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L'été persiste sur les territoires Temporaliens, pour le plus grand plaisir des loups habitant ces terres. Uniquement chez les Améthystes, la chaleur n'est pas au rendez-vous, et les températures ne dépasseront pas les 20°C. Pour tous les autres territoires, soit les Saphirs, Rubis, Émeraudes et Diamants, les températures dépasseront largement le seuil des 30°C, alors ne restez pas exposés au soleil trop longtemps!
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Je me battrai pour toi. |. Lakota

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Aleïka

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MessageSujet: Je me battrai pour toi. |. Lakota Je me battrai pour toi. |. Lakota  - Page 1 I_icon_minitimeDim 7 Avr - 9:26

Rappel du premier message :

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Elle était seule. Paisible, tranquille et calme, elle regardait le soleil se lever. Ses yeux noirs d'ébène fixait l'astre coloré à la belle teinte rouge. Le ciel bleu encre de la nuit pour revêtir un manteau grisâtre aux nombreuses variations. Certains endroits demeuraient roses ou orangés. Peu à peu, le gris se colorait en un bleu devenant de plus en plus intense. Puis, le soleil, véritable boule de lave en fusion, apparut au sommet des arbres aux bourgeons naissant. Une bise fraîche se leva, agitant les branches des chênes et des saules des environs. Elle se mit à murmurer un air jovial et entraînant, l'air du printemps, qui sonnait comme une symphonie après le triste refrain de l'hiver.

Allongée sous l'Arbre Enneigé, Aleïka contemplait le soleil levant. Elle avait quitté le reste de la meute il y a environ une heure, ressentant le besoin d'être seule. Brusquement elle s'était sentie mal et elle avait brusquement envie de solitude. Elle avait laissé ses pattes fatiguées l'éloigner des autres l'entraîner au loin et elle avait couru longtemps. Quand elle s'était arrêtée, haletante, la langue pendante et la gueule ouverte, le pelage mouillé par l'effort, elle s'était écroulée ici, se laissant choir sur la terre meuble, abritée par un grosse branche. Elle avait tenté de calmer les palpitations folles de son coeur emballé et avait mis un certain temps avant d'y parvenir. Une fois que sa respiration était redevenue normal, elle avait longtemps contemplé le firmament et un sentiment de paix l'avait envie peu à peu. Elle avait commencé à se sentir bien et sa crise d'angoisse avait doucement reculer pour finalement totalement disparaitre.

La louve blanche se leva et se mit à tourner autour de l'arbre des idées lui bousculant la tête. Elle avait deux ans. Voilà désormais un an que sa mère était morte. Si elle avait eu temps de mal à surmonter sa disparition, à faire son deuil, la douleur de la disparition d'un être cher était toujours présente, jour après jour. Elle tardait à diminuer et la femelle était rongée par cette souffrance. Elle mettait tout son savoir dans sa meute, espérant ainsi ne plus avoir le temps de pleurer, de se lamenter mais il arrivait de nombreux moments où elle doutait où elle avait mal. De nombreux moments où elle souffrait.
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MessageSujet: Re: Je me battrai pour toi. |. Lakota Je me battrai pour toi. |. Lakota  - Page 1 I_icon_minitimeJeu 25 Juil - 13:46



Elle sourit, et son visage s'éclaira comme s'il venait d'être caressé par un rayon de soleil. Comme si la lumière divine avait daigné de l'illuminer pour l'embellir encore plus, pour rendre plus sublime encore ses traits délicats, pour enjoliver sa figure déjà parfaite. Ses yeux se mirent à briller un peu plus, comme si ce simple geste un peu maladroit la touchait beaucoup. Comme si c'était la première fois qu'un loup lui offrait une fleur, comme si c'était la première fois qu'un membre de notre meute déposait quelque chose au dessus de son oreille gauche. Prise d'une bouffée de joie profonde je souris à mon tour, laissant mon visage s'illuminer aussi. Ma queue, que j'avais conservée baisser en signe de soumission se redressa et se mit à battre l'air avec joie. Brusquement, je voulais que le soleil s'arrête de tourner, que le temps s'arrête de s'égrainer, que la rivière cesse de couler pour que cette journée ne prennent jamais fin. Je voulais que ces courts moments de répits offert à mon esprit torturé prennent de l'ampleur pour ne jamais se terminer. C'était donc cela l'amitié ? Ce sentiment bien qu'encore ténu qui brillaient en moi était ce sentiment que j'avais tant de mal à ressentir ? Une vague de chaleur m'enveloppa avec douceur. Aujourd'hui, pour la première fois depuis longtemps j'étais comblée.

« - Je t'en remercie Aleïka. »

Elle qui me remerciait ? J'aurais pu éclater de rire. C'était à moi de lui dire merci. C'était elle qui avait éclairer ma journée, elle qui avait été le rayon de soleil qui avait illuminer mon visage. Si elle n'était pas passé près de cet arbre, j'y serais encore le coeur lourd à essayer de me reprendre. C'était elle qui m'avait sourire un première fois, puis une seconde, puis qui avait fini par le graver sur mon visage. C'était elle qui m'avait ressentir toutes ces émotions qui m'étaient devenues étrangères, vois inconnues. Alors non, ne me remercie pas. Je ne le mérite pas. La seule chose que j'ai fait c'est te proposer de partir en exil le temps d'une seule journée. Toi tu m'as éclairée de ta lumière, tu m'as fait sortir de l'ombre, tu m'as rendue heureuse l'espace de quelques heures. J'avais tant espéré de rencontrer quelqu'un comme toi, qui ne me traiterait pas comme une malheureuse, qui ne me regarderait pas de travers à cause de mes erreurs et qui saurait juste apprécier ma compagnie. J'avais du mal à croire que ça y est c'était fait, j'avais trouvé ce soutient tant espéré, cette main tendue pour me sortir du puits de ma propre souffrance. J'avais découvert celle qui me traçait un chemin qui me permettait de laisser derrière moi mes souvenirs douloureux, me promettant à l'oreille des jours heureux. Alors Lakota, merci à toi.

« - Suis - moi, je pense avoir trouvé un chemin pour rentrer. »

Je suivis le mouvement de sa tête, avant de frémir quand son regard océan se reposa sur moi. Elle élargit son sourire et je fis de même avec le mien. Puis, d'un même pas comme reliée par un fil invisible nous nous mirent en route. Côte à côté, nos fourrures s'effleurant nous observions le paysage en silence. Je regardai autour de moi, promenant mon regard ébène sur chaque arbre, chaque oiseau. J'avais l'impression de tout voir sous un jour nouveau. La joie de chaque être vivant me sautait à la figure et je me demandai comme j'avais fait pour ne jamais la remarqué, pour y rester aveugle. Le chant des mésanges résonnait dans mes oreilles comme le final d'une symphonie féérique. La neige tourbillonnait autour de nous comme si elle voulait nous inciter à l'attraper. Retombant en enfance, je dus me retenir de sauter pour attraper un flocon. Je souris de ma propre bêtise. Je n'avais jamais pensé refaire ça un jour. Depuis la perte de ma mère, ma part d'enfant avait disparu. J'avais beau avoir fait mon deuil, j'avais perdu mes émotions en même temps qu'elle. Je ne m'étais pas abandonnée au désespoir, je lui avais juste vendu mes sentiments. Et aujourd'hui, j'avais l'impression qu'ils s'échappaient comme une nuée d'hirondelle du coffre fort qu'était mon coeur. Une douce mélodie aux notes joyeuses s'installa en moi, recommençant en boucle comme le refrain d'une chanson qu'on ne parvient pas à oublier.

A partir de plusieurs minutes de marche silencieuse je remarquai que mon alpha marchait désormais tête basse, le regard rivé sur le sol. Déstabilisée par ce brusque changement d'humeur je m'arrêtai quelques secondes avant de donner un coup de tête amicale contre son épaule. La rattrapant et me positionnant en face d'elle je demandai d'une voix un peu inquiète :

« - Quelque chose ne va pas Lakota ? Que se passe-t-il ? »

| Désolée avec la colo j'ai pris du retard. J'aime ce rp parce que je commence enfin à fixer une personnalité à Aleïka et ça me plait beaucoup. |
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Darwin

Princess Meow. †
Bisoutubbies. ♪

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MessageSujet: Re: Je me battrai pour toi. |. Lakota Je me battrai pour toi. |. Lakota  - Page 1 I_icon_minitimeLun 19 Aoû - 14:59

.Lakota & Aleïka.

Je continuais de marcher, tête basse, sur le petit tapis blanc qu’avaient formé les flocons à force de tomber sur ciel, tel des paillettes. La température était assez froide à cause de cette neige éternelle. De la neige qui ne manquera certainement pas à nous, les diamants. Qu’importe les saisons, elle sera toujours sous nos pieds, couvrant le territoire totalement inconnu. Nous, nous avions la grande habitude de le voir avec cette couche de blanc. Mais qu’en est – t’il en dessous ? Personne ne le sait. Depuis la découverte de multiples territoires, nous n’avons jamais vu ce que cachait cette poussière blanche. Peut – être que c’est une grande prairie qui s’allonge jusqu’à perte de vue. Et peut – être que des fleurs de toutes les couleurs peuvent embellir ce fond vert. Moi – même, malgré la dominance que j’ai sur ces terres, je n’ai jamais vu ce qu’il y avait en dessous de cette couche de neige. Mon poil était froid mais je ne sentais pas grande chose contre ma peau. La fourrure que je portais me protégeait assez bien du froid. Je remercie de tout cœur de posséder un pelage pareil. Seulement, le petit problème que j’ai, c’est surtout en été. Dans les périodes sèches et très chaudes. Je ne peux ressentir aucun souffle et je m’étouffe moi – même avec mon propre poil. Mais petite à petit, on s’y fait facilement. Cela ne me pose plus un grand problème comme autrefois. Étant donné que j’ai été une très jeune louve, je ne supportais pas être exposée au soleil pour tomber sous la chaleur. Je cherchais tout le temps de l’ombre avec le bout de mon nez. Une fois que je trouvais ce que je cherchais, je m’y allongeais et ne bougeait plus, tant que la température ne baissait pas un peu. Ce fut le temps où je longeais encore près de ma tendre mère. Une mère qui me manque horriblement mais je sais qu’elle est tout près. C’est une solitaire forte et courageuse. Même si elle n’a plus ses petits sous son toit, je suis sûre qu’elle est très bien. En bonne santé. Je n’ai jamais été morte d’inquiétude pour elle. Je savais que c’était quelqu’un de courageux et qui ne se laissais pas faire. Ma mère est même devenue mon model pour moi. Je voudrais devenir aussi forte qu’elle pour prouver que femelle ou pas, on ne baisse jamais la tête. On la garde haute et droite. On garde notre fierté, quoi qu’il arrive.

Revenons à nous deux, moi et Aleïka, qui marchait encore à mes côtés, dans la poudreuse qui couvrait un petit chemin entre les broussailles. Autour, des buissons se dressaient devant nos yeux. Ils étaient magnifique, parsemer d’un petit peu de neige et leurs feuilles glacées sous la température. C’était un chemin assez joli à regarder. Je pense que si je n’avais pas eu accès au poste de dominant, j’aurais pu passer la plus grande partie de mon temps sur ce petit chemin qui portait un charme unique. Je sentais que le pas de mon amie ralentissait mais je ne prêtais guerre attention. De mon côté, je sentais que mes pattes voulaient sauter le grand pas pour partir dans une course folle accompagné de ma nouvelle amie. Enfin, c’est devenu une de mes préférées en quelques temps. C’est une louve très gentille et sympathique. Elle n’est pas du genre à se prendre le chou pour un rien. Je continuais de marcher, la tête basse. Quand soudainement, j’ai sentis sa petite tête d’innocente sur mon épaule. Par pur reflex, je me suis arrêtée net et j’ai redressé ma tête, pensant qu’elle allait me dire quelque chose. Ou même me faire un signe pour je ne sais quelle raison. Tournant ma tête pour la regarder, je la vis s’avancer devant moi, me regardant droit dans les yeux. Elle était là, dressée devant moi, droite et fière. Je compris qu’elle méritait surement quelque chose. Une chose que je pourrais lui offrir. Elle m’a offert une amitié, à moi de trouver quelque chose dont elle s’en souviendra. J’étais tellement concentrée sur elle, que ses paroles me firent presque sursauter. Aleïka venait tout juste de me sortir de mes pensées, sans même que je m’y attende, en toute honnêteté.

- « Quelque chose ne va pas Lakota ? Que se passe-t-il ? »

Ses paroles me touchèrent. Comme s’il elle s’inquiétait pour moi. Ai – je vraiment changé d’humeur en peu de temps ? C’est possible, mais sans que je m’en rende compte alors. Je regardais mon amie dans ses yeux, touchée par sa petite intention comme ça. Depuis la séparation avec ma tendre mère, personne ne s’était préoccupé de moi. Cela ne me dérangeait pas, au contraire ! Mais le fait d’entendre ces paroles, j’ai l’impression de revenir en arrière et de voir ma génitrice en face de moi. Une louve aussi blanche que la neige. Aussi douce qu’un agneau. Aussi adorable qu’une mésange. Mais aussi une battante à mes yeux. Au plus profond de moi, j’avais l’impression de la voir en face de moi. Tellement submergée par mes pensées, je ne pus m’empêcher de sourire, lui donnant l’impression que tout va très bien pour ma part. Avec une voix sympathique, je lui répondis.

- « Oh, tout va bien Aleïka. Merci de t’en soucier, c’est très touchant. »

Plus les paroles sortaient de ma bouche, plus mon visage s’illuminait dans la joie et la bonne humeur. Quel plaisir de parler avec elle. Je le sentais très à l’écoute envers moi. C’était très touchant et mignon à la fois. Celle louve mérite bien plus. Bien plus de ce qu’elle voit avec le bout de sa truffe noire. Je vis alors quelques petits flocons de neige tomber du ciel, lentement et en douceur. Des petites étoiles glacées tombaient sur la tête de mon amie et sur la mienne par la même occasion. Je décidai donc de redresser ma tête vers le ciel. Il était d’un grisâtre, sans même amener la pluie. Ce gros nuage amener seulement quelques petits flocons. Sous ce spectacle, je regardais un peu autour de moi. On ne voyait pas grand – chose à une vingtaine de mètre de nous. Un léger petit brouillard avait décidé de tomber sur la terre ferme pour donner un air de froid. Un air au cœur de l’hiver. Malgré tout, c’était une chose que j’aimais regarder. Peut – être que certains loups détestaient perdre le temps en regardant les spectacles de la nature, mais moi j’étais différente. Et je n’aime pas être un bref copié – collé des autres. Je suis restée moi – même depuis le début. Adolescente, j’assistais à ça auprès de ma mère. Elle venait souvent me rejoindre quand elle me voyait naviguer dans les étoiles. Pour ma part, ce fut la seule, jusqu’à maintenant, qui partageait ces moments avec moi. Ma sœur, elle, préférait faire le duo de choc avec mon frère pour faire des bêtises à tout va. C’était des loups terribles. Quand j’avais la garde de les surveiller parce que maman allait chasser, je priais pour qu’ils ne commencent pas à semer leurs grains de sel un peu partout. Nous étions tous de la même portée mais j’ai été la première à être venue dans ce monde. Ma sœur et mon frère m’on rejoint trois quart d’heures après, selon ma mère. C’était comme des jumeaux, et moi la sœur ainée. Je devais me comporter en exemple mais cela ne servait à rien. Que je sois mature ou pas, ils continuaient à faire des bêtises à tout va. De vrais associés. Des inséparables. Comme j’ai quitté le nid avant eux, je ne sais pas ce qu’ils sont devenus aujourd’hui. Peut – être qu’elle est mère et lui père. Je n’en sais rien. La seule que j’ai revue entre temps et que je continuerais à voir, c’est ma mère. On en a qu’une, alors il faut profiter de vivre des bons moments à ses côtés.

Je regardais à nouveau Aleïka, ne semblant pas décrocher son regard de moi. La neige tombait de plus en plus. Dans quelques minutes seulement, on risquerait de ne plus rien voir à seulement un petit mètre de nous. On peut dire que le seul inconvénient sur ce genre de territoire, c’est sûrement les tempêtes des neiges. On ne sait jamais quand elles pourraient venir. Si un jour un loup se retrouve seul ici, nous le verrons peut – être pas durant quelques heures voir encore plus jamais, si c’est un louveteau ou un très jeune loup. Les petits ont beaucoup de mal à défier les températures froides. J’espère que je n’en serais jamais coupable et même si cela ne vient pas de moi, j’espère que ça n’arrivera jamais. Dans tous les cas, je me sentirais fautive et je m’en voudrais à moi – même. Je me dirais sans cesse que je suis une mauvaise dominante. Qui ne pense qu’à elle, sans se soucier des autres. Je voudrais tellement être comme tous les autres dominants. Quand j’en entends parler, je me dis que ça doit être facile pour eux. Ils sont à la hauteur de tout et leur meute se fait respectée par n’importe qui. Je culpabilise tellement quand j’y repense. Je suis peut – être le pilier de la meute, mais je crains toujours ne pas être à la hauteur. C’est avec le courage et la tête dure que j’ai, que je garde patience pour continuer à me battre comme il se doit. Regardant Aleïka une nouvelle fois, je lui proposai enfin de courir à travers les bois pour rejoindre notre camp.

- « Une petite course contre la montre t’intéresse ? Mes pattes ne cessent de me réclamer de courir sur ce chemin. »

J’avais une bonne mine sur mon visage. En aucun cas je ne souhaitais me défier contre elle. Mon but n’était pas de gagner, mais de profiter de cet instant pour l’immortaliser dans nos mémoires et aussi pour se sentir libre. Se sentir quelqu’un d’autre. De plus, cela pourrait nous réchauffer avec le froid de canard qui semblait se poser sur la plaine de plus en plus. Et c’est avec un grand sourire que je n’attendis même pas une réponse de sa part. J’ouvris le bal, tout pouvait commencer. Enfin ! Avec un petit regard de défis pour l’inciter à me suivre, je la contournai au petit trot avant de me lancer dans de grandes foulées pour enfin avoir un galop régulier. Me voilà partit et rien ne m’arrêtera jusqu’à l’arrivée. En quelques instants, je cru que mon amie n’allait pas me suivre. Mais avec mon sens de l’ouï, j’entendis des pas derrière moi. C’était surement elle ! Quel immense plaisir de s’amuser à ses côtés. Je me sentais quelqu’un d’autre. Un loup comme tout le monde, voulant jouer et se faire des amis un peu partout. Ne pas être une dominante quelques instants est un pur bonheur. Je ne pensais plus à mes tendres loups qui m’attendent sûrement au camp. Je ne me souciais pas d’un seul petit drame. J’avais pris, en ce moment – même, le grade d’un loup comme tous les autres. J’étais à leur hauteur. Mes pattes s’enfonçaient même pas dans la poudreuse, tellement elle était fine. Les branches des arbres autour empêchaient un peu la neige de tomber sur le petit endroit que nous occupions, moi et Aleïka. Je sentais l’air froid caresser mon visage, se laissant glisser contre mes flancs et terminer sa petite course sur le bout de ma queue. J’étais dans mon petit monde à ce moment – là. Un petit monde que je voulais partager aux côtés de mon amie. Qu’elle sache que même si je suis haut placée au sein de la meute, je peux être une autre personne avec qui on peut partager de grandes choses. Plus j’avançais, plus je me sentais libre. Par moment, j’avais l’impression de prendre mon envol et pouvoir voler. Voir le monde de haut, comme les oiseaux. C’était peut – être étrange mais c’est simplement la sensation que je sentais par moment. J’avais mis mes oreilles contre mon petit crâne et j’avais la gueule entre ouverte, laissant passé une petite fumée à chaque souffle émit par mon corps. Je sentais enfin mes muscles se serrer à chaque foulée que j’entamais. Me voilà enfin libre, si je peux dire ça comme ça. J’étais tout de même jeune alors cette sensation de courir sur un coup de tête me prenais assez souvent. Surtout quand je suis en compagnie avec une personne que j’apprécie énormément. Cela ne fait que quelques minutes que je la connais et pourtant, j’ai l’impression de voir une amie d’enfance. Avec qui je passais la plupart de mon temps. Peut – être que de son côté c’est une tout autre chose, et je ne dirais pas le contraire. Ce que je retiendrais le plus en cette journée, c’est m’être rapprochée un peu plus d’un membre de ma meute. Je l’avais déjà vu quelques fois dans la meute. Je la voyais assez timide et distante. Aujourd’hui, je réalise que je me suis totalement trompée et qu’il ne faut pas juger les autres. C’est une personne adorable, qui a un cœur et qui prête attention à tout le monde. Tranquillement, redescendait sur terre ferme et je pensais à elle. Petit à petit, je ralentissais, attendant qu’elle me double pour ensuite reprendre la grande vitesse. Je savais qu’elle pouvait me dépasser facilement. Avec un peu de volonté et de courage, on arrive à tout ce que l’on souhaite atteindre.
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