reya continua de laper l’eau sans réelle énergie. L’on pourrait presque croire à un zombie. Son maintient était relâché, son regard éteint. Elle ne se rendait pas vraiment compte de la présence de l'Homme, c’est comme s’il n’existait pas. Puisqu’elle ne voulait pas qu’il existe. Elle voulait tout simplement qu’il rentre au camp ou ailleurs, mais qu’il parte. La mexicaine releva un instant son regard pour le poser sur lui, il était toujours là, a attendre on-ne-sait-quoi sur son rocher. Celui-ci surplombait la rive, il pouvait voir le territoire des des emeraudes de là-haut. Sans doute avait-il reçu pour ordre de veiller a ce qu’ils ne passent pas de leur côté. Bien qu’il n’y ait rien de plus à envier du côté des Shaphirs. Ce doit-être encore un de ces petits energumene se dit-elle. Il y avait plusieurs dégénérés dans le genre qui cherchaient querelle à plein temps. Ils haïssaient les Hommes, Freya ne savait pas pourquoi. C’est vrai que si elle avait l’occasion d’éliminer tous les Lampakah d’un coup, possible qu’elle le ferait. Mais delà à vouloir déclencher une guerre constamment. Pour, de toute façon, certainement mourir au combat. Vraiment aucun intérêt.
La louve rousse, finalement, se demanda à qui elle avait à faire puisque ce loup ne semblait pas prêt de partir. Et comme elle non plus n’avait pas l’intention de partir de si tôt, cet endroit était vraiment trop agréable, une conversation serait forcément engagée. La Chasseuse ne le quitta pas du regard pendant quelques minutes, le temps que son cerveau qui s’était perdu dans les méandres sinueux et sombre de ses pensées, retrouve le droit chemin. Il était blanc et beige, une fourrure aux couleurs pâles a l’effigie de la saison froide. Il était imposant, et d’ailleurs, imposait le respect par son simple physique. Sans le vouloir, elle fit le rapprochement avec le vieux loup gris et retourna son regard vers l’eau avec une énergie sortie de nulle part. Soudain, alors que Freya sentait les larmes embuer ses yeux, le mâle lâcha ses mots :

« Sur les ailes du Temps, la tristesse s'envole… »

La louve ne put retenir le petit sanglot qui s’amassait dans sa gorge. Elle le fit silencieusement, mais elle savait que n’importe qui serait en mesure de deviner qu’elle pleurait. Ses larmes scintillaient un instant aux bords de ses yeux noirs, avant de se faire absorber par sa fourrure déjà trempée. Il était mort ce matin. C’était difficile à assimiler, même impossible. Les Hommes, de race Indienne, qui était probablement un combattant, avait lâché ça presque ironiquement. La louve ne comprit pas pourquoi il avait dit ça. Elle aurait voulu le lui demander, mais sa gorge était nouée par le chagrin. Elle entendit quelques paroles injurieuses mais n’y fit pas plus attention que ça. Elle bougea pour s’asseoir un peu plus loin du liquide translucide. Elle ferma les yeux, mais les rouvrit directement. La louve avait sauté de son rocher pour entrer dans la rivière. La Chasseuse ne comprenait absolument rien à la scène qui se déroulait. Un Homme entra lui aussi dans le cours d’eau pour s’approcher du Combattant, il ne semblait pas rassurer et devait nager pour s’approcher alors que le blanc avait pied. Finalement la louve dit quelque chose à son ennemi puis fit remonter un lièvre à la surface. Le loup plus brunâtre s’en empara, toujours la mine inquiète, avant de retourner sur son territoire. Sa curiosité piquée, Freya regarda le Guardian s’approcher et s’ébrouer. Elle n’eu pas le temps de dire quoi que soit qu’il était de nouveau sur son rocher. En fait, c’est lui qui prit la parole. Ce n’était pas plus mal, elle ne savait pas vraiment commet tourner en rond.


Elle avait deviné en cours de chemin ce que l'Homme avait demandé aux deux lascars. Simplement que les leurs se tiennent à distance, ce n’était pas tellement compliqué à comprendre puisqu’elle avait saisi depuis le début ce que le Combattant blanc fichait ici. Ce ne devait pas être un fainéant qui se prélassait au soleil. Et sans raisons apparentes pour lui, elle sourit. Cette scène des plus banales, si on peut dire, lui avait changer les idées pendants deux secondes. S’il pouvait la distraire un peu plus, ce serait parfait. Freya en avait assez de pleurer sans cesse. Même si elle savait que cette courte pause serait suivie par des larmes encore plus douloureuses.

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