Bon, voila un texte que j'ai fait sur un coup de tête, pendant une fugue ( oui, je sais, je trouve mon inspi' bizzarement ). Attention, la fin est un peu gore... Mais c'est la fin du monde, wesh x)
C'était une belle nuit d'Automne. Les feuilles oranges qui se déposaient sur un beau tapis doré craquaient sous mes pas. Un craquement rassurant, pas comme celui du plancher de chez moi.
La lune brillait dans un ciel sans nuages, un ciel d'un bleu pur, simplement dérangé par de petites étoiles blanches, et la lune. Une lune blanche haut dans le ciel, une lune en forme de croissant fin, aussi fin qu'un voile de brume. Un petit vent se leva et je referma ma veste en cuir, trop fine pour un soir aussi frai que celui-ci. Non, il ne faisait pas froid, simplement, il y avait ce petit vent qui faisait voler mes cheveux et ceux de l'homme qui m'accompagnait, et qui me réchauffait, collé à moi, un bras passé au creux de mes côtes. Nous marchions sans un mot, n'osant pas briser le silence installé entre nous. Ce n'était pas un silence pesant, non, pas ce silence dont je redoutait, quand j'étais petite.
Un silence trop étrange pour le décrire. J'étais vêtue d'un pull en laine blanche, resserré sur mon bassin par les coutures étroites. Un jean délavé serti d'une ceinture couleur rouille, assortit aux escarpins que cet homme m'avait offert pour le Noël de l'année dernière. Lui était simplement vêtu d'une chemise à carreaux bleus et d'un jean noir slim lui affinant les côtes. Nous formions ce couple depuis 2 ans. 2 ans passés à vivre dans ce bel appartement donnant sur un grand parc de Paris.
Tout était si parfait, la vie avec lui était tout simplement idéale. Nous ne pouvions même pas imaginer ce qui allait se passer bientôt.
*
Je tremblait de froid, vivement que la ballade se termine. Heureusement qu'il était là. Ce silence s'était installé entre nous depuis longtemps. Une heure, peut-être même 2 ? Peu importe, c'était un de ces silences réconfortants que l'on osait jamais troubler. Soudain, une étoile filante. Je m'arrêta net, la pointa du doigt -inutilement, il l'avait déjà vue- et fixa le ciel de mes grands yeux noirs. Il le regardait aussi. Nous échangeâmes un regard, un regard explicite. Le vœu que nous venions de faire était le même, j'en suis sûre. Nous nous remirent à marcher, plus doucement, cette fois. Une autre étoile venait de filer. Un coup de chance, peut-être. Plus loin, nous nous arrêtèrent sur un banc, nos deux têtes posées l’une dans le creux de l'autre. Nous fixions une fois de plus le ciel. Bientôt, il s'endormit. Je fixait le ciel, réconfortant. Les étoiles filantes se multiplièrent en moins de 5 minutes. Bientôt, se furent des traînées de poudres qui commencèrent à se disloquer dans le ciel. J'étais fatiguée, et je les laissèrent finir de me consumer. J'entendais au loin les sirènes d'une ambulance. Je me leva, certaine que je devais faire une chose. Je laissa cet homme qui m'avait pris ma vie, mon cœur. Les étoiles avaient disparues. Mais je ne m'en ettonnait même pas. Il m'avait prévenu. Bientôt, la lune se décrocherait, elle exploserait et se serait la fin du monde. La fin de tout, la fin de notre amour.
**
C'était il y a 2 jours. 2 jours pesants, 2 jours à attendre. A attendre quoi ? La mort. Cet autre homme était apparu dans mes rêves. Il m'avait tout d'abord surpris, je m'était même surprise à éprouver une amitié profonde pour lui. Puis il m'avait avoué que la fin était proche. Une fin universelle. Je l'avait cru, et j'avais eu raison de le croire. Il m'avais dit que par la cause des hommes, plus rien ne fonctionnait, aussi bien pour eux que pour l'humanité toute entière. Les astres avaient parlé, et c'était la fin. Puis cet homme m'avait rassuré, il m'avait dit que la vie n'était qu'un passage, un avant-goût de la mort. Un peu comme une entrée avant un dessert. La vie était cause de bien des soucis pour les hommes. Il m'avait proposé de m'emmener, et j'avais refusé.
*
A présent je me lève. Je me lève et dépose la tête de cet homme que j'aime sur le banc. Je m'absorbe une dernière fois de son regard, avant de passer mes mains dans ses cheveux. C'est tout. Pas de baisers perdus dans le creux de son cou, rien. Je ne veux pas m'attacher plus encore, puisque je vais mourir. Alors je le laisse là, face à la mort douloureuse qui l'attend. Je ne peux rien faire. Je me dirige vers un arbre, un chêne centenaire qui est là depuis toujours. Je m'assoie et plonge mes mains dans les feuilles. Je creuse un trou, que j'élargit et j'agrandit. Je me déshabille. Je ne fait pas attention aux regards moqueurs et intrigués de la foule. Je suis nue. Totalement nue. Je me coiffe les cheveux et les rassemblent en deux nattes. Une natte pour la vie, et une pour la mort. Une natte pour moi, et une natte pour lui. Je prends le couteau que j'avais dans la poche. Je l'approche de mes cheveux et coupe nettement les deux tresses que j'avais faites. Je les glisse sous une racine du chêne. A présent, je me glisse dans mon trou, et le referme jusqu'au bas de ma poitrine. Je regarde une dernière fois le ciel et voit la lune exploser. Les feuilles se soulèvent et la terre provoque des gémissements. Je sépare à l'aide de mon couteau mon buste en deux, sans gémir, sans crier. Le sang coule au sol, et la mort m 'emporte peu à peu. Ma gorge auparavant sèche se remplit de sang. Un horrible goût me traverse la tête. Je meurt, peu à peu. Je ne ressent rien, j'étais préparée. Dans un dernier coup d'oeil, je voie mon amant exploser, ses membres partant aux quatre coins du parc. Ensuite, c'est la fin.