Tu marches, sans savoir où tu vas. Tu es arriver il n'y a pas longtemps dans ces territoires qui te sont presque inconnus. Une douce brise souleva quelque peu ton pelage de soie que ton entretien rigoureux rend si volumineux et propre. Tes yeux d'un bleu si clair qu'on croirait qu'ils sont blancs battent des paupières pour se protéger des poussières virevoltantes dans le vent. Ta marche, élégante et gracieuse, n'a rien de pressée. Au contraire, ton errance ne te stresse point. Autour de toi, tu vois quelques buissons rougis par les reflets du soleil couchant dégageant une aura de flamme dans le ciel. Ton pelage blanc est immaculé d'une lueur sanguinaire. Ce soir le coucher du soleil est très beau, il faut que tu t’arrêtes car le spectacle est fabuleux. Tu l'observes et te rends compte que tu aurais été bête de louper une si grandiose démonstration de beauté. Tu continu ta marche, aussi émerveillée que jalouse. Si tu pouvais luire dans le ciel, toi aussi on te trouverai extraordinaire. Mais tant pis.
Ta tête se relève peu à peu, tu sens une odeur de gibier. Il fait désormais nuit et les animaux nocturnes profitent des ténèbres pour sortir. Tu aurais eu envie d'en attraper un et de le torturer quelque peu, tachant ton doux pelage de taches de sangs, contrastant sur le blanc si parfait de celui-ci. Mais maintenant, tu n'avais pas envie de traquer, courir, attraper et de te salir. Tuer et torturer, tu le voulais bien, mais il fallait bien quelques efforts pour trouver une proie idéale. Sur le chemin que tu empruntais, vagabondait une petite souris qui, ayant remarqué ton absence, se figea bêtement au lieu de partir à toute allure se cacher. Tu trottina et accéléra ta foulée pour rattraper avec une extrême facilité la petite bête. Tu la stoppa en posant ta patte sur sa queue. Tu l'attrapas dans sa gueule enfonçant ses crocs dans la chair de la bête. Tu la reposas à terre, et donna un coup de patte dedans. Ton visage s'égaya quand tu aperçu que la malheureuse lassait derrière elle une trainée de sang. Mais tu fus plus stupéfaite encore lorsque tu aperçus en tournant ta tête un arbre majestueux, un arbre de feu .