L'été persiste sur les territoires Temporaliens, pour le plus grand plaisir des loups habitant ces terres. Uniquement chez les Améthystes, la chaleur n'est pas au rendez-vous, et les températures ne dépasseront pas les 20°C. Pour tous les autres territoires, soit les Saphirs, Rubis, Émeraudes et Diamants, les températures dépasseront largement le seuil des 30°C, alors ne restez pas exposés au soleil trop longtemps! |
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| Un accouchement pour une petite louve | |
| Auteur | Message |
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Kisha
Avertissements : Messages : 321 Date d'inscription : 23/11/2011
| Sujet: Un accouchement pour une petite louve Dim 3 Mar - 9:52 | |
| Au cours de ces derniers mois, l'anatomie de Kimi avait foncièrement changé. Son ventre avait dû tripler de volume et ses mamelles avaient, à leur tour, enflées de façon non négligeable. Elle allait bientôt accoucher, c'était une certitude. Ce qui l'arrangeait d'ailleurs car il allait sans dire que ressembler à un hippopotame n'était pas ce qu'il y avait de plus pratique. La louve blanche se mit alors à se demander comment ces bêtes là faisaient pour se déplacer aisément... Enfin, le cours de ses pensées s'arrêta sans aller très loin. En effet, elle cherchait depuis un petit moment déjà, un lieu où mettre bas. La prairie aux couleurs lui apparut comme une évidence. Elle était spacieuse et surtout elle savait où trouver un abri où accoucher là-bas. Il fallait bien aller dans un lieu comme celui-ci pour pouvoir mettre au monde la petite bande qui se battait déjà dans son ventre. Oh, ne vous inquiétez pas, il n'y a pas besoin de lui expliquer pourquoi elle est pleine, elle a déjà demandée. Je vous épargnerai les détails de cette conversation.
Finalement, la louve blanche se coucha sur le flanc, commençant à sentir des contractions. Ah, embêtant pour une louve d'être mère pour la première fois et d'accoucher seule. Enfin, on allait espérer que Kimi s'en tire bien parce qu'elle ne savait pas vraiment qui appeler pour l'aider. Néanmoins, elle émit un faible hurlement afin de.... Afin de rien. Elle poussait juste un faible hurlement sous la douleur que lui provoquait les, pour l'instant faibles, contractions qu'elle ressentait.
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| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
Avertissements : Messages : 5911 Date d'inscription : 03/02/2013 Age : 27 Localisation : Dans tes pires cauchemars.
| Sujet: Re: Un accouchement pour une petite louve Dim 3 Mar - 10:11 | |
| L'aube était là. Juste avant la levée du jour qui recouvrait le monde de son voile lumineux. Le soleil projetait ses ombres chatoyantes sur le tapis moussu des marais, où marchait un loup blanc d'une prestance sans égale. Grave, interdit, il avançait avec majesté, ses pattes foulant le sol avec légèreté. Fin, ce qui ne l'empêchait pas non plus de posséder des muscles saillants sous son pelage d'ivoire, et avec des prunelles sombres, qui avait le don de vous faire hérisser les poils sur l'échine par un simple regard. Il était puissance, beauté et et violence mêlés, martelant le sol avec entrain, dans une explosion de force, dans une débauche d'énergie et de vigueur. Son cœur palpitait avec intensité dans sa poitrine tandis qu'il accélérait, encore et encore. Jusqu'à ce qu'on entende seulement le martèlement de ses puissantes pattes sur le sol. Courir et sentir ses membres s'épuiser. Courir et sentir son souffle se faire de plus en plus rauque, profond. Courir, se jetant à corps perdu dans la course, les veines palpitantes et le cœur sur le point de se fendre en deux. Les narines dilatées sous son souffle rauque et profond, il percevait l'odeur. Cette odeur d'une puanteur extrême. Exécrable. Abominable. Cette odeur que, pourtant, le guerrier blanc comme neige se plaisait à humer et qui faisait naître en lui un tourbillon de sensations inouïes. Les relents corsés qui émanaient des marais faisaient frémir le loup qui se délectait de ses effluves, à ses yeux, aphrodisiaques tandis que le soleil se levait, répandant sa fraîcheur matinale mêlée au froid de l'hiver. Quelques flocons épars tombaient sur le sol mais ils avaient tôt fait de se mélanger avec la terre et la poussière imbibées d'eau, ce dépôt visqueux qui produisait un bruit de succion écœurant à chaque pas que faisait le guerrier. Tout ici n'était que désolation. L'eau trouble, les crapauds, les fantômes, qui disaient-on, erraient telles des âmes en peine, la brume effrayante, si malveillante, qui avait tôt fait de vous entourer de ses bras cotonneux et de vous perdre à jamais parmi ce paysage qui n'était que calamité. Reprenant le pas, il disparut parmi les relents abominables qui embaumaient l'air, traversant l'air glacé, le froid mordant, oppressant, suffocant mais le loup au pelage d'ivoire n'en avait cure. Il se sentait dans son élément, ici et cela suffisait à apaiser tous ses maux et à le réconforter dans la peine qui le tenaillait depuis quelques temps, déjà. Il lança un coup d'œil vers le ciel matinal, et continua d'avancer, frissonnant à chaque coup de vent plus capricieux qu'un autre. Sans savoir pourquoi, il lui sembla qu'on l'observait. Mais il s'en fichait éperdument. Il redressa seulement la tête, son port de tête altier, ce qui le rendait beau mais qui aurait pu faire sourire plus d'une personne, aussi. Qui aurait cru que ce loup était aussi vicieux et hargneux, lorsqu'on le regardait au premier coup d’œil sans rien connaître de son lourd passé ? Personne, je pense. Du moins, rien n'en donnait l'impression. Poussant un long soupir, exhalant son haleine teintée d’amertume, il finit par s'asseoir sur un rocher, par delà la boue qu'on trouvait sur toute la surface des marais. Le froid venait le mordre férocement, le faisant tressaillir à chaque fois mais il n'avait pas envie de retourner à la grotte qui lui servait désormais d'abri. Pas tout de suite. Il voulait rester un peu seul, comme toujours. Rien que la solitude qui l'accompagnait partout, où qu'il aille, veillant à ce qu'il reste toujours délaissé pour l'éternité. Seul, comme bien souvent. Personne sur qui il pouvait compter. Personne pour venir le réconforter. Personne pour venir lui parler. Personne à l'horizon. Personne dans ces marais qui n'étaient que désolation. La présence qu'il avait perçu tout à l'heure semblait même s'être évanouie, comme une ombre peuplant cette journée morne et grise, noire et effrayante. Personne. Rien que lui et la solitude à qui il était enchaîné, la traînant derrière lui comme une condamnation. Enëldrin ne voulait penser à rien, ne rien ressentir, juste faire le vide. Un vide instable. Il voulait laisser son esprit vagabonder dans une réalité qui n’était pas sienne, laisser son esprit vagabonder dans un monde qu’il s’était construit lui-même. Mais bientôt, le vent se forcit et le rappela directement à la réalité. Notre réalité. A regrets, l'assassin releva lentement la tête en poussant un léger soupir. Le souffle du vent entre les feuilles des arbres venait sonner à ses oreilles comme une douce mélodie qui ne faisait que lui rappeler sa vie antérieure, où il n'était jusque-là qu'un jeune loup insouciant et enjoué. Et non pas hargneux, violent et sans pitié comme il l'était à présent. Il secoua la tête, autant pour enlever les quelques flocons qui s'étaient posés sur lui que pour chasser ces pensées néfastes à son bonheur immédiat. Mais quel bonheur après tout ? Etait-il heureux, menait-il la vie qu'il avait toujours rêvé d'avoir ? Loin de là. Il aurait donné tout donné pour en changer. Absolument tout ce qu'il était en mesure de donner, du moins. Plantant ses griffes dans le tapis moussu qui recouvrait le rocher sur lequel il était assis, il regarda quelques flocons de neige tomber en cette matinée d'hiver. La neige. Cette douce neige qui tombait par flocons épars et qui le faisait frémir de tout son long. La neige, qui ne faisait que le faire rêver, le faire penser à ses hivers précédents. Le guerrier ferma les yeux et se laissa aller quelques instants, divaguant, vagabondant dans son propre esprit. Devant un cours d'eau, assis sur un tapis moussu, se laissant bercer par le souffle du vent qui se faisait de plus en plus glacial, de plus en plus mordant. S'évader, rêver, penser à autre chose, à une liberté dont il s'était trouvé déchu. Et puis, finalement, ouvrir les yeux et réaliser que tout cela n'était qu'un rêve, que l'on se trouvait toujours au même endroit, et que rien n'avait changé, que l'on menait toujours la même vie. Triste réalité, mais belle et bien réelle. Et rien ni personne ne pouvait changer cela, pour l'infortune de l'arctique.
Mais les sens du loup étaient aiguisés, bien qu'il soit perdu dans ses profondes pensées. Il n’eut pas de mal à bientôt percevoir l’odeur d’un autre lupin, le vent l’apportant directement à ses narines largement évasées sous sa profonde et rapide respiration. Lentement et précautionneusement, il se déplaça de quelques mètres, désireux de ne pas se faire repérer de si tôt. Cette odeur menait plus loin, vraisemblablement à la prairie aux couleurs qui débutait à la lisière des marécages. Une expression indéchiffrable se tailla sur le visage de marbre de l'arctique, accompagné d’un rictus et d’une lueur démoniaque à en glacer le sang. Ses muscles tressaillaient à chaque pas qu’il faisait, le faisant vibrer de tout son long, une excitation débordante s’étant emparé de lui. A pas feutrés, il finit par arriver sur la vaste étendue d'herbe que représentait la prairie, aux milles couleurs chatoyantes, ombre parmi les ombres. Enëldrin, c'était avant tout et surtout, un assassin sans attache, sans quoi à se rapporter. Il avait toujours eu ce côté solitaire, maître de lui-même que personne n'avait réussi à lui ôter jusque-là, bien qu'il fasse parti d'un clan. Et pas n'importe lequel, m'est avis. Celui des Rubis, regroupant les loups les plus mystérieux, les plus terrifiants et les plus sanglants, pour certains, qui puissent exister, capables de vous faire hérisser vos poils sur l'échine rien que par un simple regard. Pourtant, et bien qu'il eut prit toutes les précautions pour paraître le plus furtif et le moins visible, une branche craqua sous ses pas, pouvant alerter à tout moment l'inconnu qui se trouvait à quelques pas plus loin, sous un arbre. Alors, sans plus attendre et d'un bond gracieux d'on on ne l'aurait pas cru capable il bondit devant, crocs dévoilés, prêts à se planter dans une chair fraîche et juteuse. Tendre et douce. Dégoulinante de sang d'un rouge sombre. Le goût du sang dans sa bouche, sur ses babines. Le goût du sang sur sa langue, sur ses crocs blanchâtres. Le goût du sang qui le rendait ivre, le regard dément, ne demandant qu'à se délecter encore plus de celui de sa proie. Envie de planter ses crocs dans son tendre cou. Envie de lui mordre la chair. Envie de la faire souffrir. Les yeux du guerrier étaient démoniaques, illuminés par les braises de l'enfer, sondant l'âme de sa proie à un point qu’elle ne pouvait imaginer. Le danger suintait dans les moindres mouvements d'Enëldrin et l'air était irrespirable, lourd de défiance et de menaces malgré le froid de l'hiver qui s'insinuait sous le pelage dense du guerrier, et venait le mordre telle une furie. Son corps s'était figé face à l'individu et marquait une immobilité des plus impressionnantes alors que seuls ses poils blancs virevoltaient, remués par la douce brise matinale qui s'engouffrait dans son pelage de neige, lui procurant un bien-être considérable.
Finit-il par lâcher d'un ton glacial, ses prunelles sombres posées sur l'autre lupin. Les coins de ses lèvres frémirent et il planta son regard hargneux où se lisait néanmoins une certaine forme d'irrespect et de défi. Les mots avaient fleuris d'eux-même sur ses lèvres satinées tandis qu'un sourire énigmatique s'ébauchait sur son visage fermé par la folie, la violence et l'amertume qui ne le quittaient plus, désormais. Ses compagnes de chaque jour, de chaque heure, de chaque seconde qui s'écoulaient. Le Temps. Cette divinité malveillante qui s'échappait entre nos griffes et que l'on ne pouvait retenir. Il osa à nouveau quelques pas vers lui, des pas feutrés, bruit silencieux au sein de la prairie que le vent d'hiver venait balayer. Et il se rapprochait, dardant sur lui ses yeux terrifiants, ne le lâchant pas du regard. Il avait tout pour effrayer. Absolument tout. Jusqu'à ce qu'il perçoive l'odeur qui le fit radicalement changer d'attitude. L'odeur d'une louve, et pas n'importe laquelle, m'est avis. L'odeur reconnaissable parmi tant d'autres qui émanait de cet être. Interloqué, l'assassin à la fourrure d'ivoire resta pantois quelques instants en reconnaissant la louve qui se trouvait là, couchée sur l'herbe tendre. Sa gueule s'ouvrit et se referma d'elle-même sans qu'il puisse prononcer le moindre mot. Mais bientôt, son visage prit une expression de détermination farouche tandis que son regard dément où brillait une infime lueur d'appréhension se posa sur le ventre rond, prêt à éclater de la jeune insouciante, tel qu'il se plaisait à la nommer. Elle allait mettre bas, et c'était inéluctable, il allait être le père des petites boules de poils qui pouvaient jaillir d'un moment à l'autre. Rien qu'à cette pensée, son corps se mit à frémir de tout son long tandis qu'un frisson le parcourait, partant de son échine pour finir jusqu'au bas de ses reins.
« C'est... pour bientôt ? »
Demanda t-il en tentant de maîtriser sa voix. Mais l'anxiété était belle et bien là, bien qu'il tentât par tous les moyens de la cacher. Son regard sanglant était rivé sur le corps ballonné de la louve blanche tandis qu'il s'imaginait la suite des évènements, non sans une once de frayeur qui venait percer dans la prunelle de ses yeux. Le viol avait été une chose, mais la mise-bas en était une autre, à présent. Et il se maudissait, il se maudissait de toute son âme pour avoir commis cet acte irréparable et qui allait lui coûter cher pourtant. Comme il n'avait pas d'autre remède et qu'il n'avait plus la force de se montrer désagréable, il s'assit docilement, l'échine courbée, face à la louve, sans la quitter des yeux. Si jeune, si naïve, et si insouciante. Elle n'avait pas changé après ces quelques mois où ils ne s'étaient pas vus. Tout comme lui n'avait pas changé d'un poil non plus. Toujours le même caractère, aussi violent et sanguinaire, toujours le même visage qui arborait son éternelle expression farouche, toujours le même regard luisant d'une lueur de démence qui aurait pu vous faire dresser les poils sur l'échine. Il était toujours le même. Toujours Enëldrin.
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| | | Cléo♚ Lost Girl. ♚ Administratrice Générale.
Avertissements : Messages : 5796 Date d'inscription : 15/08/2012 Age : 25
| Sujet: Re: Un accouchement pour une petite louve Dim 3 Mar - 12:16 | |
| Pensez à bien regarder la météo sur la page d'accueil car actuellement il ne neige pas . |
| | | Kisha
Avertissements : Messages : 321 Date d'inscription : 23/11/2011
| Sujet: Re: Un accouchement pour une petite louve Sam 9 Mar - 19:34 | |
| Dans cet endroit sombre qui cachait l'identité de la louve blanche jusqu'à ce qu'on soit réellement à quelques centimètres d'elle, Kimi ne resta pas seule longtemps. Elle avait toujours détester la solitude de toutes manières, et les mauvaises langues diront qu'avec la suite des événements, elle ne risquait pas de le rester longtemps, seule. Un loup blanc aux yeux rouges, dont Kimi reconnut presque immédiatement l'identité, entra dans l'abri. Elle n'était pas sûre que la présence de ce mâle en particulier vaille mieux que la solitude. Cependant elle ne dit rien et le laissa faire son petit manège. D'après ce qu'elle pouvait voir, il n'avait pas changé. La folie le possédait toujours tout entier, et pas la folie la plus inoffensive qui soit, malheureusement pour tout les êtres vivants qu'il avait bien pu rencontrer.
« Qui êtes-vous ? »
La louve blanche retint un rire, qui de toute façon aurait sonné faux vu la position dans laquelle elle se tenait. Rapidement, trop rapidement, elle se mit à haleter. Il n'y avait plus aucun doute, les petits n'allaient pas tarder à sortir.
« Tu me pardonneras si je ne me sens pas obligée de répondre à ta question... »
La louve blanche regarda de nouveau son ventre quelques instants. Ah, dans pas longtemps elle devrait retrouver un poids normal, et surtout une morphologie qui ressemblait à quelque chose. Le seul problème ? Elle aurait un nombre, encore indéterminé, de boules de poils à s'occuper. Cela na la dérangeait pas foncièrement. Elle avait toujours aimé les petits et elle ferait tout et n'importe pour protéger ceux qu'elle allait mettre au monde, et ce, bien que le père ne soit pas le plus recommandable du monde.
« C'est... pour bientôt ? »
Ah bah tiens, il devait avoir réalisé qu'ils se connaissaient légèrement. Ce mâle, si elle n'était pas dans une position délicate elle l'aurait bien embêter un moment, au péril de sa vie. Seulement, malgré toute l'inconscience dont elle pouvait faire preuve, elle n'avait pas envie de sacrifier celle de ses futurs petits. Ce qui l'amusa fut l'attitude que prit le loup en comprenant ce qui se passait. Où étaient passé ses longs regards haineux et la colère qui semblait, chez lui, omniprésente ? Une seconde série de contractions la secoua, lui arrachant quelques couinements. Enfin, le premier petit sortit. Instinctivement, la louve blanche le prit délicatement et la pressa contre elle, le nettoyant à grands coups de langues. |
| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
Avertissements : Messages : 5911 Date d'inscription : 03/02/2013 Age : 27 Localisation : Dans tes pires cauchemars.
| Sujet: Re: Un accouchement pour une petite louve Sam 16 Mar - 10:37 | |
| And the sun will set for you The sun will set for you And the shadow of the day Will embrace the world in grey.
Ses prunelles sanglantes posées sur l'arrivante, il osa à nouveau quelques pas vers elle, des pas feutrés, bruit silencieux au sein de la grotte où le silence était roi en cette froide nuit d'hiver. Et il se rapprochait, dardant sur elle ses yeux terrifiants, ne la lâchant pas du regard. Il avait tout pour effrayer. Absolument tout. Il grogna. Un grognement sourd et bestial qui émana du fin fond de sa gorge pour n'en ressortir que plus guttural. Un grognement à vous en faire hérisser les poils sur l'échine et à vous faire courber la tête. Terrifiant. Son regard assassin dardé sur la louve à la fourrure couleur de neige, il tenta de nouveau quelques pas, rapides et feutrés, se déplaçant sur les côtés de la jeune insouciante. Vil, pervers, froid. Il l'était. Et ses plans l'étaient d'autant plus. Un sourire ravageur et carnassier, fier de lui-même, l'allure haute, Enëldrin fit quelques pas de long en large à la manière d'un prédateur, fixant du regard la louve. Le même sourire resta sur son visage, s'étirant encore plus sur ses lèvres noires, tandis qu'il relevait la tête avec une grâce non volontaire et ouvrait sa bouche tandis que des paroles fleurissaient avec lenteur sur ses lèvres comme des roses rouges. Signe de mort, imprégnée de sang. Mais non, rien ne se passa comme cela. Il venait de courber l'échine face au Destin, seul maître de son avenir, tandis qu'une tension palpable flottait dans l'air et faisait hérisser ses poils drus sur tout son corps. Il n'osait l'avouer mais l'anxiété était bel et bien là, face à cet avenir incertain qui se dessinait sous ses yeux. Se rendait-il compte qu'il allait bientôt devenir père, qu'il allait bientôt voir naître le fruit de ses entrailles, d'une union non désirée ? Il finissait par le comprendre peu à peu, tandis que ses pensées commençaient à devenir plus claires dans sa tête et qu'il restait assis face à la jeune louve, alors que tout son corps ne désirait que lui bondir dessus et la blesser autant qu'il le pouvait. Pour en avoir fini avec elle, pour de bon. Seulement, leur histoire ne faisait que commencer...
L'arctique aux prunelles sombres planta ses griffes acérées dans la terre meuble, labourant le sol, le meurtrissant sans éprouver le moindre sentiment. Il se sentait las, vide, dénué de toute vie. Il n'avait plus la force. Absolument plus la force de se battre pour survivre, pour garder sa place au sein du clan. Il n'était plus comme avant, même plus capable de reconnaître les loups qu'il avait connu dans le passé, qui plus est une de ses proies dont il avait bien profité. Même plus capable de reconnaître la louve dont il avait bien profité en lui faisant subir un acte impardonnable, qu'aucun des deux loups ne pourrait oublier. Gravé à jamais dans leurs esprits. Tout ça à cause de son passé qui le hantait, le poursuivait, impitoyable, jusque dans ses pensées, jusque dans ses rêves qui avaient tôt fait de se transformer en cauchemars épouvantables. Il lui fallait oublier, mais oublier était un bien grand mot quand on ne savait comment faire pour enterrer tous ces souvenirs. Le guerrier au pelage d'ivoire poussa un profond soupir, exhalant son haleine sanglante qui se mélangea bien vite aux effluves de la forêt qui embaumaient l'air. Et c'est alors que le premier petit sortit. Des contractions secouèrent la future maman qui gémit sous la douleur. Et, quelques instants plus tard, elle était là, pressant délicatement le nouveau-né contre elle et le nettoyant à coups de langues. Enëldrin fut incapable d'esquisser le moindre mouvement, de prononcer le moindre mot. Il resta bouche bée face à ce spectacle plus que saisissant, ne réalisant pas encore que son premier enfant venait de naître sous ses yeux. Sous ses propres yeux d'assassin impitoyable. Il aurait pu bondir sur le nouveau-né pour mettre un terme à sa courte existence mais il en fut incapable, tout comme il fut incapable de prononcer le moindre mot pendant quelques secondes. Enfin, il se reprit et c'est avec une voix qu'on ne lui connaissait pas qu'il demanda.
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| | | Kisha
Avertissements : Messages : 321 Date d'inscription : 23/11/2011
| Sujet: Re: Un accouchement pour une petite louve Sam 16 Mar - 13:21 | |
| Enëldrin ne semblait pas tout à fait dans son assiette, seulement la louve blanche ne pouvait pas vraiment s'occuper de cela. Elle avait des choses à faire... plus importante semblait-il. D'ailleurs, aucun des deux loups blancs ici présent ne semblaient avoir leur diplôme de sage femme. Oui, c'était peut être un peu trop demander en effet. Et ses petits, seraient-ils blancs eux aussi ? Ou bien auraient-ils un pelage différent de celui de leurs parents ? Après tout, la mère de Kimi n'était pas blanche, elle était grise, alors tout n'était pas joué.
Kimi se demandait quelle attitude développerait Enëldrin envers ses enfants. Après tout, serait-il content d'être père ou alors préférerait-il détruire ses enfants ? Les blesser, les tuer... Il n'était pas vraiment agressif envers elle pour l'instant, alors elle n'avait pas encore à s'inquiéter mais cela ne durerait peut être pas.
« Mon... Mon fils ? »
Non, il n'allait pas les dévorer, son regard n'était pas celui d'un tueur froid, ni du violeur qu'elle avait connu. En ce moment présent il était quelque peu... Différent, et ce n'était pas plus mal car même s'il ne lui faisait pas peur, elle préférait ne pas prendre de risques avec les petits. Elle les aimait déjà.
« Celui-là est une femelle » Elle espérait que cette annonce de mettrait pas le mâle en colère, il était tellement imprévisible...
Enfin, un autre petit fit son apparition. La louve blanche fit comme le précédent et le nettoya à coup de langue. Celui-ci était un mâle. Puis un autre, une femelle, et pour finir un quatrième, un autre petit mâle. Quatre petites boules de poils et c'était fini. La louve blanche put reprendre sa respiration lorsque toute la joyeuse petite bande de boules de poils fut entièrement sortie de son ventre. Elle les regarda téter avec un sourire de satisfaction et de bonheur sur le visage. Elle les lécha tendrement, encore. Ce n'était peut être pas une grossesse voulu mais cela n'enlevait rien à sa fierté soudaine d'être mère.
Elle leva doucement la tête vers le père des quatre nouveaux nés et lui sourit doucement, malgré le fait que lui n'était peut être pas heureux avant de lui annoncer la chose suivante.
« Deux mâles et deux femelles. » Qu'il soit content ou pas, c'était la même chose, non mais. |
| | | | Sujet: Re: Un accouchement pour une petite louve Sam 16 Mar - 16:41 | |
| La panique m’entraînait à toutes pattes hors de la tanière. Ma maman Kimi avait été étrange ces dernières semaines, mais par peur de la contrarier je n’avais jamais posé la moindre question. Pourtant, depuis quelques jours elle s’était montrée bien agressive et lunatique, comparé à son caractère doux et chaleureux. Toujours guidé par la crainte, je n’avais jamais posé la moindre question. J’avais pourtant tout fait pour être sage, obéissant et respectueux. Je lui étais reconnaissant et lui devais la vie. Autant que je l’avais pu du haut de mes neuf mois, j’avais tenté de la remercier pour cela en donnant tout mon être à son service. Mais un soir elle était rentrée dans une bien étrange humeur et après ce jour-là, son comportement n’avait plus été le même envers moi. Elle avait continué à prendre soin de moi comme toujours, mais elle m’avait semblée obsédée par elle-même, comme si elle attendait un changement quelconque de sa personne. D’abord, j’avais fait en sorte de me faire le plus petit possible mais si avec ma croissance j’y parvenais de moins en moins. Et puis j’avais appris à chasser même si cela me rendait malade. J’avais également prit un peu d’assurance malgré mes fuites toujours trop précoce face au moindre danger qui pouvait se présenter à moi. Mais pas le moindre de tous mes efforts n’avaient semblés affecter ma maman Kimi au point de lui rendre comme je le voulais, son caractère jovial et rassurant. Au fil du temps qui passait et de la saison qui avançais, j’avais cru remarquer un arrondissement de son abdomen. J’avais d’abord eu peur qu’elle ne soit malade, mais je sentais émaner d’elle une profonde tendresse pour son ventre soudainement rebondi. Pourquoi ? ça j’avais été incapable de le comprendre. J’avais moi-même cherché des dizaines et des dizaines de fois ce même arrondi sur mon propre bidon, mais je n’avais jamais rien décelé de si attirant que ce qu’elle semblait ressentir pour son propre ventre. Incapable de connaître le fin fond de l’histoire, je m’étais résigné à attendre patiemment que tout cela cesse, si cette mésaventure que je vivais se décidait à jour à prendre fin. Plus les jours passaient et plus son caractère se faisait distant, préoccupé et presque froid envers moi. Je ne parvenais malgré moi, toujours pas à comprendre sa toute nouvelle façon d’être. Et puis, alors que je ne m’y attendais pas, elle était partie. Comme ça, sans prévenir elle avait quitté la tanière. Lorsque j’avais ouvert les yeux ce matin-là, quelques tâches blanchâtres salissaient le sol de notre tanière. Une odeur étrange que je ne connaissais pas, embaumait entièrement l’habitacle de la tanière. Désespéré, paniqué d’avoir été oublié avec ma phobie de la solitude, je m’étais rué dehors et m’étais mis à hurler son nom partout, dans chaque recoin de la forêt. Il fallait que je la retrouve, pour me tapir à ses pattes et m’excuser maintes et maintes fois du quelconque mauvais comportement que j’avais pu avoir avec elle sans m’en rendre compte. J’ignorais l’énormité de l’erreur que j’avais pu commettre pour qu’elle juge la faut si grave qu’elle se devait de m’abandonner là, dans cette tanière devenue froide et inquiétante, vide et presque glauque. Le monde me paraissait une immensité sans fin, infestée de dangers et de menaces. J’étais angoissé à l’idée de me perdre comme la première fois qu’on m’avait laissé seul. Cette fois, je n’aurais peut-être pas la chance d’être trouvé par un grand mâle aux dents puissantes pour veiller sur moi et me conduire en sécurité. J’ignorais ce qu’il s’était passé, mais pour la première fois de ma vie je me refusais à abandonner une chose qui me tenait tant à cœur. Je ne pouvais me résoudre à rester dans ce trou noir et vide, en sachant que ma maman Kimi était quelque part dehors avec une maladie dont j’ignorais strictement tout. Durant les derniers jours, son odeur corporelle avait changé complètement. Les effluves doux et rassurants de son pelage immaculé s’étaient changés en une odeur attirante, sucrée et chaude qui me rappelait vaguement quelque chose. Pourtant malgré toutes mes recherches sur le sujet j’avais été incapable de donner un nom à cette nouvelle facette de ma maman Kimi et j’étais resté dans le vague durant toute cette période. Mais maintenant qu’elle s’en était allée, je me devais de la retrouver au plus vite pour la protéger du monde dangereux qui s’était toujours ouvert à moi. Suivant frénétiquement les effluves de sa nouvelle et prenante odeur corporelle, je traquais sans répit ma chère maman Kimi. Des heures passèrent, ne faisant qu’accentuer ma panique en ce qui concernait le sort qu’avait reçu ma maman Kimi. Enfin, alors que je perdais espoir, sa trace me parvint nettement. Mais alors que je m’approchais du but, d’autres odeurs vinrent se mêler à celle de ma maman Kimi. Je humais l’air à maintes reprises pour trouver d’où venait le danger et ce qu’il représentait en intensité. Un autre loup. Des centaines de milliers d’autres loups. Oh ! Ça y était ! J’avais trouvé ! La prairie aux couleurs ! C’était là qu’elle s’était rendu ! A toutes pattes, je traversais la distance qui me séparait encore de ma maman Kimi. Je l’avais retrouvée ! Le sentiment de fierté qui m’envahit instantanément fut si puissant que j’en aboyais frénétiquement de joie. Ma queue frétillant comme jamais, je déboulais dans la prairie telle une furie venue d’on-ne-sais-où. Mais que je fonçais tête baissée vers la touffe blanche que je voyais au loin, l’odeur que le vent m’apporta fit renaître en moi cette panique puissante et incontrôlable. Je me stoppais soudain, brusquement dans ma course folle. Observant de loin cette grande masse qui n’était définitivement pas ma maman Kimi, je commençais à douter que mes sens m’aient réellement emmené au bon endroit. Pourtant lorsque j’humais l’air de nouveau, je reconnaissais sans aucun doute les effluves de ma maman Kimi. Et même si une autre odeur plus forte de sang et d’un je-ne-savais-quoi empestait à pleine truffe et que l’odeur implacable du mâle présent à ses côtés camouflaient fortement son odeur corporelle, je savais qu’elle était là. Finalement, je perçu au milieu de cet arc-en-ciel de senteurs, celle de la joie, mais aussi de la peur. Peut-être que maman Kimi était guérie, mais qu’elle était encore faible et que ce grand mâle la menaçait ? Si c’était le cas, petit ou pas je ne pouvais pas la laisser dans une telle situation alors qu’elle m’avait tout donné sans conditions depuis qu’elle m’avait trouvé, trois mois plus tôt, dans cette même petite grotte où elle se trouvait aujourd’hui. Prenant mon faible courage à deux pattes, je partais en courant dans la direction du grand blanc et montrais les crocs sans faire le moindre bruit avec ma gorge. Si je devais mourir aujourd’hui, ce serait en tentant le tout pour le tout, afin de sauver ma maman Kimi. Et pour la première fois de ma vie, il était hors de question que je laisse la peur m’envahir. Etait-ce une preuve de maturité qui naissait en moi ? Je n’en savais strictement rien. Ce que je savais, c’est qu’aucun loup ne ferait de mal à ma maman Kimi tant que je serais de ce monde. Déboulant comme une furie sous les pattes du grand blanc, je hurlais le nom de ma maman Kimi avant de me glisser telle une anguille sous le ventre de l’inconnu afin de rejoindre ma seule et unique protection contre ce monde dangereux. Enfin passé l’obstacle vivant, je me fourrais brusquement dans les poils du poitrail de ma maman Kimi et m’y cachais autant que je le pu, cherchant le moindre réconfort auprès d’elle. Un silence régna durant un long moment, trop longtemps pour qu’un louveteau angoissé comme moi ne s’en inquiète pas. Lentement, précautionneusement, je levais la tête de ma cachette et mes oreilles perçurent avant mes yeux la présence d’autres créatures que les deux loups adultes. Mes deux paraboles cherchèrent la provenance des couinements étranges et je tombais finalement truffe à truffes avec quatre choses minuscules dont j’ignorais l’espèce et la provenance. Les petites choses s’agitaient comme des petits rats sous le ventre de maman Kimi, et je remarquais que ce dernier avait totalement perdu sa rondeur accumulée durant ces dernières semaines. Que s’était-il passé ? Quelles étaient ces étrangetés qui s’agitaient près du ventre de ma maman Kimi ? Que faisait ce grand mâle à ses côtés ? Toutes ces questions se bousculèrent dans ma tête tandis que mon corps restait immobile et que mes yeux de louveteau cherchaient désespérément à comprendre ce qui s’était passé de si important que je n’avais pas été capable d’anticiper et de comprendre. Je n'osais pas quitter les créatures des yeux, de peur qu'elles aient été dangereuses et qu'elles attendent la moindre inattention de ma part pour m'attaquer et me dévorer vivant. |
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| Sujet: Re: Un accouchement pour une petite louve Sam 16 Mar - 17:09 | |
| Il regarda sa fille, sa propre fille. La première née, l’ainée de tous les autres qui allaient suivre - car il le savait, il y en avait encore d'autres à venir. Il posa son regard sanglant sur elle, un étrange sourire se dessinant sur ses lèvres. Elle était noire, noire comme l'ébène, bien que ses parents soient tous deux d'un blanc éclatant. Et ses yeux étaient tous aussi différents de ses géniteurs : d'un vert émeraude, d'une couleur sans pareille. Un regard perçant qui vous faisait voyager au gré de ses envies dans des contrées lointaines, dans un monde éphémère, inventé de toutes parts. Enëldrin ne pouvait détacher le regard de celle qui était désormais sa fille et dont il était à présent le père. Il se savait lié pour toujours et à jamais, et rien ni personne n'aurait pu briser ce lien. En ce nouveau-né, il voyait le louveteau jeune et insouciant qu'il avait été durant une partie de son enfance mais qui, très vite, avait été brisée par son histoire des plus funestes. Un frère mort sous les puissantes attaques d'un ours, et lui, exilé, pour avoir soit disant commis le meurtre de son défunt frère. Il grogna pour lui-même, se rappelant très bien qu'il avait été accusé à tort par son aîné et par sa mère. Et ça, jamais il ne pourrait l'oublier. Vis à vis d'eux, il éprouvait une hargne et une rancœur sans pareille que rien n'aurait pu démentir. Il les haïssait comme il n'avait jamais haït quelqu'un, en cet instant là. Et puis le verdict tomba, le sortant de ses sombres pensées et de ses envies de meurtre dont il se délectait d'avance.
« Deux mâles et deux femelles. »
Ces paroles le laissèrent de marbre quelques instants alors que mentalement, toutes ses pensées s'entrechoquaient, valsaient, partaient dans tous les sens et convergeaient vers une seule et même source : il était père. Il avait des enfants. Il frémit et ses muscles se contractèrent d'eux-même lorsqu'il posa son regard sanglant sur les nouveaux-nés qui étaient serrés contre la dénommée Kimi. Ses griffes acérées s'enfoncèrent avec rage dans le sol meuble tandis que ses crocs se dévoilaient, luisants dans la pâleur de la nuit. Il aurait pu bondir sur eux, les arracher au sein de leur mère et leur ôter la vie. Mais commettre un tel acte, aussi barbare et atroce ne relevait plus de ses compétences. Il fallait qu'il se rende à l'évidence que ces nouveaux-nés étaient de son propre sang et qu'il ne pourrait jamais les tuer, de quelle manière que ce soit. Car il était père, et il avait ses propres enfants sous ses yeux. Des enfants qu'il allait aimer à sa manière. L'arctique aspira une longue goulée d'air frais qui le revigora et gratta nerveusement le sol, faisant totalement abstraction de l'autre louve pour qui il n'éprouvait que hargne et dédain. L'envie de planter ses crocs dans son fin cou de louve le tenta mais il sut résister à la tentation, la mâchoire fermé et les crocs serrés avec force. Enfin, il finit par ouvrir la gueule, exhalant son haleine teintée d'une amertume profonde, venant percer dans les douces effluves de la forêt.
« J'aimerai choisir le nom des deux mâles. »
Le Rubis darda sur ces deux derniers ses prunelles sanglantes tandis qu'un sourire énigmatique s'ébauchait sur son visage fermé par la folie et la violence qui habitaient en lui depuis de bien longues années, maintenant. Et qui ne le quittaient plus désormais. Ses compagnes de chaque instant, de chaque seconde, de chaque jour. Sentiments auxquels il était lié et que rien ni personne ne pourrait défaire. Enëldrin avait toujours eu ce côté vil et froid et même les louves les plus douces, telles que Kimi, n'avaient réussi à attendrir l'animal farouche, bestial et indomptable qu'il était. Pourtant, et comme dans tout être, recelait en lui une once de bonté. Que nul, jusque-là, n'avait réussi à percer. Et soudain, tandis qu'il s'apprêtait à menacer la jeune insouciante, une boule de poils blanche déboula entre ses pattes pour aller se nicher contre la louve qu'il avait tant aimé brutaliser. Incrédule, l'arctique resta immobile quelques secondes tandis qu'il regardait ce qui s'apparentait fortement à un louveteau plein de vigueur.
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| | | Kisha
Avertissements : Messages : 321 Date d'inscription : 23/11/2011
| Sujet: Re: Un accouchement pour une petite louve Sam 16 Mar - 21:59 | |
| La petite louve blanche regarda ses enfants. A présent elle était mère, à présent elle devrait les protéger envers et contre tout et surtout les élever. Était-elle à la hauteur ? Elle en doutait mais une chose était sûre, elle ferait tout pour leur donner le meilleur. Elle était déjà mère d'un certain côté, elle avait déjà adoptée Ratchet après tout mais ce dernier n'était pas un nouveau-né, c'était encore différent... Elle tourna finalement son regard vers le mâle blanc lorsqu'il exprima le désir de nommer ses deux fils. A vrai dire, Kimi n'avait encore réfléchie à aucun prénom. Sûrement était-elle un peu à la ramasse mais bon, on avait bien l'habitude avec elle de toute façon.
« Si tu en as envie, choisis leurs prénoms, cela ne me gêne pas. » Elle regarda de nouveau ses enfants en souriant. La première femelle était d'un noir ébène sans taches, quel contraste avec ses parents, déjà celle-là se démarquait très bien des autres loupiots de la portée, ses yeux émeraudes ne ressemblaient pas du tout à ceux de ses parents non plus d'ailleurs. Elle était déjà profondément atypique et pourtant si belle. La seconde petite était, quant à elle, brune claire et ses yeux étaient vairons. Son oeil droit était marron comme ceux de sa mère tandis que son oeil gauche était rouge comme ceux de son père. Quel beau mélange elle était. Quant aux mâles, l'un était mélangé de brun et de gris avec des yeux véritablement étranges eux aussi. En effet, l'un était bleu tandis que l'autre était vert. La louve blanche se demandait quels gênes bizarres portaient-ils tout les deux, les parents. De son côté, le second était brun très clair, proche du beige. Il était tout simplement adorable lui aussi.
Finalement elle regarda de nouveau le père de ses petits avec une lueur d'inquiétude dans le regard. Cela ne lui ressemblait guère mais maintenant qu'elle était mère, si elle ne s'inquiétait pas pour elle, elle devait s'inquiéter pour ses petits.
« Tu ne leur fera pas de mal, pas vrai ? »
Avant que le mâle blanc n'ait pu lui répondre, son aîné déboula à toute allure, venant se blottir dans le poitrail de sa mère. La louve fut tout d'abord surprise de voir ainsi arriver Ratchet, mais très rapidement elle lui sourit et commença à lui lécher tendrement le haut de la tête.
« Eh bien mon coeur qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tant de précipitations ? Tu as eu peur tout seul ? Oh tu as raison, je t'ai laissé tout seul sans rien te dire, je suis désolée mon bébé. » Son pauvre Ratchet, elle espérait qu'il ne soit pas effrayé par l'arrivée et quatre frères et soeurs, déjà qu'elle ne l'avait pas beaucoup ménager ces dernières semaines... Mais que voulez-vous, les hormones ne sont pas toujours des choses faciles à gérer pour les femelles, surtout lors de la première grossesse.
Dernière édition par Kimi le Dim 24 Mar - 15:50, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Un accouchement pour une petite louve Sam 23 Mar - 0:27 | |
| Ratchet Le vent m’avait paru froid et sec. Il m’avait été difficile de me battre contre ma peur pour réussir à sortir de la tanière de ma maman Kimi. Mais elle n’était pas bien et je me devais de la retrouver au plus vite pour tenter de la sauver. Pourtant, alors que j’avais eu cette flamme d’espoir dans mon cœur, j’étais arrivé trop tard. Elle allait mieux, et ce n’était pas grâce à moi. Elle me parla de son habituelle voix douce et rassurante, comme si toute cette période était totalement terminée, tombée dans l’oubli. Mais je me souvenais de tout, et j’avais encore mal, au fond de moi, de ne pas avoir compris. Il me faudrait un jour lui demander, mais ce n’était pas pour maintenant. Les deux adultes parlaient de choisir les prénoms. De qui ? Pour quand ? Pourquoi ? Alors que je les détaillais du regard chacun à leur tour, les couinements des petites créatures sans forme interpellèrent de nouveau mon attention. Quelles pouvaient-être ces petites choses qui semblaient dévorer le ventre de ma maman Kimi et qui, pourtant, paraissaient lui apporter un bien-être sans précédent ? Après un regard étrange des deux adultes, je tournais ma tête informe vers les créatures bizarres lovées contre ma maman Kimi. Humant l’air curieusement, je cherchais à comprendre pourquoi l’odeur me semblait familière tout autant que nouvelle. Lentement, je plaçais ma patte avant par-dessus celle de ma maman Kimi pour m’approcher doucement, furtivement des choses qui me terrifiaient. D’un mouvement brusque, une chose noire sembla lâcher ce qui me parut être un éternuement. Je reculais rapidement et me cognais le derrière au mur de la grotte, tombant assis avec une tête d’idiot. Je dévisageais alors ma maman Kimi sans comprendre ce qui se passait. Elle me lança un regard amusé et je décidais de me relever devant la confiance sans bornes qu’elle dégageait. Visiblement, il n’y avait rien à craindre de ces choses. Prudemment, jetant des regards inquiets mais intrigués vers ma maman Kimi, je me rapprochais de nouveau des boules de poils et les reniflais une seconde fois. L’odeur qui les enveloppait m’était toujours aussi intime, alors que je ne me rappelais pas avoir déjà vu de telles choses dans ma vie. Finalement, me rapprochant plus encore je fermais les yeux et collais ma truffe à l’un d’eux, qui couina sans pour autant me faire le moindre mal. D’abord plein d’appréhension, je desserrais lentement mes mâchoires pour réussir enfin à ouvrir un œil, puis l’autre. Je me mettais alors à loucher sur la créature et ne bougeais pas durant un moment, cherchant à comprendre ce qu’elle était. - Qu’est-ce que c’est, maman Kimi ?Ma lourde tête se releva et je tournais un regard intéressé vers la douce louve blanche qui m’avait tant donné. S’il y existait bien une louve en qui j’avais toute confiance, c’était elle. Elle pourrait même me dire que ces choses étaient des loups, que je la croirais sans hésiter même si cela était impossible et totalement faux. Si l’amour rendait aveugle, le sentiment qui liait un louveteau à sa mère était bien plus intense, et rendait bien plus stupide. |
| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
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| Sujet: Re: Un accouchement pour une petite louve Sam 30 Mar - 10:02 | |
| Enëldrin grogna en regardant le louveteau qui venait de se nicher contre la jeune insouciante, mais qui semblait aussi effrayé que lui-même par les nouveaux-nés. Ses fils. Ses filles. Ses enfants. Le fruit de ses entrailles. Et il grogna de nouveau, autant pour lui-même que pour tous ceux qui se trouvaient autour de lui. Il était las, perdu, déboussolé. Autant d’adjectifs qui lui convenaient parfaitement et qui collaient à la situation. L'arctique ne savait plus où donner de la tête. Il voulait simplement revenir en arrière et que ce viol, cette union non consentie ne soit jamais advenue. Oh, que lui avait-il pris à cet instant ? Pourquoi avait-il assouvi ses pulsions, ses envies, ses désirs sur elle et pas sur une autre, qu'il aurait pu facilement tuer d'un coup de croc bien placé ? Pourquoi ? La question, il ne cessait de se la poser mais sans jamais trouver une réponse qui le satisfaisait. Il aurait pu tout aussi bien tuer celle qu'on nommait Kimi mais il s'en était senti incapable et maintenant, il était bien trop tard. Le mal était fait, et il était condamné à être père de famille pour le restant de ses jours. Car jamais, au grand jamais, il n'aurait la force de tuer ceux qui faisaient désormais parti de lui : les quatre louveteaux qui se tortillaient face à lui dans un concert de gémissements et qui ne faisaient que le rendre encore plus irritable qu'il ne l'était déjà. Le vent mugissait à ses oreilles, le faisant vibrer de son être tout entier, le faisant frémir, par ses longues plaintes qui venaient s'insinuer jusque dans ses oreilles. Ses poils volaient en tous sens, ébouriffés, lui donnant un air farouche que rien ne venait démentir, pas même l’expression de son visage. Des yeux d'un rouge sang profond, des lèvres où fleurissaient un sourire sanguinaire, promesses de violence et de sang.
« Si tu en as envie, choisi leurs prénoms, cela ne me gêne pas. Tu ne leur fera pas de mal, pas vrai ? »
Demanda celle qui était, à présent, la mère de ses enfants et qui les avaient portés en son sein pendant quelques soixante jours. Soixante et interminables jours durant lesquels l'arctique ne faisait que se demander quand arriverait enfin l'heure décisive. Quand il aurait le bonheur, ou le malheur, de voir ses enfants naître au monde. Mais maintenant que ce moment était arrivé, il ne savait que faire. Etait-il heureux dans de tout cela, de tout ce qui était arrivé ? La réponse était sûrement non, mais il était bien trop tard pour revenir en arrière. Hélas oui, bien trop tard. Nous sommes tous sujets à de légers moments d'égarement ou de nostalgie. Mais tout le monde peut en venir à bout et à nouveau trouver un sens à ses actions. Il suffit de s'accrocher à tout ce que la vie peut nous apporter de meilleur et tenter de laisser le reste s'envoler. Ce dont Enëldrin était incapable. Las, dénué de tout sentiment, il reporta son regard sur les quatre boules de pouls qui gémissaient et se tortillaient en tous sens. La première femelle, au pelage d'un noir d'ébène et aux yeux d'émeraude, contrastait étonnamment avec le pelage de ses deux parents, tous deux d'un blanc éclatant. Elle paraissait déjà, malgré son jeune âge, si belle et si vive que cela arracha un sourire à l'arctique. La deuxième femelle, quant à elle était brune claire et ses yeux verrons, ce qui fascina au plus haut point le Rubis. Un oeil était marron comme sa mère, l'autre rouge comme son père. Pour ce qui était des deux mâles, l'un avait un pelage nuancé de gris et de brun, aux yeux verrons lui aussi : l'un bleu et l'un vert. Quant au dernier, il ressemblait trait pour trait à Enëldrin, qui crut lui-même se revoir quand il était plus jeune. Un sourire, ou plutôt une grimace ébahie s'ébaucha sur son visage tandis qu'il déclarait, sûr de lui et des prénoms qu'il avait choisi.
« J'aurais pu te tuer mais je ne l'ai pas fais. Pourquoi le ferai-je sur mes propres enfants ? Le premier se nommera Vicius et le second... Aaron. Je te laisse choisir pour les deux femelles, je n'ai pas à m'en occuper. Ou du moins, je ne veux pas. Et qui est ce... louveteau qui traîne dans nos pattes ? Il n'est pas de moi, que je sache ?
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| | | Kisha
Avertissements : Messages : 321 Date d'inscription : 23/11/2011
| Sujet: Re: Un accouchement pour une petite louve Sam 13 Avr - 19:31 | |
| Ratchet semblait réellement perturbé par tout ce qui se passait. La louve blanche sourit, elle trouvait son fils totalement adorable. Alors qu'il s'était blotti entre ses pattes, il ne cessait d'observer ses frères et sœurs tout récemment nés. Ce n'était peut être que par adoption, mais Kimi ne considérait pas Ratchet comme moins lié à elle que les autres. C'était son fils, il n'avait juste pas de père. De toute façon, vu comment Enëldrin risquait d'être présent pour ses quatre enfants, cela ne changeait pas grand chose. Toutes ces petits boules de poils étaient à elle, personne n'aurait le droit d'y toucher. Peut être, oui, que le grand loup blanc ne leur ferait pas de mal physique parce qu'après tout, c'était ses enfants, c'était son sang, c'était sa chair mais elle doutait du fait qu'il soit véritablement gentil et attentif envers sa progéniture. La seule chose qu'elle pouvait espérer c'est qu'il les protège lorsqu'ils seront en danger. On ne pouvait pas dire que la femelle soit la meilleure guerrière qui soit, cependant, pour ses enfants, elle ferait tout.
Enfin, l'aîné des louveteaux présents dans la petite tanière s'approcha de ses cadets, venant en renifler un. Kimi se demandait s'il était heureux d'avoir des petits frères et sœurs ou si, au contraire, il serait jaloux. Elle espérait qu'il ne le soit pas. Elle ne voulait pas qu'il boude, qu'il se sente rejeté ou mal-aimé. Oh non, elle l'aimait, autant que les autres. Enfin, il lui posa cette question étrange.
- Qu’est-ce que c’est, maman Kimi ?
La louve blanche fut quelque peu surprise mais lui adressa tout de même un large sourire, ce qu'il était mignon. Elle se pencha doucement et lui lécha délicatement la tête, à l'endroit où il s'était cogné quelques instants plus tôt. C'est vrai qu'il n'avait jamais dû en voir, avant, de petits louveteaux. Il avait encore pas mal de choses à découvrir, tout comme elle d'ailleurs mais elle, c'était différent.
-Eh bien mon coeur, ce sont des bébés, des bébés loups. Toi aussi, avant, tu faisais cette taille là, quand tu tétais encore ta mère...
Ratchet ayant eu une enfance bien difficile, il ne devait pas réellement comprendre de quoi elle parlait mais à un moment de sa vie, il avait bien dû téter une louve, peu importe si c'était sa vraie mère ou non.
Elle leva les yeux vers le grand mâle Rubis. Son air désespéré et perdu la fit sourire. Elle ne put s'empêcher de le provoquer, peut être parce que la situation ne l'ennuyait pas, elle. Peut être parce qu'avoir des enfants ne lui faisait pas peur. Elle était nourrice, elle avait l'habitude de s'occuper d'enfants. Elle était dans une meute, elle n'était pas seule. De l'amour, elle en avait à revendre.
-La prochaine fois, tu tâcheras de faire tes bêtises quand ça ne sera pas la saison des chaleurs.
Qu'il gronde, qu'il grogne, qu'il morde, tant que c'était sur elle, elle s'en fichait éperdument. Elle avait déjà donné, elle n'était plus à ça près. Il avait mis son corps à feu et à sang, il pouvait recommencer, ça ne serait que la deuxième fois.
Il finit par lui annoncer le prénom qu'il avait choisi pour les petits. Aaron et Vicius, pourquoi pas. Elle regarda les deux petits femelles qu'il semblait préférer ignorer. Quel ingrat, quel idiot. Ces deux petites puces n'auraient certainement pas l'occasion de voir beaucoup leur père vu l'intérêt qu'il leur portait déjà. Elle se mit à les cajoler avec amour, tout les cinq. Ratchet avait autant le droit d'avoir des bisous que ses quatre autres frères et sœurs.
-Alors celle avec les yeux vairons s'appellera Kimyona et la noire Sélénia.
Elle porta ses ses petits un regard empli d'amour. Ils étaient tous si beaux, si magnifiques. Elle qui n'était qu'une simple petite louve blanche, elle avait eu la chance de faire naître quatre petits trésors.
-Ce louveteau qui traîne dans nos pattes, comme tu dis, il est à moi alors ne t'avise pas d'y toucher.
Des menaces ? Elle se battrait autant pour Ratchet que pour les autres, il fallait qu'il le sache. Evidemment qu'il n'était pas de lui, cette remarque était tellement stupide qu'elle ne se donna même pas la peine d'y répondre. |
| | | | Sujet: Re: Un accouchement pour une petite louve Mer 1 Mai - 17:05 | |
| Ratchet Le grand loup blanc aux yeux de sang semblait dans un état bien moins satisfait que ma maman Kimi. Il semblait perdu, désemparé. Complètement paumé, en fait. Mais, je crois bien, que je l’étais tout autant. Des louveteaux ? Ça ? Mais… Ca ne ressemblait en rien à ce que j’étais ! Leurs membres étaient minuscules, leurs oreilles presque collées sur leurs crânes. Et puis, d’où ils sortaient, d’abord ? Est-ce que maman Kimi les avait trouvés, tout comme moi auparavant ? Je ne comprenais pas la situation, et je sentais qu’il me faudrait encore longtemps avant d’y comprendre quoi que ce soit. J’étais seulement le petit loup gris, incapable de se défendre et de défendre qui que ce soit. Mais lorsque je regardais les petites choses lovées contre maman Kimi, un sentiment nouveau emplissait mon esprit. Je voulais, tout comme maman Kimi, qu’ils soient heureux. Je voulais les voir grandir, puisqu’il me paraissait impossible qu’ils puissent rester ainsi toute leur vie. Etant donné que moi-même je grandissais, je présumais qu’il en valait de même pour ces quatre petites boules de poils à l’odeur si sucrée. Alors que je détaillais les bébés un à un, j’entendis les différents prénoms que maman Kimi et l’immense loup blanc avaient décidé de leur faire porter pour le restant de leurs jours. Ainsi, ceux qui désormais faisaient partie de ma famille, se nommaient Vicius, Aaron, Kimyona et Sélénia. L’allusion à ma mamn Kimi me fit fixer la petite blanche avec plus d’insistance. Serait-elle aussi douce et aimante que notre maman ? Notre… Notre ? Faudrait-il désormais, que je partage maman Kimi avec ces quatre créatures informes ? Etait-il obligatoire que je les laisse tourner autour d’elle et dormir au creux de son ventre ? En y réfléchissant, c’était peut-être l’ordre des choses. Je grandissais de jour en jour. Et depuis un certain temps, maman Kimi ne me laissait plus dormir contre elle. J’avais eu l’impression qu’elle souffrait à cause de son ventre qui grossissait. Mais aujourd’hui elle allait pour le mieux et elle semblait ne plus souffrir. La raison de son bien-être semblait être la présence de ces petites bêtes, tout contre elle. Alors peut-être, peut-être que tout cela était normal, naturel. J’avais peut-être trop grandis maintenant, pour continuer de me lover moi aussi contre elle. Et probablement le temps était-il venu pour moi, de devenir un jeune loup, et non plus un louveteau. C’était cela alors. Je n’étais plus un simple louveteau. J’avais changé, j’avais pris en poids, en taille et en apprentissages. J’avais appris beaucoup aux côtés de ma maman Kimi et aujourd’hui, je devais laisser cette place de louveteau à ces quatre bébés. C’était donc leur tour. Mais moi, que devenais-je, si je n’étais plus un louveteau ? Un jeune loup. Je devenais, un jeune loup. Durant les mois qui suivraient, j’allais devoir apprendre beaucoup plus et beaucoup plus vite que je n’avais jamais appris. Le temps me pressait désormais. Je devais me tenir prêt à accueillir leurs vies dans la mienne. Nous étions liés, et je me devais de les protéger. J’étais… Leur grand frère. |
| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
Avertissements : Messages : 5911 Date d'inscription : 03/02/2013 Age : 27 Localisation : Dans tes pires cauchemars.
| Sujet: Re: Un accouchement pour une petite louve Jeu 9 Mai - 19:08 | |
| « La prochaine fois, tu tâcheras de faire tes bêtises quand ça ne sera pas la saison des chaleurs. » Elle jeta un regard empli d'amour sur les quatre louveteaux et reprit. « Alors celle avec les yeux vairons s'appellera Kimyona et la noire Sélénia. Ce louveteau qui traîne dans nos pattes, comme tu dis, il est à moi alors ne t'avise pas d'y toucher. »
La jeune insouciante, comme il se plaisait si souvent à l'appeler de son air railleur et goguenard, leva les yeux vers lui et sourit face à l'air perdu qu'il arborait à présent. Effectivement, ce n'était plus vraiment le même Enëldrin qu'elle trouvait face à lui. Ce n'était plus le loup sanguinaire et violent qui avait assouvi ses pulsions, non. A présent, elle pouvait voir un pauvre loup blanc complètement déboussolé et qui ne savait même plus où la vie le menait. Provocante, c'était elle qui l'était maintenant et elle n'avait aucun scrupule à le montrer. A croire qu'elle déversait toute la hargne qu'Enëldrin avait jeté sur son âme innocente lors de l'acte irréparable qu'il avait commis. Un acte dont lui et elle se souviendraient à vie, quoi qu'il arrive. Il était bien difficile d'oublier de telles choses, de telles folies. Et le loup blanc savait, même s'il feignait l'indifférence face à ce qu'il avait fait, que cela resterait ancré en lui et que jamais il ne pourrait l'oublier. Souvent, lorsqu'il était seul, l'image de Kimi venait le tarauder et le hanter, et, frissonnant, il s'abandonnait à cette image qu'il conservait d'elle. La tuer aurait été tellement plus simple que de la laisser vivre, mais le loup aux yeux sanglants ne s'en était pas senti capable, en son for intérieur. La jeune insouciante avait bien été la seule de ses victimes qu'il avait épargné et c'était cela le plus étonnant dans l'histoire. L'arctique gronda une nouvelle fois en comprenant que la louve qui s'était soumise à lui osait à présent se révolter et le menaçait. Elle l'avisait de ne pas toucher à ce louveteau dont il ne connaissait même pas le nom et la provenance. Qui en était le père ? Encore un mâle qui avait assouvi ses désirs sur la pauvre petite louve blanche qu'elle était ? Peut-être. Tout était à supposer, car le Rubis n'avait pas la moindre envie d'aborder ce sujet et de poser cette question. Il n'avait pas la moindre envie de porter un intérêt quelconque à cette cinquième boule de poil dont il n'était pas le géniteur.
« Très bien, les noms ont tous été choisis, alors. Je ne vois plus ce qui me retiens. Mais surveille bien ce jeune loup, et qu'il ne s'aventure pas trop près de moi sinon... qui sait ce qui pourrait lui arriver ? Un malheureux accident et... ? »
Après avoir dit cela, il esquissa un large sourire qui laissa découvrir ses dents sanglantes qu'il se plaisait à plonger dans la chair fraiche. Un sourire qui voulait tout dire et qui signifiait clairement à la jeune insouciante qu'il était prêt à tout et n'importe quoi. Rien ne l'arrêterait. Sur ce, il jeta un ultime regard à ses progénitures avant de faire volte-face, la hargne se faisant ressentir dans ses moindres mouvements, amples et puissants. Il sortit en trombe des grottes sous une averse effroyable qui le glaça jusqu'à la moelle. Mais il n'y prêta absolument pas attention, trop absorbé dans ses pensées pour cela. En effet, toutes ses pensées revenaient en un seul point : désormais, il était père. Et à cette idée, il frissonna de tout son long, glissant telle une ombre dans les ténèbres de la nuit. Serait-il amené à revoir ces quatre boules de poils inoffensives dont il était le géniteur, et leur mère elle-même ? Il ne le savait pas mais tout le laissait présager. Au fond, il ne serait jamais trop loin de sa famille pour voler à son secours en cas de danger imminent. Telle une ombre, il rôderait dans les parages, dardant ses prunelles sanglantes sur ses enfants pour qui il n'éprouvait pas la moindre affection mais avec qui il se sentait lié. Et ce, pour l'éternité. En tant que père, son devoir était de les protéger vaille que vaille et il tâcherait d'accomplir cette mission du mieux qu'il le pouvait. Mais rien ne garantissait le fait que ces quatre louveteaux atteignent un jour l'âge adulte malgré la protection de leur père. En effet, les temps étaient lugubres et de sombres présages s'annonçaient, aussi sombres que la nuit dont le voile recouvrait le monde entier. De terribles nouvelles parvenaient sur les territoires, des nouvelles à en faire frémir les loups les plus vaillants. Et même Enëldrin craignait le pire. Toutes ces disparitions, ces meurtres, ne valaient rien de bon. Il fallait simplement prier pour que la fatalité ne s'acharne pas sur le pauvre loup sanguinaire qu'il était, une fois de plus. Il avait assez subi de malheur dans le passé, peut-être qu'à présent il pourrait mener une vie convenable sans que la mort ne vienne emporter l'un des siens. Peut-être. Seul l'avenir nous le dira. Et l'avenir, Enëldrin l'attendait avec une impatience non contenue.
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| | | Daeron ♫ Administratrice.
Avertissements : Messages : 245 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 30 Localisation : Dans ton pire cauchemar
| Sujet: Re: Un accouchement pour une petite louve Jeu 20 Juin - 9:46 | |
| Ratchet La peur me caressait l'échine, ébourrifant mon pelage dans sa totalité. Ce loup, ce grand mâle, là, devant nous, me laissait terrifié. J'éssayais de ne pas le montrer, mais j'étais tétanisé. S'il était la raison de la présence de ces petites choses, lovées contre ma maman Kimi, que pouvais-je bien faire pour la protéger? Son aura me faisait mal, il me faisait peur, mais pas pour moi. Ce que je craignais, c'était qu'il s'en prenne subitement à ce qui semblait être, l'agrandissement inattendu de ma famille. Hier encore, cette dernière ne se résumait qu'à ma maman Kimi. Et aujourd'hui, après ces plusieurs semaines de terreur, d'incompréhension, de doutes, voilà que les êtres qui comptaient à mes yeux prenaient quatre têtes en plus. Et tous, je me le promettais, seraient sous ma protection lorsque je serais plus grand. Lorsqu'enfin je deviendrais l'apprenti que j'attendais d'être avec impatience. Je lançais un regard furtif ma maman Kimi, puis à ses nouvelles boules de poils qu'elle emmèneraient désormais toujours avec elle et sur qui je m'éfforcerais toujours de veiller. Le grand mâle lança une menace à mon intention, comme si je n'étais pas capable de comprendre ses dures et effrayantes paroles. Mais je n'étais pas comme lui. Non, maman Kimi m'avait appris à être un bon loup. Je ne cherchais pas la bagarre, je ne me laissais jamais entraîner dans les conflits. Peut-être d'ailleurs, avais-je trop souvent le réflexe de fuir les batailles pour me mettre à l'abri du danger. Mais peu importait. J'étais encore très jeune, j'avais toute la vie devant moi pour apprendre à avoir plus confiance et à devenir plus fort. Bientôt, dans un lendemain qui, je le sentais, n'était plus très loin, je deviendrais un Gardien. Un loup de la meute à part entière, et je donnerais tout pour protéger ma famille et tout ce qu'elle contenait. Ces choses, ma maman Kimi, et s'il le fallait, d'autres encore. Sans un mot, je fixais le dos du grand mâle lorsqu'il quitta la tanière. Puis je me levais doucement, sans geste brusque, du couvert que représentait le pelage de maman Kimi, avant de me diriger à pas lents, les oreilles droites, vers les petits animaux couinants qui se tenaient au creux de son ventre. je les reniflais longtemps, m'imprégniant de leurs odeurs respectives pour ne jamais les oublier. Marquant en moi leurs nom en lettres capitales, ne voulant jamais oublier leurs formes, leurs visages, leurs regards, toutes les marques qui les représentaient individuellement. Je voulais les aimer, les chérir tout comme maman Kimi l'avait fait avec moi. Et je serais ce grand frère dont ils avaient besoin, je donnerais tout pour eux. Tant que demeurerait ma vie et la leur. Alors que le grand mâle avait quitté la tanière, je me couchais près des petites choses et me lovais contre elles, pour leur donner ma chaleur tout comme maman Kimi l'vait fait avec moi et le faisait en ce moment-même avec eux. Je les touchais chacun à leur tour du bout de ma truffe et chuchottais, ignorant et ne m'inquiétant pas de savoir si maman Kimi m'entendait ou m'écoutait. - Bienvenue dans notre monde. Je serais là pour vous, petits frères, petites soeurs, et je vous aiderais à grandir. Toujours.Puis je posais ma tête sur mes pattes avants et fermais les yeux, la journée avait été longue et la vie, qui attendait, promettait de l'être bien plus encore. J'aurais du traivail dans un futur proche, mais pour cet instant, je souhaitais seulement m'occuper d'eux. Aider ma maman Kimi. |
| | | HéliosEveryone knows bad girls have more fun. †
Avertissements : Messages : 5911 Date d'inscription : 03/02/2013 Age : 27 Localisation : Dans tes pires cauchemars.
| Sujet: Re: Un accouchement pour une petite louve Mar 25 Juin - 11:25 | |
| Rp terminé. Je déplace aux archives. =) |
| | | | Sujet: Re: Un accouchement pour une petite louve | |
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| | | | Un accouchement pour une petite louve | |
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