« PARTAGEONS CES MOMENTS ENSEMBLE... ♥ »

J'AVAIS tout quitté, tout abandonné. La dépression m'envahissait de plus en plus. J'avais besoin d'air frais, d'oxygène, de voir d'autres paysages, d'autres têtes. L'image des terres libres commençait à me sortir par les yeux. J'étais bien rentré après la chasse, j'avais posé le gibier à l'entrée de la tanière, et j'étais parti aussi vite que j'étais arrivé, sans dire un mot. Caleb devait bien se poser des questions sur l'endroit où je me trouvai, mais d'un côté, c'était fait exprès si je ne lui avais pas divulgué cet endroit. A vrai dire, même si je l'aurais voulu, je n'aurais pas pu, étant donné que moi même je ne savais pas dans quelle direction je m'orientai. J'avançai. C'est tout ce que je faisais. Le hasard me mènerait bien quelque part de toute manière. L'endroit où je dois vraiment me trouver. Je marche, jusqu'à ne plus m'arrêter. Quand soudainement, un bruit attire ma curiosité. Je tends l'oreille et distingue le bruit d'un cours d'eau, en plein mouvement. Je regarde autour de moi, et je vois alors une multitude d'arbres. Mais ce ne sont pas des arbres communs, au contraire. Ils possèdent des feuilles vertes très claires, qui n'ont pas la même que celles que l'ont aperçoit d'habitude. Etrange. Je préfère continuer mon chemin, alors que le bruit de l'eau qui coule s'intensifie. Je vois alors la rivière qui se dessine peu à peu, et je m'en approche, la contemplant de ma hauteur. L'eau n'est pas claire, ni pure, elle est plutôt trouble, même si on aperçoit des rochers qui dépassent à la surface, montrant qu'il n'y a pas beaucoup de profondeur. Je ne peux pas apercevoir mon reflet tellement l'eau est sale. En même temps, personne ne vient la nettoyer, c'est un peu normal. Une brindille craque derrière moi alors que je suis occupé à regarder l'eau qui coule le long de ce petit ruisseau. Je me retourne succinctement et aperçois une silhouette qui se dessine à travers les branchages. Une silhouette féminine, fine, agréable à voir. Je souris. Est-donc là que le destin me mène ? Très certainement. Mon sourire s'élargit le long de mes babines. J'avance sans aucune crainte, l'aura que la louve aux courbes agréables dégage me rend confiant, très confiant. De ma présence imposante, je me poste face à elle, les yeux ne la quittant donc plus.