Fëanor

Histoire

10 lignes minimum : Le matin, Fëanor se prépare seul pour aller chez les nourrices toute la journée. Tommy, son voisin, vient le chercher. Il fait de grands signes à la mère de Fëanor et sourit, se colle au petit et marche à la même vitesse. Mais au premier arbre, il salue Fëanor en l'appelant "le fou" et disparait entre les arbres. C'est leur rituel. Tommy déteste Fëanor. Mais pour rassurer la mère de ce dernier, il a accepté de faire semblant, lorsqu'elle est présente. Fëanor est seul, en réalité. Tous le regardent étrangement et il déteste cela. Il crit, il leur dit d'arrêter de le regarder, leur explique qu'il est mal à l'aise. Mais personne n'écoute, ils sont sourds à ses appels au secours. Il est terrifié. Il est seul contre tous, et bien plus encore. Personne ne peut rien pour lui et il le sait. Ils auraient peur, s'il expliquait ce qu'il vivait. Alors il se tait et endure les railleries, les regards de travers, et se mure dans une solitude et une agressivité sans bornes.
Un jour, il est invité à l'anniversaire de l'un de ses camarades. Tommy à un an. Mais Fëanor n'a pas d'amis. Il n'est là que parce que Tommy à été forcé de l'inviter. Le jeune louveteau trouve une cachette, mais deux autres jeunes mâles le trouvent et lui proposent un jeu qu'ils viennent soit-disant d'inventer. Fëanor ne peut refuser. Même s'il n'a pas confiance, il ne peut dire non alors qu'enfin on lui propose de faire partie d'un jeu. Mais les deux jeunes mâles ont une autre idée derrière la tête. Ils le prennent de force et l'enferment dans un trou qu'ils referment avec des pierres trop lourdes pour Fëanor. Il hurle, il tape de toutes ses forces mais ne parvient pas à se dégager. Il est prisonnier de son trou, prisonnier de ses pires terreurs. Lorsqu'enfin, derrière le bruit des éclats de rire de ses camarades, sa mère l'entend. Elle vient en courant, tire sur les pierres mais elles sont bloquées. Elle tente de garder son calme, de rassurer son petit. Mais Fëanor est pris au piège, il panique, il est incapable de se calmer. Il hurle, encore et encore. Il tape, toujours plus fort. Puis plus rien. Un déclic, et les pierres se débloquent d'elles-mêmes. Et le petit est inconscient. Il est enmené d'urgence chez le druide et se remet. Mais tous sont incapables d'expliquer ce qui s'est passé. Fëanor est couvert d’ecchymoses et de blessures superficielles. Sa mère est suspectée de maltraitance. Pourtant elle n'y est pour rien. Elle ne sait pas d'où viennent les bleus et les griffures. Lui il le sait. Il est heureux avec elle, il ne veut pas qu'on le sépare de sa mère. Finalement, les suspicions sont abandonnées. Mais les marques toujours là, toujours plus nombreuses. Enfin elle comprend. Elle va à la rencontre de toutes les mères et leurs demande quand leurs petits cesseront de torturer son fils. Elle croit avoir compris. Mais elle est loin de la réalité. Bien loin. Fëanor continue de se terrer, de paniquer la nuit, d'être seul. Et au fils des mois, la terreur laisse place à la sauvagerie, c'est tout ce qui lui reste pour se protéger. Il n'a plus rien, parce que sa mère à peur de lui et a préféré qu'il quitte la meute lorsqu'il a eu six mois. Il est plus seul que jamais, pourtant ils sont toujours là. Autour de lui, ils le harcèlent, le blessent. Et il ne peut rien contre eux. Même ses camarades ne sont rien à côté de ce que lui font subir les Morts.

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