Le temps s'était radoucit. Les loups avaient subi une étouffante vague de chaleur ces derniers jours. Grâce à sa fourrure blanche, Avalanche avait moins souffert que ces congénères à pelage sombre, mais elle avait tout de même prit un abonnement pour les coins d'ombres des Terres. A présent que la fraîcheur était revenue, la louve pouvait continuer son exploration du territoire qui l'avait accueillie. La louve commençait à bien trouver ses repères, et bien qu'elle ne soit pas encore bien intégrée à sa meute, elle y travaillait. Enfin ... Elle hésitait quand même beaucoup. Elle se connaissait trop bien pour avoir de ses propres réactions, et les membres de sa meute n'étaient pas les loups les plus tendres. Elle qui n'avait rien contre un peu de compagnie, était souvent contrainte à la solitude, vagabondant seule, s'amusant de ses promenades.

Ce jour là, Avalanche était arrivée devant une grande étendue d'eau. Perchée sur des rochers, la louve avait une vue imprenable sur un des plus beau paysages qu'elle avait eu la chance de contempler. Elle était enchantée par les reflets du soleil sur les légers remous de l'eau qui la faisaient briller comme si elle était faite de milliers de diamants. Ce spectacle lui donnait très envie d'aller se rafraichir les pattes. Avalanche se mit à descendre les rochers, jusqu'à la rive. Elle lapa une gorgée d'eau et sentit la fraicheur pénétrer dans sa gorge avec délectation. Une à une, elle plongea ses pattes dans l'eau, le froid lui fit comme un électrochoc, c'est pourquoi elle n'osa pas aventurer plus profond. La louve se mit à marcher doucement dans l'eau, pour sentir le doux contact de celle-ci sur ses pattes, qui lui faisait le plus grand bien.

Avalanche se sentait terriblement seule. Elle avait beau avoir pris elle-même la décision de les quitter, ses parents lui manquaient. La jeune louve vivait seule désormais, et elle en souffrait beaucoup. Elle regardait son reflet dans l'onde, qui ressemblait terriblement à sa mère. Dans ce lieu très calme elle se mettait à penser, les souvenirs resurgissaient, bons comme mauvais, et lui prenaient le cœur. Encore loupiotte, elle aurait certainement pleuré, mais elle était adulte maintenant, et il n'y avait personne ici pour la réconforter. Alors qu'elle était perdue dans ses pensées, elle capta une odeur, ce qui lui fit pointer ses oreilles, qui s'étaient baissées dans sa contemplation. En y réfléchissant, c'était une odeur qui lui rappelait vaguement celle d'un autre loup rencontré récemment, Ezio. La louve tourna la tête pour espérer apercevoir l'inconnu, pourvu qu'il ne l'attaque pas.

Pv Avalanche

Tu ne sais pas trop ce que tu es venu faire ici, seul, mais quelque chose te disait que tu y rencontrerais quelqu'un. Un loup ? Une louve ? Allié ? Ennemi ? Ne te pose pas trop de question, et n'ai crainte, n'oublie pas qui tu es, personne n'osera t'attaquer. As-tu vu ta carrure ? Ton niveau de combattant ? Ton caractère ? Tu vois, personne ne risque de t'attaquer, et encore moins de te tuer. Tu restes pourtant très silencieux, prêt à combattre n'importe qui, même par surprise. Écoute, tu es un Améthyste, et même si ta Meute n'est pas en bonne relation avec la plupart des autres, tu ne crains rien, car tu sais comme t'y prendre avec les étrangers, tu sais comment éviter un combat. Mais si l'étranger que tu rencontres ne te laisse pas le choix, tu n'hésiteras pas à utiliser tes talents de combattants. Toute fois, pour le moment, tu te montres très discret. Tu n'es pas Élite pour rien, et si tu tombes sur une discutions très intéressante qui pourrait t'apporter des renseignements sur le futur de ta Meute, tu ne seras pas déçu, alors tu profites de ton courage pour avancer doucement, sur le qui-vive de la moindre parole, du moindre son, qui pourrait t'être utile. Pourtant, même ayant tous les sens en éveille, tu ne captes rien. C'est silencieux, même trop. Quelqu'un t'espionne, c'est sûr. Brusquement, comme pour surprendre l'inconnu qui t'observe, tu te retournes en un bond, crocs à l'air, menaçant. Mais il n'y a rien. Tu lèves la truffe, pour sentir la moindre odeur, mais rien... Ah si ! Regarde, là, à ta droite. Ne vois-tu pas le fin museau caché à travers les buissons ? Tu avances vers l'espion, muscles contractés, debout sur tes quatre pattes, tu prends de la hauteur pour paraître menaçant. Un glapissement venus du buisson se faire entendre, puis un renard jaillit de sa cachette, affolé. Pff. Ce n'était rien qu'un petit vermisseau roux qui t'observait. Rien de plus. Tu t'étais fait avoir, et tu en avais un peu honte, avoue-le. Mais heureusement, personne ne t'avait vu, tu ne t'étais donc pas réellement ridiculiser. Mais... Une odeur vint te chatouiller les narines à ce moment là, et tu paniquas un instant. Mais l'odeur venait de trop loin pour que le loup la portant t'ai vu. Ouf. Toute fois, tu voulais savoir qui était ce loup, qui rôdait, comme toi, dans les parages. Tu te lanças donc à se recherche.

Quelques minutes plus tard, tu sentais son odeur très nettement. C'était une femelle. Rubis, plus précisément. Il y avait donc plus de chances pour qu'elle devienne ton ennemie, mais rien n'est encore dit, et si cela se trouvait, vous pouviez devenir de bons amis... Même si cela ne t'enchantait pas trop, étant donné que tu t'étais promit de te consacrer corps & âme à ta meute, et que devenir ami avec une ennemie n'était pas une très bonne idée... Mais bref. Voyons voir déjà à quoi elle ressemble. Tu t'approchas rapidement de l'odeur, et tu la vu. Elle était blanche. Toute nacrée. Son beau pelage étincelant te piquait les yeux. Pfoua ! Comment pouvait t-on être Élite avec un pareil pelage ? A ce moment là, tu étais très heureux de posséder des poils gris-brun. Ils t'aidaient pour le travail que tu devais faire. C'est-à-dire espionner, rester cacher, et ne pas te faire voir. Prendre des informations, plus précisément. La femelle t'avait enfin remarquée. Elle n'était pas si fragile que ça. Plutôt assez grande & imposante -enfin, tu ne sais pas si c'était son pelage qui la rendait comme ça-. Il fallait se rendre à l'évidence, elle n'était pas laide. Toute fois, on ne faisait pas battre ton cœur rapidement comme ça, si facilement. Non non. Tu ne te faisais pas avoir aussi facilement. Elle te regardait, tu la fixais. Silencieux, tu restais planté là, incapable de t'approcher d'elle. Tu ne savais pas quelle allait être sa réaction. N'oublie pas qu'elle est Rubis, et elle pouvait à tout moment se jeter sur toi et te mordre la nuque. Tu n'avais pas peur, tu était simplement prudent.

« Bonjour. Qui êtes-vous ? » La saluas-tu simplement.

Elle le vit. S'il s'était approché aussi près d'elle sans qu'elle ne le remarque, il devait être entrainé. Pas de bol pour lui, Avalanche avait un flair plutôt efficace, car discrète comme elle était, il fallait bien qu'elle ait une longueur d'avance. Elle avait en face d'elle un loup un peu plus âgé qu'elle, avec un joli pelage tricolore, une musculature pas impressionnante, mais présente. La louve sentait son regard sur elle, il avait de magnifiques yeux bleu qui la fixaient. Elle est était émerveillée par ce bleu, presque ... jalouse. Elle qui avait de banales mirettes brunes, pourtant très expressives, se perdit quelques secondes dans ce bleu azur enchanteur. Maintenant qu'elle sentait très nettement son odeur, elle en était sûr, il était de la même meute qu'Ezio, les Améthystes. Et elle savait à présent que c'était une meute ennemie à la sienne, et que logiquement, elle devait attaquer le loup en face d'elle. Lui-même devait attaquer la jeune louve, pourtant il ne bougeait pas. Peut-être attendait-il qu'elle l'attaque en premier pour mieux riposter ? Eh bien il pouvait attendre encore longtemps, car elle n'avait pas l'intention de lui sauter à la gorge. Avalanche ne comprenait pas qu'on puisse être violent gratuitement, elle qui le devenait à la moindre irritation, trouvait ça méchant et injuste d'aimer faire du mal au autres. Mais peut-être que le loup allait perdre patience, et lui bondir dessus ? Avalanche savait se défendre, elle n'avait pas à rougir de sa belle musculature, mais elle n'était pas entrainée à se battre comme l'Améthyste l'était sûrement. C'est pourquoi elle adopta instantanément une attitude amicale, celle qui avait du la sauver à maintes reprises, elle remua doucement la queue, pointa ses oreilles avec intérêt, les yeux brillants de gentillesse. Elle était comme ça la blanche, autant qu'elle s'énervait facilement, elle pouvait être extrêmement gentille et affectueuse. C'est alors que l'inconnu lui adressa la parole, la saluant et lui demandant poliment qui elle était :

« Bonjour. Qui êtes-vous ? »

Il n'y avait pas d'agressivité dans cette voix, cela rassurait Avalanche. En même temps il n'y avait pas de raison qu'il l'agresse, en fin de compte, elle ne se trouvait pas sur les terres d'une meute ennemie, pour une fois, ils n'avaient pas de raisons de se découper en morceaux. La louve fit deux pas vers lui, tout doucement, pour lui montrer qu'elle était calme, et qu'elle ne l'attaquerait pas, et il n'avait pas l'air d'avoir envie d'en faire de même. Alors elle lui répondit avec un voix gentille :

« Bonjour. Je suis Avalanche, et vous, quel est votre nom ? »

Elle ne mentionnait pas sa meute. Elle avait appris la triste réputation que celle-ci avait, elle en avait un peu honte, et de toute façon, le loup devait avoir bien remarqué son odeur caractéristique.