Lorsque la pluie arrivait, une odeur assez étrange arrivait dans mes narines. Une odeur, qui m’était inconnue. Les fines gouttelettes ne faisaient que mouiller mon pelage brun clair et ne faisaient qu’accentuer ma crasse. Arrivé au rocher aquatique mon regard se porta automatiquement sur celui-ci. Ce n’était pas la première fois que je le voyais. C’est même là que j’ai rencontré Lou qui a su se montrer patiente avec moi. Ce rocher, je l’aime bien. Je ne me le suis pas approprié, seulement j’y passe souvent car j’aime bien sentir cet air marin. Marchant à une allure cadencée, un bruit attira bien vite mon attention. Je m’arrêtai net en plein trot et posa mon regard sur ma gauche, là où je vis une louve blanche au pelage magnifique, allongée sur la rive. Elle était trempée et, à mon avis elle venait tout juste de sortir de l’eau. Je me rapprochais d’elle en souriant légèrement et hochais la tête, comme à ma grande habitude. Le vent soufflait, portant le sable à quelques mètres de moi. La mère s’avérait agitée, les vagues se cognaient contre le rocher aquatique tandis que moi j’étais debout, devant cette louve blanche à la fixer s’en m’en lasser. J’avais faim, certes. Mais à cet endroit je ne pensais pas qu’il y a grand-chose. Si j’arrive à me lier une amitié avec cette louve peut-être m’apprendra telle à chasser, qui sait ? Je m’approchais d’elle et je demandai amicalement, comme si elle était déjà mon amie.

-« Salut, c’est quoi ton nom ? »

Décidé à en connaître plus sur cette louve je m’approchais à petit à petit de celle-ci. J’étais intrigué par son pelage si beau et aussi soyeux qu’un pull en coton. J’avais tellement envie de caresser son pelage ! Mais on est poli tout de même. A se fait pas de toucher les gens comme ça. Hihi. Humant l’air, cette louve se retourna pour m’adresser la parole. Je n’allais pas dire que je m’en fichais de ce qu’elle allait dire mais, je n’avais pas que ça à faire. Enfin j’avais faim, moi. Jusqu’au moment où la louve de nacre prit la parole pour me dire qu’elle s’appelait Dely. Ensuite elle me demanda mon nom à moi, en disant « petit gentleman ». Hmm Hmm. Je n’étais pas vexé, non. Seulement le mot « gentleman » fait un peu trop sérieux à mon goût. Je m’expliquai enfin sur mon identité.

-« Moi je m’appelle Deamon et je suis un Rubis. Dis tu n’as pas faim ? Moi si beaucoup et j’aimerai avoir au moins un lapin de garenne à me mettre sous la dent … »

Ayant une faim de loup, c'était l'occasion de le dire, je demandais à cette charmante louve de nacre si elle pouvait m'accompagner chasser un lapin ou autre chose que je puisse me mettre sous la dent. J'avais appris à chasser les petits animaux de la prairie mais n'était pas encore capable de traquer l'élan ou le caribou. Dans mon regard verts d'Eucalyptus je voulais montrer à Dely à quel point j'avais faim. Soudain, la louve blanche me dis qu'il n'y avait pas beaucoup de gibier prêt de ce rocher aquatique et que le poisson n'était pas très présent en ce moment. Alors, je me retourna et commença à flairer les environs. J'humais l'air et pencha ma tête vers le sol tout en marchant. Un petit bruit ? Non, une odeur. Je sentis la présence d'un lièvre non loin d'ici. Je me faisais discret, tel un espion chez une meute ennemie. Je suivais cette trace jusqu'à ce que j'arrive près de lui. Mon instinct de chasseur se réveilla et je m'aplati contre le sol. J'étais prêt du but mais ... Dely voulait venir chasser avec moi, et j'étais le premier à lui avoir proposer. Je me retourna et la vis, mais j'avais trop faim. Sur ce coup là, la faim atroce qui était en moi eu le dernier mot. Je bondit de ma cachette car je m'étais réfugié derrière une touffe d'herbe et coursait ma proie. Celui-ci s'enfuit, affolé lorsque je lui bondit dessus. Arrivera t-il à s'enfuir ? Ou tout simplement arriverais-je à le maintenir entre mes crocs ? Nous allons voir ça, et j'y mis dans ce coup là toute la force qui sommeillait en moi.

HRP:

Il se faisait un peu tard, et à présent la fatigue pesait. Je me sentais assez lourd, et pourtant, j’avais toujours cette envie de poursuivre le lièvre que m’avait montrée Dely quelques minutes plus tôt. Je devais attraper cette proie, ce met bien gras qui s’offrait à moi. Il s’agissait de ma première chasse et je n’allais certainement pas la laisser filer sous mon nez ! Je le suivais, le lièvre précédant, celui que j’avais raté. Hélas, il était rentré dans son trou, alors que je ne lui avais rien demandé à celui-là ! J’arrivais devant son trou, mais ce petit caïd avait été plus rapide que moi, et il était déjà rentré dans sa cachette. Je fouinais dans son terrier pour pouvoir le sortir, mais en fait je n’y arrivais pas. Il était top loin pour que mes petites dents puissent l’attraper. M’étais-je déjà posé la question « Comment suis-je arrivé jusqu’ici ? » Et bien en fait, non. Alors je me la pose, là. En fait je m’en rappelle. J’étais parti de la maison, de la tanière familiale sur un coup de tête. Maman est trop protective. Je trouve, d’après moi, qu’elle est over protective. Je voulais vivre un peu ma vie, moi. J’ai plus deux ans ! Enfin... Nan, je ne les ai pas encore. Héhé ! Je me retirais, et je suis venue ici. Donc bon je pense que ce que j’ai fait envers maman ne se fait pas trop quoi. Je ne sais pas si je dois m’excuser. Après tout, maman s’inquiète peut-être pour moi. Et je ne veux pas qu’elle souffre, oh. Bon. Je me tourne alors vers la louve de nacre et lui lança un regard désolé, je ne pouvais vraiment pas rester avec elle. Mon devoir de fils m’attendait, et je me devais de retrouver ma maman chérie que j’aime tant ! Je filais en direction des terres Rubis. J’allais hyper vite, je me surpassais et m’étonnais moi-même ! Je filais comme le vent, la langue qui pendouillait dans le vent, où les grains de sables qui volaient s’y déposaient. En gros je les mangeais, ce qui était complètement dégueulasse. Je m’arrêtais net, soudainement. J’étais déjà assez loin de Dely mais bon. Je pris le temps de m’arrêter pour la prévenir et lui dire qu’en fait je n’avais pas le temps de rester et de chasser un lapin. Je lui fis un signe de loin et en criant ces brèves paroles je m’épuisais peu à peu à force de crier.


-« Je dois retrouver maman, désolée Dely, je te retrouverais dans quelques jours, mais mon devoir de fils passe avant la partie de chasse ! »