Caractère

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Altaïr n'est pas vraiment une louve du genre "facile". Elle a son propre caractère, bien forgé, bien à elle. Gentille. Calme. Protectrice. Elle a déjà ces trois atouts qui lui servent beaucoup. C'est la gentillesse incarnée. Généreuse, elle n'hésite pas à partager le fruit de ses chasses avec les autres loups. Elle n'est pas du tout égoïste, et pense d'abord à ses ami(e)s avant tout. Elle a aussi un grand sang-froid, et même lors des situations délicates et périlleuses elle trouve une solution. Elle est surtout très protectrice; si quelqu'un touche à un poil d'une personne de sa famille ou de ses ami(e)s, elle n'hésitera pas à attaquer la personne qui agresse, bien que la louve couleur crème préfère éviter les conflits. Mais dans ce domaine-là, elle n'est pas inquiète, car les combats sont son point fort. Altaïr est une louve très déterminée, et ne baissera jamais les bras devant un obstacle. Abandonner est pour elle une chose qui n'existe pas. Elle est courageuse, et n'hésitera pas à s'imposer devant les autres. Car quand elle est douce, cette louve a l'air inoffensive, mais observez-la quand elle est en colère, elle paraît imposante, et il vaut mieux s'éloigner dans ces-cas là. Altaïr est très curieuse, mais méfiante tout de même. Enfin, ça dépend. Un coup elle l'est, un coup elle ne l'est pas.

Altaïr est une louve à cacher ses soucis. Elle cache lorsqu'elle est triste, mal en point, énervée. Elle veut faire croire qu'elle va bien, car elle sait que quand elle, elle ne va pas bien, ses ami(e)s ne vont pas bien aussi. Et elle n'aime pas voir les autres malheureux. Elle ne veut pas "donner à tout le monde" sa tristesse. C'est aussi une louve "à secrets". Elle renferme des tonnes et des tonnes de choses cachées, et seule la personne avec la bonne clé pourrait ouvrir ce coffre en or qui lui sert de coeur.

Altaïr a aussi quelques défauts, comme tout le monde. Elle est très curieuse, et veut tout savoir. Sa curiosité lui attire bien souvent des ennuis, dont elle sais très bien défaire les ficelles. Elle est aussi très têtue. Elle ne supporte pas qu'on lui fasse des remarques, qu'on lui explique, ou qu'on lui donne des ordres. Elle n'écoute pas (enfin, presque pas) les autres, et aime faire les choses seules, sauf lorsqu'elle n'a pas le choix. Altaïr est le plus souvent active. Elle aime bouger, sentir le vent contre son pelage, se sentir libre. Altaïr est une louve imprévisible. On ne sait jamais où elle va, quand, pourquoi...Elle est aussi très lunatique, et parfois, elle sera tellement plongée dans ses pensées qu'elle vous verra même pas arriver. Elle est aussi parfois fofolle, mais c'est assez rare de la voir comme ça.

Altaïr pense que sa route, son destin n'est pas tracé. Rien n'est tracé. C'est nous qui le traçons, en fonction de la direction que l'on veut prendre. C'est elle le maître de sa vie. Mais la louve n'est pas une louve simple. D4un côté, elle est gentille, joyeuse, active. Mais de l'autre, elle est fragile, secrète, timide. Nostalgique de tous les moments qu'elle a passée avec sa famille. Elle souffre en silence. C'est une louve...à deux visages.

Physique

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Altaïr est une louve assez particulière, pour une louve arctique. Elle n'est pas blanche, comme la plupart des loups qui vivent là-bas. Mais plutôt de couleur crème, avec quelques reflets blancs, ou bruns. Son corps est un peu plus crémeux et foncé, que son museau, son ventre, ses pattes et sa queue qui sont beaucoup plus éclaircis.
Ses yeux sont, eux aussi, particuliers. Son oeil gauche, de couleur marron clair et vert, est complètement différent de son oeil droit, qui est bleu azur, avec quelques reflets de vert aussi. Des yeux vairons...
Altaïr a une sorte de "raie", ou une ligne, si je puis-dire, sur le dos. Elle lui provient de ses ancêtres. Cette ligne, normalement blanche, est plutôt de couleur blanche et noire, un peu tachetée, chez la louve couleur crème. Cette ligne commence au niveau de la tête, et finit vers le bout de la queue.
Altaïr a des favoris très légers, assez arrondis. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle ressemble à un nounours. Au contraire, ça lui donne un air gentil et doux, mais, tout de même, avouons-le, un peu pataud.
Et pourtant, cette louve n'est pas vraiment du genre pataud. Elle a un peu de mal au niveau de la course, et de la vitesse, mais est très à l'aise dans le domaine des combats, bien que Altaïr préfère éviter le plus souvent les conflits. Elle est assez discrète, aussi.
Altaïr a hérité de la fourrure garnie et volumineuse de son père, et de l'agilité de sa mère. Son pelage lui sert lors des rudes hivers, qui la protège du froid et des intempéries, mais n'est pas très avantageux lors des canicules ou des grosses chaleurs.

Histoire

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« Je suis née loin des Terres de Wolf Temporal. Très loin. Je viens plus précisément de l'Arctique. Ces terres du froid, où la neige domine ce royaume blanc poudreux. Le ciel gris recouvre ces lieux si étranges tel un voile. Bref...Cet endroit que je trouvais si joli à mes yeux. Evidemment, les terres où je vit actuellement me plaisent, mais...voilà.

Ma mère, Tala, blanche comme la neige, qui est née en Arctique aussi, a donné naissance à trois louveteaux, dont moi, avec l'union amoureuse de Hélios, mon père, un loup brun, qui a été "importé" en Arctique pour une raison que j'ignore et que je ne connaîtrai sans doute jamais. Mon frère, Nyoki, était le seul garçon de la portée. Il était né tout roux. Mais l'aînée était Sanya, une loupiote toute noire, un peu trop méchante et vantarde à mes yeux.

Nous avons grandis tous les trois sous les yeux attendris de nos parents, au coeur de ce pays enneigé. Nos journées n'étaient que parties de jeux. Bien que Sanya, étant la plus grande de nous trois, se croyait toujours la plus forte, et nous sous-estimait un peu, moi et Nyoki. Enfin, surtout moi, car j'étais la petite dernière. Mais mon frère me protégeait toujours. Nos parents pensaient que le comportement de Sanya envers moi et mon frère allait changer en grandissant, mais non, ce n'était pas le cas. La loupiote nous méprisait constamment, et nous ridiculisait. »

« Un jour, alors que mon père était partis enseigner la chasse à Nyoki et à Sanya, - moi j'étais restée à la tanière car j'étais un peu souffrante - un hurlement déchirant détruit le calme de l'Arctique., des nuées d'oiseaux s'envolèrent du bois qui se trouvait non loin de là. Ma mère se raidit d'un seul coup, ses oreilles pivotaient dans tous les sens, elle affichait un regard inquiet. Elle se tourna vers moi, et me dit d'une voix tendue :

- Reste ici Altaïr. Et surtout ne sors pas de la tanière. Je n'en ai pas pour longtemps.

Et, sur ces paroles, elle partit en trombe, telle une flèche blanche dans la poudreuse. On la confondit avec le paysage, tellement elle allait vite. Je tentais de la rappeler, et me hissais à l'entrée de la tanière pour lui demander où elle allait, mais elle ne se retourna pas. Je la regarda s'éloigner jusqu'à ce qu'elle sorte de mon champ de vision. »

« J'attendis. Une heure. Deux heures. Une journée. Deux journées. Trois journées. L'inquiétude me rongeait de l'intérieur, personne ne revenait. Je tournait en rond à attendre, toujours et toujours, espérant que quelqu'un reviendrait. Je ne savait que faire; Maman avait bien dit de ne pas sortir de la tanière. Mais je ne vais pas me laisser mourir de faim. Je fut donc obligée de sortir, profitant d'une accalmie dans ma maladie pour trouver quelque chose à manger, et aussi pour essayer de retrouver mes parents. Je marchais, marchais, jusqu'au bois où j'avais vue ma mère disparaître pour la dernière fois. J'y passais la nuit. Le lendemain, je reprit les recherches. J'avais toujours aussi faim, mon ventre criait famine depuis plus de trois jours. Je n'avais que quelques mois...Je n'allais pas pouvoir tenir très longtemps. »

« Je me rendit au coeur du bois pour continuer mes recherches. J'appelais de temps en temps, mes parents, mon frère, ou encore ma soeur...Jappant quelques fois, poussant de petits hurlements, en espérant obtenir une réponse. Au bout d'un moment, je sentis une odeur. Une odeur...bizarre. Particulière.

- Mais...c'est l'odeur de Papa !

J'accélérais la cadence, bien que j'étais faible. Curieusement, son odeur était mélangée à celle du sang...Plus je me rapprochais, plus j'avais un mauvais pressentiment. Et j'avais raison...

Je découvrit avec horreur mon père, mot, par terre, allongé dans une flaque de sang qui tâchait la neige. Toute tremblotante, je me précipitais vers lui, l'appelais, le secouais. Puis je m'aperçut qu'il n'étais pas seul. Ma soeur Sanya était elle aussi par terre, inerte, le museau recouvert de ce liquide rouge.

- Papa ! Sanya ! Noon !

Non !...Ca ne pouvait pas en être ainsi ! C'était impossible ! Impossible...Et Maman ?! Et Nyoki ?! Ils étaient où ?! Ils n'étaient pas là...Terrassée par la douleur et le chagrin, je m'enfuis dans le bois, hurlant jusqu'à m'époumoner. »

« Le soir, je errais toujours. Seule. Dans le noir. Sanglotante, perdue, malade, affamée. Je grimpais sur un rocher, et hurlais toute ma peine. Un hurlement à m'en déchirer le coeur. Toute la nuit, j'usais mes dernières forces à pleurer mes parents, mon frère, ma soeur.

Le lendemain matin, je repartit. Je n'avait plus le coeur à rien faire. Ni à boire, ni à manger, ni à faire quoi que ce soit. Je marchais un petit moment, avant de sortir du bois, et de m'allonger, là, me laissant me faire dévorer par ma tristesse. Je fermais les yeux, me revoyant une dernière fois avec ma famille... »

« Je ne m'attendais pas à me réveiller. Au début, ma tête me faisait horriblement mal, une migraine me terrassait. Je voyais tout trouble. Puis, je réussis à distinguer une silhouette, devant moi. Je plissais les yeux, et je m'aperçus que c'était un loup. Un loup gris, un loup qui semblait âgé. Il me regarda, un sourire doux aux babines, et me lançais d'un ton gentil :

- Ah, te voilà enfin réveillée !

Il se présenta, je fit de même. Balko, si c'était son nom, m'avait récupéré après que je me sois "évanouie". C'était un vieux solitaire à la recherche de paix et de calme, de tranquillité.

Je racontais les évènements récents qui s'étaient produits. Balko m'écouta attentivement, et il décida de m'adopter. Cela me réchauffa le coeur, je me sentis mieux.

J'atteignis les un an. J'étais devenue une grande et belle louve, puissante et en grande forme. Tout allait pour le mieux, jusqu'au jour où Balko m'annonça qu'il devrait bientôt se retirer de ce monde, se faisant bien âgé. Je refusais de le laisser partir, mais il m'expliqua. Je compris. Je le regarda s'éloigner, une toute dernière fois, les larmes aux yeux, une boule dans la gorge. La dernière phrase qu'il m'avais dite était : "Tu es une grande louve maintenant, tu es adulte. Je dois te laisser vivre ta vie, tu dois me laisser terminer la mienne. Vas, et sois libre. Fais attention aux humains, prends bien soin de toi. Adieu, Altaïr..."

Oui, c'était ça. Balko m'avait expliqué, lorsqu'il m'avait recueillit, que mon père et ma soeur avaient sans doute mangés une proie qui était malade, ou bien qui avait mangé quelque chose d'empoisonné. Mais pour mon frère et ma mère, je pourrais toujours garder l'espoir de les retrouver un jour. »

« Je pleurais, comme quand j'avais perdue ma famille. Je pleurais aussi longtemps que ce jour. Puis, m'étant libérée de cette peine, je m'en alla, vers d'autres territoires. »

« Plusieurs mois après la disparition de Balko, alors que je chassais, je passa près d'un buisson curieux. Une sorte de plante bizarre poussait juste à côté, une plante que je n'avais jamais vue. Et moi, curieuse et trop peu méfiante, je la croqua. Puis je repartit, tranquille. Mais le soir, mon ventre me faisait horriblement mal. Je me tordait dans tous les sens de douleur. A la fin, je m'évanouis...»

« Je me réveillais plusieurs jours plus tard, dans une tanière. Plusieurs loups étaient autour de moi. Je me sentais mieux. Ils se présentèrent un à un, et me dirent que nous étions dans la meute des Emeraudes. Sur les Terres de Wolf Tmporal. Complètement différentes de l'Arctique. Après m'avoir gardé plusieurs temps, je repartis, à la recherche d'un endroit où je pourrais vivre tranquillement quelques temps, seule. Solitaire. »