Foutu poisson
Chuck s'entêtait à pister un gros saumon depuis une bonne demi-heure déjà... La curiosité, non ce n'est pas cela qui le poussait réellement à s'escrimer dans l'eau claire de sa nouvelle meute. C'était la connaissance. Il voulait tout savoir, avait soif d'apprendre. Et il voulait goûter du poisson. Dès qu'il avait repéré sa, prnsait-il mais ce n'était pas encore le cas, sa future prise, il avait plongé. Sans se souvenir que l'eau avait détruit sa famille.
Sa vie
Mais il avait banni, volontairement, ces souvenirs. Cela le rendait nostalgique. Nostalgique et faible. Une famille peut tout autant vous soutenir. Mais elle est un poids. Il faudrait la protéger. Et ça, le jeune loup au pelage déteint ne le voulait pas. Trop... encombrant. Il n'aurait pas eu le temps pour ça.
soufflant un instant, Chuck regarda son reflet dans l'eau qui devint de plus en plus lisse. Se calmant après ses mouvements effrénés. Il s'examina. Frappé par son regard. Un regard âgé, mature et dépourv d'empathie. Il avait grandi trop vite, il le savait.
Pff... Bon il est où ce saumon
Continuant à regarder autour de lui, cherchant une ombre dans l'eau. Qu'il trouva. Se ramassant, lentement, il se détendit, le plus vite qu'il le put. Pas facile dans l'eau. Mais il réussit. Enfin. Il avait dut plonger toute sa tête dans l'eau, mais il n'en avait jamais eu peur. Cela avait été la mort de ses parents. Pas la sienne. Bon, et en même temps c'était logique. Il ne serait pas là sinon.
Remontant sur la rive droite, qui longeait une clairière, il s'ébroua énérgiquement et ouvrit la bouche, faisant tomber le saumon sur les caillous. Il s'allongea et commença, avec millle et une précaution, goûter le poisson cru. Il amait le goût de ce nouveau met. Il soupira d'aise, le soleil réchauffant sa fine fourrure. Mais, soudain, dérengeant son repos mérité, une odeur lui chatouilla la truffe.
Chuck se fit attentif. Sans pour autant modifier son attitude. Il banda ses muscles et élargit ses sens. Tout en continuant à prendre le soleil et manger, il réalisa que l'odeur reniflée n'était pas celle d'un Opale. Notre loup s'étant appliqué à apprendre toutes les odeurs du clan, il les connaissait. Mais, malgré le grondement qui monta de sa gorge, il se tint tranquille, attendant que le loup inconnu se montre.