L'été persiste sur les territoires Temporaliens, pour le plus grand plaisir des loups habitant ces terres. Uniquement chez les Améthystes, la chaleur n'est pas au rendez-vous, et les températures ne dépasseront pas les 20°C. Pour tous les autres territoires, soit les Saphirs, Rubis, Émeraudes et Diamants, les températures dépasseront largement le seuil des 30°C, alors ne restez pas exposés au soleil trop longtemps! |
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| Fais moi tourner la tête, eh eh | |
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Pinky ҉ βιuϵ ωαιε ҉ Little Pink Lollipop
Avertissements : Messages : 2102 Date d'inscription : 27/02/2013 Age : 24 Localisation : Là où tu n'es pas. :3
| Sujet: Fais moi tourner la tête, eh eh Lun 29 Juil - 10:40 | |
| Dans la brume matinale, le ciel couvert de lourds nuages gris pesant dans le ciel, ne laissait nulle place au soleil. Aucun rayon de celui-ci n’arrivait à percer cette épaisse couche de nuages. Je sentais la pluie arriver. Celle-ci ne devrait pas tarder à arriver d’ailleurs, puisque de mon flair assez expérimenté pour mon âge, j’humais cet air humidifié par les fines gouttelettes de la rosée matinale. Mes pattes écrasaient de tout mon poids la boue qu’offrait cette étendue de terre boueuse qui était située aux cotés du lac de sang. Le lac était entouré par de vastes étendus de fougères qui poussaient dans la boue. On se demande pourquoi, d’ailleurs. En tant qu’apprentie gardienne mon devoir était de surveiller les frontières. Je devais travailler aux cotés d’un mentor, mais aujourd’hui, c’est comme si j’étais en « congé ». Mais s’il se devait qu’un intrus pénètre sur les terres de Megan et Ulysse, je devrais à tout pris le chasser. Où du moins essayer, hein. En pénétrant petit à petit dans la brume, mon corps fin et musclé parvint à arriver au bord du lac de sang. Je n’avais encore jamais gouté. Mais un Rubis se nourrit de la vie d’un autre loup pour s’approprier une force double, me disait l’une de mes copines d’enfance. Car le sang, c’est la vie. Penchant ma tête vers le lac, je me vois dans le reflet du sang. Je baisse alors ma tête un peu plus et commence à laper doucement. Je n’arrive pas à croire que je me nourrisse du sang de mes ennemis. Je ne lapais plus à présent, mais buvait à grands coups de langues. Je me retirai et en sortis le museau couvert de sang. Je me contentais de me lécher les babines en oubliant ce que je venais de faire. Je reculai de quelques pas et regardais autour de moi pour voir si aucun intrus n’y était. Le fait d’être gardienne n’est pas de tout repos vous savez ? Je dois toujours avoir un œil sous tous les angles. Je ne prends pas le temps pour me reposer et sans mentor je suis faible, disait un adulte gardien, je ne sais plus son nom à présent. Détournant mon regard du lac j’observais ce qu’il se passait derrière moi. Des arbres, des fougères, un grand champ de fougères même. Rien à signaler. A ma gauche, des arbres, des fougères, je retrouve la même chose. A droite, encore la même chose, je commence à m’en lasser tiens. Et devant moi, le lac. Ah le lac. Une étendue de sang parcourant plusieurs mètres, en traversant les touffes d’herbes avant de s’arrêter au pied d’ormes secs. Mon regard ne faisait que balayer le paysage depuis tout à l’heure avant de s’arrêter en face de moi. Entre deux arbres, mon regard atteignit une ombre étrange qui me paraissait familière. C’était peut-être un buisson, je n’en savais rien. De plus, j’étais assez loin de cette chose, où … De cette personne. La brume m’empêchait de bien examiner de quoi s’agissait-il. Ce que je savais, c’est qu’il ne bougeait pas. Peut-être m’espionnait-il ? J’avançais la tête de loin et humais l’air. Toujours avec un taux d’humidité élevé, cela m’empêchait de connaître l’identité de ce soi-disant « espion » Je grognais doucement, mais d’où j’étais il ne pouvait guère m’entendre. Je restais là à le regarder en attendant la moindre réaction de sa part.
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| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
Avertissements : Messages : 5911 Date d'inscription : 03/02/2013 Age : 27 Localisation : Dans tes pires cauchemars.
| Sujet: Re: Fais moi tourner la tête, eh eh Mar 30 Juil - 18:16 | |
| Impériale, froide et austère, l'aube finit par pointer le bout de son nez, elle qui avait réussi à faire languir le loup qui se reposait dans son abri de fortune. D'un rose crémeux, l'aurore dévoilait ses pâles rayons matinaux comme une jeune fille pudique qu’Hélios se prit à contempler quelques instants avant de revenir à la dure et frappante réalité. La lumière avait beau se faire sur le monde entier, les nuages ne s’en amoncelaient pas moins, tous plus menaçants les uns que les autres. Cette journée s’annonçait pluvieuse et morne, comme bien d’autres qui lui avait succédé. Des averses diluviennes n’avaient cessé de s’abattre sur les terres tout comme d’incessants orages qui venaient perturber l’habituelle tranquillité de Temporal. Le loup poussa un grognement acrimonieux et sortit de la grotte d’une démarche nonchalante au vu du temps qui se couvrait, dehors. A coup sûr, la pluie que retenaient les nuages se déverserait sur lui. Et ce fut le cas. Le crachin ne tarda pas à contrarier son humeur déjà morose et eut tôt fait de se transformer en un déluge interminable qui l’obligea à se réfugier sous le couvert des arbres de la forêt. Décidément, la journée s’annonçait sombre et maussade, tout autant qu’il l’était lui-même en ce moment, et il ne cessait de se demander quelle serait sa prochaine mésaventure. Il était dans un de ces mauvais jours où la fatalité s’accrochait à vous et jurait aux grands dieux qu’elle ne vous lâcherait jamais. Il était dans un de ces mauvais jours où la moindre contrariété le rendait acerbe. Il était dans un de ces mauvais jours où il aurait mieux valu pour lui qu’il ne se lève pas, surtout s’il avait su ce qui l’attendait au-delà des terres de sa meute. Mais il était trop tard. Le jeune loup se dirigeait inéluctablement dans le guet-apens qu’il s’était tendu lui-même. Sans le savoir. Savait-il qu’il allait retrouver une ancienne connaissance au détour d’un chemin? Il ne s’en doutait pas le moins du monde et n’aurait jamais pu le soupçonner, ne serait-ce qu’un seul instant. Après leur rencontre qui remontait à de nombreux mois déjà, voire près d’une année entière, il n’avait jamais repensé à elle. Après tout, elle n’était qu’une exécrable Rubis et jamais il n’avait éprouvé le moindre intérêt pour ces êtres d’une soif de sang à toute épreuve. Juste un dégoût profond qui se muait peu à peu en une haine farouche et intraitable. Elle n’était ainsi que son ennemi et si le destin leur permettait de se recroiser un jour, il la tuerait sans vergogne. Sans aucun regret. Dévoué à sa meute, Hélios l’était à n’en pas douter et il s’était promis d’éradiquer ces infâmes créatures il y avait de cela des années. A cette pensée, un brusque frisson le parcourut. Le temps passait trop vite, et il se retrouvait maintenant jeté dans la cour des grands. En effet, Hélios venait d’atteindre ses deux ans depuis quelques jours et pourtant, n’avait aucunement changé caractériellement. Il restait cet individu dissident et méprisant, insoumis et vicieux dont tout un chacun se souvenait et pouvait parler, mais pas seulement en de bons termes, m’est avis. Il avait mené la vie dure à certains, pour ne pas dire à tous ceux qu’il avait côtoyé lors de sa tendre enfance. Ainsi, même s’il avait mûri, il n’en conservait pas moins de considérables vestiges. Peut-être même était-il devenu plus exécrable que dans le temps ? Difficile à imaginer, mais c’était indubitablement le cas. Ce jeune loup à la fourrure d’ébène n’avait pas changé, même des années après. Seul son aspect avait mué pour le rendre plus majestueux et puissant qu’il ne l’était déjà, sans se déposséder de son abyssal regard d’azur et de sa fourrure d’ébène. Il était beau, et c’était là tout ce qu’il fallait retenir de son portrait physique. Ne pas se laisser enjôler par cette physionomie des plus ensorcelantes était la règle primordiale qu’il fallait garder en tête lorsque l’on rencontrait cet Améthyste des plus farouches mais aussi des plus acariâtres. Le fait de quitter la quiétude enfantine ne lui avait pas été que bénéfique et avait finalement contribué à la perte de son humeur joviale qu’il arborait, occasionnellement. Pour lui, une nouvelle époque venait d’éclore et il ne vivait plus que pour obtenir un jour la satisfaction de voir ses plans aboutir. La vengeance. Voilà ce qu’il désirait en tout et pour tout. Pendant plus d’un an, Hélios n’avait cessé de ruminer de noires pensées quant à une possible revanche, bien décidé à faire payer le prix de leur effronterie aux Rubis. Il se souvenait encore, comme si c’était hier, du jour où la nouvelle était tombée. La nouvelle de la mort de Black Widow. Ils n’avaient pas seulement perdu un membre, non, ils avaient aussi perdu leur guide. Ce jour fatal avait vu naître le règne d’un chaos impérieux mais la débandade avait finalement pris fin lorsque Keane avait été promue au rang suprême. Keane, cette louve dont il n’avait pas cru en premier lieu mais qui se révélait à présent être la dominante idéale dont ils avaient toujours eu besoin. Quand il y repensait, son père aussi aurait pu être le meneur du clan mais la plupart l’avaient jugé trop âgé pour se charger de telles responsabilités et ça avait finalement été la louve blanche qui avait assuré la succession. Une pensée pour Keane, une pensée pour Faustin et c’en fut fini. Hélios écarta ces deux individus de ses pensées et se contenta de cheminer dans le silence le plus irréprochable, le souffle court. En bon espion qu’il était, le loup à la fourrure d’ébène se devait de vagabonder sur les territoires ennemis en quête d’informations inestimables et c’était aujourd’hui en direction du lac de sang qu’il se dirigeait. Lorsque les exhalaisons sanglantes parvinrent jusqu’à lui et s’engouffrèrent dans ses narines dilatées, il lâcha un reniflement de mépris et de dégoût à la fois. Les fragrances ensanglantées lui soulevaient le cœur, lui qui avait pourtant l’habitude de cette odeur, et il en vint à se demander comment il était loisible de pouvoir survivre en pareil lieu? La tête avait tôt fait de vous tourner tant les relents ambiants étaient abominables et écœurants mais Hélios tint bon, déterminé à ne pas faillir à sa mission. Il haïssait les Rubis de tout son être et la possibilité d’en rencontrer un sur son chemin l’exalta au plus haut point, le faisant frémir de fébrilité quant à l’attente de ce moment. Planter ses griffes dans la chair de son ennemi, lui labourer le dos avec un rictus effroyable sur le visage, le dépecer sans vergogne. Voilà ce qu’il désirait. Voilà ce pourquoi il était né. Tout compte fait, il aurait mieux fait de s’orienter en tant qu’assassin mais ses capacités s’étaient révélées singulièrement étonnantes en matière d’espionnage et on lui avait affirmé que le rang d’élite lui correspondait parfaitement. Il avait écouté les conseils de chacun et il se retrouvait maintenant, par leur faute à tous, plongés en territoire ennemi sans aucun retour en arrière possible. Hélios poussa un grognement revêche à cette simple pensée et se promit de leur en toucher deux mots, à ces imbéciles de première classe. Dieu seul savait qu’il ne fallait pas exacerber le jeune Améthyste qui avait l’admirable faculté de se mettre dans un état épouvantable lorsqu’on le contrariait. Enfin, tous ses plans machiavéliques qui s’ébauchaient dans son esprit ne seraient mis en place que s’il revenait de cette mission. Il allait sans dire que s’il se faisait capturer par ses ennemis, c’en était fini de lui. Adieu ses désirs de vengeances encore inassouvis, adieu ses ambitions dévorantes, adieu la vie. Il n’avait plus qu’à conjurer les dieux que rien de déplorable n’advienne lors de cette mission, remettant sa vie de pacotille entre leurs mains sur lesquelles s’appuyait le monde entier.
La lumière d'été baignait la forêt verte, et les intrépides rayons, traversant les ramures, illuminaient les environs d'une clarté d'émeraude. C'était comme si un millier de pierres précieuses telles que l'émeraude rutilaient dans l'ombre des arbres. Et sur le sol couvert de mauvaises herbes se dessinaient de complexes motifs, insaisissables et abstraits. Hélios allait au milieu de ce paysage, regardant les arbres se raréfier à mesure qu’il se rapprochait du lac de sang. Et enfin, il y fut. Ce fut à la fois comme une délivrance après tant de marches mais aussi le début d’une mission qui s’annonçait périlleuse. Les lèvres pincées sous la tension et le regard vif, Hélios se terra sous un buisson lorsqu’un bruissement retentit à ses oreilles. Ce n’était nullement le froissement d’une feuille, là-haut, dans les arbres, mais celui d’une louve qui trônait au milieu de ce paysage de désolation. Elle considérait les fourrés où il était tapi sans vraisemblablement savoir qu’un individu se trouvait là puisqu’Hélios s’était montré d’une discrétion implacable. Non seulement il n’avait pas fait le moindre bruit mais il avait veillé à ce que son odeur n’atteigne pas le museau de l’individu en faisant du vent son compagnon le plus fiable lors de ses corvées d’espionnage. En se redressant légèrement, Hélios contempla la silhouette qui se dessinait sous ses prunelles célestes, et put nettement distinguer qu’il s’agissait d’une femelle. Mais surtout, qu’il avait face à lui une certaine Amber. Un frisson de stupeur le parcourut. Son nom ne lui avait pas échappé même quelques mois après, contrairement à ce qu’il avait pu penser. Il ne l’avait pas oublié après tout ce temps. Ce temps révolu où il n’avait été qu’un bambin larmoyant. Maintenant, il était d’une témérité inexorable et d’une férocité que nul n’aurait pu imaginer en lorgnant le jeune loup à la fourrure d’ébène qu’il était. Sans la moindre hésitation, il jaillit des fourrés avec un mince sourire sur le visage. Un sourire qui trahissait la hargne qui s’était emparée de lui en ce moment-même. Elle était une Rubis et il allait l’exterminer.
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| Sujet: Re: Fais moi tourner la tête, eh eh Mer 31 Juil - 10:14 | |
| Infiltrée dans cette brume assez épaisse, Amber ne s’attendait pas à retrouver Hélios. D’ailleurs elle n’y songeait pas. Depuis le début de leur rencontre, Hélios avait montré à Amber que lier une amitié avec cette louve d’ébène s’avérait être comme une mission impossible. Amber, elle, avait essayée tant bien que mal à tisser une brève amitié avec cet Améthyste. Mais depuis que leur rencontre aux Pyramides s’était achevée, les deux loups ne se sont plus jamais revus. Aujourd’hui, Amber ne s’attendait pas à trouver ce visiteur qui ne lui était pas inconnu. Dans la brume matinale, il était invisible. Ces petits courants d’air n’étaient vraiment pas excessifs. Ils ne pouvaient pas de leur force, dissiper cette étendue de brume surplombant le lac de sang. En parlant de ce fameux lac de sang, c’était devant cet endroit précis qu’Amber était postée. Elle ne faisait que fixer sans relâche cette ombre dissimulée dans la brume. Grognant légèrement pour avertir cet intrus, elle n’avait finalement pas vue d’où elle était que cette ombre était en fait, Hélios. Hélios, le loup Améthyste qui n’avait pas voulut être l’ami d’Amber. Depuis que la dominante Megan a tuée Black Widow, la dominante des Améthystes, Hélios haït tous les rouges. Hélas, Amber n’est pas Megan. Alors elle n’a aucun rapport avec le massacre. En revanche, elle est de la meute des Rubis. Mais ceci n’a rien à voir puisque, la louve d’ébène n’avais pas participée ni assistée au meurtre. De plus, nous savons qu’Amber n’a jamais été très amicale avec sa dominante puisqu’elle s’est fait violée, ce qui a fortement déplus à Amber. Comme quoi Hélios n’a aucune raison de tuer la Rubis. Elle est Rubis, et alors ? Elle n’a rien fait de mal à Hélios. Ne distinguant à peine cette silhouette s’effaçant petit à petit par la masse de brume qui s’accumulait au fur et à mesure que le temps avançait, Amber était pourtant septique. Elle était sûre qu’il y avait quelqu’un sous ce buisson mais, aucune odeur et aucun geste ne s’y dessinait. Nous pouvons donc en conclue qu’il n’y avait rien derrière ce buisson. Mais Amber en était sûre et certaine. Il devait forcément y avoir quelqu’un en dessous. Marquant son territoire sur une superficie assez impressionnante d’ormes, la louve au pelage d’ébène fit une sorte de ronde pour uriner un maximum, en ayant pour but de repousser tous les ennemis, mais surtout en particulier cet ennemis, cet intrus qu’Amber était persuadée d’avoir vue bouger.
Ayant finit de marquer son territoire, Amber s’arrêta. Elle était encore sûre que quelqu’un se cachait derrière cette touffe végétale. Mais une fois avoir finit d’uriner, la brume s’était déjà un peu dissipée. Les rayons de soleil n’avaient pas encore percé cette épaisse couche de nuages qui ne faisait que peser dans le ciel mais, Amber commençait déjà à y voir plus clair. La jeune gardienne s’avançait à pas hésitant vers le buisson tout en contournant le lac de sang pour ne pas avoir le pelage immaculé de cette substance rouge vermeil. Avançant à une allure cadencée, tout en grognant Amber voulait être sûre de reconnaître l’identité de cet intrus. Mais de loin on y voyait bien plus clair. Tout à coup, Amber s’arrêta. Elle restait figée et se rappelait bien avoir vue ce visage aux pupilles étrangement bien dessinées, à l’iris bien bleue océan. Amber restait sur ses gardes avant de découvrir qu’il s’agissait bel et bien d’Hélios, une vieille rencontre. Amber fût surprise. Tout d’abord sa taille, car en presque un an il avait vraiment grandit, et à l’avis d’Amber, il avait dût murir. La Rubis ne reculait pas. Elle n’avançait pas non plus mais restait là, là où elle avait vu Hélios. Même si celui-ci était tapi sous ce végétal, Une ombre noire se distingue très bien entourée d’une couleur verte, même foncée. Grognant légèrement, Amber voulait tout d’abord prévenir l’Améthyste, mais aussi lui annoncer quelque chose. -« Hélios, ça fait longtemps. Si tu viens pour tenter de me tuer cela ne marchera pas. Peut-être qu’aujourd’hui quelqu’un mourra, mais ce ne sera surement pas moi. Cela ne sert à rien de me tuer. Tu dois quand même savoir que je n’ai rien avoir avec le meurtre de ton ex-dominante. »
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| Sujet: Re: Fais moi tourner la tête, eh eh Jeu 15 Aoû - 16:08 | |
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| Sujet: Re: Fais moi tourner la tête, eh eh Jeu 15 Aoû - 16:13 | |
| |Je suis en vacances, désolée.| |
| | | Pinky ҉ βιuϵ ωαιε ҉ Little Pink Lollipop
Avertissements : Messages : 2102 Date d'inscription : 27/02/2013 Age : 24 Localisation : Là où tu n'es pas. :3
| Sujet: Re: Fais moi tourner la tête, eh eh Jeu 15 Aoû - 16:52 | |
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| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
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| Sujet: Re: Fais moi tourner la tête, eh eh Lun 2 Sep - 18:45 | |
| Le ciel allait en s’obscurcissant à mesure que les secondes s’écoulaient, que le temps s’émiettait. Les nuages qui retenaient la pluie contre leur bon vouloir semblaient prêts à déverser des flots impétueux. Et Hélios restait face à cette louve qu’il avait connu dans le passé, il y avait de cela bien longtemps. Immobile malgré le vent qui forcissait et qui faisait voleter ses poils dans un ballet entêtant et grisant, il avait les yeux rivés sur celle qui se tenait face à lui. La stupeur avait finalement déserté pour laisser place à une expression glaciale. Une colère froide se lisait sur les moindres traits de son visage. Même son air d’habitude frivole s’était transformé en une lippe méprisante qui démontrait déjà clairement que leur rencontre ne serait pas purement amicale. Hélios savait déjà comment cette dernière se terminerait et à cette sombre pensée, un ricanement guttural s’échappa de sa gorge déployée. Un rire qui aurait pu glacer le sang de plus d’une mauviette rien qu’à l’entente de ce son rauque digne du plus terrifiant monstre des cavernes. Mais il ne subsistait aucun poltron en ces lieux puisque le simple fait de pénétrer sur ces terres revenait à un acte de bravoure, de témérité ou bien même d’insouciance. Malgré toute sa rancune personnelle vis-à-vis d’Amber et malgré tout le mal qu’il pouvait penser d’elle, il devait le reconnaître. Elle était loin d’être, à l’image de sa meute, une dégonflée qui ne pouvait pas entendre un bruit inquiétant sans glapir de peur. Mais c’était bien la seule qualité qu’il pouvait lui trouver. Le reste n’était que défavorable à son égard. Tout le monde pourrait s’accorder à dire qu’Hélios n’avait aucune raison de la haïr étant donné qu’elle ne lui avait jamais causé la moindre affliction. Mais hélas, elle avait eu le malheur de compter parmi les Rubis et dieu seul savait à quel point le loup d’ébène abhorrait cette meute. De tout temps, on lui avait inculqué le fait de ne jamais éprouver la moindre empathie pour un de ces loups, quel qu’il soit. Juste une aversion démesurée ainsi qu’une virulence inéluctable qui n’avait jamais flanché. Bien au contraire, tous ces pernicieux sentiments n’avaient fait qu’évoluer jusqu’à se transformer en une haine redoutable. Hélios n’agissait que comme une machine de guerre programmée pour annihiler ses ennemis. Et par malheur pour Amber, cette dernière en faisait partie, malgré tout ce qu’elle pouvait penser, malgré tout ce qu’elle pouvait en dire. Et malgré ses protestations, plus ou moins fallacieuses. Il avança d’un pas. Deux pas. Trois pas. L’herbe jaunissante se craquait sous ses membres sans qu’il n’y prête la moindre attention. Puis il s’arrêta brutalement tandis que ses griffes crissèrent sur la roche, lui arrachant une sorte de simagrée contrite pendant une fraction de seconde. Tout son intérêt se reporta sur la personne d’Amber dont il pouvait apprécier l’expression faciale maintenant qu’il s’était rapproché d’elle. A la fois pour montrer qu’il ne la craignait pas mais pour souligner le fait qu’un combat serait l’issue la plus plausible. Il lui suffisait de quelques pas seulement pour l’atteindre. Quelques mètres tout au plus et elle serait à sa merci. Et intérieurement, il jubilait de la situation dans laquelle il s’était enlisé pendant qu’il guettait les moindres mouvements de son adversaire, de ses globes céruléens qui n’étaient pas sans lui conférer un certain charme. Un charme indéniable qui avait déjà fait chavirer le cœur de plus d’une louve, autant au cours de son enfance qu’au cours de sa vie d’adulte qui débutait tout juste. Mais une en particulier, une seule et unique femelle avait su retenir son attention. Une seule et unique femelle dont l’image miroitante s’apposait à son esprit malmené. Son nom, il ne l’avait jamais oublié bien que cela remonte à quelques années plus tôt. Combien exactement ? Je n’aurais su le dire. Le Temps s’était écoulé avec une lenteur infinie, presque démesurée. Les secondes, les minutes, les heures s’étaient effritées au profit des jours et des mois. Et le Temps, inexorable et sempiternel, avait façonné à son image le loup d’ébène au regard semblable au ciel lors des beaux jours d’été. Il n’était plus le louveteau arrogant et rusé qu’il avait été lors de son enfance, non. Cet être-là avait déserté pour laisser place à un loup affirmé, plus malsain et vicieux que jamais. Et finalement, il devenait aisé de remarquer que son grade et sa meute lui seyaient à merveille. Comme son père qui avait été de tous temps son parangon utopique, son modèle sur lequel il n’avait cessé de se calquer, Hélios aurait aimé devenir un assassin hors pair. Capable de se fondre dans les ténèbres de la nuit avant de bondir sur sa proie et de la tuer sans qu’elle n’ait pu esquisser le moindre mouvement, sans qu’elle n’ait pu se douter de sa mort imminente. Avec pour dernière image celle d’un loup aux crocs dévoilés et aux griffes recourbées. Mais rien ne s’était passé comme il l’aurait voulu. Affublé du grade d’Élite envers et contre toute attente, Hélios avait longtemps ruminé de sombres pensées avant de se rendre compte qu’il y avait bien une raison pour qu’on l’ait redirigé vers cette branche hiérarchique. Il était, et c’était incontestable, singulièrement doué en matière de discrétion. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à gravir les échelons pour parvenir au sommet tant attendu. Ce rêve encore irréalisé qui ne tarderait pas à l’être, selon lui, compte tenu de ses projets plus machiavéliques les uns que les autres, suscitait en lui une effervescence tangible. Mais avant toute chose, il fallait à Hélios subir encore une de ces journées longues et harassantes. Une journée semblable à toutes celles qu’il avait déjà surmonté. Voilà bien longtemps que le loup d’ébène n’avait plus ressenti ce feu intense, cette dose d’adrénaline inimaginable parcourir ses veines dans un ballet entêtant. Voilà bien longtemps qu’il n’avait plus été mu par l’excitation et atrophié par une peur palpable. Il l’avait définitivement oubliée, cette sensation, sans plus aucun espoir d’un jour pouvoir la sentir, la ressentir traverser toutes les fibres de son corps. Du moins, avant qu'il ne retrouve inopinément cette dénommée Amber.
« Hélios, ça fait longtemps. Si tu viens pour tenter de me tuer, cela ne marchera pas. Peut-être qu’aujourd’hui quelqu’un mourra, mais ce ne sera sûrement pas moi. Cela ne sert à rien de me tuer. Tu dois quand même savoir que je n’ai rien à voir avec le meurtre de ton ex-dominante. »
Le simple fait d'évoquer le meurtre de son ancienne dominante lui hérissa les poils de l'échine. Et, avant même qu’elle ait fini sa phrase, le loup d’ébène s’élança avec une célérité saisissante. Ses pattes martelèrent le sol rocailleux pendant quelques infimes secondes avant qu’il ne bondisse, attisé par son ardeur. Plus rien n’avait d’importance pour lui hormis la louve qui se tenait par devant le lac de sang, ce lac qui empestait si fort que c’en était déroutant. Comme si une bataille s’était déroulée en ce lieu et que des milliers de cadavres gisaient en se vidant peu à peu de leur source de vitalité pour s’écouler vers le loch. Mais bien sûr, cette dernière idée n'était ni plus ni moins que le fruit de son imagination débordante. Enfin Hélios parvint à son but ultime et avec une lenteur démesurée, ses membres puissants vinrent s’apposer contre la louve à la fourrure nuit alors qu’il tentait de la faire tomber pour ne plus jamais se relever. Il la voulait morte. Et vu comment la situation tournait à son avantage, elle le serait, à moins qu’un quelconque miracle ne se produise. Un sourire carnassier sur le visage qui laissait présager qu’il ne ferait preuve d’aucune clémence, Hélios employa toutes ses forces à repousser l’adversaire qu’il s’était fait, envers et contre toute attente. Et si même la puissance ne lui serait d’aucune utilité à l’issue de ce combat, la ruse restait malgré tout son atout maître. Pour le moment, il préférait ne pas dévoiler tout son potentiel à la Rubis. Il allait la laisser espérer, jouer sur le fil de la mort, prête à basculer à tout moment dans le gouffre qui s’offrait à elle avant de la tuer par le moyen qui lui serait le plus judicieux. Et même les images de son enfance qui défilaient dans sa tête sans s’interrompre et qui lui dévoilaient la louve ténébreuse qu’il avait connu lorsqu’il n’était qu’un bambin navrant et pathétique ne suffirent pas à l’attendrir. Ses griffes continuaient de fuser dans l’air dans un bruit sec et rapide. La rage s’était emparé de lui, la hargne lui avait dérobé son cœur tandis que la cruauté l’aveuglait. Incontrôlable, voilà ce qu’il était devenu. Il trouva quand même la force, au plus profond de son être, d’adresser ces ultimes paroles dans un souffle venimeux.
« Tiens, Amber, comme on se retrouve. Je pensais ne plus te recroiser. J’ai espéré que ça ne se reproduise plus, du moins. Mais le mal est fait, ne cherche pas à sauver ta peau par de simples paroles. Maintenant que je t’aie face à moi et que personne n’est là pour te protéger…» Il a pourfendu l’air de ses griffes aiguisées sous lesquelles bon nombre de ses adversaires était passé. « Tu vas pouvoir tâter de ceci, sans plus tarder. Tu viens juste d’en avoir un avant-goût. »
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| | | | Sujet: Re: Fais moi tourner la tête, eh eh | |
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| | | | Fais moi tourner la tête, eh eh | |
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