsieur poils délavés!

Abasourdi, le loup sombre la regarda un instant. Puis, stupéfait de la remarque de la petite s'examina avec rapidité : Chuck rabattit sa tête contre son corps et regarda un instant son torse.

Oui. Bon, c'est vrai que j'ai des poils blancs, mais...

Vexé de se l'être fait remarquer si subitement par une loupiote haute d'une trentaine, Chuck réagit puérilement :

- Ouais, eh ben c'est pas moi qui ressemble à un âne avec des oreilles trop grandes pour mon corps !!

Fier de sa trouvaille, il attendait avec impatience la réaction de la louvarde. Comme un louveteau, comme un gosse. Que lui prenait-il ? A ce loup si blasé...

Kim n'aimait pas voir ce loup se moquer d'elle ainsi, ça l'énervait. Elle n'aimait pas ça du tout que des adultes la prennent de haut ainsi. Il riait bien se loup! Elle lui lança un regard perçant, qui aurait fait surement son effet si elle serait plus grande. Ce loup lui tapait vraiment sur le système à rigoler comme ça. En plus ils ne se connaissaient même pas. Elle ne savait ni son nom, ni sa meute. Lui non plus d'ailleurs. En tout cas il avait l'air de bien se marrer celui là.
Kim remarqua que sa remarque sur les poil du grand loup avait fait mouche. Le loup était abasourdit. En tous cas il avait arrêter de rire, c'était déjà ça. Il avait rabattu sa tête cotre son torse pour s’examiner. La loupiote fit un sourire en coin, satisfaite. Il avait l'air vexé. Et bien, voila qui était plus intéressant. Il rigolait moins maintenant.

- Ouais, eh ben c'est pas moi qui ressemble à un âne avec des oreilles trop grandes pour mon corps !!

La loupiote baissa instinctivement les oreilles, comme pour les cacher. Son sourire avait disparu et c'était à son tour de regarder le loup avec un air abasourdit.

*Un âne?!!*

Elle le regarda sévèrement et pris ensuite un air fière, redressant les oreilles et se grandissant pour annoncé sa réponse.

- Peut-être, mais moi, au moins, j'entend bien, Papy!

Elle avait bien insisté sur le "au moins" et avait augmenté le volume au moment de dire "Papy" en insistant sur ce mot aussi. Fière d'elle, comme le loup quand il avait trouvé sa réponse. Ah, tous ça devenait plus intéressent, bien plus intéressant. Et Kim adorait jouer à ce genre de jeu. Enfin et peu de piment dans cette journée bien agaçante.

Invité

- Peut-être, mais moi, au moins, j'entend bien, Papy!

Bien que la petite soit devenue honteuse lorsque Chuck avait lancé le sujet des oreilles, elle s'était vite remise d'aplomb...

Increvable, apparemment

Chuck avait bien perçu l'insinuation de la louvarde. Secouant la tête tout en regardant le sol, l'Opale se leva. Il tenait à faire une petite leçon, à cette loupiote. Ne pas le provoquer. Elle voulait faire la maligne, mais, celui qui en avait de l'expérience en cette matière, c'était lui. Bien qu'il ne le montre pas devant ses confrères, le sombre loup avait de l'humour et savait s'amuser. Quelques fois, il se laissait aller au jeu. Sa nature enfantine reprenant le dessus.

Chuck fit deux pas en direction de la petite et, sans prendre gare, avança ses yeux ambrés vers elle. On aurait presque dit que le corps de la louvarde faisait la tête de Chuck. Plantant son regard dans celui de cette dernière, il déclara :

- Voyons ce que le Papy pourrait bien faire... Ah! J'ai trouvé.

Une étincelle de malice survint dans ses yeux. Et, contournant la tête de la petite louve, il lui choppa la peau du cou. Tendrement, il la souleva et se rapprocha de la rive. Entre ses dents, Chuck demanda :

- Tu veux y refaire un tour ?

Rien que pour la taquiner, il se pencha et fit tremper les minuscules pattes velues de la loupiote dans l'eau froide.

Kim regardait le loup, assis devant elle. Il avait baisser la tête, la secoua et se leva. La petite le regardait toujours d'un air hautain et supérieur, même si elle n'était pas supérieur à un telle géant. Elle tremblait encore mais un peu moins. Le vent soufflait de plus en plus et il faisait de plus en plus froid. Une toute petite chose blanche se posa délicatement sur son petit museau. Elle leva la tête et vit de petit faucon tomber. Elle baissa la tête et faille faire un grand bon en arrière en voyant la grande tête du loup noir tout près d'elle. Les yeux écarquiller elle le regarda le coeur battant. Son regard planter dans le sien, le loup déclara:

- Voyons ce que le Papy pourrait bien faire... Ah! J'ai trouvé.

Elle recula la tête voyant la malice fuser dans les yeux du loup. Intriguée, elle regarda d'un air interrogateur. Il contourna sa petite tête qui le fixait toujours avec un regard interrogateur. Il ouvrit la gueule pour lui attraper le cou. La petite loupiote pris peur, elle craignait le pire. Serait-elle aller trop loin? Elle ferma fort les yeux et sentit la puissante gueule du loup se refermer sur sa nuque. Elle rouvrit les yeux, surprise de ne pas avoir le cou brisé. Au contraire le loup avait tendrement pris la peau de son cou et la souleva, se qui lui arracha un petit gémissement surpris. Elle vit le sol s'éloigner d'elle. Il s'avança vers la rive de la rivière et la plaça juste au dessus de l'eau. Elle ne comprenait pas bien la situation et regarda, ou plutôt, essaya de regarder le loup.

- Tu veux y refaire un tour ?

Le loup baissa la tête et les petites pattes de Kim plongèrent dans l'eau glacée. Un petit cri aigu sortit de sa gueule et elle releva vivement ses pattes. Elle s'agita dans tout les sens tout en évitant de toucher l'eau. La neige tombait de plus en plus fort, et le vent était devenu glacial. La petite louve, qui n'avait pas un pelage très épais, se rétracta sur elle même, toujours suspendu au dessus de la rivière. Elle se mit à trembler de tous ses membres, elle commençait à claquer des dents, même ses oreilles tremblaient, le froid s’engouffrait dans les plus petit particule de son être. Elle commença à grogner et commença à crier contre le loup:

- Repose-moi tout de suite!!! Méchant!!! Repose-moi maintenant!!!

Elle avait les oreilles rabattu contre sa nuque, la tête collé a son torse, la queue entre les pattes et les pattes contre son corps. Elle ressemblait à une petite boule de poils en colère et tremblante. Elle essaya de regarder le loup pour lui lancer un regard noir mais détourna vite la tête histoire de ne pas attraper un torticolis.

Invité

Chuck faillit la reposer. Au lieu même où il se tenait. C'est à dire, au-dessus de l'eau. Cela aurait pu être marrant. Mais, les tremblements de la petite boule de poil que l'Opale tenait dans sa gueule s'accentuèrent. La petite ne faisait plus la maligne., à présent. Mais, le loup sombre était certain qu'elle reprendrait ses airs de pimbêche supérieure dès qu'il l'aurait reposé. Mais, le froid était maintenant bien présent. Et, il commençait même à neiger. L'hiver arrivait. Et, cette petite, avec son poil fin, ne le passerait peut-être même pas. Les désagréments d'une toison pas assez épaisse, Chuck connaissait.
Pivotant, Chuck s'éloigna de la rivière et des ses rives. Toujours la petite dans sa gueule, il la trimbala jusqu'à une tanière. L'Opale était concentré : il faisait bien attention de ne pas pincer trop fort la fine peau de la petite. Et, le loup s'encoublait quelques fois sur le chemin, trop absorbé par la puissance qu'il mettait dans sa mâchoire et l'inclinaison de cette dernière. Oui, Chuck était maladroit lorsqu'il s'agissait d'autre chose que de croquer sérieusement. Un soudain élan de paternité ? Peut-être bien...

Arrivé devant sa propre tanière, il déposa la loupiote à terre. Il revint se positionner devant elle :

- Moi c'est Chuck. Et, j'appartiens à la meute à qui les terres que tu foules appartiennent. Et toi, Microbe ? Solitaire ? Pas de parents ?

Le loup avait renoncé à apprendre le nom de la loupiote. Après tout, elle se prénommait maintenant Microbe. Elle n'avait pas voulu te le révéler en temps voulu, Chuck avait décidé qu'elle en paierait les conséquences. Conséquences qui auraient pu être bien pire...

Plantant son regard ambré dans celui, azur, de Microbe, Chuck attendait une réponse sérieuse, à présent. Après tout, il l'avait amenée à sa tanière, c'était bien pour une raison. Que Chuck se demandait pourquoi cette dernière lui était venue.

Kim était tout en boule, rabattu sur elle même. Elle avait froid. Elle sentit la tête du loup se baisser légèrement et cru pendant un instant qu'il allait la laisser tomber dans l'eau. Au lieu de ça le loup pivota et commença à avancer. La loupiote ne comprenait pas bien, la ramenait-il auprès de son Alpha? Ou la raccompagnait-il au porte des terres? La loupiote ne savait pas et elle regardait dans la direction dans laquelle le loup se dirigeait. Elle sentait que le loup était plus concentrer sur la force qu'il mettait dans sa mâchoire que sur la route. Elle sentait bien que la force variait légèrement et pour être honnête ça faisait un peu peur à Kim. Elle vit une tanière au loin et le loup s'approchait d'elle. Alors c'est ici qu'il voulait l'amener? Nan, c'est pas possible. Et pourtant si, le loup entra dans la tanière et la déposa à l’intérieure. Il se placa devant elle et déclara:

- Moi c'est Chuck. Et, j'appartiens à la meute à qui les terres que tu foules appartiennent. Et toi, Microbe ? Solitaire ? Pas de parents ?

Kim l'écoutait et baissa la tête sur la dernière question. Elle leva les yeux, toujours le nez vers les sol, les oreilles un peu en arrière. c'était très rare qu'une autre personne que sa nourrice la traite ainsi. D'habitude, tous le monde l'envoi boulé parce que son caractère est insupportable. Sur un ton timide et boudeur elle répondit avec une petite voix au loup.

- M'appelle pas Microbe... Je m'appelle Kim... Et... Je suis... Émeraude... Et mes parents... On été chassés de la meute le jour ou je suis née... Peu de temps après... Et on ma confiée à une nourrice qui m'a élever...

Elle baissa les yeux et se mis en boule, toujours tremblotant un peu de froid. Sa petite voix aigu était bien différente de celle qu'elle avait jusqu'à présent.

Invité

Un sourire étira le museau du loup. Blottie contre elle-même, la loupiote ne payait pas de mine, à présent. Sûrement l'adrénaline ou autre chose, dont Dieu sait quoi, coulait dans ses veines et, s'était brutalement retiré. Pour la laisser pantelante et frissonnante sur la terre humide imprégnée de l'odeur de Chuck. Non mais que faisait-il ? S'amuser avec un loupiot, je veux bien ! Mais de là à le ramener à son propre chez-soi... Il en fallait. Cette Kim lui rappelait peut-être ce jeune Chaleck. Loupiot rejeté de tous, mis de côté, pour, au final, échouer chez les Opales. Mais, Chaleck s'était transformé en Chuck. Grand, beau, fort, et j'en passe.

Amoureux et sentimental, aussi. D'où son brusque élan de solidarité/paternité/fraternité ou autre envers le Microbe. Tel était son nom, à présent. Dès lors, Chuck se bornerait à la prénommer ainsi.

Orpheline. Emeraude. Ce que tu fais là, mon vieux, est contre le règlement...

L'Assassin avait tendance à se faire remarquer. Déjà avec sa relation intermeute. Puis, s'il commençait à héberger une petite Emeraude, les sanctions allaient pleuvoir. Sans nul doute. Mais, après tout, la vue de la créature quelque peu chétive à ses pattes l'attendrit.

Tu sais que tu te ramollis, là ?

Penchant la tête d'un côté, l'Opale hésita : devait-il entourer la créature en boule de ses pattes, s'enrouler autour ? Ne rien faire ?
Se décidant, il entreprit de faire un barrage entre les courants d'air, venant de l'entrée de sa tanière, et le Microbe. Il s'approcha doucement, et, lorsque ses flancs touchèrent ceux, nettement plus fragiles, de Kim, Chuck frémit. Il fit son possible pour ne pas déranger le petit être, tandis qu'il calait Kim contre ses côtes.

Kim baissa la tête, horriblement gênée. Dans chaque recoin de la tanière on sentait l'odeur du loup. Elle regarda autour d'elle. C'était humide et ça sentait l'homme à plein nez. Elle regarda derrière elle et vit le fond de la tanière. Elle retourna sa tête vers le loup et le regarda. Il la regardait et semblait réfléchir. Elle cligna un peu des yeux et détourna le regard avec un air arrogant. Elle sentit alors une douce chaleur toucher son flanc et sursauta en lâchant un petit couinement et une espèce de "Qu-" sec. Elle regardait la loup avec de grand yeux mais se laissait faire. Elle sentit la douce chaleur du loup la réchauffer peu à peu et ses tremblotement s’arrêtèrent presque aussitôt. Elle regardait toujours le loup mais d'un air légèrement interrogateur mais rassurer.

*Alors ça fait ça d'avoir un papa...?*

Même si c'était pour une seul nuit, ou moins la loupiote se sentit bien, c'était la première fois que quelqu'un d'autre que sa nourrice se montrait gentil avec elle. Elle se blottit alors contre les côtes du mâle et ferma les yeux.

*Chuck... Je ne t’oublierais jamais Papy Chucky!*

Elle se rapprocha encore plus du loup et fit un sourire rassurer et heureux, un sourire que personne a par Ouray, n'avait encore vu.

Invité

Un instant, Chuck se perdit dans les petits yeux quelque peu globuleux du Microbe. Celui-ci semblait étonné, d’abord. Pour, ensuite, perdre toute gêne et venir se blottir contre l’Opale. Les oreilles dressées en direction de la petite chose au creux de son ventre, ce fut au mâle d’être surpris. L’eau glacée dans laquelle Chuck l’avait fait tomber plus tôt regorgeait toujours dans le pelage de la loupiote. Pelage qui était collé contre le sien. Après quelques soubresauts surpris, l’Assassin finit par s’habituer au contact glacé de l’eau. Pourtant, il commençait déjà à regretter d’avoir amené l’Emeraude ici.
D’abord, parce qu’elle était une intruse. Ensuite, parce que c’était une loupiote ! Enfin mince quoi ! Une loupiote dans sa tanière ? En voilà une drôle de chose !
Pas plus de loupiots que de mâles n’avaient foulés le sol du refuge de l’Opale. Exclusivement des louves y étaient conviées. Des louves de son âge. Pas de deux ans ses cadettes…
De plus, depuis quand le loup se sentait une âme charitable ?

Simple écart. Simplement.

Ressortant de ses pensées, il croisa le regard azur de la créature frêle et minuscule qui se tenait à ses côtés. La confiance que cette dernière semblait soudainement attribuer au mâle le perturba. Ce n’était pas tous les jours que Chuck sentait un regard confiant sur lui…
Bien que quelques points d’interrogations semblaient emplir ses yeux, la louvarde finit par se détendre et ses tremblements cessèrent.
Se blottissant contre l’Opale, le Microbe ferma les yeux. Décidément, elle ne se débarrasserait pas du nouveau surnom facilement.

Fasciné, non, Chuck n’avait pas l’habitude de voir des petites choses fragiles tous les jours, il pencha la tête d’un air observateur. Avant de gronder sourdement lorsqu’elle vint se resserrer contre lui. Aucune intention de l’effrayer, la petite chose là. Juste que, le pelage du Microbe était toujours trempé et gelé. La surprise passée, le loup sombre finit par se détendre. Les muscles relâchés, il reposa son regard ambré sur la loupiote.
Cette dernière affichait un des plus niais et heureux. Dégoulinant de bonheur, en fait. Ce qui, sur Chuck, n’eut qu’un effet : le faire soupirer.
Levant les yeux au ciel, l’Assassin soupira bruyamment. Pourtant, il ne pouvait pas dire que l’air du Microbe ne le fascinait pas, lui aussi.

Il finit par lâcher, sarcastique et moqueur :

- C’est chez tous les louveteaux ce petit air niais et carrément mielleux ?

L’expression ironique affichée par le mâle prouvait à quel point il tenait à la taquiner.

Des nouvelles ?

Kim était blotti contre le loup. Son pelage était encore mouiller et le grand loup sursauta quand son pelage humide vint se mêler au sien. Puis, quand elle s'enfonça un peu plus au creux de son ventre, il poussa un petit grognement, que Kim ignora royalement. Mais, ce qui ne lui échappa pas, c'était le bruyant soupir qu'il avait lâché. La loupiote releva la tête vers Chuck et le regarda avec un visage plus ferme.

- C’est chez tous les louveteaux ce petit air niais et carrément mielleux ?

Kim retroussa une babine puis la rabaissa. Ah, bah voila, c'était toujours pareille, des que la loupiote se sentait bien et qu'elle le faisait paraître on se moquait d'elle. Franchement, Si ça continu, elle ne laissera plus jamais ce genre de sentiment se montrer. Elle pencha la tête sur le côté avec un regard arrogant et rétorqua sur un ton... Tous aussi arrogant.

- Tous les gosses l'on cet air niais et mielleux mais moi je déteste ça! Je ne sais même pas se qui m'a pris de sourire si bêtement comme une gamine écervelée. C"est pas mon genre! Et puis... Ce n'ai pas un peu risqué de m'amener dans ta tanière? Je suis une émeraude tu sais.

Le petit air de défi que lui lançait la loupiote voulait tous dire "Chasse-moi si tu l'ose". Ben sur, elle était presque sur de perdre à ce jeu, il était chez lui, il était Opale, il était grand, et il était fort. Tous jouait contre la loupiote mais son égo la poussait à lancer un tel défi. Elle lui lança un dernier regard provocateur et se leva pour faire le tour de la propriété.

(désolée, pas très long '~' )

» Deux co-équipiers, mais avant tout un amour partagé. Sans avoir était dévoilé.
» "° Trop peureuse pour aller plus loin°" (Chuck)
» Les points pour avoir un nouveau loup.
» Avalon. « Une vie heureuse commence lorsqu'on sait où aller, vers quels rêves se diriger. »
» « Tu es sur ton territoire, mais c'est moi le chef. » # Lumen. ♥

C'est dur de ne pas avoir un parent sur qui compter, mais ça va aller...

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